Nom : Michigan
Prénom : Myriam Alexandra
Surnom : Mimi, My', Wave
Age : 27 ans, née le 11/08/2250
Clan : Black Warrior

Taille : 1m80
Poids : 64 kgs
Cheveux : châtain
Yeux : marron
Signes Particuliers : un certain nombre de cicatrices sur les bras, le torse et l'abdomen, dus à des éclats de diamant, la marque d'une balle dans l'omoplate gauche, et les stigmates d'une ancienne méchante fracture au tibia gauche

Qualités Principales : déterminée, loyale et droite
Principaux Défauts : asociale, fière et entêtée

Pouvoir : contrôle du son, émis, entendu, aussi bien acoustique qu'électromagnétique
Autre : un talent certain pour le dessin et la couture

My' est l'aînée des deux enfants, deux filles, de Christopher et Meghann Michigan. Elle a grandi avec l'idée véhiculée par son père, Black Warrior de profession, que les garçons étaient 'mieux' que les filles, et a tout fait pour qu'il puisse être fier d'elle, évinçant les poupées et tout ce qui faisait 'petite fille' de sa vie dès ses dix ans, lorsque sa soeur a révélé son don, pour se focaliser sur le sport, le combat, et tout ce qui faisait garçon à ses yeux, et qui pourrait, un jour, lui valoir un compliment de la part de son père, peut-être. Le sien, de don, ne s'est manifesté de façon visible qu'à ses douze ans, bien qu'elle eût en réalité apprivoisé la partie auditive de celui-ci dès sept ans, sans vraiment s'en rendre compte, n'ayant pas de point de repère sur ce que les autres n'entendaient pas et qu'elle décelait, puisque sa cadette lui mentait à ce sujet. Ce soir-là, elle avait tenu tête - et en public en plus, comment osait-elle ? - à son père, qui indiquait qu'elle serait inscrite dans une école artistique, puisqu'elle avait une certaine prédisposition pour le dessin et la couture, lui précisant qu'elle serait Black Warrior elle aussi et rien d'autre.

Les années suivantes, elle avait tout fait pour se préparer à son entrée à Newell, malgré les nombreuses disputes avec son père, qui tentait encore et toujours de l'en dissuader, de l'en décourager, sans réaliser que plus il tentait de lui faire changer d'avis, et plus elle s'y accrochait. Au point de, même, lui montrer les aspects les plus difficiles de l'apprentissage des recrues, dans l'espoir de l'en dégoûter. Non seulement il ne parvint pas au but escompté - au contraire, elle enregistrait les informations pour pouvoir se préparer pour l'avenir - mais il lui permit de croiser ainsi le premier garçon pour lequel elle eût quelque béguin, James Miller. Un béguin d'adolescente dont elle ne parla jamais, à personne : elle ne pouvait pas se permettre ce genre de chose, puisqu'elle n'était 'plus vraiment une fille'. Elle n'eut absolument aucune crainte face à son père lors du test d'entrée, malgré sa force surhumaine et l'application qu'il avait mis à tenter de la prendre en défaut, ni lors des cours qu'il lui avait prodigués, bien qu'elle fît rapidement office de souffre-douleur et de cobaye pendant ceux-ci. Son dossier médical en garde encore quelques stigmates...

Particulièrement appliquée et sérieuse dans tout ce qu'elle fait, My' a assez facilement été nommée Black Warrior à part entière, mais n'a jamais souhaité passer instructeur, et d'ailleurs, son évident manque de sociabilité n'a sans doute pas joué en sa faveur à ce niveau-là, si bien qu'on ne le lui a jamais proposé. Ca tombe bien, ce qu'elle souhaite, c'est rester sur le terrain, et jusqu'ici, personne n'est venu la contredire. Un parfait petit soldat, qui respecte la hiérarchie et les ordres donnés... A quelque exception près.

Touchée par le mariage de James, qui ne s'est sans doute jamais douté de ses sentiments romantiques, auquel son père l'avait forcée d'assister en tant que Black Warrior et fille d'instructeur, elle y a rencontré Dean Stanford, ou plus exactement, a alors eu l'occasion de discuter plus amplement avec son supérieur... Ils sont sortis ensemble un an, avant que le couple ne vole en éclat par manque de communication, et à cause de son orgueil à elle, aussi, le soir de leur anniversaire. Les non-dits pèsent encore sur les épaules de la jeune femme, qui ne lui a jamais avoué avoir été enceinte, et subi un avortement ensuite, puisqu'ils venaient de rompre. Elle ne s'est jamais vraiment remise de cette histoire, et si lui a tourné la page, elle a, elle, bien du mal à continuer à aller de l'avant.

