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 Joyeux Noël ♠ sam. 29.12.2068 - Le trois balais

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MessageSujet: Joyeux Noël ♠ sam. 29.12.2068 - Le trois balais   Joyeux Noël ♠ sam. 29.12.2068 - Le trois balais EmptySam 21 Mar 2015 - 16:10

Le moment tant arrivé c'était maintenant. J'avais rendez vous avec ma mère aux trois balais. Nous n'avions pas passé les fêtes ensembles et elle souhaitait me voir avant que je reprenne les cours. Nous nous étions pas réellement vu depuis la rentrée de septembre. On s'était évidemment envoyé des hiboux mais j'avais pris un peu mes distances. Cet été elle m'avait étouffé encore un peu plus par sa présence et je n'en pouvais plus. J'avais 15 ans, bientôt 16 ans et j'avais besoin de vivre ma vie...

Heureusement à Poudlard c'est ce que je faisais … Bon je ne savais pas toujours où j'allais notamment avec cette histoire avec Richard mais je voulais faire ma vie. Je devais commettre mes propres erreurs et apprendre de celle-ci. Je m'étais bien couverte pour rejoindre le village sorcier car il neigeait fortement dehors. J'adorai cette saison. Je mis un peu plus de temps que prévu pour rejoindre le pub car j'avançai plutôt lentement pour ne pas glisser et me casser quelque chose.

Quand j'arrivai aux trois balais, je me rendis compte qu'il n'y avait pas beaucoup de courageux qui était sorti. Je saluai le patron de l'établissement avant de retirer mon bonnet, mes gants et mon écharpe. Tout était plein de neige. Je me dirigeai vers une table près de la cheminée et je m'installai. Ma maman n'était pas encore arrivée. Dans mon sac, j'avais pris avec moi son cadeau de Noël. Même si nous n'étions pas toujours sur la même longueur d'onde, il était inconcevable pour moi de ne rien lui offrir pour les fêtes.

J'avais longtemps cherché puis j'avais opté pour une jolie montre bracelet. J'espérai qu'elle lui plairai. En l'attendant, je commandai une bièreaubeurre et je retirai mon manteau. J'adorai cette table près de la cheminée dans cet établissement.

***

Je ne peux pas vraiment dire que passer les fêtes de Noël sans ma fille avait été une partie de plaisir. Disons surtout que les passer avec ma famille, surtout, n'avait pas vraiment été une sinécure. Outre mes sympathiques frangins et leur vie parfaite dégoulinant de clichés bien pensant, il a forcément fallu encaisser les remarques de mes chers parents, sur mon incapacité à garder un foyer stable, à imposer des règles à ma fille - comment se fait-il que nous ne passons pas les fêtes ensemble ? Impensable... - à arrêter de fumer aussi... Je n'ai pas vraiment besoin d'eux pour me rappeler qu'elle préfère passer les fêtes avec son père, merci bien. Serrer les dents, garder un sourire crispé, s'en tenir aux mondanités d'usage que dicte la sacro-sainte bienséance... Au fond, j'ai l'habitude. Je m'en serais bien passée cela dit. Peut-être que la prochaine fois, je ferais mieux de passer le réveillon seule... A vrai dire, j'aimerais autant qu'il n'y ait pas de prochaine fois, mais...

Lily-Rose et moi avons réussi à convenir d'un autre moment pour nous voir, pendant la période de fin d'année, pourtant. Je n'étais pas très sûre d'y parvenir, à l'origine, mais l'idée même de passer encore tant de mois loin d'elle sans pouvoir m'assurer de moi-même qu'elle allait bien m'était tout simplement insupportable. Evidemment, j'ai bien remarqué que ses lettres s'espacent, qu'elles ne disent finalement plus grand chose non plus. Est-ce que je réalise que moi aussi, je suis passée par ce genre de phase étant plus jeune ? Pas tout à fait. Peut-être qu'une partie de moi y songe, mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter, de me demander si cela ne cache pas un malaise particulier, quelque chose qu'en tant que mère, je devrais sentir et savoir gérer... et ça n'est clairement pas le cas, n'est-ce pas, puisque nous ne nous parlions réellement que de moins en moins...

Il a particulièrement neigé, ces derniers jours, et le village sorcier est couvert d'un épais manteaux blanc, sur lequel mon regard s'est arrêté quelques instants une fois que j'ai transplané à l'entrée de celui-ci. Comme pour tous les étudiants de Poudlard, j'imagine, un paquet de souvenirs sont pour moi rattachés à cet endroit, et chaque fois que j'y remets les pieds, ils m'assaillent, où que mon regard se pose. J'allume une cigarette avant d'arpenter à pas précautionneux, avec une lenteur étudiée, finalement, l'allée principale pour rejoindre les Trois Balais où je dois retrouver ma fille, terminant les dernières bouffées devant l'enseigne en regardant d'un air absent la vitrine de Scribenpenne, me demandant si je ne vais pas être tombée à côté de la plaque concernant son cadeau... Après tout, je ne peux pas vraiment dire que nous sommes sur la même longueur d'ondes ces derniers temps...

