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 Nathanael E. Jacomy

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Nathanael Keynes
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MessageSujet: Nathanael E. Jacomy   Nathanael E. Jacomy EmptySam 13 Déc 2014 - 18:03

Depuis mon arrivée à Fantasia Hill, je m'appelle Nathanael Emmanuel Jacomy, mais en réalité je viens d'un autre monde, un monde magique, là bas on m'appelait Jaq. Vous devez sûrement me connaitre, avez vous déjà entendu parler de Cendrillon ? De toute manière, je vais vous parler un peu de moi, j'ai 28 ans, on dit souvent que je suis charmeuropportunisteambitieuxsûr de moisusceptiblegénéreuxplus altruiste qu'il n'y paraîtromantiqueintelligentcurieux. Actuellement, je suis Directeur de l'Hôpital, j'aime beaucoup la musique et les chiens. Oh et pour les petits curieux, je suis célibataire... mais c'est un peu compliqué.

Eastern Cookie


PSEUDO/PRÉNOM ◆ Eastern Cookie. ÂGE ◆ Mamie toujours. PAYS/RÉGIONS ◆ France/Région parisienne. OU AS-TU CONNU LE FORUM ? ◆ J'étais là, j'ai disparu, et je fais mon come back... vous voulez quand même bien de moi, dîtes ? :cute: TES IMPRESSIONS ◆ :cute: SCÉNARIO OU PI ? ◆ PI. CODE DU RÈGLEMENT ◆ and they lived happily ever after and beyond. CRÉDIT DE L'AVATAR©️ ECK. UN DERNIER MOT POUR LA FIN ◆ Qui veut un cookie ?
Chanter sous la douche, ça compte ? Je peux pas m'en empêcher, c'est peut-être un peu ridicule parfois, mais c'est pas comme si j'avais beaucoup de public dans ces cas-là... et je suis sûr que ma pomme de douche est très impressionnée, d'abord (parce que non, je ne chante pas faux, bande de mauvaises langues). ▬ Dancefloor addict. Oui oui. Bah quoi ? C'est pas si terrible, ça arrive à plein de gens très bien. Puis ça déplaît pas forcément à tout le monde en plus... ▬ J'ai aussi la fâcheuse manie de toujours tenter de m'en sortir avec un sourire ravageur. Allez, ça vous fait bien craquer, là, non ? ▬ Je hais les chats, ça n'a rien de très surprenant quand on a passé autant de temps dans un corps de souris, évidemment, mais ça l'est toujours maintenant que j'ai forme humaine, et ils me le rendent bien : d'une j'y suis allergique, vive les yeux qui pleurent et le nez qui coule dès qu'il y en a un dans les parages, et manquerait plus qu'il me griffe : vous pouvez être sûr que j'ai intérêt à gérer les anti-hystaminiques voire l'injection d'adrénaline si la crise devient vraiment sévère, parce que oui, je pourrais y rester. ▬ J'ai un goût immodéré pour le fromage, je pourrais ne faire un repas que de ça - il faut dire qu'il y en a tellement - et pour les... graines. Paraît que ça devient à la mode de composer ses repas avec du lin, du pavot, du sésame. Bon, j'irai plutôt chercher de l'orge, du blé ou du tournesol, mais ça n'empêche, j'ai moins l'air tarte quand je fais mes courses. Je passe juste pour le bobo qui suit les conseils d'un naturopathe ou un truc du genre. Et j'ai toujours un paquet de tournesol salé sur moi... ▬ Je ne suis pas vraiment un lève-tard, parce que je n'aime pas vraiment me prélasser des heures au lit - à moins d'être en bonne compagnie Rolling Eyes- mais je ne suis clairement pas du matin. Ma tête au réveil ? Hum... Les cheveux en bataille, les yeux bouffis et à peine ouvert, l'air maussade. Il me faut un moment pour émerger, pendant lequel je suis assez... grognon. ▬ J'ai une mémoire eidétique. Photographique si vous préférez. Et c'est un sacré atout, c'est moi qui vous le dis. Surtout quand on cherche à montrer qu'on est pas aussi branque que les gens veulent bien le croire... ▬ Je suis un petit curieux, et j'ai la fâcheuse tendance d'écouter aux portes et de fouiner un peu partout. Je suis une petite souris, remember ? C'est moins facile de me faufiler dans ce corps-ci, mais je me débrouille pas trop mal pour m'incruster un peu partout et dénicher tout un tas d'informations... Et j'ai tendance à penser que tout peut être utile à un moment ou à un autre, donc j'enregistre...
∇ Te considères-tu comme une bonne ou une mauvaise personne ?
Disons que... Je suis pas une mauvaise personne au fond. Je suis pas non plus complètement une bonne personne, vu que je suis capable de manigances pas très glorieuses pour parvenir à mes fins parfois, mais globalement, je fais plutôt les choses dans un but honorable, et les personnes à qui je peux nuire, ce sont plutôt des mauvaises personnes justement. Enfin j'essaie quand même d'être un peu quelqu'un de bien, même si c'est pas toujours parfaitement concluant.

