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 Aroha ◇ j'appartiens au monde et le monde m'appartient

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Aroha ◇ j'appartiens au monde et le monde m'appartient  Empty
MessageSujet: Aroha ◇ j'appartiens au monde et le monde m'appartient    Aroha ◇ j'appartiens au monde et le monde m'appartient  EmptyVen 13 Déc 2019 - 21:09

Aroha Tekoa Hawkins
Je suis un professeur | pré-lien de @"Hiroana Hawkins" et @"Hikoboshi Fujiwara" (et je tague aussi @"Ozalee Hawkins", @"Adèle Hammerstein" et @"Mhairin Laveau")
« We are the other • We are the cast-outs • We're the outsiders but you can't hide us • We are the others • We are the cast-outs • You're not out there on your own • If you feel mistreated, torn and cheated • You are not alone • We are the others »
WIZARD CARD
nom : Hawkins. Un nom inconnu dans le monde sorcier mais reconnu dans la communauté d'où tu viens, qui te rappelle constamment les racines profondément ancrées dans les traditions de ta famille. prénom(s) : Aroha, est le prénom que tu portes, celui qu'on a donné à ta naissance, et qui apparaît en premier sur les papiers officiels. Celui qu'on te donne dans le cadre formel, et auquel tu réponds par habitude. Il signifie la compassion, et quoi qu'on puisse en penser en te regardant, ça te convient plutôt bien. Ce qui est surprenant, c'est que ton prénom se retrouve dans d'autres langues, et pour les maori, c'est un prénom féminin que tu portes, qui signifie l'amour. T'es pourtant pas vraiment le genre d'homme à qui on accorde une part féminine pourtant. Mais son diminutif, Aro, signifie également l'homme combattant, et tu ne peux pas vraiment renier cette partie de toi non plus. Ton second prénom, Tekoa, veut dire magnifique dans la langue cherokee et tu peux pas t'empêcher de penser que tes parents ont dû être un peu déçus en te voyant grandir. T'étais peut-être un beau bébé, t'en sais trop rien, t'es pas très à l'aise pour juger ça, mais t'as plus une gueule cassée que celle d'un play-boy aujourd'hui. Ce prénom-là aussi se retrouve ailleurs, dans la langue israélite, et ses sens de coup de trompette, palissade et habitant de la ville du même nom te laissent perplexes. Mais au fond, toi tu t'en fous, en général, tu réponds plutôt au surnom de AT. Ou à celui d'Aldebaran, mais celui-là n'est connu que d'une poignée de personnes. âge : 38 ans. date & lieu de naissance : T'as vu le jour le 20 juin 1979, dans le Bayou Saint-Jean, le quartier pauvre de la Nouvelle-Orléans (Louisiane, USA). nationalité : T'es américain, mais t'as tendance à dire que tu fais partie du monde, point. origines : T'es de partout et nulle part à la fois, c'est que tu dirais si on te posait la question. Mais tu sais bien que le sang du peuple cherokee coule dans tes veines et qu'une part de toi est ancrée dans la Caroline du Nord, attachée à la famille de ton père, Chayton Hawkins, et aux traditions chamaniques. Tu sais aussi très bien que ta mère, Anna Laveau, vous a transmis la culture afro-américaine et les rites des voodoo queens du Bayou dont elle descend. T'as essayé pendant un temps de laisser tout ça derrière toi, mais tu sais bien que tu peux pas en faire complètement abstraction. Que tu le veuilles ou non, ça fait partie de toi. Et t'as des restes de tout ça dans ta vie de tous les jours, même si t'en laisses pas grand chose paraître. Suffit de voir l'attrapeur de rêves à ta fenêtre, les offrandes aux anciens, les amulettes que tu traînes avec toi, comme accrochées à ta peau, autant que tes tatouages. années d'études : Il y a longtemps que c'est derrière toi tout ça, mais pas autant qu'on pourrait le croire. T'as pas vraiment eu un cursus classique, t'as validé des diplômes à des moments particuliers de ta vie, et pas forcément en restant assis sur les bancs de la fac. T'as un savoir pratique, une connaissance du terrain qui te permet de moucher les têtes pensantes sagement assises derrière leur bureau dans ton domaine, mais ta façon de l'avoir acquis et ta façon de le transmettre font parfois grincer des dents, tu le sais bien. Mais ça se saurait si t'en avais quelque chose à faire, de ce que les gens en pensent. profession : Il y a vraiment qu'un domaine qu'a jamais été le tien : Botanique et Magizoologie. T'as toujours été plus à l'aise dans les grands espaces, sous le couvert des sous-bois, au fond des marécages, entouré de bêtes et de plantes diverses et variées qu'auprès des humains. Tu pouvais pas rêver mieux que de travailler dans ce domaine, même si t'aurais pas cru un jour devenir volontairement professeur. C'est pourtant le cas aujourd'hui, mais tes motivations sont pas vraiment les mêmes que celles de tes collègues. orientation sexuelle : T'as jamais vraiment déterminé ce genre de choses, tu t'es jamais vraiment posé la question. T'es pas à l'aise avec les gens, et si ton regard coule sur certains corps, c'est généralement vers des courbes féminines. Les exceptions en sont rares, et ceux et celles qui ont goûté ta chair se comptent sur les doigts des mains. état civil : Dans une relation libre. T'as toujours été trop indépendant et t'as toujours eu trop la bougeotte pour t'inscrire durablement dans une relation stable. Mais tu sais très bien que quoi qu'il arrive, quelles que soient les rencontres, tu finis toujours par revenir vers elle. statut financier : Relativement modeste. nature du sang : Un sang-mêlé coule dans tes veines, de bien des manières.

