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 Javotte ♠ UC

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Nathanael Keynes
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MessageSujet: Javotte ♠ UC   Javotte ♠ UC EmptyDim 11 Déc 2016 - 16:58

Friendship is a word I never heard...
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...until I found it in you. I finally understood what the word friend meant... but I've lost you anyway
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Thanx Henri ♥
Javotte ♠ UC PybMj1R
Family ties
Javotte ♠ UC 0ie1
We were inseperable, the three of us. We used to have the same goals, crave for the same dreams... only they were hers and we were lead by fear and ignorance.
Javotte ♠ UC L15z
But you, you're the blood of my blood, the one I long to see again. I need you, my sweet sister...
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Nathanael Keynes
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MessageSujet: Re: Javotte ♠ UC   Javotte ♠ UC EmptyDim 11 Déc 2016 - 17:00

Christine Javotte Tremaine
I was raised to be a princess, how come I ended up like this ?

PSEUDO/PRÉNOM ◆ Cookie/Ewa. ÂGE ◆ Mamie. PAYS/RÉGIONS ◆ Ile de France. OU AS-TU CONNU LE FORUM ? ◆ Ben j'étais sur la v.1, je suis là depuis assez longtemps en fait... TES IMPRESSIONS ◆ C'est trop jouliiiiii :bril: puis bon, le contexte faisait déjà baver en amont alors... SCÉNARIO OU PI ? ◆ Scénario du Prince Henri. CRÉDIT DE L'AVATAR ◆ ©ECK. UN DERNIER MOT POUR LA FIN ◆ Team Cinderella forever o/
Depuis mon arrivée à Fantasia Hill, je m’appelle Christine J. Tremaine, mais en réalité je viens d’un autre monde, un monde magique, là-bas on m’appelait Javotte de Trémaine. Vous devez sûrement me connaitre, avez-vous déjà entendu parler de Cendrillon ? De toute manière, je vais vous parler un peu de moi : j’ai 27 ans, on dit souvent que je suis égoïstecapricieusetêtuementeusehautainegâtéeterriblement fièrerancunièreun peu naïve, particulièrement concernant les relations humainesde plus en plus rebellesauvageféministesolitaire, mais pas complètement par choixde plus en plus sujette à la remise en questionen train de mûrir (il est temps). Actuellement, je suis sans emploi fixe, j’aime beaucoup la musique (mais elle ne m'aime pas) et les chats. Oh, et pour les petits curieux, je suis célibataire.

