Vaulx-sur-les-Pins, BeauxBâtons, 7 août 2056.
Cygnus,

Ne me demande pas ce qui me prend de t'écrire, je ne le sais pas très bien moi-même. Peut-être que le fait de ne plus pouvoir te croiser au détour d'un couloir pour prendre de tes nouvelles n'y est pas étranger. Sans doute même. Après les temps troublés que nous avons connus, on se dit que le temps file et que demain, ça peut être trop tard, qu'on risque de regretter de ne pas avoir fait un pas vers l'autre, s'il arrive encore un drame. C'est un peu alarmiste comme façon de voir les choses, non ? Je ne suis pourtant pas si désespérée, loin de là. Ca ne me ressemblerait pas, d'ailleurs... Quoi qu'il en soit, je me suis décidée à t'écrire, même si je n'ai pas encore trop l'habitude de cet exercice, puisque je n'ai guère d'autre moyen de reprendre contact.

J'espère que ton arrivée à Londres s'est bien passée, que tu as pu y prendre tes marques. J'imagine que l'université est très différente de l'académie, qu'il faut tout réapprendre, et recréer un cercle dans un tout nouvel environnement. J'imagine que ça peut être un peu déstabilisant au début, mais je ne me fais aucun souci pour toi à ce sujet.

Ici les choses suivent leur cours, presque comme si rien n'était arrivé. Pourtant, la bataille des gradins et tout le reste ont marqué les esprits autant que la pierre, et tout est à reconstruire. Ce ne sont pas les bonnes volontés qui manquent, cependant, et des festivités sont prévues pour la fin du mois, pour redonner le sourire à ceux qui ne parviendraient pas encore à le retrouver. Un concert de Themis Wagtail, notamment, et je dois bien avouer que je l'attends avec une certaine impatience.

Je ne voudrais pas abuser de ton temps, ni t'importuner outre mesure, mais si tu as un moment pour me donner quelques nouvelles, je les recevrai avec plaisir. Prends soin de toi.

Amicalement,

Micaëla T. Delibes.

***

Vaulx-sur-les-Pins, BeauxBâtons, 9 août 2056.
Cygnus,

Je ne m'attendais pas à une réponse, je dois bien avouer, et en tout cas pas aussi prompte, mais tu m'en vois ravie ! Je me demande un peu, cela dit, ce dont tu te souviens de moi, étant donné les réputations peu glorieuses que me vaut parfois mon don... mais tu te souviens, et c'est le principal je crois. Et je bénis l'écriture, qui dissimule le rose qui m'est monté aux joues quant à ton compliment... Oserai-je te le retourner ? L'écrit a cet avantage que de garder le suspense quant à la réaction de l'autre, mais je crois que tu sais très bien à quel point tu peux plaire. Passons, je ne suis vraiment pas très à l'aise avec ce sujet.

Ah ! Le Ministère ! Tu vises décidément toujours très haut. Je croise les doigts pour toi, et ne souhaiterai ta place pour rien au monde. La politique et les jeux d'influence, ça n'est vraiment pas pour moi. Je crois que d'une manière ou d'une autre, que ce soit la musique, la peinture, la photo ou quelque domaine artistique autre, il me faudra exercer un métier créatif, sous peine de m'ennuyer ferme autrement. Quoi que je tenterais toujours d'exceller même si le domaine me plaît moins... J'avoue avoir du mal à me décider. Dois-je tenter le tout pour le tout dans la musique, quitte à me brûler les ailes, ou jouer la sécurité, en visant par exemple les soins aux créatures équines ? Je ne sais pas trop et pour le moment, je préfère garder les portes ouvertes, ne pas me fermer certaines voies avant d'être parfaitement sûre de mes choix.

Tu sais... On ne peut malheureusement pas sauver tout le monde, et j'en sais quelque chose. Il y a des forces plus importantes que notre magie, aussi excellente puisse-t-elle être. Il y a des choses inéluctables, et avec lesquelles nous devons apprendre à vivre. Je regrette moi aussi le triste sort qui a été réservé à nombre de nos camarades, mais nous n'y pouvons malheureusement rien, en résistant, nous avons déjà fait notre possible. Les regrets ne ramènent pas les disparus, de toutes les manières. La mort fait partie de la vie, malheureusement, c'est comme ça.