∇ Arrivé à Fantasia Hill, vas-tu continuer à tout faire pour aider ton/tes amis ? ou souhaites-tu penser enfin à toi et à ta propre existence ?
Depuis que je suis ici, le peu que j'ai pu penser à moi, ça a plutôt eu tendance à se retourner contre moi. Et tout au contraire, ça marche vachement mieux quand je m'en tiens à ma première idée : trouver les autres exilés comme moi, et les aider autant que je peux dans cette nouvelle vie qui s'offre à nous. Je crois qu'au vu des résultats, c'est assez vite vu, non ?

∇ Comment vis-tu ton arrivée dans ce monde, préfères tu vivre ici ou sous ton ancienne apparence ?
C'est quand même vachement pratique d'être humain. C'est pas qu'une petite souris a pas beaucoup d'options d'action mais... si un peu quand même. Puis ça fait un moment que je suis là maintenant, je suis bien habitué et on va dire ce qui est, j'aime franchement pas mal mon nouveau corps. Quand je suis arrivé, j'ai été un peu perdu, comme tout le monde j'imagine, mais ça fait longtemps maintenant. Je me suis adapté, et je crois que j'aurais franchement du mal à revenir en arrière.



Tits papiers à l'intention de Monsieur Pixie:


Dernière édition par Aaron Greystoke le Dim 14 Déc 2014 - 22:01, édité 4 fois
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Nathanael Keynes
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MessageSujet: Re: Nathanael E. Jacomy   Nathanael E. Jacomy EmptySam 13 Déc 2014 - 18:03



... Les rêves qui sommeillent en coeurs ...

Je vivais paisiblement dans cette grande demeure, entouré d'autres souris, d'un brave chien un peu... pataud, et de Cendrillon. Tous, on rêvait comme elle qu'elle changerait de vie, que sa marâtre et ses deux infâmes demi-soeurs la laisseraient enfin tranquille d'une manière ou d'une autre. Et le jour où c'est enfin arrivé... tout a basculé.

Mais revenons un peu au point de départ, voulez-vous. Cendrillon. Le manoir des Trémaine avec ces trois mégères et cet enfoiré de chat psychopathe. Lucifer. Il porte vraiment bien son nom, lui, si vous voulez mon avis. Bref. L'enfer pour notre amie, la seule humaine censée dans cette demeure, réduite en esclavage par les trois autres. Cette humaine est un amour, réellement. Regardez-là... Elle a beau être asservie par les autres, elle garde le sourire, ça force le respect, non ? Et écoutez-la chanter un peu. La voix d'un ange, tout simplement. Moi j'ai toujours aimé l'écouter chanter. Et j'ai l'oreille, c'est pas comme les deux pimbêches. Javotte et Anastasie. Aussi hideuses que peu talentueuses et mesquines. Elles sont les dignes filles de leur mère... Quoi que la marâtre ait un minimum d'oreille, si, si, suffit de voir sa tête quand ses filles chantent ou jouent de la flûte. Et qu'elle a dû être plutôt jolie dans son temps, j'ai l'oeil pour ça.

Bref. Cendrillon méritait mieux que ça, beaucoup mieux que ça. Il a fallu qu'il y ait ce bal, et que sa marraine la bonne fée intervienne pour que sa vie change. Moi je pense que c'était sa destinée. On a essayé de l'aider, nous aussi, mais c'était sans compter la mesquinerie de sa famille. Elles ont détruit en trois secondes ce qu'on avait passé la journée à préparer pour elle. La fée a remédié à ça, heureusement, et elle a pu rencontrer le prince. Et lui aussi, il a l'oeil, parce qu'il a remarqué Ella tout de suite. J'ai pas trop aimé me retrouver dans la peau d'un cheval, mais bon, c'était pour la bonne cause. Et ça a permis à Gus de prendre une petite revanche sur Lucifer, et ça, c'est pas du luxe non plus !

Bon, ça n'a pas été super simple, mais après le bal et les douze coups de minuit qui ont sonné le glas du rêve, on est rentrés, et la vie a repris son cours. Et elles ont encore trouvé le moyen de jouer un tour à notre chère Ella. Non mais sérieusement, elles ne pouvaient pas juste la laisser tranquille un peu ? Comme si le Duc pouvait la confondre avec Javotte ou Anastasie. Faudrait être aveugle pour ça. Et vous avez vus leurs panards ? Faut pas avoir le compas dans l'oeil non plus pour imaginer qu'elles pourraient enfiler la pantoufle de Cendrillon. Avec Gus, on a galéré pour trimbaler la clé qui ouvrait la porte qui retenait notre amie prisonnière jusqu'à son grenier. Saleté de Trémaine ! C'était moins une, mais je suis fier qu'on ait réussi à la libérer avant que le Duc ne s'en aille. Et le Prince a retrouvé sa Princesse. Le Destin je vous dis. Ils sont tellement beaux, ça fait rêver. Comme quoi, elle a raison : il faut y croire.

... A whole new world ...

Regardez notre Cendrillon, elle a eu raison d'y croire. Ce qu'on avait pas prévu, c'était... ça. On a tous débarqué au Palais. C'était censé être juste parfait, mais il y a eu ce foutu sort. La première à disparaître, ça a été Ella. Et nous on s'est retrouvés entouré ET de Lucifer ET de cette grosse dinde blanche, là, Pompom. Autant dire que surveiller les arrières de Gus, c'est devenu assez primordial. Et difficile. C'est mon pote Gus, et je l'aime beaucoup, mais... il a pas inventé l'eau tiède quoi. Résultat, avec deux matous qui ne rêvent que de nous croquer les fesses, ça a pas été de tout repos, d'autant moins après la disparition de notre protectrice. Mais pour ce qui me concerne, ça n'a finalement pas duré si longtemps.