la pensine moderne
I. J'aime la musique, ça a toujours été. Avec Anastasie, on en a passé, des heures, elle à la flûte, moi au chant, avec Maman qui nous accompagnait au piano. Malheureusement, je dois bien me rendre à l'évidence : la musique, elle, ne m'aime pas. Je ne l'admettrai pas à voix haute, mais je me rends bien compte que ma voix ne ressemble pas à la mélodie cristalline qui s'échappe des lèvres de Cendrillon. Ca ne m'empêche pas de chanter dans mon coin, chez moi, dans la salle de bains, notamment, mais... Bon, j'évite de le faire en public à présent. Peut-être que je finirai par prendre des cours, qui sait ? Si j'arrive à passer outre le fait que ça implique d'avouer à voix haute que je suis mauvaise, et de demander de l'aide... II. J'adore les chats. Ca a toujours été, je craque complètement sur ces frimousses espiègles, ces boules de poils ronronnantes. Je passais tout à Lucifer, ce n'était pas pour rien. Ici, je serais franchement capable de recueillir tous les minous abandonnés du quartier, sans le moindre scrupule. Qu'ils envahissent ma demeure ne me pose aucun problème, même si j'imagine que tout le monde ne voit pas ça de la même manière. Tant pis, je finirai vieille fille entourée de cinquante matous. Il vaut mieux être que seule que mal accompagnée, dit-on, et pour l'instant, de bonne compagnie, je n'en ai pas tellement... III. En revanche, j'ai une sainte horreur des souris. Et de tout ce qui y ressemble. N'essayez même pas d'approcher un loir, un mulot, un hamster ou quoi que ce soit du genre, je ne les supporte pas. Rien de tel pour m'entendre hurler - gare à vos oreilles, donc - et déguerpir en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. IV. Je n'ai aucune envie de retourner dans notre ancien monde. Mais alors, absolument aucune. Là-bas, on était la risée de la cour. Et si Mère croit qu'on peut revenir là-dessus et redorer notre blason, moi, je suis certaine que non. Le déshonneur, il ne se rachète pas comme ça. Ici, en revanche, c'est tout nouveau, personne ne connaît notre histoire et je n'ai aucune intention de la dévoiler. Et puis... Et puis regardez-moi. Ce nouveau corps, il n'a pas grand chose de comparable avec l'ancien. Je n'avais aucun problème à m'accepter là-bas, mais il faut dire ce qui est : ici, les regards sur moi sont complètement différents. Et c'est autrement plus agréable, vraiment. Alors non, clairement, je n'ai pas la moindre envie de repartir. V. Ca n'empêche, en revanche, que je n'ai jamais... vraiment été avec quelqu'un. Déjà, parce que je n'ai pas envie de m'encombrer d'un homme qui chercherait à diriger ma vie, je ne partage pas le rêve d'amour de ma soeur et de Cendrillon. Tant mieux pour elles si elles sont heureuses avec leurs amants, mais je suis très bien sans chaperon. Je ne dis pas que je ne tomberai jamais amoureuse, à vrai dire, je ne sais pas ce que c'est, mais pour l'heure, ça n'est absolument pas une priorité. Et si je suis bien partie pour profiter de l'avantage que mon corps actuel me procure, ça reste superficiel. Non messieurs, je ne vais pas vous accompagner dans vos chambres... Mais s'il vous plaît de m'offrir des présents, je ne vais pas les refuser non plus... VI. J'ai toujours aimé le vert, et le bleu. Je n'en porte peut-être plus autant qu'avant, quoi que je me débrouille toujours pour garder un accessoire, un bijou, un ruban ou autre, d'une de ces deux couleurs sur moi, mais c'est toujours les coloris qui obtiennent en premier lieu mon adhésion. D'ailleurs, mes appartements sont décorés dans ces teintes, associées à des teintes taupe, chocolat ou gris. VII. C'est sans doute d'ailleurs ce que je pourrais faire de ma vie, si j'en avais l'idée : décorer l'intérieur des demeures de chacun. Ca m'a semblé tout naturel, chez moi, et aménager le lieu où j'allais vivre a été une pure partie de plaisir. Rien n'est laissé au détail, quitte à devoir demander certaines choses à des professionnels pour avoir quelque chose sur mesure. Je ne me rends juste pas parfaitement compte que c'est une carrière envisageable et difficile d'obtenir ce genre de conseil quand on n'a pas d'ami, et que personne ne vient voir le travail accompli. VIII. Lorsque je suis angoissée, ou intimidée (oui ça arrive), je ne peux pas m'empêcher d'entortiller mes doigts nerveusement. Un signe qui me vend à coup sûr... Mais je ne suis pas toujours vraiment nerveuse lorsque je ponds des mensonges éhontés pour m'en sortir : tout dépends de la situation, en réalité. IX. Je suis terriblement gourmande. J'aime la bonne nourriture, il faut dire que j'ai été habituée par le passé aux bons produits, et à l'abondance, mais je craque plus encore sur les gâteaux, chocolats et autres sucreries. Je fais cependant un minimum attention à la quantité de douceurs que j'ingurgite, ici, de peur de perdre la silhouette presque parfaite de mon superbe corps actuel. X. Si j'ai un regret, c'est sans doute d'avoir vendu ma soeur à Mère, dans l'autre monde. J'ai peur qu'elle m'en veuille encore, que, quelque part, elle finisse par ne pas vouloir me retrouver à cause de ça. Et c'est la seule personne à laquelle je pense encore pouvoir me raccrocher aujourd'hui, l'idée de la perdre me terrifie.
l’interrogatoire
∇ Considères-tu être un Méchant ou bien agis-tu de façon juste et logique à tes yeux ?
Je fais surtout ce qui est logique pour moi et pour arriver à mes fins. Le mal, le bien, j'ai du mal à comprendre complètement le concept, ou plus exactement, je ne me rends pas forcément compte du mal que je peux faire. Quand je mens à quelqu'un, c'est généralement pour mon bien, pour ne pas m'embourber dans une vérité qui me nuirait ou nuirait à mes projets. Quand je blesse quelqu'un, c'est généralement involontaire, je ne me rends pas compte que ce que je dis, ou que le coup que je donne, peut réellement faire mal. En revanche, je ne suis pas cruelle volontairement, je n'irai pas sciemment prendre un couteau et blesser quelqu'un, pire, le tuer pour obtenir ce que je souhaite. Je ne vole pas non plus, ça ne se fait pas. J'ai été mieux éduquée que ça, tout de même !

∇ Arrivé(e) à Fantasia Hill, comptes-tu changer ou bien continuer de répandre le Mal à nouveau ?
Ah ! Fantasia Hill... C'est surtout un moyen pour moi de repartir de zéro, et cette fois, ne pas rester sur l'échec cuisant de l'autre monde qui me reste en travers de la gorge. Je suis née, j'ai été élevée, pour être une princesse. Et regardez où j'en suis ! Ici, on fait table rase de tout ça, Cendrillon a eu son prince, grand bien lui en fasse. Des façons de briller dans ce nouveau monde, je suis sûre qu'il y en a plein. Il faut juste que je trouve la bonne pour moi. Et je n'ai pas l'intention une seconde de laisser passer ma chance. Même si je n'ai pas encore trouvé ce que ce sera...

∇ Connais-tu seulement le bonheur ?
Si je dois être honnête... Non. Je suis seule, je ne suis pas sûre d'avoir les compétences pour parvenir à mes fins, et même si j'essaie d'apprendre, c'est beaucoup plus difficile que je l'imaginais : ici, tout ne vous est pas servi sur un plateau d'argent juste parce que vous êtes une De Tremaine (d'ailleurs, on n'a perdu la particule dans le processus). Tout ce que je voulais, tout ce que j'espérais, ce à quoi j'ai rêvé, me semble hors de portée. Et la seule personne que je considérais bizarrement comme un ami ne veut certainement plus entendre parler de moi aujourd'hui. Et moi, je ne veux plus rien à voir à faire avec Mère... Alors il me reste quoi, si je ne retrouve pas Anastasie ?






histoire éternelle
once upon a time can happen anytime


From a fairytale...

Je crois avoir été une enfant sage. Je crois... au regard de Mère, en tous les cas. Nous étions toutes les deux, Anastasie et moi, ses filles chéries, et nous avions tout ce dont nous pouvions rêver. A part un père, mais j'ignore à vrai dire ce que ce mot est censé représenter. Nous n'avons pas connu le nôtre, et sa présence ne nous manquait pas vraiment, en tous les cas, elle ne me manquait pas, puisque je ne savais pas ce que c'était que de l'avoir.

