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 Lëtalia Grace Alice Beauchêne

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MessageSujet: Lëtalia Grace Alice Beauchêne   Lëtalia Grace Alice Beauchêne EmptyVen 4 Mai 2012 - 20:51




Lëtalia Grace Alexandra Beauchêne

Some say the heart is just like a wheel, when you bend it, you can't mend it



en résumé
Ҩ NOM : Beauchêne.
Ҩ PRENOM(S) : Lëtalia Grace Alice.
Ҩ DATE & LIEU DE NAISSANCE : 15 décembre 2023 à Lille.
Ҩ LIEU DE RESIDENCE : BeauxBâtons.
Ҩ ANNEE D'ETUDE/METIER : Psychomage.
Ҩ MAISON/ECURIE/NIVEAU : Ancienne Athéna.
Ҩ BAGUETTE : Constituée de bois de pommier renfermant renfermant une plume de jobarbille, la baguette de Lët est minuscule : longue de 17 tous petits centimètres, elle est aussi très fine et délicatement ciselée d'entrelacs sur toute la longueur. Très souple, elle est particulièrement indiquée pour les sorts de soin et les ouvrages minutieux.
Ҩ PATRONUS & EPOUVANTARD : Un adorable lapin & Un berceau vide, malgré des pleurs de bambin.
Lët a toujours adoré les animaux, en général, mais plus particulièrement les lapins et les oiseaux. Elle est incapable d'expliquer pourquoi, mais c'est comme ça, ça a toujours été. Nulle surprise alors qu'elle se vît offrir un lapin blanc pour un Noël lorsqu'elle était petite, ni qu'elle eût – et a toujours aujourd'hui – la manie de récupérer les oiseaux blessés pour les soigner. Alors quand son patronus a pris la forme d'un lapin, elle n'a pas été étonnée non plus. « C'est mon troisième prénom qui a dû l'influencer » avait-elle affirmé à Penny.
Elle n'évoquerait pas aussi facilement la forme que prend son épouvantard, et pour cause, personne à part la directrice n'est au courant du drame qu'elle a vécu et qui en explicite la forme. Mais quand on sait qu'elle a perdu l'enfant qu'elle portait en même temps que son fiancé, c'est tout de suite plus parlant. Ce que personne ne sait, cependant, c'est que ce n'est pas le premier enfant qu'elle perd. Pas même sa meilleure amie.
La psychomage ? Elle est adorable. S'il y a bien une personne à qui on peut avoir envie de se confier, c'est elle. Moi je suis venue la voir parce que je n'avais pas le choix, c'était aller lui parler de mes problèmes avec l'autorité ou être virée de l'école. C'était une corvée. Jusqu'à ce que je sois dans son bureau. Je m'attendais à ce qu'elle me prenne de haut, qu'elle me sorte des conseils tous faits comme on voit dans les films. Elle a été beaucoup plus subtile et très compréhensive. Finalement, je regrette pas. Et quand ça va pas, je retourne la voir.

Mais pour le coup, je me demande... Elle, à qui se confie-t-elle ?
Chloé, ancienne élève de l'Académie dans l'écurie Dyonisos.


question pour un vsien
Ҩ VULNERA SAMENTO, C'EST QUOI ? [] Un forum RPG Harry Potter. [x] Un forum RPG avec des admins tyranniques, des modos esclavagisés, et des lardons lobotomisés. [] Un sortilège qui permet de refermer les plaies sanglantes et profondes.
Ҩ COMBIEN Y A-T-IL EU DE CHAMPIONS ? [] 3. [] 5. [x] 6.
Ҩ QUI A RENDU LE MONDE DES SORCIERS SI VULNERABLE : [] Le ministère de Foreston, incapable ministre ne semblant pas se préoccuper de son peuple. [] Le tournoi des Trois Sorciers, parce qu'il a pris bien trop d'argent. [x] Les gobelins, créatures débiles qui ont préféré faire la grève à cause d'une simple baguette. [] L'organisation secrète, parce qu'ils ont voulu devenir les maitres du monde et de la mort.
Ҩ QUE S'EST-IL PASSE LORSQUE LES RECHERCHES ONT CONTINUE PARTOUT EN EUROPE ? [x] Le monde magique a commencé à décliner. [] C'était Halloween, donc des Trick or Treat. [] Il semblerait que tout était lié. [] On a tous failli mourir de (ci)trouille.