INFORMATIONS
entre brume et bayou ━ T'es né dans le grand choctaw bayuk, comme tes frère et soeurs après toi. T'as ce serpent tortueux qui te colle à la peau, t'as l'impression d'avoir passé toute ta vie à naviguer sur ses bras glauques, que d'une manière ou d'une autre, t'y reviendras toujours, où que tu passes le plus clair de ton temps, où que tes pérégrinations t'emmènent à travers le monde. T'as essayé de t'en défaire, mais tu sais qu'il fait irrémédiablement partie de toi, tout comme t'as les smoky mountains dans les veines. T'es partagé entre les marais et les hautes montagnes, entre les alligators du bayou et les salamandres du parc, ancré autant dans un univers que dans l'autre. T'es un enfant du monde, t'appartiens à la nature en général, mais tu sais que ces deux lieux-là resteront en toi jusqu'à la fin.

ilvermony ━ T'as pas vraiment des souvenirs impérissables de ton séjour au Mont Greylock. T'étais là pour apprendre, c'est ce que t'as fait, mais t'es pas sociable, et t'as l'impression d'avoir toujours eu cette dégaine d'ours sorti de sa forêt qui t'a valu plus de railleries - de loin - et de méfiance que d'amis. Ilvermorny n'a pas fait exception, et sans doute que le premier jour a donné le ton. T'entends encore les murmures pendant l'attente, ceux qui te collaient d'office dans les pattes du Wampus. Tu peux pas nier qu'une partie de toi pourrait s'en rapprocher, mais t'as pas été surpris de pas l'entendre rugir. Tu savais d'office que le Serpent Cornu broncherait pas, t'as jamais été l'intellectuel de la famille, mais t'avais plus de doutes concernant l'Oiseau-tonnerre et le Pukwudgie, surtout à l'époque. T'avais toujours été intéressé par les petits remèdes des aïeuls, les soins chamaniques, les vertus des tisanes et des onguents... Alors ça aurait pu être le Pukwudgie qui aurait levé sa flèche, t'as même cru à un moment qu'il hésitait à bouger. Mais t'avais aussi ce besoin d'aller voir le monde, déjà tout petit, tu savais que tu resterais pas dans le Bayou, même si t'y retournerais souvent, tu savais que tu pouvais pas t'en passer, mais que t'avais besoin de t'en émanciper. Alors ça a pas dû se jouer à grand chose, mais c'est l'Oiseau-tonnerre qui a battu des ailes... Aujourd'hui encore, tu jurerais pourtant que la flèche du Pukwudgie a frémi et qu'il s'est ravisé de peu.