Plus encore à présent que les personnes auxquelles elle tient le plus, Dean excepté, vivent des moments particulièrement difficiles. Incapable de supporter la détresse de sa cadette - aussi fermée aux confidences qu'elle-même - qui vient de perdre son fiancé dans l'exercice de ses fonctions, et de sa mère, qui leur a récemment avoué son souhait de divorcer et son propre avortement, dix-huit ans auparavant, qu'elle leur avait toujours caché, incapable d'encaisser ses propres échecs, elle commence à remarquer certains troubles, qui pourraient bien mettre en jeu sa place au sein des Black Warriors, notamment quant à la concentration et à la mémoire, prémices d'une schizophrénie qui pourrait bien se développer, avec le temps, si elle s'entête à refuser de demander l'aide de quiconque...

Les autres Black Warriors en général : même si c'est un peu étrange et que les principaux intéressés n'y croiraient peut-être pas vraiment, ils sont comme une seconde famille pour elle, pour lesquels elle se considère un peu comme une grande soeur protectrice. Elle serait prête à donner sa vie pour protéger les autres, et n'hésite pas une seconde lorsqu'il s'agit d'aider n'importe lequel d'entre eux, et pourtant, elle ne se lie pas aux autres, reste parfaitement neutre face à tout le monde, et professionnelle. A tel point qu'on se demande parfois si elle a vraiment un coeur, derrière son armure. Pourtant ceux qui ont été en mission avec elle savent qu'on peut compter sur elle, qu'elle est d'une loyauté à toute épreuve, et qu'elle n'hésitera pas à prendre des coups, s'il le faut, pour que les autres s'en sortent. Elle n'est juste... pas très causante dirons-nous.
Pour ceux qui sont arrivés à Newell en même temps qu'elle, qui ont fait leurs classes avec elle, en quelque sorte et qui ont donc pu constater à quel point l'Instructeur Michigan pouvait être vache avec sa fille, comme ils l'ont vu lui briser la jambe sans ménagement, My' a peut-être un peu plus d'attachement pour eux que pour les autres, bien qu'elle n'en laisse rien paraître, du fait qu'ils ont été des recrues ensemble.

Parce que même au sein de sa famille, il peut y avoir des gens qu'on n'apprécie pas, il y a eu des langues de vipères au sein des BW, qui n'ont pas arrêter de commenter sa rupture avec Dean, pour qui My' était la seule fautive dans l'histoire, celle qui avait fait souffrir le pauvre Dean, avant de le jeter, et qui devait bien s'amuser à l'extérieur, à séduire elle ne savait trop qui. Ces filles-là, My' ne leur adresse pas la parole, moins encore qu'au reste de l'équipe. Elle n'hésiterait pas à les sauver en mission, pas plus qu'elle n'hésiterait à leur fiche son poing dans la figure, si elles s'avisaient un jour de venir la voir pour ouvertement la dénigrer. Jusque-là, elle n'a fait qu'entendre leurs conversations censément privées - mais quand on connaît son pouvoir, on se doute bien de ce qu'elle peut surprendre... - et n'a jamais eu un mot plus haut que l'autre pour quiconque. Jusqu'au jour où l'une d'entre elle fera une bêtise... Nul doute que le jour où elle aura quelque chose à leur reprocher 'officiellement' tout le reste risque de s'y greffer...

Un type rencontré dans un bar, le seul avec qui elle eût couché en dehors de Dean, le seul qui l'ait touchée, d'ailleurs, dans un cadre autre que le combat. Elle ne se souvient pas de son visage, à peine plus de sa voix, elle sait juste qu'elle a détesté ce sentiment de dégoût qui a résulté de cette seule et unique nuit dans d'autres bras. C'est nul, ça ne fait absolument pas oublier le reste, c'est juste encore pire après.

Les gens de la petite boîte de couture pour laquelle elle dessine des modèles. Quitte ou double, il y en a qui la détestent sans doute (attends, elle est warrior et c'est ses dessins à elle qui sont retenus ? mais qu'est-ce qu'elle sait de la mode, elle, de toute façon ?) par jalousie, il y en a peut-être quand même quelques-uns qui l'apprécient ou qui sont intrigués par elle, et puis il y a les chefs, qui commencent à s'impatienter des délais qu'elle n'arrive plus à tenir.
Quoi qu'ils en soient, ceux-là connaissent une autre facette de My', l'artiste, la styliste... et peut-être même que certains pourraient devenir relativement amis avec elle, qui sait ?

