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 Cracbadaboum ♠ xx.10.2075 - Ministère

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MessageSujet: Cracbadaboum ♠ xx.10.2075 - Ministère   Cracbadaboum ♠ xx.10.2075 - Ministère EmptyLun 7 Mar 2016 - 20:33

Le soleil n'est pas encore levé lorsque j'arrive au ministère. Je ne suis pas le premier à être arrivé, mais ce n'est pas grouillant de monde et j'aime cette ambiance plutôt calme et sereine de début de journée. Dans quelques heures le ministère grouillera d'individus et j'aurais du mal à me concentrer sur mes dossiers en cours avec toute l'agitation qui règne ici. J'ai besoin de calme la plupart du temps pour travailler sérieusement. Je m'isole souvent dans mon bureau que j'ai fait insonorisé. Je suis rentré tard hier et ce matin j'arrive tôt. Je passe ma vie au ministère à poursuivre les criminels. L'autre jour on a arrêté un revendeur de chaudron magique ensorcelé. Le chaudron expulsait une sorte de poison qui tuait ceux qui les achetait. Cette enquête à durer un moment, je ne suis pas mécontent qu'elle soit finie et oui même les sorciers ont leur criminels. Je me suis toujours félicité à faire parti de la brigade de police magique même si on ne parle pas souvent de nous. J’avoue que je suis parfois jaloux des aurors. Ils ont presque toute la gloire, mais ça ne m'empêchera pas de faire mon travail avec passion. Je n'ai que ça à faire de ma vie de toute manière. Je n'ai pas trouvé la femme idéale. Je crois que je n'ai plus beaucoup de chance que ça arrive. Il faut dire aussi que je suis compliqué et que mon caractère ne m'aide pas vraiment, mais je ne me plains pas. Je suis bien comme ça, la seule chose que je regrette c'est d'avoir ce sentiment de solitude qui est toujours présent quand je rentre le soir.

Un nouveau dossier est apparut sur mon bureau ce matin et je suis plutôt content de devoir repartir tout de suite en mission. Je ne suis pas resté longtemps dans mon bureau, le temps de lire l'affaire et de réfléchir à ce qu'il convenait de faire et à me demander par quoi commencer et qui interroger. J'adore résoudre des enquêtes, ça fait parti du métier. J'ai attrapé mon café et suis sorti du bureau. Je suis allé dans le bureau des aurors pour saluer des collègues et discuter un peu. C'est devenu une habitude depuis un certain temps. Certains ne me font pas confiance, je sais très bien pourquoi. Mon cousin était un Mangemort, sans doute qu'ils s'imaginent que je vais tomber aussi bas. Je n'ai pas vraiment envie de repenser à tout ça aujourd'hui. Je suis vite sorti du bureau. J'ai attendu que mon coéquipier arrive pour lui parler de notre nouvelle affaire. Lui à l'air moins emballé que moi à l'idée de repartir directement sur le terrain. Il prend plus de temps que moi pour réfléchir et ça a toujours eu le don de m'agacer. « Écoute si on ne se bouge pas maintenant, ils ne seront peut-être plus là cet-après midi. La plainte s'est faite cette nuit. » Il s'agissait d'une sorcière qui disait avoir été victime d'agression, qu'un homme lui faisait des menaces depuis quelques jours et qu'elle avait peur qu'il n’ensorcelle sa maison ou l’envoûte et lui vole toute ses richesses. « Je ne vois pas ce qui t’enthousiasme autant Zac, et puis je n'ai pas donnée le rapport d'enquête au bureau des lois magiques. Notre affaire n'est même pas totalement terminée» J'ai levé les yeux au ciel. Il m'agaçait parfois. « J'y vais donne le moi» Quand on travail au ministère, les rapports doivent souvent passé par beaucoup de bureau, c'est un vrai casse tête. Ils doivent vérifié qu'aucune lois n'a été enfreinte durant notre enquête. Je suis donc allé vers le niveau cinq. Je tenais le rapport d'une main et mon café de l'autre. Il n'était plus si bon et il était froid. J'ai fait la grimace. Je ne sais pas trop ce qui m'est arrivé ensuite, le rapport m'a glissé de mes mains quand un autre sorcier est passé tout près de moi et m'a bousculé j'ai laissé tombé mon gobelet et je me suis retourné furieux qu'il n'ai pas fait plus attention. « Non mais vous êtes malade ! Pardon vous ne connaissez pas?»