J'ai donc compris, quand je me suis réveillé non pas dans mon petit lit au creux d'un mur du palais, mais dans une chambre inconnue, ce qui avait dû arriver à Cendrillon. Bon, je suis pas très actif au réveil, alors il m'a fallu un temps d'adaptation assez... Long. Première étape, émerger, vraiment. Je me suis d'abord demandé pourquoi j'avais cette impression de quelque chose de changé, et où j'étais. Je ne connaissais pas cette pièce, ça ne ressemblait pas à mon chez moi, mais plus à... une demeure d'humain. Sauf que ce n'était pas aussi démesuré que ça aurait dû l'être. Premier indice. C'est au moment où je me suis rendu compte de la taille relative de ce qui m'entourait que j'ai commencé à ouvrir les yeux, littéralement. Et comme ça arrive souvent dans ces cas-là, c'est mes mains que j'ai regardées. Des mains d'humain. Ne pas paniquer, reste calme Jac, respire. J'ai cherché un miroir, histoire de voir à quoi ça ressemblait, un moi humain. Et c'est plutôt pas mal, sans vouloir me vanter. J'ai souri. J'aurais pu paniquer, mais ça m’aurait pas avancé, au fond, et j’ai toujours pris le parti d’avancer et de chercher à tirer profit de toutes les situations. Et puis humain, c’est mieux que cheval, n’est-ce pas ? Je sais pas quelle sorcière a fait ça, mais je suis sûr d’une chose : Ella est quelque part ici, et il faut que je la retrouve.

Avant ça, on va commencer par aller observer cet endroit, ce qu’il y a autour. Et par s’habiller aussi, parce que nu comme un ver, là, ça passera pas. J’étais déjà habillé en tant que souris, je compte pas faire partie des nudistes en tant qu’humain, d’autant que ça passerait pas très bien auprès des autres humains, je pense, et j’ai pas envie de me faire remarquer tout de suite. Si je veux retrouver Cendrillon, il vaut mieux que je me fonde dans la masse.

Le monde ici, cela étant, est différent du monde des humains tels que je l’ai côtoyé avec notre Princesse. Pas de Palais, pas de princes et de bals, non… Une ville, des vêtements différents, des gens qui travaillent - une des premières questions qu’on te pose : et alors, tu fais quoi dans la vie ? - euh… joker ? - j’ai passé des mois à découvrir et à enregistrer tout ce que je pouvais. J’ai compris aussi ce qu’était un hôpital, et ça m’a tout de suite attiré. Y a des gens ici qui ont fait de leur vie de quoi aider les autres. Vous trouvez pas ça génial ? J’ai voulu signer, vous voyez, mais on m’a gentiment expliqué qu’il fallait des diplômes. Aie. Des années d’études. J’ai pas vraiment ce temps-là devant moi. Vu l’âge humain que j’ai, je devrais être en fin d’études et j’en suis loin. Et commencer maintenant en première année… Hum… L’idée c’est de profiter de leurs archives pour retrouver Cendrillon. Pas de la laisser attendre des années, non plus.

Alors je me suis creusé les méninges. C’est pas comme si j’avais pas l’habitude de le faire, en même temps. Et à défaut de pouvoir faire partie du personnel hospitalier au sens soignant, je me suis dit qu’il y avait aussi toute une partie administrative. Et qu’avoir un pied là-dedans, ça me permettrait sans doute de pouvoir aller plus loin aussi. Parce que vous savez quoi ? Je trouve ça fascinant. Le dites pas trop fort, personne y croit, mais ça n’empêche, je me suis promis que j’en apprendrais plus sur la « médecine » comme ils disent. Alors certes, je peux pas rentrer par la voie classique, mais ça n’empêche. Ce Directeur, donc, je me suis renseigné. Le point faible de l’établissement. Pour l’hôpital en lui-même et pour ses employés. Je vous explique. Au départ, j’ai juste profité de portes ouvertes, puis joué les hypocondriaques, histoire de me familiariser avec les yeux. Et fourrer mon museau sur place. Et il y a des choses qui m’ont paru étranges. Je pouvais évidemment être sûr de rien, mais le regard de cette fille, une infirmière, ses réactions quand le patron des patrons est passé, et surtout, la façon dont lui la regardait, ça m’a pas plu. Sa tête me revenait déjà pas, ça n’allait clairement pas en s’arrangeant. Et en général, les pourris ont plusieurs tares à leur actif, alors je me suis dit qu’il fallait que j’en sache plus. Pour moi, oui, parce que ça pouvait être une belle faille. Mais aussi pour cette fille, et sans doute pour d’autres.