globe-trotter ━ T'as la bougeotte, t'as besoin d'espace, de découverte, de voir le monde. T'as jamais envisagé de te poser dans une grand maison ceinte d'une barrière blanche et de plus en bouger. Tu dis pas que tu voudrais pas fonder une famille, mais quelque part, t'as le sentiment que c'est déjà le cas, et que t'as pas besoin de t'enfermer pour ça. T'as jamais supporté les chaînes, t'as toujours tout fait pour t'en défaire, et tu sais que le monde est trop vaste pour qu'on n'en voie jamais qu'une fraction minuscule. T'as la tête remplie de paysages et de créatures de toutes sortes, le coeur attaché à mille régions du monde. T'es installé au Royaume-Uni depuis quelques temps, mais tu sais bien que t'as besoin de voyager, et qu'un jour ou l'autre, faudra que tu le fasses, parce que tu vas dépérir si tu t'en abstiens. Mais t'as d'autres impératifs, à présent, t'as ouvert les yeux sur des choses que t'aurais jamais imaginées quelques années en arrière, et tu peux pas juste les fermer pour aller voir les merveilles de la nature à la place. T'en as juste pas le droit, et t'es trop attaché à ta conception de la justice pour ça.

coeur d'étoile ━ T'avais à peine commencé ton tour du monde quand t'as rencontré Hiko et ses comètes. Tu comprends toujours pas comment t'as pu en devenir une aussi facilement, toi qu'es si peu doué en matière de relations humaines. Tu sais juste que ça s'est fait, qu'ils sont devenus ta famille. Certains plus que d'autres, sans doute, mais t'as pas des affinités avec tout le monde, c'est une évidence. T'es l'étoile suiveuse, t'as eu tendance à suivre Altaïr, instinctivement. Le surnom d'Aldebaran réveille ces souvenirs, mais il n'y a que les Comètes pour le connaître. Ou presque.

amortentia ━ On dit qu'elle a une odeur différente pour chacun. Tu serais quand même pas étonné qu'une partie de ses fragrances soient identiques pour les tiens et toi. Parce que quand tu te penches au-dessus d'un chaudron d'amortentia, c'est d'abord l'odeur moite et chaude du Bayou, mêlée aux sous-bois des forêts des Smokies qui emplit tes narines, et tu serais pas surpris de pas être le seul de ta fratrie dans ce cas. C'est ensuite un mélange d'épices et de parfums culinaires variant selon ton humeur qui se dégage de la potion, des saveurs cajuns de la Louisiane, aux currys indiens, des thés aux fleurs de cerisier japonais au ras el hanout qu'Azur affectionne, de épices sucrées du pudding anglais aux feuilles de bétel... des souvenirs de tes voyages, des rappels olfactifs de tout ce que tu as pu vivre jusque-là. Et c'est enfin le feu herbeux de la wódka polonaise qu'Elza t'a fait boire la 1ère fois qui te monte au nez, comme son goût particulier t'est resté en bouche bien longtemps après cette rencontre... et encore aujourd'hui.

baguette ━ Les tiens les considèrent comme de simples outils, des moyens de se simplifier la tâche, mais pas indispensables, et t'as grandi avec cette idée, qu'Azur a eu tendance à confirmer, en un sens. Ca n'empêche que ta baguette t'es précieuse, peut-être parce qu'elle te semble particulièrement liée à toi, à ta vie, à ta personnalité. Comme celles de tout un chacun, sans doute, mais t'as l'impression que c'est particulièrement vrai pour toi. Taillée dans un morceau de racine aérienne de cyprès chauve, elle est née du Bayou comme toi, et t'as pas pu t'empêcher de remercier la nature et de prier pour qu'elle se soit pas trop privée en t'offrant ce bien si précieux. Elle renferme quelques brins de cette plante qu'on appelle fille de l'air et qui reste si typique de la région de ton enfance, et la queue d'une salamandre endémique des Smokies. D'aucuns arguent que ce ne sont pas des ingrédients magiques, qu'elle ne doit pas bien fonctionner, mais la berbère t'a confirmé que les flux magiques s'y accrochaient comme à celle de tout sorcier. De toute façon, toi tu savais qu'ils avaient tout faux, comme la magie dans notre monde va bien au-delà de ce que les sorciers communs perçoivent. Assez courte, ses dix-sept centimètres d'écorce brute lui donnent un aspect de morceau de bois abandonné qui en rebuterait plus d'un, mais ça aussi, ça te convient bien, t'as pas l'air très engageant toi non plus, mais tu sais bien qu'il ne faut pas juger un livre sur sa couverture... Ca l'empêche pas d'être aussi rigide que tu sembles l'être, et capricieuse aussi : tu la sens tremblante entre tes doigts quand tu dois lancer des sorts qui te déplaisent ; manifestement, elle les apprécie aussi peu que toi.