Je me suis arrêté brusquement quand je me suis rendu compte que je connaissais ce visage, mais c'était impossible. « Gabriel …?» Je deviens dingue. Gabriel est mort, ça ne peut pas être lui. Je dois halluciner. Qu'est-ce qu'on a mis dans mon café? J'ai secoué la tête il n'y avait plus personne. J'ai du rêver. Il faudrait peut-être que je prenne des jours de repos. Quoi qu'il en soit il avait disparut maintenant. Je ne sais même plus pourquoi je suis ici. Ah oui le rapport. Mince, avec un bon récurvite il sera comme neuf. J'ai ramassé le parchemin et mon gobelet j'allais me dirigé vers le bureau des lois magique lorsqu'une porte m'a aplati le visage. La vache, je ne m'étais pas attendu à me faire empaler. J'avais oublié qu'il y avait un autre bureau, celui de la ministre de la coopération magique et international. Elle était là derrière la porte. Elle avait dû m'entendre hurler il y a quelque seconde. Je me tiens le nez me demandant s'il n'est pas cassé. J'ai toujours eu un métabolisme fragile et je sens déjà que je saigne du nez.

« Pardon, je ne voulais pas vous déranger Mme Jefferson.»

Je ne sais même pas pourquoi je me suis directement excusé alors qu'elle vient de m'empaler. Je suis peut-être vraiment dingue au fond.

***

J'ai toujours été plutôt matinale, et Ollie et Cassie m'y forcent légèrement de toute façon. En été, le soleil est bien souvent à peine levé qu'ils sont déjà sur le pont, en hiver s'ils m'octroient une heure de sommeil de plus, c'est Byzance. Mais je ne m'en plains pas tant, généralement, ils jouent tranquillement dans leur chambre en attendant que je m'extirpe de moi-même des draps, ce qui ne tarde jamais vraiment, parce que ça n'est pas dans ma nature non plus. Le matin tient toujours du même rituel. Je me lève, viens les embrasser, prends une douche expresse porte ouverte pour entendre s'il se passe quoi que ce soit de leur côté - et souvent avec un sort de réflexion qui me montre leur chambre contre le mur de ma salle de bains, sait-on jamais - et quand je reviens vers eux, ils en ont profité pour s'habiller - parfois dans des goûts assez personnels, il faut le dire - prêts à prendre le petit déjeuner tous ensemble. On rectifie leur mise, passe par l'étape coiffure, et on s'attable tous les trois autour d'un grand bol de café pour moi, de leur chocolat et leurs céréales pour eux. Mes enfants sont adorables, je sais que j'ai de la chance, car élever des jumeaux seule n'est pas vraiment de tout repos en soi, mais ils me simplifient grandement la tâche. Je les emmène à la garderie qui précède le début de leur journée d'école, et file au travail alors que le Ministère sommeille encore ou presque.

On est assez peu, à venir si tôt. Lesli passe me saluer lorsqu'il arrive, mais j'ai généralement quelque temps devant moi pour organiser ma journée, prendre un café, faire le point sur ce qui a été - ou pas - correctement réalisé la veille et sur ce que je veux faire en priorité dans la journée. Et généralement, tout est calme jusqu'à l'arrivée, mais pas ce matin.

« Non mais vous êtes malade ! Pardon vous ne connaissez pas ? »

Le cri émanant du couloir m'a fait sursauter, et je me suis dirigée vers la porte pour voir ce qu'il se passait, peut-être un peu trop précipitamment.

« Gabriel… ? »

Deux personnes allant dans la même direction avec une porte entre eux, ça ne fait jamais bon ménage, et quand le battant bute contre quelque chose, je crois que je sais instinctivement qu'il s'agit de quelqu'un et pas quelque chose, et je deviens livide.