J'écrase finalement ma cigarette, range le mégot dans mon paquet - drôle de réflexe depuis un certain nombre d'années, mais passons - et pénètre dans l'établissement en saluant le tenancier et lui adressant un sourire au passage, avant d'avancer vers le feu. Ca au moins, c'est une chose que je sais : elle aime particulièrement cette table près de la cheminée, et je ne m'arrête qu'une fois arrivée à sa hauteur en retirant mes gants, lui adressant un nouveau sourire.

« Bonjour ma puce... »

J'hésite un instant à l'enlacer, mais préfère finalement lui laisser le loisir de se lever et d'en prendre l'initiative. Mon regard reste posé sur elle, attendri. Chaque fois que je la retrouve, il me semble qu'elle a encore grandi, changé. Et pourtant je la revois encore toute petite, alors que je la tenais dans mes bras quand elle n'était qu'un bébé, ses jeux dans le jardin... Le temps passe beaucoup trop vite, c'est définitif...

***

Je n'ai pas à attendre beaucoup pour voir ma mère entrer aux trois balais. C'est une magnifique femme. J'espérai qu'à son âge je serai aussi jolie qu'elle. Je ne comprenais pas pourquoi elle n'avait pas trouvé quelqu'un pour refaire sa vie. Elle était belle et même si elle était hyper-protectrice avec moi je savais que nombreux hommes se battraient pour l'avoir dans leur vie. Je lui souris alors qu'elle s'approchait de moi. Je ne m'entendais pas toujours très bien avec elle car nous n'étions que rarement d'accord mais ce n'était pas pour ça que je ne l'aimais pas.

Depuis le début d'années j'avais eu besoin d'un peur d'air pour faire le point, pour prendre mon envol mais je n'avais jamais cessé de penser à ma mère. Elle m'avait énormément donné et je n'allais pas l'oublier du jour au lendemain. On a qu'une seule maman. Je lui souris.

« Bonjour maman. »

Je viens me blottir dans ses bras et je l'embrasse sur la joue. Je sens aussitôt une odeur de cigarette et je grimace. Ce n'était pas une odeur que j'apprécie et je sais que c'est mauvais pour la santé. J'aimerai tellement qu'elle s'arrête. Je n'avais pas envie qu'elle tombe malade à cause de ça. Je me reculai doucement et je repris ma place sur ma chaise.

« Il faut que tu arrêtes de fumer maman. Ça va te tuer un jour. Je suis sérieuse tu sais. Je n'avais pas envie de te perdre... »

Je savais que c'était difficile d'arrêter de fumer. Je n'en avais pas fait l'expérience moi même et heureusement d'ailleurs... Mais je le savais. Il fallait faire preuve de volonté et ne pas craquer. Je jouai nerveusement avec mes mains sur la table. Je ne savais pas si elle allait me hurler dessus pour ne pas avoir donné plus de nouvelles durant ces derniers mois. En même temps si elle avait du le faire, je pense qu'elle l'aurait déjà fait en arrivant.

« Et sinon ça va ? Quoi de neuf ? »

***


Comment avais-je pu finir par en arriver là ? Par avoir constamment peur que le moindre geste, le moindre propos que je puisse tenir ne lui plaise pas ? Ca n'a pas toujours été ainsi, bien loin de là. Et ça n'enlève rien à l'amour que j'ai pour elle, ni à celui qu'elle a pour moi. Pourtant... pourtant j'ai toujours cette appréhension. La perdre est ma plus grande hantise, de quelque manière que ce soit, et c'est plus fort que moi, même si c'est parfaitement irraisonné.

La preuve, d'ailleurs, puisque c'est un grand sourire qui m'accueillit...

« Bonjour maman. »

Et moi j'accueille avec joie sa présence au creux de mes bras et le baiser qu'elle dépose sur ma joue et que je lui rend presque aussitôt. Ma fille. La prunelle de mes yeux. Qui s'inquiète pour moi, à présent... Elle a tellement grandi, mûri. C'est peut-être ça, aussi, qui fait que je ne sais plus quoi faire. Elle n'est plus une enfant, quand bien même j'aimerais encore la border le soir et lui raconter les histoires qu'elle aimait tant...

« Il faut que tu arrêtes de fumer maman. Ça va te tuer un jour. Je suis sérieuse tu sais. Je n'avais pas envie de te perdre...
- J'ai entendu ce refrain tout au long des fêtes... »

J'ai laissé un soupir m'échapper en m'installant face à elle, m'étant délestée de mon lourd manteau.

« Et je n'exclue pas l'idée, ma chérie, mais... Ca n'est pas si facile... »

Ma main s'est posée sur la sienne comme pour la réconforter. Elle ne voulait pas me perdre. J'ai beau avoir entendu le reste de ma famille me répéter qu'il fallait que j'arrête la cigarette, c'était plus précisément parce qu'une femme bien comme il faut ne fumait pas. Elle est la seule à avoir mentionné le risque que ça représentait et la peine que ma disparition pourrait lui faire. Et puisque nous sommes en fin d'année...

