Signature

O land of our birth,
O gem of God’s earth,
O Island so strong and so fair ;
Built firm as Barrule,
Thy Throne of Home Rule
Make us free as thy sweet mountain air.


en mannois

O Halloo nyn ghooie,
O’ Ch’liegeen ny s’bwaaie,
Ry gheddyn er ooir aalin Yee ;
Ta dt’ Ardstoyl Reill Thie,
Myr Barrool er ny hoie
Dy reayl shin ayns seyrsnys as shee.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b5/Manx_Tabby.JPG

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Elza
Déterminée && Froide en apparence && Le coeur sur la main
« Quand on veut, on peut. »

Agent de terrain, archéologue à l'origine, j'ai très vite manifesté d'un don que j'ai toujours eu du mal à expliquer. Lorsque je pénètre dans un endroit ou lorsque je touche un objet, il m'arrive d'avoir des sortes de flashs liés au passé du lieu où je me trouve ou de ce que je tiens en main. Passionnée d'histoire et de mythes en tous genres, je possède une connaissance assez étendue des civilisations anciennes. A défaut d'être très douée avec un Tesla, mon savoir et mon don me permettent d'élucider certains mystères entourant certains artefacts.

Grande et longiligne, j'ai hérité de la blondeur et des yeux clairs des gens de mon pays. De leur intolérance au soleil, aussi, qui me prive de séances de bronzage sous peine d'en devenir cramoisie. Alors certaines de mes missions d'archéologue n'ont pas été des sinécures... Mes yeux clairs aussi, tolèrent mal la luminosité, et j'ai une sainte horreur des photos que je ne prends pas moi-même, dont les flashs m'incommodent. A trop forte dose, j'en ressors avec une migraine qu'il ne m'est possible d'éradiquer que dans le noir le plus complet.

Toujours tirée à quatre épingles, dans la vie de tous les jours, il est bien rare de me voir dans une tenue plus confortable, à moins d'une urgence qui ne m'aurait pas permis de m'apprêter comme il se doit. J'aime les tailleurs, les robes de couturier et les chaussures, surtout les chaussures. Plus d'une cinquantaine de paires s'entassent dans ma garde-robe, et je n'hésite pas à porter des talons vertigineux, malgré ma haute stature. Ainsi, je toise la plupart des femmes, et même certains hommes de haut. Une manière comme une autre de tenter de vaincre ma réserve naturelle et de me poser en leader quand je me dois de le faire.

Mais lorsque je suis sur le terrain comme lorsque je faisais des fouilles archéologiques, mes toilettes hors de prix cèdent la place à une tenue plus adéquate, et les tailleurs sont troqués contre des baggys, marcels et baskets de couleurs neutres.



Je suis née le 22 mai 1977, à Cracovie, en Pologne. Je suis un peu loin de mon pays d'origine, maintenant, mais ça n'est pas un mal. Tout se passait pourtant bien, lorsque j'étais petite. Mes parents ne roulaient pas sur l'or, mais ma mère travaillait dur et mon père nous montrait de l'affection. Trop d'affection. Je ne l'ai compris que trop tard. J'avais treize ans quand il m'a pour la première fois regardée différemment. Je ne comprenais pas ce qui avait changé, c'était mon père, il me disait que j'étais belle, et je ne pensais pas que ça terminerait mal. Et puis il y a eu cette nuit où il est entré dans ma chambre. Je voudrais tant pouvoir l'effacer de ma mémoire, celle-là et toutes les autres. Maman était de garde, infirmière de son état, je crois qu'elle n'a jamais su ce qu'il se passait. Peut-être aurais-je dû lui parler. Je n'ai jamais osé. J'en ai passé, des nuits, à pleurer toutes les larmes de mon corps. Je craignais qu'il ne revienne, tous les soirs, qu'il me fasse de nouveau mal. J'ai appris trop tôt ce que c'était que l'acte sexuel, et de manière violente. J'avais beau lui demander d'arrêter, il ne cessait de répéter que j'étais belle, et que j'étais sa fille chérie. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire. J'étais persuadée d'avoir fait quelque chose de mal pour qu'il me traite ainsi, que c'était moi qui le regardait avec trop d'insistance, peut-être. Alors je n'osais plus croiser son regard. Mais ça n'empêchait rien. Le jour, j'étais la grande soeur attentionnée qui s'occupait de ses frères et soeurs comme une parfaite petite maman. C'était peut-être ça, ma faute. D'être une seconde mère pour mes cadets. De lui laisser croire qu'il avait une seconde épouse en quelque sorte. Je ne le faisais pas exprès. Il fallait bien que je m'occupe de mes frères et soeurs en l'absence de maman.