Et puis Mère a rencontré le père de Cendrillon. Il était seul aussi, et ils ont décidé de vivre ensemble, ce qui nous a forcé, Ana et moi, à rejoindre le manoir de cet inconnu, et de faire la connaissance de son 'adorable' fille. Peut-être aurions-nous pu nous rapprocher de cette enfant, mais à vrai dire, je n'en avais guère envie. De toute façon, Mère nous montrait bien que cette fille n'était pas notre soeur, elle était la fille de l'autre, c'est tout, alors pourquoi nouer des liens particuliers avec elle ? J'avais Ana, c'était tout ce qui comptait, et Mère qui cédait au moindre de nos caprices.

Et puis notre beau-père a passé l'arme à gauche, comme on dit. Sincèrement, ça ne m'a fait ni chaud ni froid. De toute façon, il n'en avait que pour sa très chère fille, alors qu'il soit là ou pas, ça ne changeait rien pour moi. Sauf que ça a changé beaucoup de choses, parce que ce père et amant parfait nous a laissé le manoir, sa fille, et des dettes, surtout. Et ça, ça n'était pas prévu au programme. Comment ça, il allait falloir se serrer la ceinture ? Hors de question ! Je ne sais pas comment Mère s'y prenait pour que, pour nous, les choses restent telles quelles, mais elle nous a toujours couvées, comme elle l'a toujours fait auparavant. Quant à Cendrillon, elle est devenue notre servante - maintenant que j'y repense, j'imagine que c'était aussi un moyen de limiter les dépenses, en n'embauchant pas d'autre personnel - et Ana et moi n'avons eu aucun mal à prendre cette information au mot. De toute façon, il fallait bien quelqu'un pour s'occuper de notre linge et nos repas, n'est-ce pas ?


Les années se sont écoulées de cette manière, naturellement pour nous. Sincèrement, moi, tant que rien ne changeait pour Ana et moi, le reste n'avait que peu d'importance. Elevées par Mère dans l'idée qu'un jour, nous marierions un titre qui nous sortirait du marasme dans lequel les dettes de notre beau-père nous avait plongées, nous n'attendions que le bon parti qui se présenterait. Et les journées se déroulaient à peu près toutes de la même manière, dans une oisiveté certaine, Cendrillon étant à notre service, ponctuées par les cours de maintien, l'éducation prodiguée par Mère dont les cours de musique dont nous étions particulièrement friandes...

C'est d'ailleurs au cours d'un de ces cours que la nouvelle nous est arrivée. Un courrier, par porteur, émanant du Palais, indiquant que toutes les jeunes filles à marier étaient conviées à un bal au cours duquel le Prince choisirait celle qui deviendrait son épouse. C'était l'occasion rêvée ! Il nous fallait être choisie, que ce soit Ana ou moi, peu importait, l'autre profiterait toujours de la situation de celle qui aurait épousé le Prince. Mais coûte que coûte, il fallait que nous nous y rendions et fassions bonne impression.

Cendrillon était tout autant conviée, cependant, et ça, ça ne me plaisait pas beaucoup. Je n'aime pas la concurrence, et en avoir un peu moins n'allait pas être pour me déplaire. Alors quand Mère a suggéré qu'elle pourrait y aller seulement si elle avait fini toutes les tâches qui lui étaient assignées, Ana et moi n'avons pas mis longtemps à comprendre le sous-entendu : il suffisait qu'elle n'ait pas terminé pour qu'elle ne puisse pas venir. Et ça, ça n'allait pas être trop difficile. Nous l'avons chargée de tellement de choses à faire qu'il nous semblait impossible qu'elle ait terminé à temps. Et le reste de la journée, nous nous sommes préparées pour ce fameux bal. Ah ! Que j'aurais aimé que nous ayons davantage de temps pour préparer nos toilettes, nos placards regorgeant malheureusement de tant de vieilleries !

Pourtant, quand vint l'heure de partir, nous avons été horrifiées, Ana et moi, de voir Cendrillon redescendre de sa mansarde dans une robe qui, je dois l'admettre, lui allait comme un gant. Je n'ai pas remarqué tout de suite, mais une fois encore, ce sont les mots de Mère qui m'ont mis la puce à l'oreille. Cette ceinture... ce collier... C'était nos affaires qu'elle avait récupérées ! D'accord, un peu plus tôt, j'avais jeté ces perles, vues et revues à toutes les sorties auxquelles nous avons pu être invitées, mais je ne lui avais pas donné l'autorisation de les prendre à ce que je sache. Ana et moi avons récupéré nos biens... en les arrachant directement de là où ils se trouvaient, si bien que la souillon ne pouvait plus se rendre au bal dans cette tenue, et nous sommes parties toutes les trois avec Mère, confiantes dans notre capacité à être choisie.


Les choses ne se sont pas passées comme nous le souhaitions, cependant. Notre arrivée sur place n'a pas été remarquée dans le bon sens du terme, le Prince semblait s'ennuyer ferme, et n'avoir d'yeux pour aucune d'entre nous... jusqu'à ce que cette fille entre, en retard et perdue. Elle était belle, c'est un fait, et elle a captivé son attention aussitôt. Dès lors, plus rien d'autre n'a compté aux yeux du Prince, jusqu'à ce qu'elle s'enfuie sur les coups de minuit. Je me souviens m'être dit que nous avions alors peut-être une chance, mais le Prince n'a pas daigné accordé la moindre danse à qui que ce soit d'autre, et si je ne me suis pas gênée pour profiter du buffet, il nous fallait bien nous rendre à l'évidence : c'était un coup dans l'eau. Restait à trouver un autre bon parti, donc...