Ca doit sembler un peu défaitiste comme discours, et j'en suis désolée, mais ça n'est pourtant pas l'objectif. Disons simplement que je suis bien placée pour le savoir, et que je ne suis pas du genre à me battre contre des moulins à vents. Tout ce qu'on peut faire, c'est continuer à vivre, garder l'espoir en la vie elle-même, avancer. Il y a tant à reconstruire et tellement d'autres choses à faire, d'objectifs à atteindre. Pleurer les morts indéfiniment ne les ramènera pas, et ils ne voudraient pas que nous cessions de vivre pour eux, ça, j'en ai la certitude.

Je vais arrêter là avant d'avoir un discours décidément trop moralisateur - déjà que... En tous les cas, je suis ravie de pouvoir entretenir cette correspondance avec toi. Prends soin de toi.

Amicalement,

Micaëla T. Delibes.

***

Vaulx-sur-les-Pins, BeauxBâtons, 9 août 2056.
Cher Cygnus,

Effectivement, pour une réponse rapide, c'était une réponse rapide ! Du coup je m'y mets de suite aussi, pour ne pas te faire trop attendre. Ca t'occupera quelques minutes, si j'ai bien compris.

Je n'ai pas l'habitude de me travestir, il faut bien avouer, même si je ne suis pas très à l'aise dans les relations conflictuelles. Disons que je reste moi-même, et que si vraiment ça ne plaît pas, je fuis. C'est un peu mon mode de fonctionnement, aussi peu glorieux qu'il puisse être. Contrairement à mon frère jumeau, je suis incapable d'endosser un rôle pour plaire aux autres. C'est quelque chose qui nous sépare, d'ailleurs, malheureusement. Enfin bref... Je te remercie de ne pas me juger disons sur la couverture. J'ai malheureusement souvent eu à encaisser les remarques acerbes et les crises de ceux et celles qui, soit ne concevaient pas l'existence de mon don et me traitaient de menteuse, soit croyaient que je me faisais une joie de les torturer. Ca n'a jamais été mon cas, pourtant. Les mauvaises nouvelles ne sont jamais faciles à annoncer, j'en sais quelque chose. Et pourtant les gens arrivent encore à croire que j'y prends du plaisir...C'est vraiment quelque chose que je ne comprends pas.

Mais montrer qui est le chef ? Je crois que ce n'est vraiment pas moi. Je dois être trop... douce, gentille, naïve peut-être aussi. Je ne sais pas me montrer vraiment ferme et implacable. Quelque part, je t'envie de réussir ainsi à t'affirmer. Tu as cette aura autour de toi qu'il est impossible d'ignorer. Tu rayonnes, tout simplement. Moi... je suis trop rêveuse aussi, un peu trop souvent dans mon monde, à l'écart de la réalité. C'est le pendant de mon don, aussi. A force de voir, de ressentir, ce qui échappe aux autres, on n'évolue pas tout à fait dans le même univers.

Pour ça, l'art me convient définitivement bien. C'est peut-être le seul domaine où on acceptera ma différence. Et ça tombe finalement plutôt bien parce que c'est vraiment quelque chose qui me plaît. Je ne pourrai pas vivre sans musique, sans peinture, sans photo. L'art, c'est une seconde nature chez moi. Et en fait, je crois que c'est quelque chose d'assez familial aussi. Ma mère peignait, mes cousins sont musiciens tout comme mon père et moi-même... Nous avons tous cette fibre, c'est quelque chose qui nous fait vibrer. Je ne pourrai pas vivre sans, vraiment. Même si je dois faire autre chose pour vivre à côté.