look at those eyes
Ҩ PSEUDO &/OU PRENOM : Cookie
Ҩ AGE : Toujours 31, l'été est pas passé
Ҩ T'AS TROUVE OU LE CHEMIN POUR VS ? Double compte...
Ҩ AVATAR : Natalie Portman
Ҩ STATUT : Poste vacant
Ҩ LE MOT DE LA FAIM : Cookiiiiiiiiiiiiiiiiiies ! :globul:

© HermionRon343, Bec Winnel & Peteandco on Fanpop


Dernière édition par Fiona - Admin le Sam 26 Mai 2012 - 22:49, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Lëtalia Grace Alice Beauchêne   Lëtalia Grace Alice Beauchêne EmptyVen 4 Mai 2012 - 20:53



They say that death is a tragedy, it comes once and then it's over


The romance is over
Dans la vie, je suis empathique, douce, paisible, attentionnée, diplomate, pragmatique, méthodique et déterminée, mais aussi pointilleuse et rigoureuse à l'excès, plutôt pessimiste quant à mon propre avenir, entêtée, maniaque et assez prévisible.

Il y aurait bien des choses à dire sur la jeune femme qu'est Lëtalia, et bien des choses que personne n'imagine.

C'est à l'évidence une jeune femme très empathique, c'est bien ce qui lui a permis d'obtenir le poste qu'elle occupe, qui fait partie intégrante de sa psyché et qui la décrit sans doute le plus fidèlement. Elle cerne leur caractère aisément, comprend leur démarche psychologique et, le cas échéant, leur pathologie très rapidement. Elle comprend les sentiments des autres, leurs états d'âmes, leurs dilemmes, avec une facilité déconcertante, se met à leur place sans peine et leur prodigue des conseils utiles et un soutien sans faille. En contrepartie, son altruisme, sa propension à s'occuper des autres en tout premier lieu, fait qu'elle a tendance à s'oublier un peu dans l'histoire, à nier ses propres problèmes comme pour oublier qu'ils existent.

On la décrirait aussi comme quelqu'un de volontaire, et c'est sans doute une autre de ses qualités principales. Particulièrement déterminée, elle s'est toujours donné les moyens de parvenir à ses fins et supporte difficilement qu'on lui vienne en aide, à moins qu'elle n'en fasse elle-même la demande, ce qui reste rare. Avoir le sentiment d'être faible, ou incapable de venir à bout de la moindre tâche lui est particulièrement insupportable, même si on peut considérer cela comme de la fierté mal placée parfois. Et de son incapacité à tolérer l'échec est né un esprit de compétition farouche, qui l'incite à toujours se dépasser et dépasser les autres, à tout faire pour en tous les cas. Un trait de caractère qu'elle partage avec sa cadette et qui leur vaut d'être très souvent en compétition l'une contre l'autre, à celle qui réussira le mieux... Sans pour autant devenir des rivales aigries cela dit : elles ont toujours été très proches, contrairement à ce que leur compétitivité pourrait laisser présager. Défaut autant que qualité, elle sacrifie peut-être trop de choses pour les objectifs qu'elle s'est fixés, et s'entête sans doute trop également, même lorsqu'elle se rend compte qu'elle emprunte une mauvaise voie, qu'elle perdra plus qu'elle ne gagnera à poursuivre sur sa lancée.