Sauf que cette histoire de ne s'est pas arrêtée là : le Prince était manifestement sous le charme de cette femme puisqu'il ordonna qu'on fasse essayer la chaussure qu'elle avait perdue en route à toutes les femmes à marier du royaume. Une seconde chance pour nous ! Il ne restait qu'à enfiler le soulier et le tour était joué ! Sauf que ça s'avéra plus facile à dire qu'à faire : quel pied menu elle devait avoir, cette mystérieuse inconnue ! Pas moyen de faire entrer le mien dans cette pantoufle de verre, et pas mieux pour ma soeur. Quelle ne fut pas notre - effroyable - surprise quand Cendrillon a finalement réussi à redescendre de la mansarde où Mère l'avait enfermée pour venir essayer l'escarpin... et à l'enfiler ! J'étais verte de jalousie, mais quoi faire ? Rien. Il n'y avait plus rien à faire, Cendrillon est partie épouser son Prince, et nous sommes restées au Manoir.


Lour moi, c'était terminé, il nous fallait nous rendre à l'évidence et trouver une autre tête couronnée, tout simplement. Mère ne l'entendait pas de cette oreille, cela étant, mais je ne voyais pas vraiment ce qu'elle pouvait vouloir y faire. Jusqu'à ce que m soeur débarque avec cette baguette magique, et Mère y a tout de suite vu une nouvelle opportunité. J'avoue, je n'ai pas mis longtemps à adhérer au projet, même sans trop savoir de quoi il retournait.

Le temps remonté, la pantoufle est étrangement allée parfaitement à Ana, et le plan de Mère s'est alors révélé : elle avait ensorcelé le soulier, à l'évidence. Alors nous gagnions notre place au Palais, ce dont je ne pouvais pas me plaindre. C'était sans compter le bon coeur de ma soeur - à quel moment a-t-il commencé à faire surface, celui-ci ? - qui n'a pas supporté de voir le Prince malheureux en sa compagnie et fait en sorte qu'il retrouve Cendrillon. Je lui en veux un peu, à ce sujet, elle nous a fait perdre une tellement belle occasion ! C'est sans doute ce qui m'a guidée, d'ailleurs, la rancoeur, quand j'ai compris qu'Ana en pinçait pour un petit boulanger de la ville : je n'ai pas hésité une seconde à en parler à Mère, certaine qu'elle ne verrait pas ça d'un bon oeil.

C'est sans doute un de mes regrets, puisque pour la peine, j'ai blessé ma cadette. Et c'est grâce à Cendrillon qu'elle a pu retrouver son pétrisseur de pain. Et pour ça, c'est à la souillon que j'en veux. Pas d'avoir rendu ma soeur heureuse en soi, évidemment, je suis heureuse pour elle, même si je ne partage clairement pas sa vision du grand amour, mais que ce soit elle qui l'ait fait. J'ai l'impression qu'elle a pris ma place auprès d'Ana, et ça, ça me reste clairement en travers de la gorge. Ce que je n'imaginais pas une seconde, cependant, c'est que très peu de temps après, tout ça ressemblerait à un étrange rêve et que je perdrais de vue ma cadette...

...to a whole new world

J
e me suis endormie dans mon lit au Manoir, rien de bien surprenant en soi. Je me suis en revanche réveillée dans des appartements parfaitement inconnus. Dans un monde parfaitement inconnu, même. Une technologie ahurissante, des matériaux complètement différents des lourdes étoffes auxquelles j'étais habituées. Des vêtements aux coupes pour le moins étranges - mais seyantes, je dois l'admettre. Et surtout ce nouveau corps. Imaginez ma stupeur lorsque j'ai croisé le miroir ce matin-là ! Je suis restée devant la glace plusieurs minutes à toucher mon visage encore embelli dans le processus ! Pour tout dire, je me suis inspectée sous tous les angles pendant un long moment, et je dois avouer une chose, c'est que j'aime ce corps plus encore que l'ancien. Je vois bien les regards, aussi, sur moi quand je passe dans les couloirs, et c'est tellement agréable de se sentir admirée, vous ne pouvez pas imaginer ! Ca l'est d'autant plus quand d'étranges admirateurs m'offrent des présents que j'accepte avec plaisir - sachant pourtant qu'ils n'obtiendront rien de plus de ma part.

Et puis surtout, c'est un monde complètement nouveau, où personne ne sait ce qui s'est passé dans l'ancien. Il m'a fallu m'adapter évidemment, mais j'ai retrouvé Mère presque tout de suite malgré l'immensité des ailes de vie de ce domaine, et ça m'a clairement facilité la tâche. C'est plus simple de s'adapter à un nouveau milieu quand on garde un point d'ancrage, évidemment. Mais là où j'imaginais que nous pourrions repartir de zéro, j'ai vite compris que ce n'était pas l'objectif de Mère, et j'ai souvent dû me faire violence pour ne pas rouler des yeux en l'entendant évoquer des plans tous plus farfelus les uns que les autres pour regagner notre ancien monde avec le statut auquel nous avons toujours aspiré.