familiers ━ T'as un truc avec les reptiles. Ca a toujours été, ça fait partie de toi. Pas pour rien qu'il y a cette salamandre toujours planquée dans ton manteau et qui te suit partout. Pas pour rien que ça fait partie de ta baguette... Tu te baladerais bien à dos de dragon, si t'avais pas l'impression que le ciel était pas fait pour toi, que t'étais trop lourd pour lui, ni, surtout, que ces créatures majestueuses avaient mieux à faire que trimballer un sorcier par monts et par vaux.

culpabilité ━ T'as l'impression d'avoir été entouré d'alligators, de lézards et de serpents toute ta vie, et t'as rien vu quand ta plus jeune soeur a développé son don... Tu t'en veux, quelque part, même si tu sais pas lui montrer. Mais faut dire qu'elle est à peine arrivée que t'es parti. Ils avaient même pas encore 7, 5 et 2 ans quand tu t'es barré avec ton sac à dos, et que t'as été faire le tour du monde. T'étais pas là pour la soutenir quand les gens se sont moqué d'elle. T'étais pas là pour aider Hiro à dompter ses propres facultés. T'étais pas là non plus pour protéger Noko. Tu sais bien que t'aurais pas pu vivre comme on attendait que tu le fasses, que tu te serais asphyxié si t'étais resté. Mais t'as loupé tellement de choses concernant les tiens que tu pourras jamais rattraper que t'arrives pas vraiment à te le pardonner... Et tu vois pas comment eux le pourraient un jour, même si t'espères toujours un peu.

personnalité ━ réservé, farouche, sauvage, intimidant, observateur, patient, calme, musicien, peu loquace, protecteur, sensible contre toute attente, indépendant, écolo, proche de la nature et des animaux, les reptiles et dragons en particulier, rongé par la culpabilité, peu matérialiste, honnête et droit.
©️ ... ◈ jason momoa

MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
Tu te souviens pas de ta petite enfance, des toutes premières années de ta vie, mais c'est sans doute le cas de beaucoup de gens en réalité. Parfois tu regrettes un peu, tu te demandes à quoi ça pouvait ressembler, le monde vu par des yeux innocents. T'as l'impression que les tiens l'ont jamais vraiment été ou alors t'as oublié. Sans doute que les années t'ont fait voir trop de déceptions pour que tu continues à idéaliser. Pourtant, il y a de belles parenthèses dans tout ça, et t'es pas vraiment à plaindre. T'as vécu comme tu l'entendais, sans rendre de compte à personne. Peut-être un peu trop, justement.

T'étais déjà grand quand ta soeur est née. Tu passais déjà le plus clair de ton temps dehors, au coeur du Bayou, à chercher des lézards et des salamandres, à causer avec eux presque - même s'ils devaient rien comprendre à ce que tu racontais, c'est pas toi le fourchelang de la famille - ou avec les grands arbres des rives. T'as l'impression que t'as toujours été à moitié au coeur des roches, à moitié plongé dans les eaux tortueuses de ta région d'enfance. Que t'as appris à marcher en même temps qu'à nager et à naviguer. Mais tu te souviens quand même du ventre de ta mère qui s'arrondissait, de son regard attendri quand elle posait les mains dessus, du ton de sa voix quand elle t'expliquait que t'allais devenir un grand frère, qu'il faudra que tu protèges ta petite soeur. T'es pas sûr d'avoir vraiment bien rempli ce rôle-là, à vrai dire. T'es même plutôt persuadé du contraire.

T'étais presque adolescent quand c'est ton frère qui a pointé le bout de son nez. Trop grand pour être son compagnon de jeu, et sans doute aussi à l'âge où on devient un peu con. T'avais pas envie de t'encombrer de mioches, même si c'était ton frère et ta soeur, et la plupart du temps, t'esquivais et allais te perdre en pleine nature. T'as jamais été à l'aise avec les gens, et même si tu les aimes, tes frangins, t'as jamais été capable de le leur montrer, ou en tout cas t'en as pas l'impression. T'as même plutôt le sentiment d'avoir tout loupé avec eux.

