Mes parents sont solitaires et comme eux, je n'ai pas trouvé mon animal-lien. Pas encore tout du moins. Pourtant je devrais cesser mes recherches, je n'ai plus l'âge d'être chercheuse. Pourtant... Je ne peux pas m'en empêcher et si les rêves s'amenuisent, je sais qu'il est quelque part et qu'il m'attend, cet autre bout de moi. Alors je suis une fille indigne à leurs yeux. Ca n'empêche pas ma mère de me couver de conseils avant que je ne parte en vadrouille ou mon père de tenter de me résigner à abandonner. Ils ont peur, je le sais, et moi aussi. Si je le trouve, je les perdrai eux, et c'est un choix que j'ai dû faire et que je ne souhaite à personne. Mais je ne peux abandonner une partie de moi, ça m'est juste impossible. Je sais, je sens, que je vais le trouver. Bientôt.
Frère, soeur :
Tout comme mes parents, mes frères et soeurs ne comprennent pas ma quête. Mais je ne leur en veux pas, ils ne peuvent pas comprendre, chez eux, les rêves se sont taris assez vite avec l'Edel. Moi je rêve encore, et je suis sûre que c'est un signe. Il n'y a que Jölnar, ma soeur aînée, qui ne me regarde pas avec cette lueur si particulière dans le regard. Elle ne partage pas ma vision des choses, mais elle me fait confiance. Elspëth et Lüka, les jumeaux, ont peur de moi, comme si je n'étais plus tout à fait humaine. Je sais que je devrais me séparer d'eux tous et ça me déchire le coeur, mais je leur montrerai que j'ai raison, bientôt.
Conjoint(e) :
Oh ! Si mes parents ont jamais fomenté d'épousailles à venir avec le fils d'un ami, ils en sont depuis longtemps revenus. Jamais ils ne feraient l'affront de proposer une paria comme moi à marier. Alors ils se rattrapent sur mes soeurs, ficelant des unions parfaites avec de bons partis. Quelque part, je suis heureuse d'avoir ma liberté à ce sujet. Je n'aurais pas à faire ce qu'on m'impose, j'écouterai simplement mon coeur.
Métier :
Je suis guérisseuse et fière de l'être. La guilde des sciences me regarde un peu étrangement, car je n'apprends pas vraiment par coeur toutes les théories que je devrais ingurgiter, mais j'use de mon second pouvoir pour soigner, et ils doivent bien admettre que cela fonctionne aussi bien, parfois mieux même, que leurs remèdes.
Vos Pouvoirs :
Je n'ai pas choisi de pouvoir faire du mal. Je n'ai pas choisi le feu qui brûle autour de moi lorsque je m'emporte, ce qui reste fort heureusement assez rare. Je n'aime pas mon pouvoir élémentaire, il me fait peur, et il fait du mal autour de moi. Mais j'aime le pouvoir que l'Edel m'a apporté. Le perdrais-je si je trouve mon animal ? J'espère que non, guérir les autres est toute ma vie.
Les traits principaux de votre personnage :
Sans doute comme la plupart des jeunes filles de mon âge, je vous dirais bien qu’il n’y a pas grand chose à dire sur mon physique. Mais on ne me croirait pas, et peut-être qu'au fond je finirai par réaliser qu’on a raison de douter. Ne serait-ce que parce que mon teint mat, mes cheveux et mes yeux sombres me donnent un petit air d'exotisme qui plait facilement à la gente masculine.
De taille moyenne, je serais bien forcée d'avouer que je n'ai rien à envier à mon aînée. Des formes généreuses, une silhouette habilement sculptée, si je ne cherche pas particulièrement à me mettre en valeur, je dois bien concéder que non, je ne laisse pas vraiment la gente masculine totalement indifférente, je ne peux pas m'empêcher de sentir leurs regards. Mon regard, à moi, exprime toute ma douceur et ma joie de vivre, ou mes frayeurs, aussi, parfois, et bien que je tente de masquer mes émotions, il m'est bien difficile de garder un masque neutre et de ne rien transmettre.
Des lèvres ni trop pulpeuses ni trop minces, de grands yeux éloquents et un sourire qui a quelque chose d’assez enfantin malgré mon regard parfois trop lourd, il règne comme une aura un peu mystérieuse autour de moi, et c'est peut-être ça, aussi, qui me vaut des oeillades parfois trop insistantes. Ca et mon désir toujours plus grand de trouver mon animal-lien.