Quant à toi... Vouloir protéger les autres est tout à ton honneur, et je le comprends tout à fait. L'altruiste est une qualité pourtant assez rare pour être relevée. Quant à savoir si les morts seront apaisés de l'arrestation des membres de l'OS, et bien... Je pourrai leur poser la question. En attendant, moi qui ne suis pas très belliqueuse ni revancharde, je me suis mobilisée pour les pourchasser aussi. Je ne sais pas si je serai très utile, mais je ne peux pas rester les bras croisés, pas après tout le mal qu'ils ont fait. Je te tiendrai au courant, si jamais je dois passer par Londres. Peut-être aurons-nous l'occasion de nous y revoir. Parce que je doute que tu puisses revenir en France pour la fête que ma cousine organise avant la rentrée, n'est-ce pas ?

Amicalement,

Micaëla.

19 septembre 2056
Chère Miss Mackenzie,
Nous ne nous connaissons pas, et je redoute un peu la façon dont vous allez percevoir cette lettre mais... La psychomage de BeauxBâtons m'a parlé de vous, et de ce que nous avons en commun, surtout. Je n'aime pas trop écrire ainsi à des inconnus, mais cette fois, c'est réellement particulier. J'ai le même don que vous, et s'il s'est révélé avec autant de pertes et fracas que le mien, j'imagine sans peine la difficulté que vous pouvez avoir eu à vivre avec. Et c'est la première fois que je rencontre quelqu'un comme moi, excepté ma mère qui n'est malheureusement plus là pour me soutenir.

Je ne sais pas ce que vous allez en penser, et je comprendrai si vous préférez ne pas poursuivre cette correspondance, mais... ça me fait du bien de savoir que je ne suis pas seule dans ce cas. Enfin dans l'absolu, je me doute bien qu'il existe d'autres médiums de par le monde, mais à BeauxBâtons, je suis la seule extraterrestre à parler aux fantômes, et on ne peut pas vraiment dire que ce soit très bien perçu. Peut-être que j'aurais dû être plus discrète, c'est en tout cas ce que m'avait conseillé la Directrice de l'Académie, mais... malgré tout, j'ai toujours considéré ça comme un don, parce que c'est une des rares choses qu'il me reste de ma mère, et je ne voulais pas le renier en refusant de transmettre les messages... Résultat, on m'a prise pour un peu tout, folle, cruelle, menteuse... Je sais que nous ne sommes rien de tout ça, vous et moi, mais c'est difficile de le faire comprendre aux autres, n'est-ce pas ?

Je crois que j'ai suffisamment abusé de votre temps et une fois encore, je crois que cette correspondance pourrait nous être bénéfique, mais si vous ne souhaitez pas la poursuivre, je comprendrai. Prenez soin de vous en tout cas.

Micaëla Thaïs Delibes

***

21 septembre 2056
Chère Miss Mackenzie,
Je comprends votre surprise, j'ai mis plusieurs jours à écrire cette lettre, et d'autres encore à me décider à l'envoyer, consciente qu'elle pouvait être assez... embarrassante. Et même si je comprends votre inquiétude, je souhaite prendre la défense de Mademoiselle Beauchêne qui m'a parlé de vous : la psychomage est, ici, la seule personne à qui j'ai pu parlé de mon don sans risquer de jugement à l'emporte-pièce ni de réaction démesurée. Et pourtant... lors de mon premier contact avec elle, j'ai eu une vision de son passé, qu'elle garde secret, si bien qu'elle a dû elle aussi être bouleversée. Elle n'en a rien montré, n'en a jamais reparlé, et est restée aussi professionnelle qu'on peut l'attendre d'une psy avec moi, depuis quelques semaines maintenant que je la vois régulièrement. Je ne pense pas me tromper en affirmant qu'elle a pesé le pour et le contre longuement avant de de prendre la décision de m'en parler, et uniquement parce qu'elle avait la conviction que nous mettre en contact pouvait nous être bénéfique. Je ne saurais dire ce qu'il en est de la personne qui a parlé de vous à Mademoiselle Beauchêne, mais je suis certaine que, la concernant, il s'agit d'une démarche parfaitement réfléchie, suite à un échange entre praticiens.