Assez maniaque, elle vit de façon très normée, possède un planning réglé comme du papier à musique et à bien du mal à changer ses petites habitudes, comme son éternel jogging matinal par exemple. Elle peut sembler très prévisible, puisqu'elle ne sera jamais en retard, ne dérogera jamais aux règles de vie qu'elle s'est fixées, manquerait pour certains d'un brin de folie rafraîchissant qu'elle n'exprime que peu. Elle ne supporte pas le désordre, et passe beaucoup de temps à ranger ce qui paraît déjà tout à fait ordonné, est capable de replacer des objets sur son bureau de façon symétrique sous le regard étonné de ceux qui la voient faire...

Paradoxalement, car la jeune femme est complexe, elle a toujours eu un goût assez prononcé pour l'esthétique et notamment dans le domaine vestimentaire, et même si elle possède un style parfois un peu strict. Il n'empêche qu'elle est toujours tirée à quatre épingles, et s'intéresse de près à la mode et à la haute couture. Il lui aura fallu du temps pour s'autoriser à concilier et son travail, et ce côté un peu artiste, mais le travail ne lui fait pas peur, et elle n'a jamais eu besoin de beaucoup de sommeil... Alors quand elle n'est pas en poste à l'académie, il lui arrive de poser pour des artistes ou photographes amateurs, profitant de ces séances pour exprimer une certaine créativité.

Briser sa carapace n'est pas chose aisée, et rares sont ceux qui y sont parvenus car c'est quelqu'un de très secret, qui n'aime pas dévoiler ses sentiments, et son entêtement à devenir plus forte et plus résistante, toujours, à ne jamais pleurer, ne jamais montrer quelque faiblesse de peur de craquer complètement. Elle garde au fond un coeur meurtri, qui n'ose plus montrer qu'il aime. Elle ne peut pas dire qu'elle ne souffre pas, parfois, de ce qu'elle a sacrifié pour se réaliser, mais ce qu'elle a perdu récemment détruit les efforts qu'elle a fait pour ne pas se consacrer complètement à son travail. Elle a perdu sa raison de vivre, et même si elle n'a rien d'un caractère suicidaire, elle a bien du mal à se remettre de cette blessure profonde, qui laisse une cicatrice encore béante dans son cœur.


Ҩ ANECDOTES :
† Il ne passe pas une journée sans qu'elle fasse un jogging matinal, pour garder la forme autant que pour laisser libre cours à ses pensées, se libérer.
† Lëtalia a un certain goût pour l'esthétisme sans doute inspiré des photos de sa mère, lorsqu'elle était jeune. Particulièrement sensibles aux clichés en noir et blanc depuis toute petite, il est bien rare de la voir vêtue autrement que dans des tenues sophistiquées aux couleurs neutres, aux formes étudiées pour leur côté graphique perchée sur des talons hauts pour atténuer sa petite taille. Elle est toujours tirée à quatre épingles, s'attachant peut-être un peu trop à l'apparence qu'elle donne.
† Si elle porte des bijoux en accord avec ses tenues, elle ne porte qu'une seule et unique bague dont elle ne se sépare jamais, à l'exception de toute autre : l'anneau de fiançailles de celui qu'elle a perdu.
† Elle a donné les noms de Sinéad et Siobahn aux deux enfants qu'elle a perdus, qui sont tous deux des versions celtes du prénom de sa mère, Jeanne.
† Elle est allergique aux noix, et, malheureusement, par extension aux amandes, noix du Brésil, noix de cajou, noisettes, noix macadamia, noix de pacane, pignons et pistaches. En résulte qu'elle possède en permanence sur elle un kit d'urgence, avec des antihistaminiques et de quoi faire un injection d'adrénaline, au cas où...


Ҩ TYPE DE SANG : [] Sang pur. [] Sang mêlé. [] Sang de bourbe. [] Cracmol.
Ҩ UN BUT DANS LA VIE : [] Tuer des gens et devenir maitre du monde. [x] Me marier et avoir pleins d'enfants. [] Elever des dragons au Peru. [] Autres (préciser).
Ҩ PARFUM DE GLACE PREFERE : [] Chocolat. [] Vanille. [] Pistache. [x] Autre (préciser) : #Chichi.