Tics et manies :
Je suis bourrée de tics plus ou moins flagrants. Je fredonne presque sans cesse des mélopées qui me viennent en tête sans explication, je tape du pied ou bat la mesure avec mes doigts, je joue très souvent avec les mèches rebelles de mes cheveux, je me mords la lèvre quand je suis nerveuse ou je me tords les doigts. Un vrai livre ouvert sur mes émotions.
Vos habitudes vestimentaires :
Mon style vestimentaire se retrouve mâtiné de diverses influences, de ma douceur et ma rêverie aussi, comme le soulignait ma grande soeur. Santiags et bottes de cuir ont ma préférence. Des jupes larges plus ou moins brodées, des blousons de toiles ou de cuir, des chemisiers à l’ancienne et de petits hauts ajustés et colorés emplissent ma garde-robe. Je n’ai pas vraiment de style particulièrement défini, mais s’il y a bien une chose que je ne suis pas, c’est trop classique. Et les couleurs sobres sont assez rares sur moi.
Je possède aussi une collection assez... impressionnante paraît-il, de boucles d’oreilles, pendentifs et autres breloques, rarement coûteux : il s’agit en général de verroteries bon marché, et très colorées, que je récupère à droite à gauche, fonctionnant aux coups de coeur : Des pompons destinés à l’origine à orner des poignées de commode se sont parfois vus agrémentés de rubans, pendant au bout d’un sautoir de perles en plastique par exemple...
Enfin, le maquillage est un artifice que je ne consens à utiliser que lorsque je m’en sens d’humeur, et je peux tout aussi bien présenter un visage parfaitement dénué de tout cosmétique qu’une composition élaborée de couleurs sur les paupières et des lèvres ourlées de rouge à lèvres ou gloss aux teintes assorties à ma tenue.
Votre allure :
On m'a souvent dit que j'avais la démarche d'une danseuse, ce qui n'a rien de vraiment étonnant. J'ai chanté avant de savoir parlé, et dansé avant de savoir marcher ou presque. Droite comme la justice, souple comme un félin, un port altier... ma démarche est tout ce qu'il y a de plus féminine, ma façon de me tenir laissant transparaître ma délicatesse. Mes gestes semblent étudiés, alors qu'ils sont naturels pour moi. Tout renvoie à cette impression de candeur qui se dégage naturellement de moi.
Quelle impression pensez-vous dégager ?
La douceur, la candeur, c'est sans doute ce qui me caractérise le plus. Pourtant je ne suis pas si naïve qu'on pourrait le croire, mais je ne suis pas quelqu'un qui s'emporte facilement, et je préfère le dialogue aux conflits, quels qu'ils soient. C'est mon amour des autres, parfois à mon propre détriment, qui transpire de chacun de mes pores, se dégage de mes moindres gestes.
Ashlÿn ouvrit la sacoche qui lui servirait à entreposer ses affaires pour son voyage. Sentimentale comme elle l'était, elle n'y enfourna pas que quelques affaires et des vivres, bien qu'ils fissent partie du lot. Ses doigts effleurèrent un cadre sous lequel se trouvait une photo. Six personnes, ses trois frère et soeurs et ses parents. Les jumeaux venaient de naître. Elle se souvenait encore de ce jour bien que sa mémoire fût quelque peu floue. Elle était si jeune à l'époque.
***
Elle avait trois ans. Trois petites années. Elle parlait, marchait, avait des dents. Elle avait toujours été précoce. Et la musique la faisait déjà vibrer. Mais ce jour-là, pour toute la famille, il n'y avait rien eu de plus important que Maman qui était sur le point d'accoucher. Non pas d'un, mais de deux bambins braillant de tous leurs poumons. Elle était petite, elle ne comprenait pas tout. Elle savait juste qu'elle devait attendre, avec Jölnar. Papa était parti avec Maman qui avait l'air de souffrir le martyre. Et elles attendaient depuis longtemps, très longtemps. Trop longtemps pour la petite fille qu'elle était, malgré les jouets et la musique qu'elle avait avec elle.
"Dis Jö, l'est où M'man ? Et 'Pa ? Y r'vien' quand ?"
