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 [PRESTONFIELD] REBIRTH • FT. HAROLD A. PRATT (suite)

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Alistair H. Pratt
Alistair H. Pratt
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MessageSujet: [PRESTONFIELD] REBIRTH • FT. HAROLD A. PRATT (suite)   [PRESTONFIELD] REBIRTH • FT. HAROLD A. PRATT (suite) EmptyJeu 13 Juin 2019 - 5:03

Non.

Alastair releva la tête du cadre brisé, un peu confus. Il avait simplement demandé à l’Italien de partir. De le laisser tranquille. Il n’avait pas l’habitude qu’on lui refuse quoi que ce soit. Du moins…quand ce n’était pas son père. Il aurait voulu le traîner jusqu’à la porte. Le faire culbuter dans les escaliers, tiens, jusqu’au pas de la porte. Qui osait lui dire non? Qui?

Était-ce l’alcool? Était-ce cette conversation surréelle qu’il avait eu, plus tôt dans la soirée avec Ayo? Ou le manque de coke? Il se sentait si fatigué… si fatigué de devoir lutter, de s’expliquer, de combattre et de prétendre. Tellement fatigué…

Il entendit l’Italien bredouiller sur ces deux hommes qu’il ne voyait plus. Sur Nessa qui lui ferait la gueule s’il revenait ce soir en le laissant comme ça. ISur le fait qu’il ne le laisserait plus tomber. Jamais. Il vit les larmes couler sur les joues hâlées. Sa colère retomba pour ne laisser que les doutes. Pourquoi s’amusait-il à faire mal aux gens, comme ça? Sa mère lui avait souvent poser la question. Il n’avait jamais su quoi y répondre. Pourquoi ces accès de colère? Pourquoi ces accusations d’abandon?

Pourquoi tous ces mensonges hein? Pourquoi?

Il laissa tomber un morceau de verre sur le cadre et regarda un moment ses mains. Elles étaient encore intactes. Du moins pour le moment. Il avança la main essuya les larmes du bout des doigts, consciencieusement, le plus doucement possible. Combien de fois l’avait-il fait avec Ayo à la fin d’un trimestre éprouvant? Il se souvenait encore de cette soirée, où le journaliste les avaient coincés, juste avant d’entrer dans l’hôtel. Les larmes avaient coulé aussi, ce soir-là. Aucun commentaire. C’est tout ce qu’il avait pu répondre. Ayo était à son bras et il s’était contenté de fuir au lieu de se rebeller contre les propos racistes de son père qui étaient étalés là, devant la fille qu’il aimait.

Et Merwan. Il avait lâché Merwan aussi, non? Qui était-il pour jeter la pierre?

Le jeune homme laissa tomber mollement son bras pour contempler le visage de l’autre, en face de lui. Ils étaient là, assis par terre, entre les portraits et les canapés luxueux, à même le tapis du living-room. Comme deux mômes essouflés par leur mauvais coups, lors d’un pyjama-party. La radio à l’étage jouait toujours. Un truc ennuyeux dont les gens raffolaient, ces temps-ci. Il resta un moment silencieux, à écouter d’une oreille. Puis, il secoua la tête et ramassa son verre, sur la table basse.

« Tu… tu veux que j’avoue un truc? Moi aussi, j’attends tes réponses comme un débile. Je… je sais pas quoi faire. J’aurais envie de te haïr mais j’y arrive pas. J’y arrive pas. »

Il se mordit la lèvre. Il aurait pu déballer un tas de trucs judiciaire sur la non-assistance d’une personne en danger. Paraître clinique. Paraître froid. Au-dessus de tout. Mais il n’y arrivait pas. Pas quand ces yeux en amandes étaient là, rougis par les larmes, si proches des siens. Il haussa les épaules et fit un sourire penaud.

« J’y arrive pas, Enzo. Je repense à cette putain de nuit et maintenant… ouais maintenant j’arrive à imaginer, ce que ça aurait été, le lendemain matin. Si j’avais juste réussi à dire à ces deux c… ces deux hommes d’aller se branler tous seuls dans la chambre d’à côté. C’aurait… c’aurait été cool de me réveiller à côté de toi. Juste nous deux. D’apprendre que tu jouais de la guitare à ce moment-là. Parler un peu de musique avec la main dans tes dreads avant de te dire adieu et de reprendre l’avion. C’aurait été cool. C’aurait fait un beau souvenir de voyage. »

Il prit une autre gorgée de whisky et regarda les petits éclats de verre qu’il restait, sur le tapis. Une connerie. Il suffisait d’une connerie, pour attraper le sida. Une coupure. Une capote oubliée. Ou déchirée. Un rien vraiment. Il balaya une mèche du front du jeune homme en face de lui. Putain que ces dreads lui manquaient.
Et Dieu qu’il avait envie de ces lèvres. Un baiser, juste un. Peut-être pourrait-il passer enfin à autre chose. Oublier cette foutue soirée, cette foutue chambre d’hôtel. Oublier Rome.