Je me suis approché des gens qui peuvent vraiment fouiner, parce que j’ai pas de mal à me lier avec les autres, et parce que clairement, oui, j’avais une idée derrière la tête. On a fini par faire un deal, en quelque sorte et non je vous donnerai pas les détails de ce que j’ai marchandé, ça pourrait choquer des âmes sensibles. Nan je déconne, je suis une souris comme les autres, mais en tant qu’humain, à ce moment-là, j’étais encore pur et innocent. Le type à qui j’ai demandé de l’aide était pas très doué pour les relations sociales dirons-nous, j’ai joué les Cyrano (oui j’ai lu des trucs entre temps), je bossais pas encore, j’avais le temps de me cultiver. En tous les cas voilà, je lui ai obtenu ce qu’il voulait, et il a hacké les systèmes de l’hôpital. Le résultat ? Des chiffres accablants dans les comptes de l’hôpital, des vidéos de surveillance sans équivoque. Ce type-là me révulsait, et je me suis promis de me le faire, pas dans le sens littéral du terme par contre, non, il ne m’intéresse vraiment pas, je vous assure. On a réuni des preuves, pendant des semaines et des semaines. Et quand mon dossier a été suffisamment conséquent, j’ai été… marchander. Paraît que c’est un truc que je fais bien.

Ca a été super simple. Il partait. Retraite anticipée. Il me nommait à sa place. Pourquoi moi ? Il se démerde, c’est pas mon problème. Mais il a pas le choix. Il se casse, renfloue les caisses qu’il a volées, laisse les filles tranquilles. Et je garde tout ça sous clef. Il refuse, tente quoi que ce soit pour me faire tomber, garde un centime ou approche encore une des employées, ça file droit et aux journaux locaux, et au tribunal, et au poste de police. Je suis sûr qu’ils seront tous ravis. Et évidemment, mon pote en a une copie au cas où il m’arriverait quelque chose, n’est-ce pas ? J’apprends vite il paraît, je m’adapte. Et il a vite compris qu’il avait pas vraiment le choix. Je suis sorti de son bureau avec mon éternel sourire triomphant. De tête à claques, j’en ai entendus dire. Tant pis, je fais pas ça pour qu’on m’aime, qu’on me remercie ou quoi que ce soit du genre. J’ai un but à atteindre, et ça va me le permettre, j’espère. Et puis qu’elles le sachent ou non, je voulais juste que ces filles soient tranquilles, et ça sera le cas maintenant.

J’ai pris mes nouvelles fonctions dès le lendemain. Et j’ai aussitôt commencé à éplucher les dossiers médicaux. Mais autant dire que trouver Cendrillon, sans savoir le nom qu’elle pouvait avoir ici, sans savoir à quel moment elle pouvait éventuellement avoir été admise… autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Tant pis, ça prendra le temps que ça prendra. Je me décourage pas, et je continue, jour après jour. Et en dehors de ça, je fourre mon museau partout, je m’intéresse. J’ai bien compris que la plupart croit que c’est pour surveiller tout le monde. Pourtant c’est pas le cas, mais encore une fois, tant pis. On m’aime pas, et puis ? Ca m’empêchera pas de faire ce que j’ai à faire. Et j’ai jamais autant appris que depuis que je suis arrivé là.

... You're amazing ...

Et puis bon… Ok, la plupart des membres du personnel peut pas me voir en peinture… Mais pas tous. Et surtout… pas elle. Dès le premier instant où mes yeux se sont posés sur elle, j’ai su qu’elle était spéciale. Je peux pas vraiment l’expliquer. Je crois qu’il y a rien à expliquer, en fait. Comme pour Cendrillon et son Prince, en somme. Alors je peux pas prévoir l’avenir, évidemment, mais… je sais que c’est elle. C’est pas possible autrement. Ce que je ressens quand je la vois, quand je pense à elle, c’est… indescriptible.

Et contrairement à d’autres, ici, elle n’a pas été complètement réfractaire à mes sourires d’ange, dès le départ. Il a fallu du temps, évidemment, pour qu’on passe le stade de l’employée-nouveau directeur. La première fois que je lui ai proposé d’aller boire un verre, je crois qu’elle a répondu quelque chose du genre « Je ne pense pas que ça soit très raisonnable compte tenu de la situation », mais je l’ai pas sentie convaincue. Peut-être que je me faisais des idées, mais n’empêche que j’étais pas vraiment certain qu’elle le pense réellement, et puis elle avait l’air flattée… et son sourire… raaah… J’ai pas forcé les choses, j’aurais pu insister, mais j’ai préféré aller dans son sens. Juste la première fois. Parce que je suis pas vraiment du genre à me laisser abattre, et je pouvais de toute façon pas abandonner comme ça, clairement. Cela étant, je comprenais un peu ce qui l’avait peut-être un peu arrêtée à ce moment-là : j’étais son patron. Du coup, pour la première fois, la place que je m’étais débrouillé pour obtenir ne me semblait plus si parfaite.

Cela étant, lorsque je suis revenu à la charge disons, j’ai pas essuyé un nouveau refus, et ça m’arrangeait bien. Et je crois que ce soir-là, je suis rentré chez moi en me disant que c’était la meilleure soirée de ma vie… pour la première fois. La première d’une assez longue série d’ailleurs. Bref. On a commencé par un verre, de temps en temps, en tout bien tout honneur. Discuter avec elle était presque trop facile, en un sens, même si d’un autre côté, je devais faire attention à ne pas dire de bêtise non plus. Comment lui expliquer que jusqu’à il y avait quelques mois, j’étais une petite souris dans un autre monde ? C’était juste impossible. Alors j’ai dû me forger une histoire, ou au moins un semblant d’histoire, et éluder pas mal de questions, avec l’excuse d’un passé dont je n’aime pas trop parler. Alors que bon, techniquement, j’ai pas honte de quoi que ce soit mais… je peux pas lui expliquer. Je voudrais, vraiment. Mais sérieusement, vous imaginez sa réaction ? C’était plus facile, au final, de tourner court, et de repartir sur quelque chose qu’on avait en commun.