« Je ne veux pas te faire de promesse en l'air mais... Disons que ça sera ma résolution du nouvel an, si tu veux ? Au moins diminuer, si je n'arrive pas à complètement m'en passer... »

J'imagine bien que ce n'est pas exactement ce qu'elle souhaite entendre, mais je ne peux guère faire mieux. Durant les années passées, j'ai tenté plusieurs fois de me débarrasser de cette addiction. Parfois sur la pression de ma chère famille, parfois pour faire plaisir à un petit-ami qui n'est finalement pas resté... Je ne sais pas si cette fois fera exception, mais je sais au moins une chose : cette fois, la motivation sera plus facilement au rendez-vous, parce qu'il n'y a rien que je ne ferais pas pour elle.

« Et sinon ça va ? Quoi de neuf ?
- Et bien... pas grand chose, tu sais. La routine habituelle. Et les habituels discours de tes grands-parents, de même que pour ton oncle et ta tante. Ils te passent tous le bonjour d'ailleurs... »

Je ne rajoute pas qu'ils ont répété un million de fois que ce n'était pas normal qu'elle ne soit pas là, elle a passé les fêtes avec son père, c'était ce qu'elle souhaitait, et je n'ai pas envie qu'elle s'en sente coupable.

« Et toi alors ? Comment ça s'est passé ? »

Je dois bien avouer que je suis autant curieuse qu'inquiète, et tandis que l'on nous apporte nos boissons, j'attends, plus ou moins patiemment à vrai dire, sa réponse.

***

Je me rendais compte en voyant ma mère qu'elle m'avait manqué bien plus que je ne l'avais imaginé. Il faudrait que je lui envoie plus de courrier et peut être qu'aux vacances de février je rentrerai avec elle pour une semaine ou deux. J'étais certaine qu'elle en serait ravie. Ma mère avait une habitude que je n'appréciai pas mais elle me gênait aussi de plus en plus. Elle fumait et elle mettait sa vie en faisant ça tous les jours. Je souhaitai qu'elle arrête mais je ne pouvais pas l'y obliger. Elle était une grande fille.

« Ah ? Qui ? Mamie ? En tout cas faut vraiment que tu arrêtes, ce n'est pas bon pour ta santé. »

Ma mère me répondit que ce n'était pas si facile que ça d'arrêter. Je voulais bien le croire mais aujourd'hui j'étais certaine qu'on pouvait l'y aider avec des traitements ou je ne sais pas. D'une voix douce, je lui souris tendrement et je lui répondis :

« Je sais que tu en es capable et je crois qu'il y a des choses qui peuvent aider à arrêter les gens de fumer. Ça serait vraiment bien, pour toi, pour ta santé. Je veux pas te perdre maman. »

Mon sourire s'agrandit quand elle me proposa de faire attention, d'essayer d'arrêter ou en tout cas de ralentir. Je sais que c'était déjà beaucoup pour ma mère. J'avais confiance en elle et je savais qu'elle essayerait vraiment d'arrêter de fumer comme l'avait dit. Je lui demandai ensuite ce qu'il y avait eu de neuf dans sa vie vu que ça faisait un moment que je n'avais pas pris des nouvelles.

« En résumé ils ont toujours été aussi chiants ? Désolée... je suis juste honnête. On le pense toutes les deux mais on le dit jamais. Oui oui mes vacances se sont bien passées. Finlagh était là aussi. Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. Et toi ? Tu as trouvé quelqu'un ? Un petit ami ? »

J'étais curieuse.... Ma mère était une belle femme. J'avais trouvé l'amour... enfin compliqué, papa aussi... Alors pourquoi pas maman ? Elle méritait de refaire sa vie avec quelqu'un de bien. Je sortis ensuite rapidement de mon sac mon petit paquet qui contenait le bracelet que j'avais choisi pour elle. Je lui tendis en souriant.

« Pour toi, pour Noël, j'espère que ça te plaira. »

***

Ma fille me manque, c'est une évidence. Est-ce que je lui ai manqué un peu aussi ? Je l'espère à vrai dire, et le fait qu'elle s'inquiète pour moi me touche. Même si le joli rappel des remontrances du reste de la famille que ses mots évoquent m'est bien moins sympathique.

« Ah ? Qui ? Mamie ? En tout cas faut vraiment que tu arrêtes, ce n'est pas bon pour ta santé. »

Je le sais bien. A ma très chère mère, j'ai répondu qu'il fallait bien mourir un jour de quelque chose, n'est-ce pas ? D'un air de défi. Parce que je n'ai jamais vraiment supporté leur façon, à tous, de vouloir régenter ma vie. Mais pas à ma fille, bien sûr que non. Et cette fois, ma réponse est, finalement, beaucoup plus sincère. Parce que je le sais bien, que c'est mauvais pour ma santé, c'est juste que comme toutes les addictions, ça ne s'efface pas d'un claquement de doigts. A cette pensée, évidemment, je fais le parallèle avec Lesli, et ça n'a rien d'agréable... Un instant, je ferme les yeux et secoue légèrement la tête.