Surtout avec Ozalee. Parce que la petite dernière, tu l'as quasi pas vue grandir. T'étais déjà plus vraiment là quand elle a marché, et clairement plus quand elle a parlé, quand elle est entrée à l'école. T'étais pas là quand elle a découvert son don, pas plus que t'as été là pour Hiro. Elle est arrivée, t'étais déjà prêt à partir ou presque, t'attendais juste la fin de tes études pour te barrer, et ta tête était déjà plus avec eux. T'as toujours eu la bougeotte, t'as toujours su qu'un jour ou l'autre, t'irais voir ailleurs que le Bayou ou les Smokies et c'est ce que t'as fait. T'as laissé tomber toute ta famille et tu t'es barré. T'as le sentiment que des souvenirs, ils s'en sont créés tous les trois, et que t'as loupé tout ça, parce que t'étais pas là, pas assez souvent en tout cas. T'es leur grand frère, mais t'es persuadé que tu fais pas vraiment partie de la famille et c'est sans doute ton plus grand regret. C'est toi qui l'as voulu, c'est toi qui es parti, mais ça veut pas dire que tu le vives très bien quand même.

Tu sais bien que t'aurais pas supporté de rester cloitré là-bas, même en passant tout ton temps dehors, tout comme t'as toujours su que les cours, c'était pas ton truc. T'es arrivé à Ilvermony parce qu'il fallait, t'aurais préféré éviter de passer toutes ces années en communauté forcée, mais t'as pas vraiment eu le choix. T'as pas vraiment bien vécu le fait d'être au sein d'un groupe auquel tu te sentais pas appartenir, et en réalité, t'en as jamais vraiment fait partie. T'étais là, tu suivais les cours, mais de tes camarades, y en a pas vraiment beaucoup auxquels tu t'es lié. Et dès que t'as eu ton diplôme, tu t'es cassé, sac à dos sur l'épaule, pour faire le tour du monde. T'as pas gardé un bon souvenir de la première journée là-bas et des murmures sur ton passage, ni du reste de ta scolarité. Tu t'es souvent demandé ce que ça aurait donné si tu avais été chez les Pukwudgie , mais t'es même pas sûr que ça aurait aidé. T'as été soulagé d'avoir ton diplôme - tout juste, mais tu l'as eu - et encore plus quand t'as pu quitter pour toujours l'école de magie. T'aurais jamais imaginé, à l'époque, que tu réintégrerais un jour le milieu scolaire - universitaire, mais ça ne change pas grand chose - de ton plein gré.

T'en as vu des pays, et t'as fait certaines rencontres. L'une des premières, ça a été au pays du soleil levant. Tu saurais pas dire pourquoi t'as commencé par aller visiter l'Asie, ça s'est fait comme ça. Peut-être parce que les reptiles t'ont toujours fasciné, parce que les dragons leur ont vite emboîté le pas, parce que tu savais que ce continent en cachait de multiples variétés. T'as commencé par la Chine, puis le Japon. T'as goûté aux grands espaces du continent, et aux paradoxes du pays insulaire. Et t'y as rencontré un petit prince passionné d'étoiles, que t'aurais pas cru voir marquer ta vie comme ça.

T'étais jeune, lui aussi, il avait son groupe d'amis proches, et tu aurais jamais pu imaginer en faire partie si la vie t'avais pas joué ce tour-là. Tu t'es retrouvé face à lui par hasard, et vous avez parlé de vos passions respectives. Un peu. T'as jamais été très loquace, et il a respecté ça. C'est pas forcément le cas de tout le monde, t'as eu moult occasions d'en faire l'expérience, et ça t'as plu. Il a parlé de son ciel et des légendes, des étoiles et des esprits de son pays. T'as parlé de ceux de tes ancêtres, un peu, et des reptiles qui peuplent le Bayou et les Smokies, de façon moins prolixe, certes, mais t'en as parlé. Faut croire que vos deux natures étaient faites pour se comprendre, contre toute attente. T'as jamais porté de jugement sur les gens, il en a pas porté sur toi non plus, et petit à petit, t'as connu ses étoiles et ses enfants perdus. T'étais un peu l'étoile suiveuse mais éloignée, celle qui suit le groupe, mais ne s'y inclut pas complètement, qu'est là, pourtant, quand on regarde un peu autour. Jusqu'au jour où t'as repris la route, parce que tous savaient que ça arriverait, toi le premier.