A vrai dire, souvent, j'ai à peine écouté, occupée à grattouiller un minou passant dans le parc, ou à feuilleter des catalogues de décoration. Jusqu'au jour où elle est revenue en m'annonçant qu'elle avait retrouvé le Prince, l'avait même assommé et enfermé dans une pièce des souterrains. Je suis restée comme deux ronds de flan à la dévisager, me demandant si c'était une vaste blague, mais non. Elle n'avait pas retrouvé Anastasie, pas plus que je n'étais parvenue à le faire - c'est plus difficile quand on n'ébruite pas sa propre identité, forcément - mais elle avait mis la main sur le Prince... D'accord, mais pour en venir où ? Je ne parvenais pas bien à voir ce qu'elle projetait et je suis encore plus tombée des nues quand elle a fini par m'informer du nouveau plan qui avait germé dans son cerveau. Et j'ai dû me mordre la lèvre pour ne pas vertement rétorquer : « Et puis quoi encore ? ». Je me suis tue, et en attendant une échappatoire, ait accepté à contrecoeur la tâche de nourrir le mari de Cendrillon - et de lui administrer, donc, les drogues qui viseraient à le garder calme et éviter ainsi qu'on découvre son emprisonnement par mégarde. Bon, c'était pas de gaîté de coeur au départ, et puis je l'ai vu si vulnérable, misérable, et j'ai pas pu m'empêcher de penser que cette fois, on avait un peu gagné. Après les défaites cuisantes de l'autre monde, je vous laisse imaginer comme ça pouvait être agréable, pour une fois, de ne pas être du côté des perdants.

Les jours se sont succédés ainsi. Face à Mère, je suis restée la docile Javotte qui suivait ses ordres et s'occupait du prisonnier comme elle le souhaitait. Mais je n'ai pas cessé de cogiter, pour trouver une porte de sortie, parce qu'il était purement et simplement hors de question que je me fasse engrosser par lui, contre son gré, et contre le mien surtout. J'ai un corps magnifique ici, et elle voudrait que je l'engrosse pour une couronne et un retour dans notre monde ? Mais certainement pas ! J'ai commencé à me renseigner sur le monde extérieur, sur tout ce qui se faisait ici, à Fantasia Hill, et il y a tellement d'opportunités que ça m'en donne le tournis ! Je ne sais, seulement, pas de quoi je pourrais être capable, mais une chose est sûre : il y a très certainement plein de façons pour que j'obtienne un statut qui me convienne, ici, sans avoir besoin de qui que ce soit, et certainement pas d'épouser ou de me faire engrosser par un homme !

Résultat, je passe le plus clair de mon temps dans mes pensées, à réfléchir, et réfléchir, et réfléchir... et ce jour-là, c'était ce que je faisais, plateau en main discrètement apporté jusqu'aux souterrains pour nourrir le prisonnier, quand il m'a apostrophée, et je suis restée une seconde interloquée, tâchant de ne pas déverser le contenu de ce que je tenais jusque-là sur le sol.

« Où suis-je ? »

Une seconde, puis deux, puis trois. J'ai pas prévu ça, et je ne sais pas quoi lui répondre. Si j'avais pas sa nourriture en main, je m'entortillerais très certainement les doigts nerveusement.

« Je vous ai posé une question ! »

Oui oui ça va je sais mais je sais pas quoi vous répondre moi ! Ca part dans tous les sens dans ma tête, et je ne peux évidemment pas lui répondre la simple vérité, si bien que le silence s'installe encore, jusqu'à ce que je finisse par énoncer d'abord une évidence, baissant la tête sur le plateau entre mes doigts.

« Je vous apporte votre repas. »

Bon ça répond pas à sa question, et je me suis fait aucune illusion quant au fait qu'il me laisse pas m'en tirer aussi facilement. Je gagne juste un peu de temps, le temps que mes mécanismes de survie, si on peut dire, se mettent en place. Et qu'un mensonge, donc, ne se forme dans mon esprit.

« Je suis également retenue ici. »

En étant une prisonnière comme lui, je m'attirerais moins ses foudres, peut-être même sa sympathie, non ? Je suis pas super confiante, quand même, si bien qu'après quelques instants d'un nouveau silence, à s'observer l'un l'autre, j'ai posé le plateau au sol et me suis sauvée.

Et en remontant vers mes appartements, je me suis mise à réfléchir, à nouveau, mais plus tout à fait dans le même sens. Bon. Le Prince retrouve ses esprits. Autrement dit, il ne prend plus les médicaments, puisqu'ils n'ont plus d'effet sur lui. Donc il ne mange plus. Si je raconte ça à Mère, elle va utiliser une manière plus forte, j'imagine. Et peut-être même forcer le passage à l'acte. Et ça, ça ne me convient pas du tout. Alors en attendant de trouver une meilleure idée, j'ai décidé de garder le silence. J'ai continué à apporter les plateaux comme si de rien n'était, mais j'ai fini par même lui signifier dans quel mets se trouvaient les drogues, et lesquels étaient mangeable sans risque. Résultat, j'ai obtenu un peu de sa confiance. Et à vrai dire, je pensais pas que ça serait si gratifiant.