This is the story of my life... part I
La vie de Lëtalia était parfaite... au début. Et puis les écueils se sont succédés. Enfant modèle, complice de son frère dans l'enfance, puis de sa meilleure amie, elle a terminé brillamment ses études pour devenir psychomage et exerce avec passion à BeauxBâtons. Malheureusement, ses histoires amoureuses se sont moins bien terminées, tout comme celle de ses parents, qui refusent de divorcer alors qu'ils sont incapables de se parler sans se disputer. Un avortement après avoir perdu l'affection de son premier amour et plus récemment, le décès de son fiancé et de l'enfant qu'elle portait dans un accident de voiture, l'ont marquée, de façon indélébile sans le moindre doute. Même si elle se mure dans le silence à ce sujet, et se plonge corps et âme dans son travail pour oublier.

To my daughters
le futur sera meilleur demain
Ҩ TEST RP: Si vous avez choisi un poste vacant, un scénario, ou même si vous inventez votre personnage, vous pouvez, plutôt que d'écrire votre histoire, rédiger un RP. Différentes mises en situation ont été rédigées pour voir comment réagirait votre personnage confronté à une situation représentative de l'intrigue de Vulnera Samento, que vous retrouverez dans ce sujet. Vous serez aussi amené à caser quelques passages de votre histoire pour agrémenter votre RP. Tout cela devra être fait dans un minimum de 350 mots.

Dans tous les cas, surveillez votre orthographe et votre syntaxe, corrigez votre texte avec bonpatron et relisez-vous bien ! Vous pourrez effacer ces explications lorsque vous aurez choisi le type de fiche que vous voulez réaliser.

Aujourd'hui, un lâcher de colombes a été organisé à Beauxbâtons : chacun doit écrire une lettre qui sera attachée à la patte de l'animal, destinée à un inconnu ou un être cher qui a été perdu et dans laquelle il relate ses espoirs qu'il place dans le futur. Ton personnage a entendu parler du projet de Vulnera Samento : la paix semble revenir... Et pourtant, il doute encore de beaucoup de choses. En effet, tu as entendu dire comme beaucoup, que la propre directrice de Beauxbâtons Pénélope Courterois, a été de mèche avec l'Organisation Secrète. En doute-t-il ? Est-il persuadé que la paix recouvrera ses droits ? Comment voit-il l'avenir ?
Ecris une lettre à un destinataire inconnu, ou bien à une personne chère que tu as perdu. Tu y relates tes espoirs, tes incertitudes ou tes rêves quant à l'avenir. Que dis-tu du projet Vulnera Samento, penses-tu vraiment qu'il soit fiable et durable ? Et la directrice, faut-il l'incriminer, te fies-tu aux rumeurs qui courent sur sa personne ? Après tout, elle a tout de même combattu aux côtés des étudiants lors de la bataille. Mais faut-il lui faire confiance...

This is the story of my life... part II
Ҩ HISTOIRE:
Il était professeur, tout jeune diplômé et passionné par son domaine : la médecine. Elle était étudiante, de huit ans sa cadette. Ils n'auraient peut-être pas dû mais ils sont tombés amoureux, éperdument. Alors ils se sont cachés. Jusqu'à ce qu'elle soit majeure et qu'ils puissent enfin montrer leur amour au grand jour. Et ils se sont mariés, le jour de ses dix-huit ans. « Le plus beau jour de notre vie », c'était ce qu'elle disait, quand j'étais petite. Moi, je n'ai pas eu la chance de le connaître, ce jour-là.