L’hôpital, dans un premier temps, évidemment, mais là aussi, j’ai dû un peu taire la vérité. Lui dire que j’avais fourré mon nez dans les affaires internes, que j’ai fait du chantage à ce gars ? Elle va me détester, impossible. A chaque fois, j’axais plutôt sur la bonne marche en cours, les améliorations qu’elle pouvait conseiller, éventuellement, les équipes et son ressenti sur leurs membres…

Et puis un soir, c’est dans un petit bar-boîte qu’on est allés. Et j’imaginais pas que ça aurait autant de succès, mais c’était encore mieux au final. Danser, tout comme chanter, j’ai toujours aimé. Je pense pas être le meilleur artiste du monde, mais voilà, ça me plaît et je pense que je me débrouille pas trop mal. Alors quand la musique a commencé à résonner autour de nous, je l’ai invitée à danser. Et j’ai été ravi de la voir aussi enthousiaste. On s’est finalement arrêtés quand la boîte a fermé, se promettant d’être plus raisonnables la prochaine fois, histoire d’avoir… un peu moins l’air de zombies le lendemain. Mais on n’a jamais vraiment su s’y tenir, alors au bout de trois ou quatre fois, on a décidé d’un commun accord qu’on ne ferait plus de soirée boîte que lorsqu’on n’était pas en poste le lendemain.

Pendant quelques mois, on a fait que ça, se voir de temps en temps, boire un verre, aller danser, rentrer… un peu éméchés souvent, sagement, chacun de son côté. J’ai voulu la raccompagner, au départ, mais elle insistait sur le fait qu’elle pouvait le faire seule sans souci, que le taxi dans lequel elle venait de monter arriverait à bon port. A chaque fois, je l’ai regardée partir, un sourire sur les lèvres, en me demandant quand serait la prochaine fois. Et comment on agirait le lendemain à l’hôpital. La réponse était simple, pourtant : comme avant. Comme d’habitude. Techniquement, on n’était que deux collègues qui sortaient boire un verre une fois de temps en temps, il ne s’était rien passé. Et même si j’ai entendu une fois une aide-soignante demander à sa collègue si elle pensait que j’obligeais Giulia à sortir avec moi, comme l’aurait fait l’ancien, ça n’a jamais été plus loin.

« Si on dînait quelque part, ce soir ? »

Avant d’aller danser, parce qu’on sait tous les deux que ça va arriver. J’ignore étrangement son deuxième métier, mais peut-être que c’est mieux ainsi. Pas que j’aurais honte de quoi que ce soit, à vrai dire, elle est magnifique, et divine quand elle danse, mais… Je crois que j’aurais peur, un peu. Je ne suis pas particulièrement jaloux, mais… enfin techniquement, nous ne sommes que des amis qui partagent une passion commune et je redoute un peu, oui, qu’elle rencontre quelqu’un qui lui plaise davantage. Il était peut-être temps, à force, qu’on fasse une soirée « dans l’ordre », vu que l’étape dîner était allègrement sautée jusque-là, et que pour ma part, j’avais tendance à me faire un plateau de fromages en rentrant chez moi à pas d’heure avant d’aller me coucher. J’ai été ravi qu’elle accepte, et c’est dans un petit restaurant végétarien que je l’ai emmenée. Un endroit parfait, pour elle comme pour moi. Je ne me suis jamais fait à cette manie qu’ont les humains de manger de la viande à chaque repas ou presque, et je ne vous parle même pas du poisson et autres crustacés. Une souris est capable de manger quelques insectes, en théorie, mais ça n’a jamais été ma préférence, il faut bien avouer. Et rapidement, le « nom du resto » est un peu devenu notre cantine.

Il a fallu six mois pour que je me décide à lui prendre la main sur le chemin entre le resto et la boîte dans laquelle on a fini la soirée. Je dois avoir l’air d’un adolescent attardé, mais elle ne m’en a jamais fait le reproche, et techniquement, en vie humaine, je suis très jeune, il faut bien avouer. Evidemment, elle ignore ce « détail »… C’est devenu notre petit rituel, un premier verre dans un bar tranquille après le boulot, dîner, puis boîte… et j’ai fini par pouvoir la raccompagner. M’assurer qu’elle était bien chez elle, parce qu’à vrai dire, j’étais toujours un peu inquiet en rentrant chez moi. J’aurais peut-être dû tenter un rapprochement ? Les premiers temps, je n’y ai à vrai dire presque pas pensé. Pas que j’en aie pas envie, loin de là, mais j’ai toujours eu un peu peur de faire quelque chose qui puisse lui déplaire, et souvent, je me promettais de remettre ça pour la prochaine fois. Je me doutais pas vraiment, sur le moment, qu’elle n’attendait que ça elle aussi.