Jölnar haussa les épaules, jouant à la poupée avec sa cadette impatiente. Et Papa reparut, tenant dans ses bras un premier bébé. Une petite fille, Elspëth. Une petite rouquine, la seule de la famille. Derrière lui, une jeune infirmière tenait un autre bébé, aussi brun que ses deux aînées. Lüka.
Les deux enfants s'arrêtèrent de jouer et s'élancèrent vers leur père, curieuses comme des pies devant ces deux petits êtres. Si petits. Si roses, si... vulnérables. Jölnar était plus calme, mais Ashlÿn ne cessait de gesticuler, allant de l'un à l'autre des bébés.
"Et M'man ? L'est où M'man ?"
Elle ne cessait de demander après sa mère, alors on la conduisit à la chambre où celle-ci se reposait. Le travail n'avait pas été facile, il ne l'est jamais. A présent, elle était Maman pour la troisième fois. elle avait l'air exténué. Ashlÿn sauta sur le lit à peine lui eût-on ouvert la porte.
"J'suis une grande main'nant !" s'écria-t-elle, joyeuse à l'idée de ne plus être la petite dernière.
***
Un sourire effleura les lèvres d'Ash. C'était tellement loin. Les choses avaient tellement changé entre temps. Elle rangea le cadre dans la poche extérieure de sa sacoche. Ils la regardaient différemment, maintenant, mais ils étaient sa famille, quoi qu'il arrive, et elle tenait à s'en souvenir. Ou au moins à avoir une preuve qu'un jour, elle avait eu une famille. Une famille qui l'aimait, ou qui l'avait aimée, pendant les premières années de sa vie en tout cas.
Son regard parcourut sa chambre de jeune fille. Là, sous la fenêtre, il y avait ses peluches. Elle s'approcha, attrapa un petit ourson avec un ruban autour du cou. Un ruban rose. Elle approcha l'ourson de son visage, huma le parfum qui imprégnait autrefois le ruban. Il y avait bien longtemps qu'il n'embaumait plus, mais elle avait l'impression de le sentir encore.
***
"Maman !"
Un rêve, encore un. Elle en faisait tellement. Au début ils étaient rares, et puis ils étaient devenus plus fréquents. Elle ne se souvenait pas bien de ce qu'ils représentaient, juste de l'angoisse à son réveil, comme si elle manquait quelque chose de très important. Elle ne comprenait pas. Elle était trop jeune encore. Et Maman venait chaque fois la voir pour la rassurer, lui expliquer que dans quelques temps, elle en ferait moins jusqu'à un jour ne plus en faire du tout. Ils étaient des Solitaires, et personne n'imaginait qu'il en soit autrement.
"Reste avec moi Maman..."
Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait jamais. Il y avait Papa et Jölnar et les jumeaux. Elle ne pouvait pas rester juste avec elle, alors que les autres aussi, faisaient des rêves. Mais Jölnar racontait de jolis rêves de fleurs et les jumeaux étaient encore trop petits. Pourquoi ne pouvait-elle pas faire une exception, pour une fois. Maman disait qu'elle les aimait tous et ne voulait faire aucune différence. Alors devant l'insistance d'Ashlÿn, elle imprégna un ruban rose de son parfum et le noua autour du cou d'une peluche. Comme ça, il y aurait un peu d'elle auprès de sa fille, disait-elle. Le nounours était devenu la peluche, le doudou préféré d'Ash qui ne s'en séparait désormais plus. Il y avait à présent ce parfum de rose et de jasmin dont elle se souviendrait toujours qui restait auprès d'elle.
***
Ashlÿn dénoua le ruban et le noua au collier de verroterie couleur améthyste et turquoise qu'elle portait. Un souvenir de Maman. Pour le jour où elle ne se souviendrait plus d'elle.