Mais t'as été là pour voir une autre étoile quitter son ciel étoilé, t'as été là quand sa vie a pris un tournant inédit, et si t'as jamais prononcé de jugement, t'as pas compris comment on pouvait abandonner son propre enfant. T'as rien dit, t'as soutenu ton ami comme t'as pu, et quand t'es parti, tu t'es dit que t'étais un putain d'hypocrite, parce que t'avais pas fait mieux avec tes frangins. Tu t'es senti coupable, et t'es revenu pour quelques temps auprès des tiens. T'as vu comme ils avaient grandi, déjà, t'as compris comme le temps passait vite. T'as eu le sentiment de pas être légitime dans ta propre famille, cependant, et t'as fini par repartir, après quelques mois auprès d'eux. T'as pris la fuite, en réalité. T'as goûté à nouveau aux méandres du Bayou, t'as été te perdre dans les cimes brumeuses, mais t'as pas pu rester indéfiniment avec le rappel permanent de ce que tu avais déjà loupé. Tu t'en es voulu, encore, mais t'avais besoin de ça, alors t'as fait ce que t'avais à faire pour pas dépérir. T'as quand même la sensation qu'à chaque fois que t'es reparti, t'as laissé des bouts de ton coeur derrière toi, et sans doute des bouts des leurs aussi.

T'as vu les terres australes et leur nature parfois hostile, t'as été supporter le froid antarctique et admirer des aurores, t'as vagabondé dans la jungle amazonienne, arpenté les plateaux mexicains. T'as passé des années à parcourir le continent africain, de déserts en zones tropicales. T'as rencontré Azur, et sa façon si étrange de voir le monde autant que la magie. T'as écouté ses histoires de flux magiques, de canaliseurs de diverses formes, t'as fait des liens avec ta baguette. Elle est la première à avoir compris, à avoir "vu", disait-elle, qu'elle avait autant de capacités que celles des autres aux coeurs peut-être plus "magiques", ou en tout cas acceptés comme tels. T'as pas été surpris de voir une gazelle prendre forme quand elle t'a montré son patronus pour la première fois, elle a toujours eu ce caractère indépendant, un peu sauvage, surtout très libre. Elle fait partie de ces quelques visages qui ont pris une place importante dans ta vie. Après les étoiles, il n'y en a pas eu tant que ça, et si vos routes se croisent assez peu, vous vous envoyez parfois des nouvelles, quand la situation le permet. Mais tu sais que tu peux pas tout mettre par écrit, et il est bien des choses dont t'aurais aimé lui parler de vive voix. T'es pas certain que les esprits du monde vous permettront de vous retrouver, cependant. Sa vie, elle est de l'autre côté de la Méditerranée.

T'as continué ton tour du monde, en donnant des nouvelles autant à la gazelle qu'aux étoiles et à ta famille de sang. C'est à dire de façon plutôt sporadique, mais ils ont sans doute fini par s'y habituer, bon gré, mal gré. T'as vu les grands espaces canadiens, la pointe du sud américain autant que les terres nordiques. T'as navigué d'île en île, parcouru le pourtour méditerranéen autant que les terres américaines que t'as si longtemps désertées. T'es revenu chez toi, t'as adopté cette salamandre qui te quitte plus, et que t'espères voir vivre encore un paquet d'années à tes côtés. T'as revu les tiens, par moments, mais t'avais déjà plus trop le sentiment que tu pourrais un jour rattraper les années que t'as passées au loin. Ta salamandre t'as entendu soupirer à ce sujet. Les étoiles et la gazelle l'ont deviné dans tes mots. Et toi t'as pas réussi à le leur dire, aux tiens, que tu les aimais, qu'ils te manquaient, même si t'avais toujours ce besoin viscéral de repartir. T'as jamais été capable de dire ce que tu ressentais, d'autant moins quand t'es rongé par la culpabilité.

Alors c'est des sentiments que t'as collés dans ton saxophone, même si lui non plus, il n'y a pas grand monde qui l'entend. Il est avec toi depuis des années maintenant, t'as commencé à apprendre quand t'étais au Canada, avec certains visages rencontrés sur ces routes enneigées. Et si t'étais loin d'être très doué quand t'as quitté ces contrées la première fois, t'as continué à jouer. Tu sais que tu seras jamais un grand musicien, et tu t'en fous, t'en as pas l'intention, mais ça te fait du bien, quand tu prends l'instrument entre tes doigts, et que tu te laisses emporter par les sons vibrants qui s'en extirpent, mâtinés des sonorités que t'entendais, petit, au coeur de la Louisiane. T'es revenu là-bas, parfois, jouer avec ceux qui t'ont collé le cuivre entre les doigts, comme t'es revenu en Asie, attiré autant par ces endroits que par le Bayou et les Smokies. T'es un enfant du monde, t'as des racines au coeur des Etats-Unis et des branches qui s'étendent à trop d'endroits à la fois pour pouvoir te permettre de rester dans un seul lieu indéfiniment : le reste de toi s'étiolerait, cesserait de respirer.