Eventuellement, des gens qui se souviennent de la petite fille qu'elle était, durant son enfance... Des gens qui ont été avec elle lorsqu'elle a commencé à prendre des cours d'Aïkido par exemple, des camarades de classe de Kath qui se souviennent de la grande soeur protectrice qui leur a fait passer un sale quart d'heure quand ils ont essayé de s'approcher un peu trop près de sa cadette. Peut-être des amis de la famille, aussi, des connaissances de leurs parents, ou même des cousins, plus ou moins proches...

Ma petite soeur, celle pour qui je donnerais ma vie, et bien plus encore s'il le fallait. Enfin... Techniquement, je donnerais ma vie pour bien des gens, puisque c'est mon rôle en tant que Black Warrior, mais si je devais tout perdre pour qu'elle aille mieux, pour qu'elle soit heureuse, je n'hésiterais pas une seconde.
J'aurais tellement voulu qu'elle ne subisse pas tout ce qu'elle a subi, à commencer par son entrée au sein des Black Warriors, elle aussi. J'aurais pu tout donner pour qu'elle ait une vie plus simple, plus facile, pour qu'elle ne subisse pas l'entraînement et les missions sous les ordres de notre père, pour qu'elle ne perde pas celui qu'elle aime en mission. Je n'ai rien pu faire pour lui éviter de souffrir, et aujourd'hui, je ne sais pas comment apaiser sa peine. En suis-je seulement capable ? J'aimerais tant pouvoir l'aider, la protéger... il faut croire que ça non plus, je ne peux pas le faire...
Pourtant ça n'est pas faute de le vouloir.

Une étrangère pendant tant d'années, et pourtant une personne si proche de moi à présent. Et pas seulement physiquement, puisque c'est sans doute d'elle que je tiens ma stature.
Le secret qu'elle nous a révélé, enfin, après toutes ces années, a dû être bien lourd à porter, et je sais de quoi je parle. Elle peut lire dans le coeur des gens, y déceler les émotions que même les meilleurs acteurs ne peuvent complètement dissimuler. Je sais qu'elle a compris que j'étais perturbée, elle ne sait pas pourquoi et je ne souhaite pas lui en parler. Pourtant si quelqu'un pouvait me comprendre, ne serait-ce pas justement elle, qui a vécu des expériences assez similaires aux miennes, finalement ?
Mais elle est déjà malheureuse à cause de moi, je ne veux pas rajouter ça sur ses épaules encore.

"Mon père ce héros", je ne connais pas. Ou alors c'était il y a très longtemps, trop longtemps pour que j'en garde un réel souvenir. De sa voix, je n'entends que ces mots : "tu n'es qu'une fille", comme si c'était la pire des tares qui soit. De ses regards, je ne connais que le mépris ou la colère. J'ai pourtant essayé pendant si longtemps de tout faire pour qu'il soit fier de moi, qu'une fois, au moins, dans sa vie, il ne regrette pas d'avoir eu des filles, lui qui aurait tant souhaité avoir un fils. Mais jamais je n'ai pu obtenir grâce à ses yeux.
Je ne peux pas effacer mon nom, et ce qui me lie à lui, que je le veuille ou non. Mais je peux décider de plus rien avoir à faire avec lui, et c'est bien ce que j'ai fait. Parce que je pouvais supporter tout ça, tant que Maman et Kath n'en souffraient pas. Mais ça n'est pas le cas. Il pouvait me faire ce qu'il voulait tant qu'il ne les rendait pas malheureuses. Mais Maman est malheureuse, et il en est en partie responsable. Et ça, je ne peux pas lui pardonner.

... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

L'homme que j'ai aimé, et que j'aime encore, que j'aimerais toujours je crois, d'une certaine manière. L'homme qui m'a en quelque sorte réconciliée avec mon statut de femme. L'homme qui a réussi à briser ma carapace, à me faire sourire, et rire, à me rendre heureuse. L'homme que j'ai perdu, il y a de ça cinq ans maintenant.
Il y a tellement de choses que j'aurais dû lui dire, tellement de choses que j'aurais dû faire, tant d'autres que je n'aurais sans doute pas dû faire. J'ai tout gâché, je le sais bien, et rien que pour ça, il m'est plus difficile encore de soutenir son regard, bien que je m'efforce de n'en rien laisser paraître.
Il faudrait sans doute que j'arrive à lui parler, pourtant, même si c'est trop tard, même si ça ne changera plus rien à présent, parce qu'il a le droit de savoir... Mais je n'y parviens simplement pas. Comment puis-je lui annoncer après toutes ces années, que je l'aime encore, que je l'ai toujours aimé, que je l'aimerais sans doute toujours... et que j'ai tué l'enfant que je portais, son enfant ?
Il a le droit de savoir, et en même temps, de quel droit, moi, viendrais-je semer le trouble dans sa vie, maintenant, alors qu'il a l'air de l'avoir refaite sa vie, vraiment, d'avoir surmonté le mal que je lui ai fait ?
Je ne peux pas. Je ne peux pas... Et tant pis pour moi.

J'ai eu le béguin pour lui le premier jour où je l'ai vu, alors que mon père m'avait emmenée dans l'enceinte de l'Académie, dans l'espoir de m'en dégoûter. Pendant des années, je n'ai pas cessé de le regarder et de l'admirer, de loin. Mais jamais je n'ai rien révélé, à quiconque, pour la simple et bonne raison que je ne me suis jamais estimée digne de lui que ce soit de par mon physique que je jugeais ingrat, ou par mon statut : j'étais un soldat parmi les autres, et rien d'autre, surtout pas une faible femme. Quand il était avec d'autres filles, je souffrais en silence, et quand il s'est marié, j'ai eu mal, de le voir si heureux au bras d'une autre femme. Mais il était heureux, après tout, c'était l'essentiel. Je ne pensais pas à l'époque que je pourrais souffrir davantage... ni aimer qui que ce soit d'autre, et bien plus encore. Et pourtant...
Pourtant ce que j'ai ressenti pour lui me semble bien faible aujourd'hui. Et son mariage, qui m'apparaissait comme la pire des tortures, me laisse finalement un souvenir plus mitigé, puisqu'il m'a permis de croiser la route de Dean.
Aujourd'hui, il reste quelqu'un que j'admire pour son travail, son caractère, et il est mon supérieur, quelqu'un que je respecte donc, et à qui j'obéis (presque) aveuglément.

Je t'ai rencontré par hasard en allant rendre visite à Caelan, ma petite poupée. Et je ne peux pas dire que tu me laisses indifférente. Pourtant je crois toujours aimer Danny, alors pourquoi mon coeur s'emballe-t-il ainsi dès le premier regard échangé ? Une petite voix au fond de moi me dit que je connais la réponse. Mais je ne sais pas si je suis déjà prête à l'accepter...
En tout cas, ce qui est sûr, c'est que je veux te revoir, je veux comprendre. Et qui sait ce que l'avenir nous réserve... seras-tu capable de me faire oublier le passé ?

Je connais ton existence depuis ton arrivée à l'Académie... Qui n'aurait pas entendu parler du prodige Stanford, de ce petit bout de femme, si brillant, au caractère bien trempé et jolie comme un coeur de surcroît ? Certainement pas moi : même si j'avais voulu fermer les yeux, trop de rumeurs circulaient pour que mes oreilles n'en captent pas certaines... A l'époque, j'étais quelque peu envieuse. Comme pour Petite Kath en somme. Tu étais plus jeune, plus jolie, et tellement douée ! Je le suis toujours un peu, quelque part, tu le sais sans doute, puisqu'on ne peut rien te cacher...
On a appris à se connaître lorsque j'étais avec Dean, toi sa si chère petite soeur, et je crois même que tu es une des rares personnes que j'ai pu considérer comme une amie. Au final, on se ressemble pas mal toutes les deux, il me semble en tout cas.
C'est sans doute pour ça que je comprends tellement bien pourquoi tu ne m'adresses plus la parole, à l'exception du cadre professionnel, depuis que nous sommes séparés, lui et moi. Sans doute aurais-je réagi de la même manière face à celui qui aurait brisé le coeur de ma soeur.
Je ne peux pas t'expliquer, tu as sans doute déjà ressenti trop de choses... Et c'est aussi bien que tu ne saches pas le reste, c'est aussi bien que je passe pour le monstre dans l'histoire, c'est sans doute plus facile pour toi, et pour lui. C'est juste... dommage pour moi.