Parce qu'étonnamment, à force de le côtoyer, j'ai appris à connaître Henri. Et étonnamment, à trouver qu'il avait de la jugeotte, ce Prince. Jusque-là, il ne représentait pour moi que la couronne, et le titre à avoir, d'une manière ou d'une autre. Mais je dois bien admettre qu'il est plutôt intéressant de converser avec lui. Evidemment, on n'est pas vraiment d'accord sur plein de choses, sans trop de surprise, mais c'est agréable d'avoir quelqu'un à qui parler, ouvertement - même si on s'engueule parfois parce qu'en parfait désaccord et que je pars en claquant la porte. Je continue à taire mon identité évidemment - et que le prénom que je lui ai donné est devenu celui que je donne à tout le monde à présent, celui qui apparaît sur les papiers qu'on m'a remis, et auquel j'ai adhéré seulement au bout de quelques temps, sans doute parce que je venais de voir un film dont l'héroïne était ainsi prénommée - ce qui biaise un peu notre relation, mais c'est un détail. Je l'ai écouté parler de s'échapper, évoquer des plans dans des plans dans des plans pour s'enfuir. Il m'emmènerait avec lui, évidemment. J'ai trouvé ça touchant, quelque part, mais je pouvais pas vraiment le laisser faire. D'un côté, c'est sûr que ça m'éviterait de voir Mère décider de mettre son plan à exécution, mais de l'autre, je suis sûre qu'il n'aurait plus rien à faire de ma pomme, et j'ai pas envie de plus avoir quelqu'un à qui parler.

« Tu ne peux pas t'en aller », ai-je fini par souffler...

Il m'a parlé de tellement de choses, et notamment de son épouse qu'il rêvait de retrouver, que ça n'a pas été très difficile de trouver ce qui le ferait rester sans éveiller de soupçon. S'il n'avait pas évoqué Cendrillon, elle n'aurait pas pu me servir d'excuse, mais il a évidemment évoqué sa femme qu'il devait retrouver une fois sorti, et j'ai eu droit tellement de fois à sa description... Alors j'ai continué dans mon mensonge, pour ne pas qu'il s'échappe.

« Il y a une autre femme emprisonnée. Je ne l'ai pas bien vue, une blonde et je me disais que peut-être... Enfin, on ne peut pas le savoir, mais et s'il s'agissait de... »

Sa femme, oui, c'est ce que je sous-entends, avec l'air de ne pas en être certaine. A vrai dire, c'est un demi-mensonge, parce que j'imagine que comme nous, elle est arrivée ici, elle aussi. Je ne l'ai pas vraiment croisée, pas plus que je n'ai trouvé Anastasie, mais je ne désespère pas, et je ne doute pas que l'une comme l'autre se trouve quelque part, dans ce dédale d'appartements qui semble sans fin. Parce que je ne peux pas me résoudre à le voir disparaître de ma vie et pour cause : c'est la seule personne qui soit ici ce qui se rapproche le plus d'un ami. Egoïstement, je ne veux pas le voir partir et perdre le seul être avec lequel je peux avoir une vraie conversation.


Le problème dans l'histoire, c'est que ça signifie que pour l'heure, les plans de Mère sont toujours d'actualité, et manifestement, sa patience a atteint ses limites. Je suis descendue avec mon plateau, comme d'habitude, et elle m'a rejoint avant que j'entre dans la cellule de Henri.

« Il est plus que temps. Si nous devons rentrer chez nous bientôt, il faut que tu portes l'héritier Javotte... »

Elle s'obstine à m'appeler ainsi, à mon plus grand désespoir. Et puis non... Non, non, non, je ne veux pas faire ça. Comprenez bien : dans l'autre monde, on ne couche pas avec n'importe qui n'importe comment. Ici, j'aurais sans doute pu me laisser séduire par un bel homme et découvrir ce genre de choses, mais comme je l'ai déjà dit, je n'ai accepté les faveurs de personne encore et quand Mère a commencé à évoquer ses plans, j'ai tâché de... me renseigner, dirons-nous. Et il est tout simplement hors de question que je m'abaisse à ça, comme ça, avec un inconnu ou par obligation. Frigide, oui, si vous voulez, ça n'empêche que je refuse catégoriquement de faire ça. Je dis pas que je changerais jamais d'avis pour personne, mais ça ne se fera certainement pas comme ça, si ça doit arriver un jour, ça arrivera, mais vraiment, pas comme ça.

« Je ne coucherai pas avec lui, un point c'est tout ! Tentez donc de me mettre au pied du mur et de me forcer la main, et vous pouvez être sûre que je vais 'oublier' de fermer sa cellule ! »

Je me suis disputée avec Mère, comme ça n'était jamais arrivé. J'ai refusé de mettre le plan à exécution ce soir, j'ai refusé ses bons conseils, et le ton est monté. Elle a toujours été menaçante, et effrayante, et pourtant, j'ai tenu bon, pour la première fois de ma vie. Et je me suis mangé une gifle monumentale.

« Va nourrir le prisonnier ! »

Elle est remontée en trombe, en colère et déçue, mais je ne suis pas désolée pour autant. Malheureusement l'altercation n'est pas passée inaperçue, et quand je pénètre dans la cellule, je me fais recevoir par un Henri en rage. Je l'ai trompé, c'est tout ce qui ressort de son discours venimeux.

« T'as entendu le reste de la conversation au moins ? Au cas où ça t'ait échappé, j'ai pas l'intention de me soumettre à ses plans ! »

Mais il ne m'écoute pas, je le vois bien. J'ai tenté de faire entendre mon point de vue, de lui expliquer que je ne pouvais pas le laisser partir, mais qu'au moins, j'avais eu l'amabilité de lui laisser sa lucidité pendant tout ce temps, et puis, donc, une fois encore, que je ne m'abaisserais pas à ça, mais ça n'a servi à rien. Aussi enragée que lui à la finale, j'ai posé violemment le plateau au sol.

