♦ NOM(S): BURNS ▬ Un nom anglosaxon comme les autres, ou presque. Petite, je suis tombée sur un dessin-animé du siècle dernier, où le richissime vieillard acariâtre de l'histoire portait notre nom. Je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si nous avions quoi que ce soit de ressemblant à ce personnage... A l'évidence, ça n'est pas le cas. ♦ PRÉNOM(S): Medee Cassandra ▬ Nos parents étaient férus de mythes en tout genre, c'est une évidence, n'est-ce pas ? Je porte deux noms issus de personnalités de la Grèce Antique. Medee, la sorcière, comme quoi nos parents ont été assez inspirés à ce sujet, et Cassandre, la voyante que personne n'écoute. Autant je ne crois pas avoir de don particulier, autant pour le fait que personne ne m'écoute... Là encore, c'était assez prémonitoire, semble-t-il. ♦ AGE: 23 ans. ♦ LIEU DE NAISSANCE: Londres, née le 14 juin 2045 ▬ Un jour de la fin du printemps, un jour comme les autres. Je ne sais même pas quelle fête on est censé célébrer ce jour-là, et à vrai dire, je m'en fiche. Fut un temps, je fêtais l'anniversaire de ma soeur avec joie. Aujourd'hui... Je préfère oublier que cette date existe, et d'ailleurs, peu sont ceux qui savent exactement quel est le jour de mon anniversaire. ♦ STATUT CIVIL: Célibataire ▬ J'ai été trompée par l'homme que j'aimais - ou que je pensais aimer - et j'en ai terriblement souffert, je ne suis pas vraiment pressée de renouveler l'expérience. ♦ MÉTIER OU ANNÉE D'ETUDE: Infirmière à Poudlard ▬ Je ne crois pas que ça ait toujours été une vocation, mais soigner les gens, ça reste une des rares choses que j'arrive à faire... à peu près correctement. Je savais dès le départ toutes les voies qui m'étaient clairement inaccessibles, et même si le médical m'intéressais, je n'étais pas certaine du tout d'être capable de devenir médecin. J'ai l'impression que l'infirmerie est le juste milieu pour moi, en quelque sorte. Et quand bien même mes années dans l'académie magique n'ont pas été particulièrement joyeuses, ça reste un endroit qui ressemble un peu à un cocon pour moi, paradoxalement. ♦ MAISON OU EX-MAISON: Ancienne Poufsouffle ▬ Et si j'étais plus affirmée, je dirais sans doute fière de l'être. Au fond, je ne suis pas fière de grand chose, mais je crois que cette maison me colle à la peau, réellement. J'en ai les traits de caractères principaux... et les défauts aussi, ceux qu'on lance pour railler les blaireaux : une certaine lâcheté, par exemple, un manque certain de combattivité. ♦ STATUT FINANCIER: Classe moyenne ▬ Je n'ai jamais roulé sur l'or, mais on n'a jamais été particulièrement miséreux non plus. Si bien que tout ne nous tombait pas forcément tout cuit dans le bec, mais qu'on n'était pas à plaindre non plus. Aujourd'hui, je gagne ma vie correctement, je me fais plaisir de temps en temps... A vrai dire, je n'ai pas besoin de plus. ♦ GROUPE: Personnel ▬ Et je suis toujours disponible pour tout le monde, même en plein milieu de la nuit. C'est pas comme si j'avais vraiment mieux à faire que m'occuper des élèves... ♦ STATUT DU SANG: Née-moldue ▬ Et j'aime assez avoir grandi entourée de non-sorciers, avoir vu ce qu'était l'autre côté de la barrière avant de me révéler sorcière. ♦ EPOUVANTARD: la douleur insupportable, à vous rendre fou, associée au rire diabolique de ma tortionnaire ▬ Et aussi ridicule (justement) que ça puisse paraître, je suis incapable de sortir un riddikulus correct pour m'en sortir. ♦ PATRONUS: Un hérisson ▬ Et je crois qu'il me correspond vraiment bien. Une petite chose qui se protège comme elle peut, avec son armure de pics... et finalement il suffit de pas grand chose pour la détruire, il suffit de voir les cadavres sur le bord des routes... ♦ AMORTENCIA: Un mélange de fleur de jasmin, d'herbe coupée et de vanille ▬ Des parfums naturels, essentiellement. J'ai toujours eu quelque chose avec la botanique, je crois que ça se confirme aussi là-dessus. Mais je ne sais pas trop d'où sort le côté exotique de la vanille... ♦ BAGUETTE MAGIQUE: Bois d'aubépine, cœur de plume de phenix, 20,25 cm, fine et assez flexible. ▬ Elle apprécie les sorts de soin, mais est tout autant capable de lancer des maléfices particulièrement néfastes, même si je dois bien avouer que je ne l'utilise pas vraiment pour ça. Il paraît qu'elle devait être liée à quelqu'un de tourmenté... et de réservé, comme l'animal dont elle tire son coeur. Elle est plutôt petite, ce qui est le signe d'une carence dans mon caractère. Le courage, sans doute... ♦ SORT FAVORI: Les sorts de soin. ▬ Je ne suis pas dans le corps médical pour rien...