Lëtalia est née par une froide nuit de décembre. Il neigeait fort dehors, et la tempête décourageait ceux qui avaient simplement pensé à sortir. Mais
Lëtalia est une née moldue qui fut très vite fascinée par le monde de la magie. Malgré tout, il lui fallut beaucoup de temps pour trouver des points de repère, n'ayant aucune référence dans ce nouvel univers où elle avait tout à apprendre. Fort heureusement, sa facilité à tisser des amitiés lui permit de compter sur ses petits camarades pour l'aider dans cette étape nébuleuse. Malgré tout, Lëtalia comprit très vite que ce qui l'intéressait le plus étaient encore les rapports humains : sans doute était-ce parce qu'elle a grandi au milieu de parents se faisant sans cesse la guerre mais refusant de divorcer, que son grand frère moldu devint toxicomane à l'âge de 15 ans seulement, ou qu'elle trouvait fascinant tout le mal que le genre humain pouvait faire à sa propre espèce. Décidée à aider les autres, elle s'engagea dans des études de psychomagie, enchaînant des stages à Sainte Mangouste où elle brilla par ses compétences. Bien vite, elle publia ses recherches qui devinrent une référence dans le monde de la psychomagie.

Désireuse cependant de revenir sur les lieux de ses racines, Lëtalia postula à Beauxbâtons : à l'aise avec les jeunes, elle ne quitterait son travail pour rien au monde. Par ailleurs la jeune femme aimerait entamer des recherches sur les troubles de l'enfance ; rien de tel donc, que de travailler dans un lieu telle que l'académie de Beauxbâtons.

Informations supplémentaires
Son attachement fort aux élèves de l'académie française, est dû en vérité à une fausse couche à laquelle elle dut faire face lorsqu'elle avait 27 ans, suite à un accident de la route . Si Lëtalia s'en sortit indemne, il n'en était pas de même pour l'enfant sommeillant en son ventre, ni pour son compagnon moldu Alexandre avec qui elle avait prévu de se marier quelques mois plus tard. C'est un drame ignoré de beaucoup, car Lëtalia ne parle jamais d'elle-même, secrète et réservée.

Popularité dans le monde magique : Moyenne. En vérité Lëtalia est surtout connue de ses comparses psychomages et autres médecins

Rôle lors de la saison 1 : Elle s'est très vite positionnée contre l'organisation secrète. Lëtalia fut d'une grande aide auprès des étudiants traumatisés à la suite de la bataille des gradins, leur prêtant une écoute attentive et un soutien sans failles.


Un an.
Elle eût dû les fêter avec lui, elle eût dû s'endormir dans ses bras ce soir là. Ca comptait pour lui. Et parce que ça comptait pour lui, ça comptait aussi pour elle. Elle avait tenté d'attendre, de laisser passer ce fameux 12 octobre avant d'en avoir le cœur net. Et puis, les jours passant, elle avait eu du mal à garder sa concentration, car trop inquiète, et avait résolu de vérifier avant. Mais il y avait toujours eu quelque chose pour qu'elle n'en ait pas vraiment l'occasion. Et qu'il lui avait fallu soit attendre le lendemain, soit s'isoler ce soir-là. Mais attendre... elle n'en pouvait plus. Elle espérait tellement que ça ne fût pas "ça". Ca mettrait sans doute un terme à sa carrière... mais elle était trop jeune pour déjà l'abandonner. Ou peut-être que ce serait bien, finalement, que ce soit "ça" ? Elle n'était même pas certaine de ce qu'elle voulait, suppliant tout autant le ciel que ce soit une fausse alerte qu'au contraire que ce soit réel et qu'il l'accepte.

Les nerfs à fleurs de peau, elle faisait son maximum pour se contrôler et pour réguler les envies qui la prenaient, parfois, d'envoyer paître tout le monde, juste parce qu'elle ne pouvait retirer cette angoisse de son esprit. Elle gâcherait de toute façon la soirée, à un moment ou à un autre, elle en était certaine. Et elle ne pouvait pas lui expliquer pourquoi elle lui refusait cette soirée si importante, elle ne voulait pas l'inquiéter tant qu'elle n'en était pas absolument sûre. Mais puisqu'elle ne lui expliquait rien, évidemment qu'il ne pouvait pas comprendre ce qui la retenait loin de lui précisément ce soir-là, évidemment qu'il le prenait mal. Et les mots étaient rapidement devenus venimeux. Il était pourtant la dernière personne contre laquelle elle voulait passer ses nerfs et pourtant, elle s'entendit lui mentir, et sur un ton tellement trop sec qui plus est.