« T'as raison, je suis un monstre ! Tu devrais même pas manger, on sait jamais ce qui peut y avoir dans ton repas ! »

Je suis blessée. Je suis fâchée. Je suis déçue, et triste, surtout. Je suis remontée à mes appartements pour m'y écrouler toute seule, à l'abri des regards. Je sais bien que c'est fini, qu'il ne me pardonnera pas ça, et si je dois être honnête avec moi-même, je peux pas dire que je serais pas en colère à sa place non plus. Mais s'il a tout entendu, il sait aussi que j'ai refusé, alors quoi, c'est pas des circonstances atténuantes, un peu ? Je lui en veux de ne pas voir cette partie-là de l'histoire, je dois bien avouer.

On ne s'est plus adressé la parole ensuite, mais à vrai dire, on n'en a plus vraiment eu l'occasion. Le lendemain, je lui ai amené son repas, encore, comme d'habitude, sauf que contrairement à d'habitude, il n'est pas resté calme, loin de là. Il m'a littéralement sauté dessus, renversant tout ce que je transportais au passage, ruinant ma tenue, à l'occasion, mais surtout, me fichant une frousse pas possible, avant de s'enfuir par la porte encore ouverte derrière moi, et je me suis retrouvée seule dans sa cellule vide à ne pas savoir comment réagir, quoi faire, quoi dire. J'ai dû prendre quelques minutes pour reprendre mes esprits, analyser la situation, et j'ai tout laissé en plan pour remonter jusqu'à l'aile des appartements, en me demandant s'il s'est rendu compte, dans sa fuite, que j'ai laissé des lumières allumées sur mon chemin, mais que si elles m'aident moi aussi à ne pas me perdre ici, c'était surtout histoire qu'il ne se perde pas trop dans ce dédale, parce que je savais bien qu'il allait partir. Je ne pouvais pas le retenir davantage, de toute façon, je le savais bien, mais je lui en veux, aussi, d'avoir dû m'agresser comme ça pour partir d'ici.

Quand j'ai annoncé à Mère que le prisonnier s'était échappé, je me suis encore pris une gifle : c'était de ma faute évidemment, quand bien même j'avais l'air passablement choqué et que mes vêtements se retrouvaient maculés de l'ersatz de nourriture qu'elle s'escrimait à lui servir. Une nouvelle fois, nous nous sommes disputées, violemment.

« Oh bien sûr ! Je lui ai ouvert la porte en grand, et j'ai fait exprès de me déverser cette infâme bouillie sur le corps ! Vous croyez vraiment que je serais gentiment revenue vous prévenir si ça avait dû être le cas ? »

Elle non plus, elle n'entend rien, mais je ne suis pas surprise. J'ai regagné mes appartements après avoir claqué sa porte, résolue à ne plus rien avoir à faire avec elle, et je pense que, de toutes les manières, ça n'est plus dans ses objectifs à présent. Je suis même presque sûre qu'elle est en train de fomenter un nouveau plan pour retrouver Ana et l'attirer dans ses bonnes grâces, afin de la manipuler elle. Et je ne peux pas laisser faire ça. Alors même si je suis toute seule à présent et qu'il faut aussi que je trouve un moyen de subvenir à mes propres besoins - difficile quand on ne l'a purement et simplement jamais fait -, et même si ma soeur m'en veut peut-être encore pour ce qui s'est passé dans notre ancienne vie, il faut que je la retrouve avant Mère. Pour moi autant que pour elle. Je ne sais seulement pas par quel bout commencer à prendre ces deux lourds problèmes.

Moi qui pensais qu'enfin, je pourrai m'en sortir, avoir la part belle, je dois bien me rendre à l'évidence : finalement, les choses ne sont pas si différentes, ici, que là-bas...

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MessageSujet: Re: Javotte ♠ UC   Javotte ♠ UC EmptyDim 11 Déc 2016 - 17:19