Pour répondre à votre question, ma famille a été plutôt compréhensive. Mon père est moldu lui aussi, mais il savait depuis des années que ma mère était sorcière, et même s'il ne comprenait pas tout ce qui nous arrivait, il l'a toujours plutôt bien accueilli. Ce sont les autres qui ont posé problème. Autant ma mère partageait mon don, mes grands-parents en tiraient une vague fierté alors qu'ils haïssent l'impure que je suis à préférer l'art à la magie, et mes cousins l'ont toujours accepté, autant à l'Académie, et même avant parmi les enfants de mon âge, ça a toujours été source de heurts. Je ne compte pas les fois où j'ai voulu mettre en garde quelqu'un contre ce qui allait se dérouler, ou bien où j'ai accepté de délivrer le message d'adieu d'un disparu... et où tout ce que j'ai récolté, ça a été des insultes.

Je sais bien que c'est une capacité assez difficile à accepter. Et je comprends qu'on puisse la cacher, la refuser, surtout si on a été maltraité à cause d'elle. Je n'arrive pas à me taire, pour ma part. Je n'ai pas le coeur de refuser de transmettre un message. Je ne sais pas faire abstraction d'une vision et de la taire. Alors je m'en prends un peu plein la figure, et je me raccroche aux seules personnes qui l'acceptent, à savoir ma famille proche. Et quant à ce que j'attends de cette correspondance, je ne sais pas trop à vrai dire. Je ne cherche pas forcément une aide particulière, peut-être simplement à pouvoir parler de ça avec quelqu'un qui le comprend réellement. Mes cousins sont adorables, mais c'est quelque chose qui leur reste étranger. Et peut-être que vous aussi, vous ressentez parfois le besoin de partager ce que vous ressentez ?

Micaëla Thaïs Delibes

***

25 septembre 2056
Chère Miss Mackenzie,
J'imagine bien que ça ne doit pas être évident de se retrouver à écrire à une parfaite inconnue concernant quelque chose d'aussi délicat et personnel. Alors si d'aventure vous souhaitez interrompre notre correspondance, je comprendrai. Mais je crois sincèrement que ça ne peut que nous faire du bien. D'autant plus maintenant que vous avez évoqué votre passif, autrement plus traumatisant que le mien. C'est en vous lisant que je réalise que j'ai effectivement eu la chance d'avoir le soutien de ma famille. Je ne voyais que le regard des autres, ici, à l'académie, je ne voyais que ceux qui me méprisaient, en oubliant que j'avais effectivement la chance d'avoir des proches auxquels me raccrocher. Et je suis navrée de savoir que vous n'avez pas eu cette chance. Je sais bien que je ne pourrai jamais remplacer votre famille, qui d'ailleurs ne mériterait pas de porter ce nom, je crois. J'espère sincèrement, seulement, que nos lettres pourront vous permettre de vous sentir moins isolée.

Je crois que cette infirmière qui vous a permis de cesser la prise de ces médicaments est effectivement celle qui a évoqué votre situation auprès de ma psychomage. Je crois qu'elle se souciait grandement de vous et que, même si sa décision peut être discutable quant au secret professionnel que vous avez vous-même évoqué, elle n'était motivée que par le désir de vous voir aller mieux. Et peut-être être moins isolée, aussi, car j'imagine que si vous n'avez pas eu de soutien, quel qu'il soit, c'est qu'il vous a été tout aussi difficile qu'à moi de vous faire de réels amis, je me trompe ?

Je comprends votre besoin d'en savoir plus sur moi, et à vrai dire, je crois que je ressens un peu la même chose. C'est peut-être une étrange forme de curiosité, mais je n'ai aucunement l'intention de ne pas assouvir la vôtre. J'ai 17 ans, et suis donc en neuvième et dernière année à BeauxBâtons. Je suis donc encore en cursus général, mais j'ai pris certaines options, qui, je crois, sont en partie assez différentes de celles qu'on propose à Poudlard. Pour ma part, donc, j'ai choisi l'astronomie, les soins aux créatures magiques, l'étude des runes, le grec et la divination. Et je dois bien avouer concernant cette dernière option que je suis assez sceptique quant à la pertinence des cours qui y sont dispensés. Je pensais que, peut-être, ça me permettrait d'appréhender plus précisément cette partie de notre don, mais en réalité, je n'ai rien appris d'intéressant, à part des anecdotes à la véracité sans doute discutable et des méthodes tout aussi controversables afin de lire l'avenir.