Jusqu'à il y a très peu de temps, tu n'étais qu'un collègue parmi les autres, un de ces nombreux visages que je croise si ce n'est tous les jours, au moins régulièrement, mais dont je ne m'approche guère plus... Les choses n'ont pas tellement changé, cela dit, puisque nous ne nous adressons que rarement la parole, ta proximité avec Ruby et nos mutismes respectifs ne nous incitant guère aux confidences à vrai dire... Et pourtant...
Pourtant, il y a eu ce soir où nous sommes sortis de l'académie en même temps, pour tomber sur le couple phare du moment, Dean et Brook. Nos pouvoirs n'ont absolument rien en commun, et pourtant ce sont eux qui ont créé ce lien - assez pathétique, il faut bien l'avouer - qui nous unit. Ton coeur battait trop vite, je l'entendais si fort... et je t'en ai fait la remarque. Toi tu as vu le mien... Et nos regards se sont croisés, bien qu'il n'y ait pas grand chose à voir pour moi dans tes yeux d'argent et que tu ne voies pas les miens de la même manière que tout le monde. Ca a suffi à ce qu'on se comprenne, d'une certaine manière.
Tu as été assigné à la surveillance de ma soeur, depuis son retour à l'Académie, et je ne sais pas trop quoi en penser. Je sais ce que tu es capable de déceler, et je crains que tu n'en viennes à compromettre l'avenir de ma Petite Kath à Newell... Et en même temps... Tu ne ferais pas ça, n'est-ce pas ?

A partir du moment où tu es sorti avec ma soeur, tu as commencé à être disons protecteur en mission vis-à-vis de moi. Ca n'est pas ton rôle, ça n'était déjà pas celui de Dean à l'époque où nous étions ensemble, alors encore moins le tien ni celui de n'importe qui d'autre. A mes yeux en tout cas.
Ca a plutôt tendance à m'agacer : je ne suis pas une petite chose fragile qu'il faut protéger, je suis une Warrior autant que toi, je sais les risques que nous encourrons, et je sais ce que j'ai à faire. Et à l'époque, je savais aussi que s'il t'arrivais quelque chose, Kath en serait démolie, donc il était hors de question que tu prennes des risques inutiles, même - surtout - pour moi.
Quand je t'ai dit ce que je pensais de tout ça, tu as eu l'air de comprendre... Pourtant, parfois, j'ai l'impression que tu me surveilles encore, même si c'est terminé entre Petite Kath et toi...

U.C

...

U.C

Ton pouvoir regroupe celui de ma soeur et le mien, et tu ne te gênes pas pour fanfaronner. Pire encore, tu voudrais que je cède à tes avances, aussi discrètes qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. J'ai beau te refuser le moindre contact, j'ai beau combattre pour que tu me laisses tranquille, rien n'y fait. Quand donc finiras-tu par te lasser et me ficheras-tu la paix ?
Tu braves l'autorité et je ne supporte pas ça. Pire encore, non content de me servir tes boniments à deux balles, tu as mis en danger la vie de tes coéquipiers, dont ma soeur et mon frère de coeur. Et ça, je ne te le pardonnerai jamais.
A l'origine, je te considérais comme un frère d'armes comme les autres. Aujourd'hui je ne souhaite qu'une chose : que tu m'oublies, que tu me laisses tranquille. Et éventuellement que tu quittes l'Académie où tu n'as rien à faire.

Je pourrais dire que tu m'as volé l'homme que j'aime, je pourrais dire que je te hais pour ça, même si finalement, je ne te connais pas. Mais ce serait mentir. Tu ne m'as rien volé, puisque c'est moi qui l'ai laissé partir, c'est moi qui l'ai perdu. C'est peut-être pire, d'ailleurs, que de ne pas pouvoir dire que je te déteste. Mais je ne peux pas dire que je t'apprécie non plus. Et pour cause.
Tu es mariée à celui que j'aime, et pire encore, il semblerait bien que tu le rendes heureux. D'un autre côté, tu le rends heureux, justement, et pour ça, je ne peux que t'en être reconnaissante. Parce qu'il le mérite amplement. Ca peut sans doute sembler étrange, paradoxal... Ca l'est sans doute, mais qu'importe. Ca n'empêche que tu réussis là où j'ai échoué, et c'est peut-être ce qui me fait le plus de mal... Et quelque part, je préfèrerais ne jamais vous avoir aperçus ensemble, tant cette image me hante encore. Un si joli couple... Si seulement vous n'aviez pas l'air si parfaits ensemble...
Aujourd'hui tu es dans le coma, et aussi absurde que cela puisse paraître, je ne souhaite qu'une chose : te voir en sortir et le voir de nouveau heureux.