Christine Javotte Tremaine

Javotte (Cendrillon) ♠ Poor unfortunate souls ♠ ft. Emmy Rossum
27 ans ♠ Sans emploi fixe ♠ Célibataire
Je suis...
égoïste capricieuse têtue menteuse hautaine gâtée terriblement fière rancunière un peu naïve, particulièrement concernant les relations humaines ㄨ de plus en plus rebelle sauvage féministe solitaire, mais pas complètement par choix de plus en plus sujette à la remise en question en train de mûrir (il est temps).
A savoir...
I. J'aime la musique, ça a toujours été. Avec Anastasie, on en a passé, des heures, elle à la flûte, moi au chant, avec Maman qui nous accompagnait au piano. Malheureusement, je dois bien me rendre à l'évidence : la musique, elle, ne m'aime pas. Je ne l'admettrai pas à voix haute, mais je me rends bien compte que ma voix ne ressemble pas à la mélodie cristalline qui s'échappe des lèvres de Cendrillon. Ca ne m'empêche pas de chanter dans mon coin, chez moi, dans la salle de bains, notamment, mais... Bon, j'évite de le faire en public à présent. Peut-être que je finirai par prendre des cours, qui sait ? Si j'arrive à passer outre le fait que ça implique d'avouer à voix haute que je suis mauvaise, et de demander de l'aide... II. J'adore les chats. Ca a toujours été, je craque complètement sur ces frimousses espiègles, ces boules de poils ronronnantes. Je passais tout à Lucifer, ce n'était pas pour rien. Ici, je serais franchement capable de recueillir tous les minous abandonnés du quartier, sans le moindre scrupule. Qu'ils envahissent ma demeure ne me pose aucun problème, même si j'imagine que tout le monde ne voit pas ça de la même manière. Tant pis, je finirai vieille fille entourée de cinquante matous. Il vaut mieux être que seule que mal accompagnée, dit-on, et pour l'instant, de bonne compagnie, je n'en ai pas tellement... III. En revanche, j'ai une sainte horreur des souris. Et de tout ce qui y ressemble. N'essayez même pas d'approcher un loir, un mulot, un hamster ou quoi que ce soit du genre, je ne les supporte pas. Rien de tel pour m'entendre hurler - gare à vos oreilles, donc - et déguerpir en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. IV. Je n'ai aucune envie de retourner dans notre ancien monde. Mais alors, absolument aucune. Là-bas, on était la risée de la cour. Et si Mère croit qu'on peut revenir là-dessus et redorer notre blason, moi, je suis certaine que non. Le déshonneur, il ne se rachète pas comme ça. Ici, en revanche, c'est tout nouveau, personne ne connaît notre histoire et je n'ai aucune intention de la dévoiler. Et puis... Et puis regardez-moi. Ce nouveau corps, il n'a pas grand chose de comparable avec l'ancien. Je n'avais aucun problème à m'accepter là-bas, mais il faut dire ce qui est : ici, les regards sur moi sont complètement différents. Et c'est autrement plus agréable, vraiment. Alors non, clairement, je n'ai pas la moindre envie de repartir. V. Ca n'empêche, en revanche, que je n'ai jamais... vraiment été avec quelqu'un. Déjà, parce que je n'ai pas envie de m'encombrer d'un homme qui chercherait à diriger ma vie, je ne partage pas le rêve d'amour de ma soeur et de Cendrillon. Tant mieux pour elles si elles sont heureuses avec leurs amants, mais je suis très bien sans chaperon. Je ne dis pas que je ne tomberai jamais amoureuse, à vrai dire, je ne sais pas ce que c'est, mais pour l'heure, ça n'est absolument pas une priorité. Et si je suis bien partie pour profiter de l'avantage que mon corps actuel me procure, ça reste superficiel. Non messieurs, je ne vais pas vous accompagner dans vos chambres... Mais s'il vous plaît de m'offrir des présents, je ne vais pas les refuser non plus... VI. J'ai toujours aimé le vert, et le bleu. Je n'en porte peut-être plus autant qu'avant, quoi que je me débrouille toujours pour garder un accessoire, un bijou, un ruban ou autre, d'une de ces deux couleurs sur moi, mais c'est toujours les coloris qui obtiennent en premier lieu mon adhésion. D'ailleurs, mes appartements sont décorés dans ces teintes, associées à des teintes taupe, chocolat ou gris. VII. C'est sans doute d'ailleurs ce que je pourrais faire de ma vie, si j'en avais l'idée : décorer l'intérieur des demeures de chacun. Ca m'a semblé tout naturel, chez moi, et aménager le lieu où j'allais vivre a été une pure partie de plaisir. Rien n'est laissé au détail, quitte à devoir demander certaines choses à des professionnels pour avoir quelque chose sur mesure. Je ne me rends juste pas parfaitement compte que c'est une carrière envisageable et difficile d'obtenir ce genre de conseil quand on n'a pas d'ami, et que personne ne vient voir le travail accompli. VIII. Lorsque je suis angoissée, ou intimidée (oui ça arrive), je ne peux pas m'empêcher d'entortiller mes doigts nerveusement. Un signe qui me vend à coup sûr... Mais je ne suis pas toujours vraiment nerveuse lorsque je ponds des mensonges éhontés pour m'en sortir : tout dépends de la situation, en réalité. IX. Je suis terriblement gourmande. J'aime la bonne nourriture, il faut dire que j'ai été habituée par le passé aux bons produits, et à l'abondance, mais je craque plus encore sur les gâteaux, chocolats et autres sucreries. Je fais cependant un minimum attention à la quantité de douceurs que j'ingurgite, ici, de peur de perdre la silhouette presque parfaite de mon superbe corps actuel. X. Si j'ai un regret, c'est sans doute d'avoir vendu ma soeur à Mère, dans l'autre monde. J'ai peur qu'elle m'en veuille encore, que, quelque part, elle finisse par ne pas vouloir me retrouver à cause de ça. Et c'est la seule personne à laquelle je pense encore pouvoir me raccrocher aujourd'hui, l'idée de la perdre me terrifie. D'autant plus maintenant que je viens de perdre la seule personne qu'à ce jour, je pouvais considérer comme un ami, et que les ponts sont coupés avec Mère.
Tu es ce que j'attendais...
Complètement dispo pour RP, donc n'hésitez pas les gens...

A venir sans doute : les retrouvailles (musclées) avec @Henri Chevalier
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MessageSujet: Re: Javotte ♠ UC   Javotte ♠ UC EmptyDim 11 Déc 2016 - 17:24

Septembre
www ♠ Chante, Rossignol, chante...
ft. Anastasie Trémaine ▬ les Jardins du Manoir
RP en cours


Septembre
[url=LIEN]www[/url] ♠ TITRE
ft. Prénom P. Nom ▬ Lieu
RP clos


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MessageSujet: Re: Javotte ♠ UC   Javotte ♠ UC EmptyDim 11 Déc 2016 - 17:25

Sweet Sister
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Anastasie Trémaine


Sister-in-law
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Cendrillon Chevalier


This ain't a fairytale anymore
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MessageSujet: Re: Javotte ♠ UC   Javotte ♠ UC EmptyDim 11 Déc 2016 - 17:26

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MessageSujet: Re: Javotte ♠ UC   Javotte ♠ UC EmptyDim 11 Déc 2016 - 17:28

This ain't a fairytale anymore
I was born and raised to become a princess, I should have worn a crown and a wonderful dressing gown. How come I ended up like this, poor lonesome girl in a foreign land ?
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