« Je sais que tu en es capable et je crois qu'il y a des choses qui peuvent aider à arrêter les gens de fumer. Ça serait vraiment bien, pour toi, pour ta santé. Je veux pas te perdre maman. »

Si tu savais ma chérie comme ces mots me font chaud au coeur. Son sourire reflète le mien, je crois.

« Tu ne vas pas être débarrassée de moi avant un moment ma chérie, je te le promets... »

Raconter mes fêtes n'est évidemment pas une partie de plaisir, mais ça n'était pas comme si je m'étais attendue à autre chose. La réaction de ma fille, une nouvelle fois, me fait sourire.

« En résumé ils ont toujours été aussi chiants ? Désolée... je suis juste honnête. On le pense toutes les deux mais on le dit jamais.
- J'ai l'impression d'entendre ton père... »

Ce qui n'est, cette fois, absolument pas un reproche. C'est une chose qui m'a toujours plu chez lui, et quand il s'agissait de mes parents, de toutes les manières, on était plutôt d'accord. Ils savent toujours tout mieux que tout le monde, et mon frère et ma soeur sont parfaits, n'est-ce pas ? Quand j'y réfléchis, je me dis que je n'ai pas forcément l'habitude de faire beaucoup mieux avec elle...

« Enfin les chiens ne font pas des chats, il paraît... »

Hum... Je suis devenue aussi désagréable que mes parents l'étaient pour moi ? Vraiment ? Bon... Parler de ses vacances à elle, ce sera sans doute moins impliquant...

« Oui oui mes vacances se sont bien passées. Finlagh était là aussi. Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. Et toi ? Tu as trouvé quelqu'un ? Un petit ami ? »

Je crois que je me suis à moitié étouffée sur ces mots. Depuis quand ma fille se préoccupait de mes histoires de coeur ? Inexistantes, d'ailleurs, ces derniers temps. Et en même temps, vu les précédentes tentatives et la façon dont ils voyaient la présence de ma fille dans ma vie... Sans façon.

« Finlagh va bien ? »

Axer la conversation sur son meilleur ami, c'était sans doute un peu lâche, mais à vrai dire, il n'y a, justement, vraiment rien à dire sur ma vie sentimentale. Et pour le coup, je suis plutôt soulagée qu'elle sorte ce présent qu'elle me tend.

« Pour toi, pour Noël, j'espère que ça te plaira.
- Il ne fallait pas ma chérie... »

Ca me fait plaisir, évidemment, mais je ne veux pas qu'elle se ruine pour moi non plus... Et puisqu'on en est là, je sors à mon tour un petit paquet de mon sac à main. Un pendentif en argent ouvragé, contenant une petite montre à l'ancienne, et qui s'ouvre afin qu'elle puisse y mettre les photos qu'elle souhaite... Est-ce que c'est un choix judicieux ? Je n'en ai aucune idée, je me suis posé la question douze mille fois, mais il a bien fallu que j'arrête un choix et ça n'est plus maintenant que la petite boîte trône entre nous qu'il faut que je continue à m'en inquiéter. C'est trop tard, de toute façon.

« Joyeux Noël ma chérie. »

Et je crois que je suis trop inquiète de sa réaction pour ouvrir déjà le mien, donc. Si bien que j'attends, les doigts traçant les courbes du paquet qu'elle vient de m'offrir, de voir sa réaction.

***

Pour moi il était vraiment que ma mère arrête de fumer. Ce n'était pas bon pour sa santé, pas bon pour elle. Il fallait qu'elle arrête maintenant et pas lorsqu'il serait trop tard. Ma maman semblait avoir passé des fêtes de fin d'années tristes et à ce moment là je m'en voulu vraiment de ne pas les avoir passé avec elle. J'avais voulu les passer avec mon père mais si j'avais su... peut être que... Je ne pu m'empêcher de confier le fond de ma pensée à ma mère sur sa famille et sa réponse me fit sourire.

« C'est vrai qu'il a toujours été honnête que ça. Tu devrais leur dire à ta famille. Enfin je sais c'est délicat mais ils n'ont pas à régir ta vie comme ils le font où te juger. Ce n'est pas juste. Ils n'en ont pas le droit. Ils doivent être là pour toi, pour t'aimer pas pour faire chier comme ça. »

Je grimaçai en me rendant que j'avais quand même été vulgaire en utilisant le mot chier et en plus devant ma maman... Elle allait probablement me le faire remarquer alors je m'empressai de m'excuser en me disant que c'était sorti tout seul mais qu'au fond je n'avais pas tort. Il fallait bien appeler un chat, un chat. Je souris à ma maman quand elle m'annonça que je n'allais pas me débarrasser d'elle toute suite.