Et puis les rêves s'étaient faits plus précis, moins angoissants. Moins angoissants surtout. La seule précision qu'Ashlÿn avait jamais réussi à en tirer, c'était cette odeur d'iode, de bord de mer. Elle en avait parcouru, des bords de mer. D'abord près d'Obshold, avec Papa, puis le long des frontières. Ils avaient même poussé plus bas, sur les territoires Unissons, en vain. Et tout récemment, elle avait été jusqu'à la forêt au Sud des territoires Unissons. Toujours en vain. C'était ce qui l'avait décidée. Pourtant ils avaient tenté de l'en dissuader. De faire taire les rêves. De faire d'elle une vraie Solitaire. Elle décro
Que pensez-vous du Grand Mal ?:
Une tragédie. Ce qui force mes frères et soeurs à ce contenter de leur statut de Solitaires alors qu'ils auraient peut-être pu devenir Unissons comme je souhaite le devenir. S'il avait été en mon pouvoir d'empêcher cela, j'aurai agi sans hésiter. Revenir en arrière, et quand bien même l'aurais-je pu, changer la nature des choses pour éviter le Grand Mal n'est pas en mon pouvoir, malheureusement, et mon coeur saigne pour tous ceux qui ont ainsi perdu celui qui aurait pu devenir leur animal-lien.
Que pensez-vous du système politique ainsi que de la politique de votre peuple ?
La politique n'est pas vraiment mon fort. Pour moi c'est une nébuleuse qui met en jeu des concepts que je ne maîtrise pas, et je la laisse volontiers à ceux qui s'y connaissent et s'y intéressent mieux que moi. Tout ce que je peux dire, c'est que je suis pour la paix entre les peuples, parce que je n'aime pas les conflits.
Quel est votre point de vue sur les autres peuples ?
Je plains les métamorphes, parce que les miens sont à l'origine de leur création et que tous les rejettent. J'envie les unissons et cherche à rejoindre leurs rangs en trouvant mon animal-lien. J'aime les miens, et j'espère que lorsque je ne serai plus une solitaire, ils ne me rejetteront pas complètement, pas tous. Jölnar, à tout le moins, pourrait continuer à m'aimer, je crois. J'espère que je la reverrai après ma quête.
Les rumeurs d'une guerre imminente vont bon train, qu'en pensez-vous ?
Je souhaite de tout coeur que cela ne soit que ça, une rumeur. Des on-dit qui ne se réaliseront jamais. Mais je crains fort que ça se réalise, et je ne sais pas quelle sera ma place alors...
Les grandes lignes psychologiques de votre personnage
On dit de moi que j'aime la musique, et que je fais tout pour éviter les conflits. Que je suis quelqu'un de doux, qui recherche le calme, et qui pourtant peut faire preuve d'énormément de volonté et de détermination. Et on ne se trompe pas.
Je suis quelqu'un de simple, qui aime les petites joies de la vie, les fleurs, la chaleur des petits villages. La neige des pics montagneux. J'aime les voyages, l'imaginaire, et je peux en effet passer des heures dans ma bulle à rêver de tout et n'importe quoi... Ma sensibilité parfois un peu trop à fleur de peau m'a souvent amené les larmes aux yeux, et mon côté fleur bleue me cantonne bien souvent à la déception : le romantisme n'est pas tout à fait la caractéristique principale du monde actuel.
Même si ça n'a rien à voir avec mes pouvoirs, je fais preuve d'une certaine empathie propre à tout humain, celle qui permet une compréhension particulière de la situation d'autrui, et je suis une oreille attentive, aimable et à l'écoute de ceux qu'elle aime. Toujours disponible pour les autres, j'ai bien du mal à refuser de rendre service, parfois à mon propre détriment.
Pourtant, je suis dotée d'une bonne intuition, j'ai tendance à savoir quand on cherche à m'avoir ou à profiter de moi, mais, trop gentille, je passe généralement sous silence ces avertissements, à moins de me mettre particulièrement en danger.
Dès que j'entreprends quelque chose, c'est avec passion et une volonté de fer - ou presque - et je n'abandonne pas facilement une tâche même vouée à l'échec, pas à moins d'avoir tout essayé pour arriver à son objectif. C'est le cas pour ma recherche de mon animal-lien. Plus exigeante envers moi-même qu'envers les autres et de loin, je me pardonne difficilement mes erreurs, et peux devenir assez difficile à vivre lorsque je me trouve en situation d'échec, car j'ai bien du mal à me pardonner mes propres défaillances.
¤ J'aime : L'esthétique d'une toile, les courbes d'une statue, bien que je sois absolument incapable de quoi que ce soit d'un point de vue artistique pur, j'apprécie l'art en général... mais rien ne vaut la mélodie d'une chanson. Quelques aquarelles ornent les murs de ma chambre, bien souvent représentant des paysages enneigés.