« Pardon, je ne voulais pas vous déranger Mme Jefferson.
- Et je n'avais pas l'intention de vous faire du mal, Mr Kingsbury, entrez, asseyez-vous, laissez-moi regarder... Oh je suis désolée... »

Je le suis réellement, et je le guide vers le fauteuil face à mon bureau, prête à appeler l'infirmerie du Ministère. C'est peut-être rien, mais c'est peut-être plus grave qu'il n'y paraît, et je m'en veux déjà terriblement.

***

Je suis vraiment une quiche quand je veux. C'est toujours pour moi ce genre d'accident. Une porte en pleine tête, des marches que je rate, des personnes qui me rentrent dedans, je suis abonné à toutes ces maladresses. J'ai appris à m'y faire, mais en vérité ça m'agace. A croire que le sort s’acharne. Je ne m'attendais pas à tomber dans le bureau de la ministre de la coopération magique et internationale. Elle non plus ne pensait visiblement pas tombé sur moi de cette façon. Je sens bien qu'elle est gênée. Elle me fait entrer dans son bureau. Je ne sais pas si c'est réellement une bonne idée. Toute la colère que j'accumule depuis quelques temps risque de sortir. Comprenez-moi, si vous apprenez que votre cousin, que vous considériez comme votre frère, meurt et qu'on vous ai caché qu'il est mort parce qu'il était agent double, forcément ça vous mettrait en colère non ? Alors je me demande si elle est courant de ça, si elle savait la vérité. Je ne me demande même pas en vérité, j'en suis persuadé. Je me trompe peut-être au fond et peut-être qu'elle ne sait rien, mais ça m'étonnerait fortement qu'un membre aussi haut placé qu'elle ne sache pas ce genre de chose. Elle s'excuse encore en voyant mon nez dans un tel état, je saigne pour un rien, il faudrait peut-être que je la mette au courant de ça.

« Ce n'est rien, ça finira par passer. J'ai l'habitude. Je n'ai pas besoin d'infirmiers.»

Je ne sais pas vraiment si ça la rassurera. Je prend un mouchoir en espérant que ça stop un moment le saignement. Je ressemble souvent à un vrai gosse, certains diront que je suis une chochotte, mais je n'y peux rien si j'ai un métabolisme fragile. J'aurais pu lui répondre plus gentiment, j'ai été un peu sec dans ma réponse, mais j'avoue que c'est de plus en plus dur et que je me pose toujours autant de questions. Je crois que j'ai plus besoin d'en parler que je ce que je pensais. Je fini donc par lui dire sans trop réfléchir :

«Ça tombe bien en fait, que je vous croise. Je voulais vous poser une question depuis quelques temps … »

Je m'arrête quelques secondes pour bien choisir mes mots et puis soudainement mes questions sortent plus facilement que je ne le pensais :

« Est-ce que vous saviez pour Gabriel ? Qu'il a été tué parce qu'il essayait de se repentir ? Qu'il était un agent double pour le compte du ministère ? Pourquoi est-ce que personne ne parle de ça ? Pendant cinq ans, je pensais qu'il était mort et que c'était peut-être mieux comme ça parce qu'il était passé du mauvais côté et j'apprends seulement maintenant qu'on l'a tué pour autre chose et je trouve ça inadmissible qu'on cache encore la vérité, simplement parce qu'il a mal tourné! »

Oui je suis en colère et je m'en prends sans doute à la mauvaise personne. Mais il travaillait pour elle au fond, c'était un de ces agents. Elle est forcément au courant, et si pas, je me serais encore bien ridiculisé, mais ça aussi, j'ai l'habitude.