Ca faisait presque neuf mois, et je la laissais encore sagement sur le pas de sa porte, même si j’avais commencé à effleurer sa joue en lui souhaitant bonne nuit. Elle a retenu ma main ce soir-là, et nos regards sont restés un moment accrochés à celui de l’autre, avant que je ne me lance. Un baiser sur ses lèvres, chaste à vrai dire. Je ne savais pas ce que c’était, de le vivre s’entend, je l’ai vu faire un certain nombre de fois, à commencer par Cendrillon alors que je n’étais encore qu’une souris. Et à l’époque, je comprenais pas trop bien se principe. Nous souris, on se frotte le museau, mais jouer avec la langue de l’autre, à vrai dire, ça restait assez… étrange. Et mystérieux. Mais avoir là, mes lèvres posées sur les siennes, je comprends finalement pourquoi les humains le font avec autant de délectation. J’ai jamais rien connu d’aussi doux, et fort à la fois. Mon cœur est en train de danser la lambada dans ma poitrine, et j’ai le sentiment qu’on doit l’entendre à des kilomètres à la ronde. Et sérieusement, vous me trouvez pas un peu ridicule ? Ca fait des mois que j’ose pas, que j’hésite, alors que je suis quand même clairement une souris sûre de moi à la base, hein. J’ai donné tout un tas de conseils à mon Roméo du dimanche hacker particulier, et j’ai toutes les peines du monde à les appliquer pour moi… D’un autre côté, là, tout près d’elle, mes lèvres s’écartant finalement légèrement des siennes, j’ai pas vraiment envie de modifier quoi que dans ce qu’on a vécu. Réflexe, mon nez chatouille le sien comme je rouvre les yeux pour croiser ses prunelles olive.

« Bonne nuit Joli Cœur… »

Un souffle, à peine. Sérieusement, ça fait ça à tous les humains amoureux ? Je suis sur un petit nuage depuis que je l’ai rencontrée, et ça ne fait qu’aller en s’améliorant. Ou en empirant, c’est au choix. Parce que clairement, je perds un peu les pédales, et même si je ne perds pas de vue mes recherches, elles n’avancent pas aussi bien que je l’espérais au départ. Je ne désespère pas, mais ça ne m’agace pas autant que ça devrait. Tu sais que tu me grilles vraiment les neurones, toi ? Le pire, c’est que si elle n’avait pas fait ce geste, pour arrêter ma main sur son visage, peut-être que je n’aurais pas osé l’embrasser. Ou peut-être plus tard. J’en sais trop rien. Je sais juste que ça a été le déclencheur, qu’en quelque sorte, c’est venu d’elle pour le coup. Mais je ne le regrette pas une seule seconde, bien au contraire.

... I’m glad you came ...

Ca a duré des mois et des mois. Des années ? Peut-être. J’ai pas vraiment une très bonne notion du temps, il faut avouer. Des mois au moins, en tout cas, où on s’est vus, et on a dansé, passé des soirées et des soirées, et où je l’ai raccompagnée… On s’est embrassé sur le pas de sa porte un nombre incalculable de fois. Un nombre in-cal-cu-lable de fois. Vraiment. Sur la piste de danse aussi, ou au resto, d’ailleurs. Est-ce qu’il aurait pu se passer autre chose ? J’en sais rien. Peut-être. Juste que… Moi, j’osais pas. Je voulais pas… je sais pas, me prendre un râteau ? J’en sais rien. La vexer ? J’en sais rien. Lui faire peur ? J’en sais vraiment rien. Je profitais juste de chaque instant qu’on passait ensemble. Parce que c’était juste… magique. Mais j’imagine qu’un jour j’ai voulu… autre chose, oui. Aller plus loin. Il faut bien avouer qu’à chaque danse un peu proche, à chaque fois que mon corps se retrouvait près du sien lorsqu’on s’embrassait, j’y pensais. Plus. Etre plus proche d’elle encore. J’ai fait taire les réactions de mon corps et mes envies tellement souvent… Et peut-être qu’elle aussi, elle voulait autre chose ? Peut-être qu’au fond, elle n’attendait que ça ? Encore une fois, j’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que ce soir-là, je lui ai proposé… autre chose, justement, pour la prochaine fois. Changer nos habitudes, les bousculer un peu. Innover.

« Mmmh… Si je te propose un dîner chez moi la prochaine fois, ça te va ? »

Je suis pas le meilleur cuistot du monde non plus, faut pas exagérer, mais… je me débrouille un peu. Et… disons qu’à force, j’ai un peu compris ce qu’elle aimait ou non. Et à vrai dire, ça fait un moment que j’y pense, que j’élabore mon menu, que je regarde ce qu’elle choisit au resto pour pas faire d’impair. Je sais ce que je veux lui proposer et j’espère que ça va lui plaire… Mais déjà il faut qu’elle accepte, et quand elle me répond de façon positive… Mon cœur saute littéralement hors de ma poitrine. J’ai – de nouveau – un grand sourire sur le visage, peut-être un peu niais, peut-être, oui, mais n’empêche. J’ai remis une mèche de cheveux derrière son oreille, et je l’ai laissée sur le pas de sa porte, une nouvelle fois.