Alors quand j'ai eu dix-huit ans, je me suis enfuie. J'ai pris quelques affaires de rechange, ce que j'avais pu mettre de côté, mon appareil photo et quelques crayons ainsi qu'un carnet à dessin et je suis partie. Je m'en veux toujours d'avoir laissé mes frères et soeurs sans protection. Et s'il faisait comme avec moi avec Agneszka ou Katarzyna ? Je suis trop loin pour les contacter, et trop de temps à passé. Que pourrais-je bien leur dire à présent ? A leur place, j'aurais du mal à pardonner l'abandon. C'est une blessure que j'ai bien du mal à refermer et dont je ne parle à personne. Cela réveille de trop mauvais souvenirs. A l'époque, j'avais peur que si je les contactais, mon père parvienne à me retrouver. Aujourd'hui, je sais qu'il ne pourrait plus me faire de mal, mais je ne peux plus prendre de leurs nouvelles. Je ne sais même pas si elles sont toujours à Cracovie. Ni ce que sont devenus les garçons. Andrzej et Bogdan et Krzysztof... Tous, que sont-ils devenus depuis mon départ ? C'est ce qui me tourmente le plus. J'en fais toujours des cauchemars, la nuit. Je n'ai jamais eu de nuit paisible depuis. Mais il fallait que je parte, que je quitte cet enfer qu'était devenu la maison, notre maison. J'ai tout claqué pour venir aux Etats-Unis et non contente d'avoir du mal à trouver un appartement et d'écumer tous les petits jobs possibles et imaginables, j'ai découvert que j'avais ce petit quelque chose de bizarre peu après la fin de mes études.

C'était ma première sortie en tant qu'archéologue fraîchement promue. J'étais très excitée, mais très craintive aussi. Je ne voulais pas faire quoi que ce soit de travers. Et minutieuse au possible, j'époussetai le sable d'un fragment de moulure que nous venions de déterrer. Et j'ai vu le mur, tel qu'il avait dû être dans le temps. Les costumes et les quelques mots qui résonnèrent à mes oreilles me renseignèrent sur l'époque, confirmèrent ce que nous supposions. J'étais certaine que nous étions dans le vrai. Mais comment le confirmer. "J'ai vu la scène, ce sont bien des xxx" C'aurait été un peu étrange dit comme ça. Et je savais que c'était la vérité, pourtant, que nous étions bien dans une demeure ayant abrité xxx. Je serais passée pour folle si j'avais élevé la voix. Alors je me suis tue. Et quand les autres sont partis sur une mauvaise voie, je n'ai pas osé les contredire. Il nous aura fallu des semaines pour avoir la preuve irréfutable qu'il s'agissait bien de ce que j'avais vu. Et pendant des années, j'ai tenté de diriger les recherches vers ce qui m'apparaissait comme s'étant produit sans oser affirmer ce que je savais.

Jusqu'à ce qu'on vienne me chercher.

Je ne sais trop comment, cette femme, Mrs Frederic, est venue me trouver. Je me suis réveillée un matin, et elle était là, dans ma chambre, alors que je sais pertinemment que je vérifie le verrou systématiquement. Comment avait-elle pu pénétrer dans ma chambre accompagnée de son gorille ? Au début, je ne compris pas vraiment ce qu'elle me disait. A place of endless wonder, c'était ce qu'elle allait me faire découvrir. Et elle ne croyait pas si bien dire ! Dès lors, ma place se trouvait auprès d'une drôle d'équipée partant à la recherche d'artefacts aux pouvoirs aussi étonnants que dangereux. Ma nouvelle famille. Ces trois petits mots m'avaient fait tellement chaud au coeur. Ils ne remplaceraient pas ma famille d'origine, mais ils compenseraient le manque affectif que la perte de mes frères et soeurs avaient laissé dans mon coeur, trou béant que je n'ai jamais réussi à refermer. Dès lors, je me suis investie dans l'entrepôt, corps et âme. La présence d'Alex m'aide beaucoup, cela dit, je ne pouvais pas rêver partenaire plus complémentaire.