J'aime également observer les astres à la nuit tombée et je réagis particulièrement au temps qu’il fait et aux phases de la lune. Radieuse en plein soleil, j'ai tendance à m’éteindre quelque peu par mauvais temps. Euphorique et pleine d’énergie lors des pleines lunes, je semble plus apathique à la lune nouvelle.
Mais ce que j'aime par-dessus tout, c'est chanter et danser. Se laisser porter par la mélodie et entamer une danse plus intuitive que parfaitement chorégraphiée, y ajouter des mots, des rimes qui viennent du fond de mon coeur naturellement, et qui s'associent à mes mouvement gracieux... C'est une partie de moi dont on ne peut me défaire. Et sans vouloir me vanter outre mesure, je fais ça très bien.
¤ Je déteste : Je dirais que détester est un terme un peu fort. Mais je n'aime pas certaines choses, ça, je ne peux pas le nier. La couleur noire est peut-être bien la seule qui ne se retrouve pas dans sa garde-robe, comme elle a du mal avec tout ce qui se rapporte au deuil et aux enterrements, qu'elle associe à cette couleur.
D’une nature assez libre, je n’aime pas qu’on me bride, et je fais parfois preuves de velléités rebelles, mais sa douceur naturelle et sa propension à tout faire pour éviter les conflits me poussent à ne pas trop m’élever contre l’autorité. J'ai donc plutôt tendance à m’enfermer dans ma bulle, laissant libre cours à mon imagination à défaut de pouvoir m’exprimer ouvertement.
La cruauté pure, la maltraitance, la méchanceté gratuite m’insupportent, et s’il est rare de me voir sortir de mes gonds, il est probable que des situations de ce type parviennent à me sortir de ma neutralité presque légendaire. Qu’on maltraite un animal ou, pire, un être humain (et je classe dans la catégorie « humain » tous les êtres humanoïdes, qu'ils soient métamorphes, unissons ou solitaires), et je sors les griffes, presque littéralement. Et compte tenu de mon pouvoir, c'est assez peu conseillé d'ailleurs, car si ma force physique est assez limitée, les dégâts que le feu qui brûle en moi peut causer sont assez lourds.
Enfin, j'ai du mal à supporter les lieux clos, que je trouve oppressants, et tous les endroits confinés. Et « du mal » est un euphémisme. Quelques minutes dans une pièce exiguë et verrouillée, ou parmi une foule dense et je perds tout contrôle. Difficile de l'éviter, pourtant, quand on vient de la ville comme j'en suis originaire. Alors j'évite les endroits bondés en général, du mieux que je peux.
Êtes-vous sociable ?
Je suis quelqu'un de naturellement ouvert et sociable, souriante et avenante. Je n'ai pas de mal à aller vers les autres, mêmes s'ils ne sont pas comme moi. D'autant que je ne sais pas vraiment encore où me situer.
Êtes-vous introverti ou extraverti ?
On dirait sans doute que je suis complètement extravertie. Enfin complètement... Je ne m'exhibe pas dans le plus simple appareil devant tout le monde, mais je n'ai pas peur de danser, chanter ou rire devant les autres. Pourtant, si mes émotions se lisent sur mon visage, il m'est difficile de les expliquer par des mots, d'en parler ouvertement. Je garde mes secrets, mes douleurs pour moi la plupart du temps.
Êtes-vous quelqu'un d'ouvert d'esprit ? Y a-t-il des sujets qui sont tabous pour vous ?
Je suis plutôt quelqu'un d'ouvert d'esprit, et il le faut pour entreprendre la quête que j'ai décidé de mener. A mon sens, rien n'est vraiment tabou, mais mes sentiments les plus profonds me sont difficiles à voiser.
Comment gérez-vous vos sentiments et vos émotions ? Êtes-vous à fleur de peau, colérique ou froid et distant ?
Je suis plutôt à fleur de peau. Mes émotions se lisent sur mon visage, et je réagis souvent au quart de tour devant une situation qui me semble révoltante. Pourtant, je suis quelqu'un de raisonné et de pacifiste. Je préfère la discussion à l'agression.