C'est des années plus tard que t'as rencontré Elza, sans pourtant avoir visité son pays. T'avais déjà commencé à faire valider tes acquis pratiques plutôt que de retourner sur les bancs de la fac. T'as un peu galéré, c'était pas une démarche très académique, mais elle, elle t'a aidé dès le départ. Vous aviez pas grand chose en commun, mais t'as le sentiment que t'as pas grand chose en commun avec qui que ce soit. Elza, c'était un médecin de terrain, elle était en mission humanitaire et t'as fait sa connaissance sur des terres dévastées. T'as pas passé beaucoup de temps dans des contrées en guerre, t'as plutôt parcouru des terres sauvages, mais il y a des exceptions à tout, et vous vous êtes rencontrés par hasard... et face à un pansedefer ukrainien. Elle serait peut-être pas là si t'avais pas pu intervenir, mais sans doute que toi non plus si elle n'avait pas été là. T'as empêché la confrontation, elle a soigné tes blessures. Vous vous êtes jamais rien promis, t'as jamais été très porté sur l'engagement de toute façon, et elle attendait rien de plus que ce que vous étiez prêts à vous donner. Mais vous avez jamais vraiment coupé les ponts, parce que vous êtes toujours revenus l'un vers l'autre, comme irrémédiablement attirés. Et vous vous êtes retrouvés dans les mêmes contrées, parfois par d'autres hasards, souvent volontairement. Tu la tenais au courant de tes prochaines destinations, elle te rejoignait quand elle n'était pas en mission, te faisait part de ses affectations, et tu te surprenais parfois à modifier tes plans pour la retrouver. Vous le dites pas, vous avez jamais mis de mots sur ce qui vous unit, mais tu sais bien qu'elle compte énormément pour toi. Tout comme tu comptes pour elle. Même si vous êtes pas du genre à vous passer la bague au doigt, et que d'autres ont partagé tes draps depuis que tu l'as rencontrée - et sans doute les siens aussi, mais ça non plus, vous n'en parlez pas.

Ca n'empêche que tu l'as soutenue quand elle a adopté cette petite fille au Vietnam, et que t'as un comportement vachement paternel avec la gamine. Pas étonnant qu'elle t'appelle "Cha", même si elle parle parfaitement l'anglais et le polonais d'Elza depuis le temps qu'elles forment une famille. Mais tu te sens coupable, chaque fois que tu te sens bien avec elles, parce que t'as pas eu cette relation avec tes frangins, et que t'as un peu honte d'être presque plus proche de personnes qui partagent pas ton sang que d'eux. Ca n'empêche que cette petite perle, tu la chéris comme si elle était ta fille. Mais à vrai dire, t'as le sentiment que tu connaitras pas la paternité autrement, tellement handicapé sentimental que tu peux être... Tu l'as vu passer de l'adolescence à l'âge adulte, presque davantage que t'en as été témoin pour les tiens, et t'as un peu de mal à réaliser qu'elle peut voler de ses propres ailes aujourd'hui.