Il avança la tête, doucement. L’italien le repousserait-il ? Il entrouvit les lèvres et… s’arrêta net. À l’étage, la musique s’était arrêtée. La radio s’était mise à grincher. Radio-Thunder. Le corps entier d’Alastair se crispa et il tourna la tête vers l’escalier. Allait-on encore parler de lui, ce coup-ci? On ne savait jamais.

Si vous pensiez que Vincenzo vit une parfaite idylle avec sa petite-amie, sachez que vous vous trompez fortement ! Nous avons ouïe dire qu'ils ne partageraient leur lit que pour dormir et rien d'autre. Vincenzo souffrait-il de problème d'impuissance ? À moins qu'il ne soit pas vraiment en couple avec sa dulcinée et que tout ceci ne soit en réalité qu'une couverture pour tenter de dissimuler une vérité bien moins glorieuse ? Nous n'en savons pas plus pour l'instant, mais ça ne serait tarder.

Alastair ouvrit grand les yeux… Putain de radio. Des semis-vérités enterrées sous un paquet de balivernes que personne… PERSONNE ne prenait au sérieux. Pourquoi la sueur coulait-elle dans son dos? La radio semblait l’avoir complètement oublié, depuis cette soirée caritative. Tant mieux… le reste… le reste n’était que des conneries. Vincenzo, impuissant?!

Il éclata de rire et se laissa tomber sur le tapis, en roulant sur le dos, en ricanant toujours, incapable de s’arrêter. Il s’essuya les yeux et réussit à articuler d’autres conneries, entre deux hoquets de rire.

« Tu crois qu’il va te falloir des petites pilules bleues, Vincenzo Mancini? Hein? Mon père en a toujours. Toujours. Pour se taper ses secrétaires… Je te conseille pas de surdoser, mate. Il y a trois… trois ou quatre ans… Il y avait ce bar underground et… ma fian… enfin j’étais libre pour la soirée et je voulais m’éclater un peu avec cet Adonis, sur Grin… sur Grindr. Alors j’ai chippé… j’ai chippé celles de mon père. J’en ai pris… je ne sais plus. Oh putain… la Gaule. La Gaule! J’ai… j’ai cru un bon moment que ça ne redescendrait jamais, que ça allait casser en deux et qu’il faudrait me la couper… la trouille du siècle… »

Le jeune homme rigola encore le regard rivé au plafond. Il tourna la tête vers l’Italien et lui fit un clien d’œil amusé avant de s’humecter les lèvres.

« Il me reste pas beaucoup de souvenirs. Juste des brides, tu sais. Mais je me souviens très bien, moi, que tu n’avais vraiment aucun problème de côté-là, Enzo. »
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Nathanael Keynes
Nathanael Keynes
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MessageSujet: Re: [PRESTONFIELD] REBIRTH • FT. HAROLD A. PRATT (suite)   [PRESTONFIELD] REBIRTH • FT. HAROLD A. PRATT (suite) EmptyMar 18 Juin 2019 - 6:52

Il a l'air perdu. Dans l'incompréhension totale. Et Vince se demande un instant à quoi c'est dû, s'il a parlé en italien dans la confusion du moment, peut-être trop vite, ou... ou quoi ?... Les mains de l'anglais ont lâché le cadre, pour venir essuyer les larmes sur ses joues. Le peintre réprime un hoquet de surprise, submergé par la honte de se laisser aller ainsi, autant que par l'emballement de son coeur sous le coup de ce simple contact, empli d'une tendresse infinie à laquelle il ne se serait pas attendu. Et Ali a attrapé son verre, et il s'est raccroché au sien aussi, pour se donner une contenance plus qu'autre chose. Il ne devrait même pas y toucher, pourtant le liquide ambré brûlant sa gorge le soulage grandement.

« Tu… tu veux que j’avoue un truc? Moi aussi, j’attends tes réponses comme un débile. Je… je sais pas quoi faire. J’aurais envie de te haïr mais j’y arrive pas. J’y arrive pas. »

J'aurais envie de te haïr. Ca lui fait mal, et pourtant, il sait bien qu'il ne mérite pas mieux que ça. Pourtant... Pourtant Ali n'y arrive pas. Et son coeur s'emballe davantage encore, au creux de sa poitrine.