- Tu savais déjà que c'était pas vraiment mon truc les anniversaires, c'est pas nouveau. J'ai oublié, ok. Je suis désolée. Mais ce soir je peux pas... On peut pas... Juste dire qu'on remet ça à demain ?

Il avait bien fallu qu'elle trouve une excuse, aussi minable fût-elle. Elle ne pouvait pas juste lui dire 'je ne viens pas'. Quoi que... peut-être eût-ce été moins difficile...

- Okay, t'en as rien à foutre, en fait ?
- C'est pas ça... C'est juste...

Elle avait envie de l'embrasser, et de lui murmurer qu'il allait peut-être être papa. Elle avait envie de pleurer et de se blottir dans ses bras, comme si d'un souffle il avait pu balayer tout ce qui la tracassait. Elle avait envie de hurler, de lui crier dessus, parce qu'il ne pouvait pas comprendre qu'elle était peut-être en train de ruiner tout ce pourquoi elle s'était battue jusque-là, ce pourquoi elle avait toujours travaillé aussi dur. Mais elle ne pouvait pas faire ça. Et elle refusait de montrer sa détresse. Elle était celle sur laquelle les autres devaient pouvoir se reposer. Elle était forte. Elle n'avait pas le droit de craquer, jamais.

- Quoi que je dise, j'ai tort de toute façon, hein ? Je fonctionne pas comme ça, Noah, j'ai jamais fonctionné comme ça... Je veux bien faire tous les efforts que tu veux... mais juste pas ce soir...

Ce qu'elle les avait regretté, ces mots. Elle s'entêtait, alors qu'une petite voix tout au fond de son cœur la suppliait d'arrêter, de lui montrer ce qu'elle ressentait, de lui expliquer. De sauver ce qui pouvait encore l'être. C'était trop tard à présent. Son masque neutre, celui qu'elle portait toujours, lorsqu'elle ne savait pas comment réagir, lorsqu'elle ne voulait pas craquer, plaqué sur le visage, elle avait vu la colère briller dans son regard, elle l'avait entendue envenimer sa voix.

- Ouais, c'est ça... Tu sais quoi ? Prends tout ton temps, fais tout ce que t'as à faire...

Son cœur s'était arrêté. Elle savait ce qu'il allait dire avant qu'il n'ouvrît de nouveau la bouche. Elle eût tellement voulu ne pas les entendre, faire en sorte qu'il ne les prononçât jamais, ces quelques petits mots, si lourds de sens. C'était trop tard. Il n'y avait plus rien à sauver.

- We're done, Lët'.

Elle était restée stoïque, immobile et silencieuse, son regard fixé sur lui. Non ça ne lui faisait pas plaisir. Non, ça ne la laissait pas insensible, bien au contraire. Alors pourquoi ne parvenait-elle pas à lui dire ? Pourquoi restait-elle à ce point inerte ? Il n'y avait plus rien dans son regard, comme il n'y avait rien eu le jour où il l'avait embrassée pour la première fois, parce qu'elle était sous le choc. Parce qu'elle avait toujours réagi comme ça, quand quelque chose la dépassait. Parce qu'elle n'avait jamais pu supporter de se montrer faible. Elle ne voulait pas entendre ces mots, il ne pouvait pas les lui avoir dits, pas maintenant. Pourtant ils résonnaient à ses oreilles, encore, et encore, et encore, comme s'il les lui avait répété un nombre incalculable de fois. Elle avait simplement hoché la tête, détournant le regard, incapable de le soutenir plus longtemps, refusant de lui montrer sa détresse. Non, elle ne fondrait pas en larmes, elle était plus forte que ça, n'est-ce pas ? Alors pourquoi avait-elle aussi mal ? Sans un mot elle avait tourné les talons. Ne pas craquer, pas maintenant. Peut-être eût-ce pu sauver son couple, pourtant, si elle avait rangé un instant sa fierté de côté, si elle avait accepté que parfois, il ne lui était pas possible de maîtriser tout, de contrôler parfaitement ses émotions. Si elle avait accepté de lui faire partager ses doutes, ses craintes, plutôt que de vouloir à tout prix l'en préserver. S'il n'avait pas été aussi aveuglé par la colère, eût-il pu remarquer sa mâchoire crispée, ses doigts noués sur le sac à main qu'elle serrait contre elle comme s'il contenait la chose la plus importante au monde, sa démarche trop rigide ? Elle n'en saurait jamais rien.