Un pur hasard que cette perte d'un de tes croquis. Un pur hasard que je sois passée par là. Mais parfois le hasard fait bien les choses, même si tu t'es enfuie en courant presque. Il faut que je t'en reparle, et à défaut d'avoir trouvé mieux, je me suis inscrite à un de tes cours uniquement pour ça : pour pouvoir t'arrêter à la sortie et t'en parler. Grâce à toi, Blossom Wearings renaît enfin de ses cendres et tes idées sont inestimables... Maintenant que tu as accepté de t'associer avec moi, je ne compte plus être la seule représentante de Black Wings, et il me semble évident qu'au prochain défilé, tu seras à mes côtés.

Que dire de plus ? Tu es toujours là où il ne faut pas. Lors d'une mission déjà mal partie, il faut que tu viennes fouiner pour tes articles à scandale, lors de mon défilé, il a fallu que tu sois là, à jouer les hypocrites devant la caméra alors que tu détestes ce que je fais. Et il a fallu que tu sois là pour assister à ça...
Je n'aime pas ton côté sans gêne, prêt à tout pour le meilleur scoop. Je n'aime pas cette fâcheuse tendance que tu as à chercher à gratter là où ça irrite. Mais ce soir-là, tu auras été un des rares visages connus que j'ai pu trouver là... Et aussi étrange que cela pût paraître, ça avait quelque chose de rassurant.
De là à ce que je te semble plus sympathique la prochaine fois, il y a de la marge : tu restes une journaliste avant tout, et mon opinion sur ta profession n'est pas vraiment très glorieuse, comme vous êtes capable d'encenser quelqu'un le lundi et de détruire sa réputation le lendemain sans le moindre scrupule...
Je ne sais pas encore que tu souhaites rejoindre nos rangs et faire partie de la grande famille que représente à mes yeux les autres BW.

La première fois que je suis venue te demander de porter une de mes créations, tu m'as 'gentiment' expliqué que non, ça n'allait pas être possible. Je n'ai pas cherché plus loin, ça n'est pas vraiment dans mes habitudes d'insister lourdement... Sauf que certaines de mes tenues m'ont été largement inspirée par toi, et que je ne conçois pas que tu n'en aies pas un minimum de crédit...
Alors je suis venue t'en apporter. Je ne sais plus bien ce que je t'ai dit, sans doute quelque chose du genre que c'était pour toi, que tu les portes ou non, c'était ton problème, maintenant, parce que ça t'appartenait, et je n'ai pas cherché plus loin. A l'époque, je ne savais même pas vraiment si elles te plaisaient, c'était un peu dommage, d'ailleurs...
Aujourd'hui, je sais que tu portes ce que je couds pour toi avec fierté, et par ton entremise, j'ai rencontré Eliot. Je ne sais pas pour quoi je dois le plus te remercier en fait...

Les Ashfield... C'est un peu comme si je les avais toujours connus, puisqu'ils étaient les amis de Petite Kath. Elie nous a d'ailleurs suivi à l'Académie, et il est une des personnes pour qui je pourrais sans doute transgresser un ordre si c'était pour lui sauver la vie. Pour Petite Kath plus que pour lui, parce qu'en définitive, en dehors du fait qu'ils sont amis avec ma soeur, que sais-je d'eux ? Guère plus que je n'en sais sur presque tout le monde...

J'ai toujours un peu l'impression qu'il est à côté de la plaque, mais avec mes absences, je préfère ne rien faire remarquer, de peur qu'on me renvoie la balle... Il n'a pas choisi la même voie que nous, mais chacun fait ses propres choix, il a fait le sien et nous les nôtres. Il fait partie des amis de Kath et des habitants du dôme : s'il se trouvait en danger, j'interviendrais pour le sauver, mais il n'y a aucune raison pour que ça arrive, n'est-ce pas ?

En général, on discute photographie quand il couvre un de mes défilés ou passe voir son frère à l'Académie. Et on évite le sujet sensible du troisième Ashfield.

Ashfield troisième du nom. Celui qui est mort et qui est revenu en tant qu'errant. Je sais qu'il est un de nos amis d'enfance - enfin surtout à Kath - je sais qu'il a deux frères que je protégerai contre tout, y compris contre lui. Et les ordres sont les ordres, si on m'ordonne de le tuer, je le ferai... Même si ça ne plaît pas aux deux autres.