***

Je suis plus que gênée, je suis profondément navrée et embarrassée. Et pour l'avoir blessé à l'instant, d'une part, et pour ce qu'il s'est passé dans les mois, les années qui viennent de s'écouler. Je n'ai pas oublié la conversation que j'ai pu avoir avec Gabriel, quand il était installé à cette même place dans mon bureau. Je n'ai pas oublié le jour où on m'a annoncé que lui aussi, y était resté. Et je n'oublierai sans doute jamais comme j'ai parfaitement évité de croiser le regard d'Isaac, depuis lors, non pas parce que je ne me sentais pas capable de garder le secret sur ses activités secrètes, mais parce qu'affronter la peine d'un membre de sa famille suite à sa perte - que la colère le ronge ou non - ne m'était guère supportable. Je sais ce que c'est que de perdre un proche,  

« Ce n'est rien, ça finira par passer. J'ai l'habitude. Je n'ai pas besoin d'infirmiers.
- Oh mais bien sûr que si. »

Et il est tout simplement hors de question que je le laisse partir de ce bureau sans avoir été ausculté. Mon ton de voix est sans équivoque : je n'hésiterai pas à user de toute mon autorité - et de la force s'il le faut - pour qu'il soit soigné correctement. C'est de ma responsabilité, et en tant que supérieur hiérarchique, et parce que je suis à l'origine du mal en question. Et pas seulement les dommages physiques sur sa cloison nasale, donc. Si bien que je ne suis guère surprise quand il reprend la parole, au sujet de son cousin.

« Ça tombe bien en fait, que je vous croise. Je voulais vous poser une question depuis quelques temps… »

Je n'ai pas vraiment besoin de la suite pour savoir ce qu'il souhaite évoquer, mais je lui laisse le temps de trouver ses mots, silencieuse, attentiste.

« Est-ce que vous saviez pour Gabriel ? Qu'il a été tué parce qu'il essayait de se repentir ? Qu'il était un agent double pour le compte du Ministère ? Pourquoi est-ce que personne ne parle de ça ? Pendant cinq ans, je pensais qu'il était mort et que c'était peut-être mieux comme ça parce qu'il était passé du mauvais côté et j'apprends seulement maintenant qu'on l'a tué pour autre chose et je trouve ça inadmissible qu'on cache encore la vérité, simplement parce qu'il a mal tourné !
- Ca n'a rien à voir avec le fait qu'il ait mal tourné. Oui, j'étais au courant, et vous ne posez pas vraiment cette question, vous êtes assez intelligent pour comprendre que ce n'était pas quelque chose qu'on aurait pu mettre en place sans que j'en ai au moins un minimum d'écho. Gabriel est venu dans ce bureau il y a cinq ans. Sa mission relevait du secret d'état, même vous deviez ignorer la vérité. Depuis sa mort, le secret n'a pas été levé, notamment pour la protection de ce que nous avions tenté de mettre en place. Ainsi que la vôtre. »

Je sens bien que je parle un peu dans le vide. Que quoi que je dise, nous resterons en tort à ses yeux, et à vrai dire, je ne peux pas vraiment lui en vouloir.

« Vous avez tous les droits d'être en colère. Mais pour être tout à fait honnête, je ne regrette pas vraiment ce qui a été fait. Ce secret a protégé la vie de nombre de personnes, et si c'était à refaire, je referai sans doute la même chose. A cela près que s'il était en mon pouvoir de le sauver, je n'hésiterais pas une seconde… »

Je crois qu'il n'y a pas besoin d'être legilimens pour comprendre que la perte de son cousin n'est pas anodine pour moi non plus. Perdre un agent du Ministère n'est pas vraiment plus évident pour moi que perdre un proche. Perdre un agent qui est venu se confier dans mon bureau quelques semaines auparavant encore moins. Gabriel connaissait les risques qu'il prenait, mais ça n'efface pas pour autant la douleur que sa perte représente.

« Chaque membre du Ministère au courant de son double-jeu était tenu au secret le plus total - et nous n'étions guère nombreux. C'est pourquoi vous n'avez pas été informé. Et c'était pour votre bien autant que le sien… »

Je me demande bien évidemment qui l'a informé à présent, mais ça ne changera rien au fait que la vérité ait été dévoilée. Et à mesure que je parlais, j'avais usé de ma baguette pour envoyer un origami voleter jusqu'à l'infirmerie du Ministère, mandant quelqu'un pour s'occuper du nez d'Isaac. Non, je ne le laisserai pas s'en aller ainsi, et qu'il soit en colère contre moi ad vitam aeternam n'y changerait rien. C'est sans doute déjà le cas, de toute façon...
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