A contrario, qu'est-ce qui vous fait plaisir, sourire ?
La musique, évidemment. La neige aussi. Il m'arrive de danser seule sous les premiers flocons venus du nord, le sourire aux lèvres, comme une enfant. J'en suis peut-être encore un peu une, d'enfant, par certains côtés.
Êtes-vous quelqu'un de plutôt appliqué ou plutôt dissipé ?
Quelque peu puérile sur les bords, j'ai tendance à m'éparpiller lorsqu'un sujet ne me passionne pas, ce qui désespère mes supérieurs à la guilde des sciences. Mais lorsque le sujet me plaît, je suis d'une application et d'une assiduité à toutes épreuves.
Seriez-vous anxieux, enclin à la tristesse, la déprime ?
Je suis d'un naturel joyeux, et je cherche toujours à voir le bon côté des choses. Malgré ma situation de paria au sein de mon clan, je ne m'estime pas malheureuse. Malgré tout, j'ai encore une famille, et même si je devrais peut-être bientôt la quitter, je veux croire qu'ils m'aimeront toujours. Et puis si je les quitte, je sais que c'est pour un mieux-être. Ou tout au moins je le crois.
Vous vous fiez plus à vos émotions ou à votre raisonnement ?
Un peu des deux. Cela dépend des situations. Quand mes émotions me trahissent trop, je m'efforce de raisonner pour me rasséréner et me concentrer, mais bien souvent, je me fie à mon instinct, ce qui touche plutôt aux émotions.
Seriez-vous prêt à partir à l'aventure demain, comme ça, sur un coup de tête ?
Je suis déjà prête à partir en quête de mon animal-lien sur les terres des métamorphes, c'est sans doute assez significatif...
Et pour finir, quelle est votre couleur préférée ? Pourquoi ?
Le rose. J'aime cette couleur douce et les fleurs qui s'y rapportent. Et puis ça va sans doute avec mon côté un peu (beaucoup) fleur bleue.
Votre prénom, votre pseudo (Facultatif) : EvaVotre âge (Facultatif) : 30 ansNombre de post par semaine (en moyenne) : Plusieurs fois par semaine quand ça n'est pas tous les jours.D'où venez-vous ? De région parisienneDes critiques, des remarques, des suggestions ? Là comme ça, non...Le code caché dans le règlement : Ok - NaéliaComment avez-vous connu le fo' : Par Ciryel HeiriysEst-ce un double-compte ? Non
Dernière édition par Fiona - Admin le Mer 27 Jan 2016 - 12:40, édité 8 fois
Fiona - Admin
Directrice ♠
Nombre de messages : 797 Date d'inscription : 07/01/2008
Paspoort A Amsterdam depuis: Toujours Petites infos utiles:
Ashlÿn ouvrit la sacoche qui lui servirait à entreposer ses affaires pour son voyage. Sentimentale comme elle l'était, elle n'y enfourna pas que quelques affaires et des vivres, bien qu'ils fissent partie du lot. Ses doigts effleurèrent un cadre sous lequel se trouvait une photo. Six personnes, ses trois frère et soeurs et ses parents. Les jumeaux venaient de naître. Elle se souvenait encore de ce jour bien que sa mémoire fût quelque peu floue. Elle était si jeune à l'époque.
***
Elle avait trois ans. Trois petites années. Elle parlait, marchait, avait des dents. Elle avait toujours été précoce. Et la musique la faisait déjà vibrer. Mais ce jour-là, pour toute la famille, il n'y avait rien eu de plus important que Maman qui était sur le point d'accoucher. Non pas d'un, mais de deux bambins braillant de tous leurs poumons. Elle était petite, elle ne comprenait pas tout. Elle savait juste qu'elle devait attendre, avec Jölnar. Papa était parti avec Maman qui avait l'air de souffrir le martyre. Et elles attendaient depuis longtemps, très longtemps. Trop longtemps pour la petite fille qu'elle était, malgré les jouets et la musique qu'elle avait avec elle.
"Dis Jö, l'est où M'man ? Et 'Pa ? Y r'vien' quand ?"
Jölnar haussa les épaules, jouant à la poupée avec sa cadette impatiente. Et Papa reparut, tenant dans ses bras un premier bébé. Une petite fille, Elspëth. Une petite rouquine, la seule de la famille. Derrière lui, une jeune infirmière tenait un autre bébé, aussi brun que ses deux aînées. Lüka.