Elle avait regagné l'appartement qu'elle partageait avec sa meilleure amie, et s'était enfermée dans la salle de bains, sortant d'une main fébrile le test de grossesse dont elle n'avait parlé à personne, pas même à celui à qui elle eût sans doute dû l'évoquer. Il ne comprendrait jamais pourquoi elle lui avait refusé cette soirée. Quel que soit le résultat, elle ne lui en parlerait pas. Parce que s'il était négatif, ça n'avait de toute façon plus aucune importance. Parce que s'il était positif, elle ne reviendrait pas vers lui en larmes pour lui annoncer "ça", parce que c'était pitoyable comme tentative pour garder quelqu'un. S'était-elle seulement demandé s'il eût voulu, lui, le savoir ? A cet instant, elle était trop angoissée pour se poser ce genre de questions.

Les quelques minutes nécessaires lui avaient semblé interminables, une véritable torture. Le résultat avait été pire encore.

*Pas ça... Par pitié pas ça... Pas maintenant...*

Surtout pas maintenant qu'il venait de la sortir de sa vie. Seule dans leur salle de bains, elle avait hurlé, et elle avait pleuré, comme jamais elle n'avait pleuré jusqu'alors. Prostrée dans la petite pièce, dévastée, la tête enserrée dans ses mains crispées, elle avait laissé d'amères larmes couler, et couler encore... Comme si tout ce qu'elle avait toujours retenu était venu exploser ce soir, brisant l'armure qu'elle avait passé tant d'années à se forger, balayant par la même occasion sa belle assurance et sa détermination sans faille. Pas si infaillible que ça, manifestement... Et puis à quoi bon, à présent ? Qu'est-ce que ça pouvait faire, si elle n'était plus irréprochable, si elle ne valait plus rien, même ? Qu'est-ce que ça pouvait faire, même, si demain, elle mourrait dans un accident quelconque ? Il ne voulait plus d'elle, certainement pas de l'enfant qu'elle portait, donc, ça ne changerait rien qu'elle l'emporte avec elle...

Elle n'était pas suicidaire pour autant. Ni physiquement, ni socialement d'ailleurs. Alors elle avait fait ce qu'elle avait à faire, pour faire perdurer sa vie sociale et professionnelle. Elle avait rendez-vous à l'hôpital. Elle traversait les couloirs, passant parmi ses collègues sans les voir, n'adressant la parole à quiconque que si on l'appelait. Ca n'était plus comme avant, ça ne le serait plus jamais, et Lyla, au moins, le savait. Mais elle lui en voulait, aussi, qu'elle eût refusé de se confier à elle. Elle se sentait terriblement seule, terriblement vide. Elle aurait sans doute dû en parler à Penny. Mais après que son amie a dû abandonner son enfant, elle ne se sentait pas le cœur de lui faire subir sa propre épreuve. Alors il n'y avait que pendant les cours qu'elle parvenait à oublier, ne serait-ce que quelques temps, la douleur et l'angoisse qui la tenaillaient jours et nuits. Et rien que pour ça, il fallait qu'elle mette un terme à tout ça. Parce qu'elle ne pouvait pas perdre et Noah, et la carrière qu'elle tentait d'avoir. Pourtant, la date fatidique approchant, elle avait hésité, et annulé son rendez-vous. Et puis elle en avait repris un autre, se persuadant que c'était le mieux à faire. Combien de fois avait-elle renouvelé ses appels au centre hospitalier ? Elle ne savait pas. Elle ne savait plus. Tout ce qu'elle savait, c'était que quand elle songeait à ce petit être qui commençait tout juste à se former en elle, elle comprenait ce que sa mère avait dû ressentir, lorsqu'elle était enceinte d'elle. Et pourquoi elle avait tout abandonné pour épouser son père.