C'est Elza qui a fini par te faire intégrer son ministère, et le service de régulation des créatures magiques polonais. Tu te demandes parfois si elle idéalisait pas ça autant que toi. T'as vu des choses de tous les genres avec les années, t'as vu des contrées sur tous les continents, des créatures dangereuses ou inoffensives... et les dérives des humains à leur sujet. T'as vu la nature humaine, de par le monde, et ça t'a pas vraiment réconcilié avec. T'as vu les horreurs de la guerre, la cruauté gratuite, envers les hommes ou les créatures, d'ailleurs, et tu sais pas si t'aurais encore un contact avec le monde si elles n'étaient pas là. T'espérais encore, pourtant, quand vous en avez parlé. Elle pouvait faire valoir tes acquis, ceux que tu venais tout juste de faire accréditer, t'octroyant l'équivalent des MAGICs, auprès des pontes du Ministère pour qu'ils considèrent ta candidature. T'as pas été jusqu'aux DEFIs parce qu'il aurait fallu que tu fasses un mémoire et sa soutenance, et que gratter du papier te fait profondément suer, presque autant que devoir t'exprimer devant une audience critique. Mais ça a permis d'appuyer ta demande, et malgré ton origine outre-atlantique, ou peut-être justement parce que tu venais de si loin pour faire ce genre de requête, t'as été engagé dans leurs services. Tu t'es pas vraiment très bien intégré parmi tes collègues, ton accent à couper au couteau dans le polonais qu'elle t'a appris n'a pas aidé, ton caractère sauvage encore moins, mais tu faisais du bon boulot, et on t'a rapidement mis en contact avec d'autres Ministères, avec les homologues d'autres pays dont tu parlais la langue. T'as pas trop aimé la façon dont les entretiens on pu se passer avec certains d'entre eux, et t'as commencé à déchanter quand t'as compris que pour certains, le boulot consistait pas en l'amélioration des relations sorciers-créatures, ni en l'acceptation des êtres les plus proches des humains au sein de la communauté, mais bel et bien en un contrôle strict de ces populations. T'as rongé ton frein, t'as pas dit le fond de ta pensée, mais tu n'en pensais pas moins.

Et quand t'as compris que tes frangins étaient peut-être bien entourés de personnes qui risquaient de souffrir des dérives du Ministère britannique, tu pouvais pas rester les bras croisés. T'as fini par réussir à te faire transférer chez eux, en charge des bonnes relations avec le Ministère slave d'où tu venais. T'as pas vraiment fait que ça, du temps où t'étais dans leurs bureaux, et t'as encore moins l'intention d'en rester là après ce que t'as pu déterrer. Mais il te fallait une bonne excuse pour sortir des locaux du Ministère, et t'as fini par prendre un gros risque. Tu sais même pas si t'arriveras à en faire quelque chose, mais tu tentes le coup, parce que tu supporterais pas qu'il arrive quelque chose à un de ces jeunes sans que t'aies rien tenté. Tu supporterais pas cette culpabilité-là en plus du reste.

Alors t'as fait en sorte qu'on te croie quand t'as affirmé qu'être sur le terrain te permettrait de garder un oeil sur les jeunes créatures, et en même temps, c'était pas complètement un mensonge. T'as même promis de faire des rapports réguliers, histoire qu'ils puissent "intervenir si besoin", et t'as poussé le vice jusqu'à faire valoir l'utilité de l'occlumancie, alors que t'as besoin de cette capacité pour tout le contraire de ce que tu affirmes. C'est pas pour ça que t'es là, pas pour être les yeux du Ministère à Hungcalf. Mais c'est pas vraiment non plus pour être un super prof de soins aux créatures magiques. Pas que tu sois pas passionné par ton sujet, mais t'es pas sûr d'être très pédagogue, déjà, et puis tu sais bien que c'est qu'une couverture. T'es là pour enquêter, officiellement, mais en réalité, tu te dis que si t'es là, t'auras plus de marge de manoeuvre, s'il s'avère qu'un des jeunes se retrouve visé par le Ministère, pour lui permettre de s'échapper. T'as pas envie d'imaginer un de ces noms derrière des barreaux, comme une bête sauvage dans un cirque glauque, ou surveillé à vie. T'es là pour brouiller les pistes autant que possible, détourner l'attention de ceux qui pourraient l'éveiller, et offrir une porte de sortie dans le pire des cas. Mais t'es même pas certain d'être efficace dans ta démarche. Tu t'y accroches, pourtant.

Et peut-être, aussi, qu'être là te permettra de renouer un peu avec les tiens. S'ils acceptent ta présence, mais ça, t'en es absolument pas certain non plus.

comment as-tu connu le forum : Par Lynn/Grace à la toute origine, mais ça fait... un an dites donc, et c'est un TC. ton pseudo/prénom : Cookie/Ewa/ECK. ton âge : Mamie. Enfin Maman. Enfin vieille quoi. ta présence sur le forum : Je passe quasi tous les jours. Réponses aux RPs aussi vite que possible avec un petit monstre de 13 mois x) un dernier petit mot pour la fin ? Jamais vous ne vous débarrasserez de moi, ça peut pas être la fin.
:out2:

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