« Je l'espère mais il ne faut pas oublier parfois de me laisser respirer un peu. Je t'adore maman mais je deviens aussi une adulte. Les choses changent pour moi. »

Bon je n'allais pas continuer ma phrase mais j'avais quand même perdu ma virginité depuis la dernière fois que j'avais rencontré ma mère. C'était un moment important pour moi. J'étais curieuse et j'étais devenue un peu intrépide car j'étais maintenant entrain d'interroger ma mère sur sa vie privée. Elle venait de détourner la conversation habilement mais je m'en étais rendue compte.

« Oui il va bien et pour le petit ami ? Tu m'as pas répondu maman. »

Il était maintenant temps d'offrir mon cadeau de noël et c'est ce que je fis. Ma mère me tendit un petit paquet je lui souris en le prenant. J'étais de nature très impatiente et curieuse. Je m'empressai de déballer le paquet je fus émerveillée par le bijou. Il était juste parfait. Je l'adorai déjà. Mes yeux brillaient de joie.

« Oh maman, oh merci, il est magnifique. »

***

Ca n'avait pas été mon intention, de la faire culpabiliser concernant mes fêtes de fin d'année peu reluisantes. A vrai dire, elle en avait sans doute quelques souvenirs, on en a passé d'autres ensemble auprès de ma famille si censément parfaite, et je ne m'étais pas vraiment imaginé qu'elle douterait de la façon dont elles s'étaient passé, cette année encore. Parfois, on avait réussi à ne les passer que toutes les deux, et il est évident que ce sont les meilleurs Noëls pour moi... depuis Lesli, tout du moins. Si je devais élire le plus beau de mes Noëls, il était évident qu'il s'agissait du tout premier que nous avions passé tous les trois, alors que Lily-Rose n'était encore qu'un bébé. Mais je ne suis pas sûre, au fond, que j'avais très envie d'y repenser, encore moins de répondre à cette question face à elle, ou pire... à lui-même. Quant à ce que ma famille pensait de tout ça...

« C'est vrai qu'il a toujours été honnête que ça. Tu devrais leur dire à ta famille. Enfin je sais c'est délicat mais ils n'ont pas à régir ta vie comme ils le font ou te juger. Ce n'est pas juste. Ils n'en ont pas le droit. Ils doivent être là pour toi, pour t'aimer, pas pour faire chier comme ça.
- Tu es consciente qu'il s'agit également de ta famille, jeune fille ? Et quel vocabulaire... Je ne t'ai pas élevée comme ça... »

Une seconde de silence et puis...

« Ou peut-être que si... »

Je réprimai une grimace : lorsqu'elle était toute petite, nous faisions tous les deux très attention aux mots que nous employions devant elle. Mais quand on a commencé à se disputer, je ne crois pas que l'un comme l'autre avons réellement fait attention à garder un langage châtié. Et après notre séparation, je crois que ce n'était plus vraiment ma préoccupation principale, bien loin de là. Pour le reste, elle avait parfaitement raison, j'étais la première à partager son avis. Et ces mots, je les avais prononcés avec le sourire, parce que sa réaction m'amusait plutôt.

« Cela dit, ne t'inquiète pas pour moi, ils ont très bien compris ma façon de penser... »

Comme à chaque réunion de famille, je crois. Est-ce qu'il y avait une seule fois où je n'étais pas partie sur des mots froids leur exprimant mon ressenti, ou, pire, en claquant littéralement la porte ? J'en doutais sincèrement.

« Je l'espère mais il ne faut pas oublier parfois de me laisser respirer un peu. Je t'adore maman mais je deviens aussi une adulte. Les choses changent pour moi.
- Je vois ça. »

J'entends, aussi. Je vois évidemment son physique qui change, son corps qui sort de l'enfance pour devenir celui d'une adulte, mais j'entends, aussi, comme son comportement, ses réflexions changent. Je ne suis pas prête de me faire à l'idée que mon bébé soit à présent une femme, ce que j'ignore encore, et à vrai dire, je crois que je ne suis pas vraiment prête à l'entendre. Tout comme je ne suis pas sûre d'être prête à parler avec elle de ma vie amoureuse. Ou de son absence, en réalité.

« Oui il va bien et pour le petit ami ? Tu m'as pas répondu maman.
- C'est qu'il n'y a rien à répondre, ma chérie... »

Je crois que ça voulait tout dire, et je n'étais pas vraiment partie pour expliciter davantage. Lily était une jeune femme intelligente, j'étais certaine qu'elle comprendrait à demi-mots. Peut-être même qu'elle remarquerait mon inquiétude quant à sa réaction à mon présent, ce que je ne souhaitais pas vraiment, au demeurant. Réaction qui ne tarda pas, et je souris, soulagée de la voir aussi contente de son cadeau.