Ce jour-là, j’ai donc pris mon après-midi, histoire de m’atteler en cuisine tranquillement dans la journée. Ca m’a pas empêché de venir la chercher, à la fin de son horaire habituel. Je suis resté sur le parking, comme on l’avait convenu, même si je crois qu’on sait tous les deux que nos collègues ne sont plus vraiment dupes depuis longtemps. Et quand je l’ai vue sortir, comme à chaque fois que mon regard se pose sur elle, mon cœur a fait un bond dans ma poitrine. Ca faisait presque trois ans. Trois ans qu’on se côtoyait, qu’on sortait ensemble. Plus de deux ans qu’on s’embrassait, et que mes mains se retenaient de devenir trop baladeuses, quand bien même, parfois, j’avais toutes les peines du monde à ne pas succomber à la tentation. Parfois, c’était elle attirait mes doigts sur elle. Peut-être que j’étais trop sage, en effet… Ce soir-là, en définitive, je n’avais pas vraiment prévu qu’on en arriverait là. Je voulais juste changer un peu de la routine qui commençait à s’installer, et lui faire plaisir, lui offrir quelque chose de personnel, également, en quelque sorte. Elle a découvert l’appartement dans lequel je me suis réveillé en tant qu’humain. Un trois pièces – le luxe pour la souris que j’étais, avec une cuisine américaine sur un salon plutôt sophistiqué, un petit bureau qui servait au demeurant assez peu, mais dans lequel je gardais ce clic-clac, jusque-là inutile, au cas où je retrouverais Gus et qu’il aurait besoin d’un toit, par exemple, et ma chambre, d’inspiration japonaise, ai-je appris par la suite, dans des tons gris, crème et bordeaux.

Après un apéritif où on a clairement passé plus de temps à se câliner qu’à vider notre verre, on a dîné sur un fond de musique jazz, aux chandelles s’il vous plaît. En dehors d’une petite lampe tamisée dans la cuisine, à vrai dire, l’ensemble de l’appartement était éclairé à la bougie, histoire d’avoir une ambiance un peu feutrée. J’imagine que c’est une des chansons qui est passée dans cette playlist un peu improvisée qui tournait, peut-être simplement les paroles, je ne sais pas mais on a commencé à évoquer les textes des morceaux qui nous plaisaient, ce qu’ils évoquaient pour nous. Parfois nostalgiques, parfois drôles, les morceaux qu’on citait et les souvenirs qu’on y associait se succédaient. Et j’ai fini par me lever, et changer la musique. Improviser un show en quelque sorte. Chanter ce morceau dont les paroles me semblaient tout indiquées, et danser pour elle. Je sais que c’est quelque chose qui lui tient à cœur, et peut-être que c’est un peu… Drôle, de me voir m’exhiber ainsi au milieu de mon salon. Mais à vrai dire, je m’en fiche.

« The sun goes down, the stars came out
And all that counts is here and now
My universe will never be the same
I’m glad you came, I’m glad you came

You cast a spell on me
You hit me like the sky fell on me
And I decided you look well on me
So let’s go somewhere no one else could see you and me
Turn the light out now

Now I’ll take you by the hand
Hand you another drink
Drink it if you can
Can you spend a little time
Time is sleeping away
Away from us so stay
Stay with me I can make
Make you glad you came… »


Et à vrai dire, c’est bel et bien la réalité. J’espère vraiment qu’elle est heureuse d’être venue. Et je finis en venant déposer un baiser sur ses lèvres, une main dans ses cheveux. Je crois que j’ai eu ma réponse à ce moment-là, parce qu’on a jamais vu le dessert pour le coup. Elle s’est levée pour passer ses bras autour de mon cou tout en continuant à m’embrasser. Je l’ai serrée contre moi tout d’abord, et puis nos baisers ont… évolués. Plus passionnés, plus enfiévrés, j’ai pas vraiment vu les choses arriver, mais je me suis pas vraiment posé de question. Quand ses mains ont fini par passer sous mon polo, j’ai frissonné, et je l’ai prise dans mes bras, un bras sous ses genoux – comme le jeune marié porte sa jeune épouse il paraît, mais ça non plus, j’y ai pas vraiment pensé – et je nous ai dirigé vers ma chambre. Si elle avait émis la moindre objection, je me serais arrêté, je me serais excusé, parce que la dernière chose que je voulais, c’était la mettre mal à l’aise. Mais ça n’a pas été le cas, bien au contraire, elle a été tout aussi volontaire que moi, et sans doute, d’ailleurs, que c’était mieux comme ça parce que… Bah je vous rappelle que j’étais une souris, avant. Faire l’amour dans ce corps, c’était quelque chose de complètement nouveau pour moi. Et ça aussi c’était juste… Magique. Je crois que rien que pour ça, je pourrais dire que je veux pas redevenir souris, parce que ça n’est en rien comparable. Mais surtout, je ne veux pas retrouver mon ancien corps, parce que ça signifierait que je ne peux plus être avec elle. Et ça, c’est juste impossible. Je ne peux pas me passer d’elle, c’est définitif, j’ai besoin de la voir, de l’entendre, de savoir qu’elle va bien. De la toucher, de l’embrasser, d’être près d’elle, tout simplement.