Mon premier geste en me levant le matin, c'est de mettre de la musique. Je crois que je chante comme une casserole - ou c'est juste l'idée que je me fais ? - mais ça n'empêche, je peux pas m'empêcher de fredonner, voire de chanter quand je sais que je suis toute seule... Manquerait plus qu'on me surprenne par contre et là... C'est la fin du monde... ✜ Je sursaute hyper facilement, il en faut très peu pour me faire grimper aux rideaux et ça peut être source de moqueries. J'ai l'habitude, mais il n'empêche qu'il n'est pas rare de m'entendre pousser de petits cris quand je suis surprise, par tout et n'importe quoi d'ailleurs ✜ J'ai presque tout le temps du thé ou des tisanes à portée de la main, de diverses compositions, parfois personnelles d'ailleurs. C'est ma drogue en quelque sorte, et ça vaut mieux d'autres substances, n'est-ce pas ? ✜ Je passe ma main dans mes cheveux un nombre incalculable de fois par jour, plus encore lorsque je me sens stressée... et ça arrive souvent ✜ Je regarde en cachette la presse féminine sorcière et moldue, notamment de mode (et la presse people, aussi, chut). Je fais comme si ça ne m'intéressait pas, mais en réalité, je suis particulièrement sensible aux tendances... C'est juste que je n'oserai jamais porter les créations qui me plaisent et je me cantonne à des vêtements classiques. Quant aux potins mondains... C'est mon plaisir coupable, sans doute. Si j'étais moins introvertie, je serai sans doute une groupie comme on peut en voir sur le passage des stars, qui fait le pied de grue devant les hôtels ou à la sortie des salles de spectacle. Mais je n'oserais jamais faire ça... ✜ Je n'ai quasiment plus de contact avec ma jumelle, de contact direct tout du moins. Mais j'essaie toujours d'en savoir un peu sur ce qu'il lui arrive, de loin, en écrivant aux autres membres de notre famille, en écoutant les rumeurs aussi. J'ai souffert à cause d'elle, mais elle reste ma soeur, et je m'inquiète beaucoup pour elle, d'autant plus qu'elle est capable de se mettre dans l'embarras à force de trop l'ouvrir... Cela étant, je n'ai pas du tout envie de la revoir. Rien que de penser à tout ce que j'ai subi par sa faute... J'en tremble encore. Mais je ne suis pas capable de lui vouloir du mal malgré tout. Paradoxale, oui sans doute, mais je l'ai toujours été un peu, je crois... ✜ Je parle plus à mon minuscule hibou qu'aux humains en général... C'est un petit-duc nain à peine plus grand que ma main, et que j'ai nommé Logan, je ne sais pas trop bien pourquoi. C'est venu comme ça, c'est tout... ✜ J'aime l'art en général, même si là encore, je ne montre rien à personne. La photo un peu, l'écriture aussi, j'essaie plein de choses, mais ça reste sous clé dans mon placard. Impossible pour moi de montrer quoi que ce soit à qui que ce soit. De toute façon, je suis certaine que c'est d'un niveau plus que médiocre, alors ça ne vaut vraiment pas le coup. Je continue pourtant. Ca me fait du bien d'écrire, ou de gribouiller... Même si c'est mauvais.


J'étais une enfant comme les autres, si ce n'était que j'avais une jumelle. Nous étions pourtant particulièrement différentes. Circe Meleagre, c'était le nom de ma soeur, et sans doute qu'elle comme moi, nous avions quelque chose de prédestiné de par nos noms. Moi, je suis celle qu'on n'écoute pas. Elle, c'était la sportive. Et toutes les deux, nous étions vouées à être sorcières, quand bien même nos parents ne bénéficiaient pas du sang sorcier. Ma soeur courait partout, se faisait remarquer sans cesse, de n'importe quelle manière d'ailleurs, et les années n'y ont rien changé. Moi, j'étais la petite fille sage, qui n'a jamais un mot plus haut que l'autre, qui fait ce qu'on lui dit sans rechigner. Ma soeur passait son temps à donner son avis sur tout, toujours tranché. Et moi je gardais le silence, quand bien même je formulais mon opinion dans ma tête, toujours plus nuancé. Quand elle a découvert ses pouvoirs, elle a fait exploser des verres, enflammé des bûches dans l'âtre ou généré des trombes d'eau dans la salle de bains. Moi j'ai réparé la poupée qu'elle m'avait brisée par accident, fait léviter l'ours en peluche qu'elle voulait me dérober ou créé un mur invisible qui m'a protégé d'un projectile dont elle n'avait pas géré la trajectoire correctement. Nos parents étaient perdus, bien évidemment. Et même s'ils avaient choisi nos noms, ils n'imaginaient évidemment pas être si bien tombés... Il a fallu qu'on leur explique tout du monde sorcier, et à nous aussi. C'était incroyable et en même temps tellement... magique. Circe était tout de suite partie à l'assaut du sorcier qui nous avait trouvés pour nous familiariser avec tout ça, lui assénant des dizaines et des dizaines de questions, relayée par nos parents, inquiets, et moi je restais en retrait, mais je n'en perdais pas une miette.