« Oh maman, oh merci, il est magnifique.
- Je suis ravie qu'il te plaise. »

C'était à mon tour d'ouvrir mon paquet, donc, et j'en défis rapidement l'emballage, découvrant un joli bracelet pour lequel elle avait sans le moindre doute dû se ruiner.

« Il ne fallait pas ma chérie... Il est magnifique, mais... Tu ne devrais vraiment pas te ruiner pour moi. »

C'était un peu l'hôpital qui se moquait de la charité, mais dans mon esprit, c'était pourtant tout à fait logique : j'étais sa mère, j'avais une bonne place, et les moyens, clairement, d'offrir quelque chose de coûteux. Elle était étudiante, encore, il était logique qu'elle garde son argent pour elle, pour se faire plaisir. On en reparlerait quand elle aurait son propre emploi, ses propres revenus... Pourtant, j'étais bien placée pour savoir que faire plaisir à quelqu'un, c'était aussi se faire plaisir à soi, il suffisait de voir mon large sourire face à sa réaction... Je ne pouvais pas refuser, ça ne se faisait pas, et ça l'aurait blessée en prime. Et puis le bracelet qu'elle avait choisi était réellement magnifique, si bien que tout au contraire, je le passais à mon poignet aussitôt, visiblement touchée malgré tout de cette attention. C'était tout à fait le style de bijou que j'aimais porter, elle avait manifestement l'oeil pour ça.

« Tu veux bien m'aider à l'attacher ? »

Je pourrais sans doute y parvenir, si je m'y efforçais, mais puisqu'elle était auprès de moi, ça me simplifierait les choses... En tout les cas, j'espérais bien qu'elle n'aurait ainsi pas de doute quant au fait que son présent me plaise, parce que c'était réellement le cas.

***

Je grimaçai quand ma maman me reprit sur mes propos. Elle n'avait pas tort en me disant que c'était ma famille aussi et que je ne devais pas parler comme ça... Mais c'était la vérité et ma mère s'était tût depuis trop longtemps. Enfin c'était mon avis... Pour ma part je n'avais jamais osé rien dire par respect pour elle. Je ne voulais pas qu'elle ait honte de moi mais je ne gardais pas toujours un bon souvenir des fêtes de fin d'années dans sa famille. Bien sûr je ne lui avais jamais rien dit car je ne voulais pas la blesser.

Un petit sourire se dessina sur mon visage quand elle ajouta un [i] « Oh peut être que si... »[/b]. Je ne savais pas si elle parlait de mon honnêteté ou de mon vocabulaire. Tant pis on dira que c'est les deux.

« Alors la prochaine fois que tu les vois lâches toi maman, tu n'as rien à leur devoir. S'ils ne te respectent pas alors ils ne méritent pas d'être dans ta vie. »

Je savais que c'était un peu dur ce que je disais et qu'on parlait de la famille de ma mère et ma propre famille aussi... Mais les gens n'avaient pas le droit d'être méchant gratuitement comme ça et de se mêler de la vie des autres juste par plaisir. Ma mère n'avait pas à être traité de cette façon.
Un immense sourire se dessina sur mon visage quand ma mère m'annonça que sa famille avait bien compris sa façon de penser. Elle avait osé ? Oh mon dieu je voulais tout savoir.

« Oh maman tu ne peux pas me laisser comme ça ! Dis moi en plus, je t'écoute ! Qu'est ce qui s'est passé exactement ? Je veux tout savoir !!!! »

On changea ensuite de sujet et on parla de moi qui n'était plus une petite fille. Je le fis d'ailleurs remarquer une nouvelle fois à ma mère. Elle me voyait encore comme une enfant, je le savais et je voulais que ça change. J'aurais voulu savoir si ma maman a quelqu'un dans sa vie mais sa réponse veut dire qu'elle n'a personne je crois. Je ne préfère pas insister. Je ne veux pas enfoncer le couteau dans la plaie. J'aimerais tellement qu'elle retrouve quelqu'un qui s'occupe d'elle, qui la choie.

Il était maintenant l'heure d'ouvrir les cadeaux. Le pendentif montre qu'elle m'a offert est juste magnifique. Je l'adore déjà et je ne suis pas prête de le quitter. Il est d'ailleurs déjà autour de mon cou. C'est le tour de ma mère d'ouvrir son présent et je suis rassurée en voyant que ce dernier lui plaît. De nouveau un sourire se dessine sur mon visage.

« Je suis contente si ça te plaît. »

Elle me demande de l'aide pour l'attacher et bien sûr je m'empresse de le faire. Au fil de cette rencontre, je me rends compte que je suis vraiment heureuse de passer du temps avec elle et qu'elle m'a manqué et d'ailleurs je le lui avoue.