« Je t’aime Giulia. »

Est-ce que c’étaient des mots que je n’aurais pas dû dire ? Je ne sais pas. Sur le coup, je n’ai rien vu dans ses réactions qui pouvait laisser entendre que je n’aurais pas dû les prononcer, mais quand je me suis réveillé le lendemain, alors qu’on s’est endormis dans les bras l’un de l’autre… J’étais seul. Première réaction : faire le tour de l’appartement, des fois qu’elle soit partie déjeuner, ou sous la douche. Mais non, personne. Personne non plus quand je suis arrivé à l’hôpital. Et pas de mot nulle part, pas de réponse sur son téléphone non plus. Je vous laisse imaginer le millier de questions qui a pu me passer par la tête. Des questions qui sont restées sans réponse. A l’hôpital, j’ai appris - facilement, évidemment, c’est pas comme si je savais pas comment me renseigner, ni que ce genre de choses était vraiment secret - qu’elle avait subitement pris quinze jours de congés. A priori, elle reviendra, donc. Et je dois bien avouer que je n’attends que ça. Avoir au moins une explication, plutôt que de ne pas savoir. Même si ça fait mal, même si ça n’est pas la réponse que j’attends, que j’espère, même. Même si ça signifie que l’autre réponse, je ne l’aurais jamais non plus. Parce qu’il y a cette petite boîte dans ma table de chevet, depuis des mois, qui n’en a pas bougé depuis que j’en ai fait l’acquisition. J’en ai parlé à mon hacker préféré qui est tombé des nues.

« Quoi ? T’as même pas conclu avec elle, toi ? »

Lui si, avec sa Roxane, grâce à moi qu’il dit, mais j’ai fait que l’aider un peu au fond, le reste vient de lui, d’eux, sinon ça n’aurait jamais marché. Il m’a regardé avec des yeux ronds. Ouais je sais, le type sûr de lui et qui se débrouille pour obtenir tout ce qu’il veut, là, il a pas eu la fille qu’il voulait dans son lit, ça va. Chut. Je veux pas juste la sauter non plus, en même temps, si tu veux…

« Attends mec, c’est de la folie d’épouser cette fille sans que… enfin… on est plus au Moyen-Âge mon pote, comment ça se fait que vous ayez pas… ? Laisse tomber… Mais non, sérieusement, tu peux pas l’épouser. Vous avez même pas vécu ensemble… C’est trop casse-gueule, tu vas le regretter. »

J’ai pas trop compris où était son problème, dans le sens où ça faisait deux ans et demi qu’on se voyait, quand même, à ce moment-là, mais peut-être que ça venait de ma méconnaissance de ce monde ? Alors j’ai gardé ça pour moi, des mois durant, et encore aujourd’hui. Et vu comme elle a disparu du jour au lendemain après que je lui ai dit que je l’aimais… peut-être qu’il avait raison, finalement. Parce qu'elle est revenue, et j'ai cru que tout redeviendrait comme avant. Et je l'ai demandée en mariage, contre l'avis de mon pote. Il m'avait mis en garde, j'aurais dû l'écouter. Giulia est partie, les larmes aux yeux, en m'accusant d'avoir tout gâché. J'ai rien compris, et pendant des semaines, j'ai été une épave, et j'ai dû faire peur à mes proches, clairement, tellement j'avais l'air au bout du rouleau.

... So different yet so the same ...

Et puis je suis tombé sur elle. J'ai rencontré Lauren peu après le retour et la disparition tout aussi subite de Giulia. Elle lui ressemblait tellement. On s'est tous les deux emballés, je crois, enflammés trop vite. C'est sans doute quelque chose qu'il faudrait que j'arrête de faire, m'enticher d'une jolie fille d'un coup. Deux fois, j'ai eu un tel coup de foudre, deux fois, la chute a été plus que rude. J'ai eu toutes les peines du monde à m'en remettre, je me suis fait violence pour pas recommencer une troisième fois avec - pire encore que les fois précédentes - une adolescente adorable. Je dois pas être fait pour ça. Ou peut-être que ces chutes, c'est ma punition, à chaque fois, pour m'éloigner de mon but. Quand je suis arrivé ici, je me suis promis de retrouver Ella. Je l'ai toujours pas fait. Il est sans doute temps que je m'y consacre, corps et âme. Une ancienne souris, c'est peut-être définitivement pas destiné aux fins heureuses. Si au moins je peux permettre à Cendrillon et son prince Henri de se retrouver, ça sera toujours ça, non ?


Dernière édition par Nathanael Keynes le Mar 11 Déc 2018 - 22:06, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Nathanael E. Jacomy   Nathanael E. Jacomy EmptySam 13 Déc 2014 - 18:03

Les rêves qui sommeillent dans nos coeurs
Au creux de la nuit
Habillent nos chagrins de bonheur
Dans le doux secret de l'oubli
Écoute ton rêve et demain
Le soleil brillera toujours

Même si ton coeur a l'âme en peine
Il faut y croire quand même
Le rêve d'une vie
C'est l'amour


Oh ! Cette horloge, quelle rabat-joie !
Oui ! Je t'ai entendue !
Debout, lève-toi Cendrillon, au travail !
Même l'horloge me donne des ordres !
Mais jamais personne ne pourra m'interdire de rêver
Et peut-être qu'un jour mon rêve deviendra vrai

Le rêve de ma vie
C'est l'amour

Même si ton coeur a l'âme en peine
Il faut y croire quand même
Le rêve d'une vie
C'est l'amour.
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