*Je sais pas si je suis faite pour être maman... Et ça aurait signifié perdre ce pourquoi j'ai toujours travaillé si dur, mais j'aurais pu, je crois, laisser mes ambitions de côté. J'aurais pu continuer à être modèle seulement, par exemple... Si t'avais été avec moi... Pour élever notre enfant... Est-ce que ça changerait quelque chose, si je te l'avouais maintenant ?*

Parce que plus encore que tout le reste, c'était lui qui lui avait donné le sentiment d'exister, vraiment. D'exister aux yeux de quelqu'un. Et il n'était plus là. Plus avec elle, tout au moins. Et même si elle avait parfois des doutes quant à sa capacité à laisser tomber sa si précieuse carrière, elle l'eût vraiment envisagé, si la situation avait été différente. Mais c'était trop tard. Chaque jour qui passait rendait plus improbable l'éventualité qu'il acceptât de l'écouter, lui aussi muré dans son mutisme - comme quoi ils n'étaient peut-être pas si différents que ça l'un de l'autre... - alors elle avait continué à garder le silence. Et elle avait fini par se décider à y aller, à ce fichu rendez-vous, le énième qu'elle eût pris, un matin de novembre.
2 & 12 Novembre 2044

Le médecin n'avait eu de cesse de la mettre en garde contre les impacts psychologiques d'une telle démarche, de chercher à savoir si elle était certaine de sa décision. Quel autre choix avait-elle ? Il avait fini par hocher la tête, simplement, lui renvoyant l'image qu'elle avait dû donner à James, ce jour-là, et lui avait expliqué ce qu'elle savait déjà concernant les deux méthodes possibles, lui proposant d'éviter l'opération, puisque les résultats de la méthode médicamenteuse étaient très bons.

- Il y a des exceptions, bien sûr, mais c'est assez rare...

Pas tant que ça, manifestement. Les prélèvements sanguins à suivre avaient confirmé qu'elle était toujours enceinte. Elle n'avait pas réagi à cette annonce, malgré la tempête qui régnait sous son crâne. Et si c'était un signe ? Et si son corps autant que son cœur - stupide organe ! - refusait de mettre un terme à tout ça ?

- S'agissant d'une grossesse non désirée, j'imagine que vous souhaitez une intervention au plus tôt ?

Il sortait déjà son planning, elle n'avait pas besoin de répondre à ça, et peut-être était-ce mieux ainsi. Parce qu'un instant, elle s'était vraiment demandée ce qu'elle allait lui répondre.

- Je peux vous proposer le douze, si ça vous convient ?

Bon sang, mais pourquoi cette date-là ? Pourquoi le douze ? Fallait-il donc qu'elle perde tout ce jour-là ? Elle mourrait d'envie de lui faire avaler son précieux planning, tout autant que de fondre en larmes. C'est pourtant d'une voix calme, et neutre, et posée qu'elle lui répondit, le visage impassible.

- Très bien. Vous avez besoin de combien de temps ?

Question rhétorique, elle savait que c'était rapide. Mais il lui avait conseillé de prendre du repos, en plus de la journée de l'intervention. Elle avait hoché la tête à son tour, sachant pertinemment qu'elle n'en ferait rien. Elle ne comptait pas éveiller davantage les soupçons et délier les langues comme elle avait manqué des cours, elle qui se faisait un devoir de ne jamais s'absenter, encore moins sécher.
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