« J’y arrive pas, Enzo. Je repense à cette putain de nuit et maintenant… ouais maintenant j’arrive à imaginer, ce que ça aurait été, le lendemain matin. Si j’avais juste réussi à dire à ces deux c… ces deux hommes d’aller se branler tous seuls dans la chambre d’à côté. C’aurait… c’aurait été cool de me réveiller à côté de toi. Juste nous deux. D’apprendre que tu jouais de la guitare à ce moment-là. Parler un peu de musique avec la main dans tes dreads avant de te dire adieu et de reprendre l’avion. C’aurait été cool. C’aurait fait un beau souvenir de voyage. »

Oh qu'il l'a imaginé, lui aussi, des dizaines, des centaines de fois, ce que ça aurait pu être, s'il avait juste eu le courage de dire non ! Qu'il est resté rongé par la culpabilité, de ne l'avoir pas fait ! Et en même temps... En même temps, il serait resté un beau souvenir de voyage, ouais. Juste ça, un souvenir. Et il n'aurait pas toutes ces discussions sur les réseaux, avec l'espoir de les poursuivre une fois ou deux en face à face, autour d'une bière ou d'un café quelque part, parce qu'à distance, il est persuadé que le contact se serait perdu. Il ne l'aurait sans doute pas oublié, et aurait gardé le goût amer des regrets.

Et il n'y aurait pas cette main retirant une mèche collée à son front, là, ni ces lèvres qui se rapprochent irrésistiblement des siennes. Dio qu'il en meurt d'envie ! Est-ce qu'il a le droit de se laisser aller, de suivre le mouvement, et de laisser sa bouche caresser la sienne ?

La radio à l'étage s'est arrêté, et le temps jusque-là comme suspendu a repris son cours, presque de façon accélérée. L'ambiance devient instantanément électrique, et il faut quelques secondes à Enzo pour comprendre ce dont il s'agit. Et son nom retentit depuis le couloir vide et son sang se glace instantanément.

Si vous pensiez que Vincenzo vit une parfaite idylle avec sa petite-amie, sachez que vous vous trompez fortement ! Nous avons ouïe dire qu'ils ne partageraient leur lit que pour dormir et rien d'autre. Vincenzo souffrait-il de problème d'impuissance ? À moins qu'il ne soit pas vraiment en couple avec sa dulcinée et que tout ceci ne soit en réalité qu'une couverture pour tenter de dissimuler une vérité bien moins glorieuse ? Nous n'en savons pas plus pour l'instant, mais ça ne serait tarder.

Il a blêmi, l'italien, immédiatement. Juste avant que le rire d'Ali ne retentisse dans la pièce et qu'il ne meure de honte. L'instant d'avant, toute couleur avait quitté son visage. A présent, mortifié, il est devenu écarlate, tandis que le pianiste débite ses anecdotes qui n'atténuent pas un instant son embarras, bien au contraire.

« Tu crois qu’il va te falloir des petites pilules bleues, Vincenzo Mancini? Hein? Mon père en a toujours. Toujours. Pour se taper ses secrétaires… Je te conseille pas de surdoser, mate. Il y a trois… trois ou quatre ans… Il y avait ce bar underground et… ma fian… »

Tétanisé par la honte, Vince ne sait ni quoi répondre, ni quoi faire. Et mais attendez... Il allait bien dire fiancée ?

« enfin j’étais libre pour la soirée et je voulais m’éclater un peu avec cet Adonis, sur Grin… sur Grindr. Alors j’ai chippé… j’ai chippé celles de mon père. J’en ai pris… je ne sais plus. Oh putain… la Gaule. La Gaule! J’ai… j’ai cru un bon moment que ça ne redescendrait jamais, que ça allait casser en deux et qu’il faudrait me la couper… la trouille du siècle… »

La surprise s'estompe un peu, l'embarras devient supportable, et son esprit recolle les morceaux de l'anecdote relatée par son hôte. Surdosage de viagra... Mais quelle idée aussi ! Le ridicule de la scène qui s'impose à son esprit comme il l'imagine sans doute un peu trop visuellement le fait sourire, et celui de son interlocuteur, assorti de ce clin d'oeil à tomber, le décoince un peu.

« Il me reste pas beaucoup de souvenirs. Juste des brides, tu sais. Mais je me souviens très bien, moi, que tu n’avais vraiment aucun problème de côté-là, Enzo. »

Il esquisse un sourire, et sans vraiment réfléchir cette fois, se rapproche et se penche presque au-dessus du corps de l'autre. En appui sur un bras, le visage proche de celui de l'anglais, il plonge son regard dans celui d'Ali.

« J'ai pas tout en tête non plus mais... Mais ça aurait été difficile de faire autrement... Comment tu voulais que je reste de marbre, moi ? »

Alors qu'il avait ce corps-là, tout contre lui ? Hésitante, sa main cherche à passer sous sa chemise, à retrouver le contact de sa peau blanche. Comme cette nuit, à Rome, avant que les autres ne viennent tout gâcher.

« Comment tu veux que je reste insensible ? »

Ce soir, comme il y a deux ans. Comment pourrait-il rester stoïque, quand ces lèvres-là ne demandent qu'à toucher les siennes, qu'à goûter sa peau ? Quand ces prunelles se perdent encore dans les siennes, comme cherchant à sonder le fond de son âme. Oh ! Il est loin d'être serein, il flippe de blesser l'autre, d'aller trop vite, de forcer les choses. Pourtant son corps parle pour lui, et le désir qui brûle au fond de son regard olive aussi.
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