Les deux enfants s'arrêtèrent de jouer et s'élancèrent vers leur père, curieuses comme des pies devant ces deux petits êtres. Si petits. Si roses, si... vulnérables. Jölnar était plus calme, mais Ashlÿn ne cessait de gesticuler, allant de l'un à l'autre des bébés.
"Et M'man ? L'est où M'man ?"
Elle ne cessait de demander après sa mère, alors on la conduisit à la chambre où celle-ci se reposait. Le travail n'avait pas été facile, il ne l'est jamais. A présent, elle était Maman pour la troisième fois. elle avait l'air exténué. Ashlÿn sauta sur le lit à peine lui eût-on ouvert la porte.
"J'suis une grande main'nant !" s'écria-t-elle, joyeuse à l'idée de ne plus être la petite dernière.
***
Un sourire effleura les lèvres d'Ash. C'était tellement loin. Les choses avaient tellement changé entre temps. Elle rangea le cadre dans la poche extérieure de sa sacoche. Ils la regardaient différemment, maintenant, mais ils étaient sa famille, quoi qu'il arrive, et elle tenait à s'en souvenir. Ou au moins à avoir une preuve qu'un jour, elle avait eu une famille. Une famille qui l'aimait, ou qui l'avait aimée, pendant les premières années de sa vie en tout cas.
Son regard parcourut sa chambre de jeune fille. Là, sous la fenêtre, il y avait ses peluches. Elle s'approcha, attrapa un petit ourson avec un ruban autour du cou. Un ruban rose. Elle approcha l'ourson de son visage, huma le parfum qui imprégnait autrefois le ruban. Il y avait bien longtemps qu'il n'embaumait plus, mais elle avait l'impression de le sentir encore.
***
"Maman !"
Un rêve, encore un. Elle en faisait tellement. Au début ils étaient rares, et puis ils étaient devenus plus fréquents. Elle ne se souvenait pas bien de ce qu'ils représentaient, juste de l'angoisse à son réveil, comme si elle manquait quelque chose de très important. Elle ne comprenait pas. Elle était trop jeune encore. Et Maman venait chaque fois la voir pour la rassurer, lui expliquer que dans quelques temps, elle en ferait moins jusqu'à un jour ne plus en faire du tout. Ils étaient des Solitaires, et personne n'imaginait qu'il en soit autrement.
"Reste avec moi Maman..."
Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait jamais. Il y avait Papa et Jölnar et les jumeaux. Elle ne pouvait pas rester juste avec elle, alors que les autres aussi, faisaient des rêves. Mais Jölnar racontait de jolis rêves de fleurs et les jumeaux étaient encore trop petits. Pourquoi ne pouvait-elle pas faire une exception, pour une fois. Maman disait qu'elle les aimait tous et ne voulait faire aucune différence. Alors devant l'insistance d'Ashlÿn, elle imprégna un ruban rose de son parfum et le noua autour du cou d'une peluche. Comme ça, il y aurait un peu d'elle auprès de sa fille, disait-elle. Le nounours était devenu la peluche, le doudou préféré d'Ash qui ne s'en séparait désormais plus. Il y avait à présent ce parfum de rose et de jasmin dont elle se souviendrait toujours qui restait auprès d'elle.
***
Ashlÿn dénoua le ruban et le noua au collier de verroterie couleur améthyste et turquoise qu'elle portait. Un souvenir de Maman. Pour le jour où elle ne se souviendrait plus d'elle.
Et puis les rêves s'étaient faits plus précis, moins angoissants. Moins angoissants surtout. La seule précision qu'Ashlÿn avait jamais réussi à en tirer, c'était cette odeur d'iode, de bord de mer. Elle en avait parcouru, des bords de mer. D'abord près d'Obshold, avec Papa, puis le long des frontières. Ils avaient même poussé plus bas, sur les territoires Unissons, en vain. Et tout récemment, elle avait été jusqu'à la forêt au Sud des territoires Unissons. Toujours en vain. C'était ce qui l'avait décidée. Pourtant ils avaient tenté de l'en dissuader. De faire taire les rêves. De faire d'elle une vraie Solitaire. Elle décro
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