Petite, j'aimais ma soeur. On était très différentes, on ne se comprenait clairement pas. Mais c'était ma soeur. Mon reflet dans le miroir. L'autre face de la médaille en quelque sorte. Et je pensais qu'on partageait vraiment quelque chose de fort. Et puis on est entrées à Poudlard, et en bonne Gryffondor, elle s'amusait à provoquer les verts, encore et toujours. Je crois qu'il n'est pas passé une semaine sans qu'elle n'ait une incartade avec l'un d'eux... et qu'elle ne s'attire donc des tas d'ennuis qui me retombaient dessus. Les gens ne voyaient pas toujours les couleurs de nos uniformes, ils ne repéraient que nos visages... et moi je subissais. Et quand bien même, ils nous différenciaient, je prenais juste parce que j'étais sa soeur. « Tu diras à ta jumelle qu'elle nous fiche la paix... » Ca ne marchait jamais. Combien de fois l'ai-je suppliée de se calmer, d'arrêter de chercher des noises à tout le monde ? Combien de fois suis-je venue la voir en pleurant, un peu en espérant que me voir dans cet état y ferait quelque chose ? J'en sais rien, je les ai pas comptées, et comme je disais... Je suis celle qu'on n'écoute pas. Ma soeur encore moins que les autres. Ce que j'ai compté, en revanche, ça a été les années jusqu'à la sortie de l'école, la délivrance. Moi qui était émerveillée de découvrir le monde magique, elle avait réussi à tout gâcher, et je n'avais plus qu'une hâte, que tout ça se termine. Tout ce que je pouvais faire, c'était me plonger dans les cours, subir et attendre que ça passe. Et s'il n'y avait pas eu Selina pour me soutenir, je ne sais pas si j'aurais réussi à tenir le coup, à relever la tête, malgré les brimades, malgré les larmes et la souffrance.

Et quand je suis sortie... Je pensais que tout irait mieux. Je pensais que j'avais enfin trouvé ma place, mon petit monde, avec mes études d'infirmière et Amaranth. Je me trompais sur toute la ligne. Il n'était pas du tout intéressé par moi, bien au contraire. Tout ce qu'il voulait, c'était se venger des affronts qu'il avait pu subir pendant sa scolarité. Ceux de ma soeur. Moi je l'aimais, j'étais persuadée que c'était réciproque. Mais le jour où il a levé sa baguette sur moi, tout s'est effondré. J'ai souffert, plus encore que je n'avais souffert jusque-là, sous ses sorts et ceux de son amie, dont le rire résonne encore à mes oreilles, encore et toujours. Je disais que je ne souhaitais du mal à personne... Sauf à elle. Elle, je ne rêve que d'une chose, laisser libre cours à la partie sombre qu'est censée renfermer ma baguette, et mon coeur aussi. La voir souffrir, à son tour, comme elle m'a fait souffrir moi.

Le pire dans l'histoire, c'est que lui, quelque part, je n'arrive pas à lui en vouloir complètement. En tous les cas, je ne souhaite pas sa mort, je ne suis même pas sûre de vouloir le voir souffrir. Quand enfin ils ont compris que je n'étais pas Circe, ils m'ont laissée tranquille. Sur son impulsion à lui, pas à elle. Et j'ai fini mes études, isolée de tous, refusant d'approcher qui que ce soit. Chat échaudé craint l'eau froide, comme on dit. Comment voulez-vous que je fasse encore confiance à quelqu'un ? L'homme que j'aimais m'a torturée, et n'avait de toutes les manières aucun sentiment pour moi. Ma propre soeur se fichait pas mal de ce qu'il m'arrivait tant qu'elle pouvait continuer à faire ce qui lui plaisait. Et mon amie... Je ne sais même pas si elle a tenu sa promesse. Et si un jour je me retrouvais face à elle, entrée au sein des Mangemorts ? Je ne sais pas si je serais capable de me défendre. J'ai eu mon diplôme, je suis revenue à Poudlard où je me sens, étrangement, plus en sécurité qu'ailleurs, alors même que j'y ai vécu l'enfer, mais je n'approche personne ou presque. J'ai peur, constamment. Le moindre bruit me fait sursauter, le moindre contact me hérisse, je ne parle jamais de moi, je ne suis même pas vraiment une véritable personne, juste la fonction que j'endosse, je l'espère à merveille. Je suis là pour soigner les élèves, pour les écouter aussi, si besoin. Mais rien de plus. Ma vie sentimentale est un désert, et je n'ai pas vraiment l'intention que ça change. Pour que ça recommence ? Merci mais... non merci, j'ai déjà donné, ça suffit. Pourtant... pourtant je ne suis pas sûre que je détesterai le revoir... Et ça, c'est le pire, savoir que je suis faible au point de rester accrochée à lui, malgré tout ce qu'il m'a fait...