Pour ce qui est de ma famille, j'imagine que c'est un peu compliqué comme dans la plupart des familles... Vous savez que je suis proche de mes cousins et de mon père, et en fait, je le suis réellement plus de ce côté de ma famille que de mes propres frère et soeur. Mes grands-parents sont assez étroits d'esprits. Sorciers de sang-pur, ils n'ont jamais accepté que ma mère épouse un moldu, et nous, nous sommes les horribles rejetons de cette union contre-nature. Pire encore, je suis musicienne comme mon père, et étant fille, je ne transmettrai pas le nom de famille à ma descendance. Ils vénèrent mon frère jumeau, cependant, et espèrent le voir prendre leur nom de famille pour ainsi en assurer la continuité. Ils font tout pour nous éloigner, et ils ont en quelque sorte réussi : nous sommes beaucoup moins proches que nous avons pu l'être enfant. La révélation de mon don n'a rien arrangé de surcroît, car comme tous, à l'origine, il ne me croyait pas. Maintenant, nous essayons de recoller les morceaux, je crois, mais c'est assez difficile, c'est un peu comme si nous devions réapprendre complètement à nous connaître, comme si nous étions deux parfaits étrangers, mais qui n'oseraient pas poser les questions naturelles lorsqu'on cherche à connaître quelqu'un. Je ne sais pas s'il en est de même pour lui, mais pour ma part, je crains que le moindre faux pas ne l'éloigne davantage de moi, et je marche sur des oeufs à chacune de nos entrevues. Et je sais pertinemment que lorsque nous serons de retour chez nos grands-parents, tous les efforts que nous avons faits à l'académie seront balayés.

Oh... Je crois que je me suis un peu laissée emportée, et je pourrais sans doute vous détailler pendant des heures les relations plus ou moins difficiles que nous avons entre nous, alors je vais m'arrêter avant de réellement vous ennuyer avec des histoires, qui, somme toute, ne vous concernent pas. S'il y a d'autres détails que je peux vous fournir, n'hésitez pas à me poser la question, je serai ravie d'y répondre. Ce qui est assez perturbant car d'ordinaire, je parle peu de moi... Il faut croire que l'écrit me rend plus libre et prolixe que l'oral...

Prenez soin de vous Kathaleen.

Micaëla Thaïs Delibes

1er octobre 2056
Ma très chère Rosa,
Ne pas venir te voir pour te dire bonjour pour commencer ma journée me fait bizarre... mais je vais m'y habituer, c'est le premier jour. J'espère que tu t'installes bien à Poudlard et que tout va bien se passer. Ici... Et bien tu viens juste de partir, alors je ne crois pas qu'il y ait encore grand chose à raconter. A part que ton frère a décidé de me couver plus encore que d'ordinaire et de faire en sorte que je ne reste pas toute seule le plus clair du temps. Mais nos répétitions sans toi, ça n'est quand même pas la même chose...

Promis, la prochaine fois, j'aurais vraiment des choses à te raconter, mais pour aujourd'hui, je crois que c'est un peu tout. Et toi ? Raconte-moi ton arrivée, tu as retrouvé des gens que tu avais déjà croisés ou c'est l'inconnu total ? L'école a dû changer depuis le Tournoi et l'OS... Je me souviens de la forêt et des sombrals... c'était sous la neige... Ce n'est peut-être pas encore enneigé, c'est un peu tôt, non ? Ca me fait penser que je voulais le peindre, mais que je ne l'ai pas encore fait. J'ai peut-être le temps de passer un peu par l'atelier avant le couvre-feu, alors je crois que je vais la commencer.

Prends soin de toi, et à très vite par écrit !

Ta cousine, Mi'