« Tu m'as manqué maman. »

***


Ce n'est pas beau ce genre de grimace, je crois que je lui ai dit ces mots des milliers de fois quand elle était plus petite. Cette fois, je ne les laisse pas passer la barrière de mes lèvres, même s'ils se frayaient leur chemin dans ma tête. Quelque part, je comprenais très bien qu'elle réagisse ainsi : j'avais été pareille... et en réalité, cette partie de moi n'avait pas vraiment disparu. Je l'avais simplement faite taire, oui, depuis trop longtemps.

« Alors la prochaine fois que tu les vois lâche-toi maman, tu n'as rien à leur devoir. S'ils ne te respectent pas alors ils ne méritent pas d'être dans ta vie. »

J'ai failli éclater de rire, non pas par moquerie - pas pour ma si chère fille, enfin ! - mais simplement parce que ces mots, cette façon qu'elle avait de me voir pouvait tellement contraster avec la jeune femme que j'avais été par le passé.

« Si tu savais ma chérie...
- Oh maman tu ne peux pas me laisser comme ça ! Dis moi en plus, je t'écoute ! Qu'est ce qui s'est passé exactement ? Je veux tout savoir !!!! »

Cette fois je n'ai pas pu m'empêcher de rire, réellement. Certes, ces mots sont dignes d'une petite fille qui ferait presque un caprice mais... Après tout, elle a le droit de savoir. Et elle a raison, elle est grande, à présent. Bien plus que je ne parviens à le réaliser.

« Il s'est passé... ce qu'il se passe à chaque fois que nous allons là-bas, en réalité, on a fini par se disputer puisque nos façons de voir les choses ont toujours été assez opposées et j'ai une nouvelle fois claqué la porte. Oui, oui, claqué la porte. Tu sais comme ils sont... Et bien disons que contrairement à ce que je peux laisser paraître en tant que maman, moi aussi j'ai eu ma période... rebelle, dirons-nous. Et quelque part, elle n'est peut-être pas complètement terminée. Pas quand il s'agit de leur façon de tout savoir mieux que personne, en tous les cas.[/color] »

Je crois que finalement, même si je l'ai souvent occulté, je peux comprendre qu'elle en ait marre de m'avoir sur le dos constamment. Je crois seulement que le reste de ma famille est un peu moins bien intentionné que moi. C'est son bonheur et sa sécurité, que je souhaite par-dessus tout, et même si je ne nie pas qu'ils souhaitent sans doute que je sois heureuse à leur manière, je reste convaincue que le plus important à leurs yeux reste l'apparence, l'image honorable de la famille. Je m'attends à voir la surprise sur le visage de ma fille, puisque face à elle, je me suis toujours efforcée de rester comme il faut, la mère parfaite que je me devais d'être. Mais je ne suis pas parfaite, personne ne l'est et la jeune fille que j'ai été n'a pas complètement été effacée par les années. On ne change jamais complètement, au fond, j'en suis persuadée. Il y a toujours une part de notre enfance qui rejaillit, quand bien même on grandit. Moi, comme elle. Je la dévisage comme ces pensées me traversent l'esprit, et oui, je verrai toujours ce bébé que j'ai porté en la regardant, mais je vois aussi celle qu'elle est devenue, même si j'ai toujours un peu de mal à m'y faire. Une jeune fille, une jeune femme, presque, magnifique et dont je suis terriblement fière. Est-ce que je le lui montre assez ? A force de la couver, je ne sais pas si elle s'en rend réellement compte, finalement, et ces derniers mois loin d'elle n'arrangent rien.

On arrive pourtant à se retrouver au moins sur une chose : l'envie de faire plaisir à l'autre, et la joie que je lis sur son visage au présent que je lui offre, le fait qu'elle porte d'ores et déjà le pendentif autour de son cou me font plus de bien que le plus beau des bijoux... Ce qui pourrait bien être celui qui est, à présent, en passe d'enserrer mon poignet.

« Je suis contente si ça te plaît.
- C'est réciproque, ma chérie. »

J'accueille son aide avec plaisir, attacher ces petites choses d'une main n'est jamais chose aisée, même si je sais en être tout de même capable, à force. Ce n'est rien, vraiment pas grand chose, pourtant c'est une petite attention comme beaucoup d'autres qui montrent simplement qu'on se soucie l'une de l'autre, et ça me fait un bien fou. Est-ce qu'elle s'en rend compte ? Je l'ignore, mais elle ne fait qu'accentuer cet état de fait lorsqu'elle ouvre à nouveau la bouche.

« Tu m'as manqué maman.
- Toi aussi, ma chérie. »

A un moment, peut-être, j'arrêterai de ponctuer toutes mes phrases par ma chérie. Ca n'empêche que c'est ce qu'elle est, au final. Ma petite chérie, mon trésor, la personne la plus chère qui soit à mes yeux. Et rien ne changera jamais ça. Je n'ose cependant pas lui demander ce qu'elle compte faire aux prochaines vacances, même si je meurs d'envie que nous nous retrouvions un peu toutes les deux. Une part de moi mettrais bien en avant que son père l'a eue pour Noël et que ce serait un peu mon tour, à présent, mais ce serait se battre pour un trophée, ce que je refuse de faire : elle n'est en rien un objet qu'on se partage, et c'est à elle d'en décider. Et puis après tout, elle n'a été qu'auprès de moi pendant toutes ces années, je ne peux pas lui imposer ça... Même si l'envie reste présente de la garder, encore un peu, auprès de moi, tant qu'elle n'est pas encore installée ailleurs, chez elle, avec quelqu'un, même, peut-être. Que le temps passe vite ! J'ai l'impression que c'était hier que je sortais de la maternité, et pourtant je la regarde et je me dis que d'ici quelques mois, quelques années tout au plus, elle prendra réellement son envol, loin de moi... C'est déjà un peu le cas, et je ne suis, clairement, pas pressée que ça s'accentue...

***

Depuis quelques temps j'avais pris du caractère. Je ne savais pas si c'était l'adolescence ou c'était seulement que j'osai m'affirmer mais j'étais plutôt fière. Je ne voulais plus être la petite fille qui se laissait marcher sur les pieds sans rien dire. Je voulais que ma mère fasse comme moi et qu'elle dise ce qu'elle pensait vraiment à sa famille. Je savais comment ils comportaient avec elle et ce n'était pas normal. Même si je n'étais pas toujours d'accord avec ma mère elle était quelqu'un de bien et ne méritait pas d'être traité ainsi.

Ma mère semblait avoir fait ce que je venais de lui dire lors de sa dernière visite chez sa famille et j'étais vraiment impatiente d'en savoir plus. Elle avait vraiment du prendre sur elle pour s'affirmer et leur dire ce qu'elle avait à leur dire. Je souris et j'attendis avec impatience la suite. Quelques instants plus tard, un immense sourire se dessina sur mon visage en apprenant qu'ils s'étaient une nouvelle fois disputés et qu'elle avait claqué la porte.

« Oh tu as encore été gentille.... Mais c'est cool. Je suis fière de toi maman. »

Il est temps maintenant de nous offrir nos cadeaux de noël et je suis vraiment ravie que le présent que j'ai choisi plaise à ma mère. Le cadeau qu'elle m'offre est juste magnifique, parfait et je ne suis pas prête de m'en séparer. Je suis déjà amoureuse de ce pendentif et je ne peux m'empêcher de le toucher même s'il est déjà autour de mon cou.

Quelques instants plus tard, j'avoue à ma mère qu'elle m'a manqué. Je la prends dans mes bras et je profite d'un moment avec elle. Je suis peut être une adolescente mais parfois il est agréable d'être encore dans les bras de sa mère. C'est réconfortant. Je l'embrasse sur la joue puis je retourne à ma place et je sirote ma boisson. Je passe un long moment ensuite à discuter avec ma maman et je lui promets ensuite de bientôt la revoir et de passer à maison pendant les prochaines vacances.

***


Quelque part, je crois qu'elle sera toujours ma petite fille, mais je commence à comprendre, à réaliser, là, en la regardant, qu'elle n'est plus une enfant malgré tout, et que je dois aussi apprendre à faire avec. Et peut-être aussi, à dévoiler un peu de celle que je suis au fond, que j'ai été par le passé et qu'elle n'a finalement jamais connue, comme je me suis vite enfermée dans mes responsabilités. J'ai un rôle à tenir, et je ne compte pas l'oublier d'un coup, que ce soit en tant que mère ou que ministre, d'ailleurs, mais finalement, elle a le droit de voir que je ne suis pas que ça... Enfin... Je crois. De là à ce que j'arrive à complètement lâcher prise, il y a encore de la marge, mais si la conversation dévie comme c'est le cas à l'instant, c'est sans doute déjà une étape, n'est-ce pas ?

« Oh tu as encore été gentille.... Mais c'est cool. Je suis fière de toi maman. »

Je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire, cette fois. Regardez-là, ma fille, qui inverse les rôles ! Et je me dis qu'elle n'était vraiment pas là pour trouver que j'ai été gentille, parce qu'elle n'a vraiment pas entendu les mots que nous avons échangés... N'empêche qu'avoir son soutien me fait un bien fou, bien plus que je n'aurais pu l'imaginer. Est-ce que c'est mal que je commence à prendre ma fille comme confidente ? J'espère que non, parce que cette proximité retrouvée, je n'ai pas vraiment envie de m'en passer.

On a échangé nos cadeaux, siroté nos boissons, discuté encore un moment. Et je crois qu'elle ne pouvait pas me faire de plus beau cadeau que cette promesse de revenir à la maison aux prochaines vacances. Je ne veux pas l'empêcher de voir son père, plus maintenant en tout cas, mais savoir qu'on passera du temps ensemble, à nouveau, c'est certainement le plus présent qui soit.

Et je crois que pour la première fois depuis longtemps, malgré tout le reste, je peux enfin dire que j'ai passé un joyeux Noël...
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Joyeux Noël ♠ sam. 29.12.2068 - Le trois balais

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