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MessageSujet: Fiche   Fiche EmptySam 25 Juil 2009 - 19:42

Pièce d'identité

Fiche Icoash01 Fiche Icoash02
And the flowers I knew in the fields where I grew
Were content to be lost in the crowd
They were common and close I had no room for growth
And I wanted so much to branch out
So I uprooted myself from home ground and left
Took my dreams and I took to the road
When a flower grows wild it can always survive
wildflowers don't care where they grow

    Nom : Ashfield. Un patronyme dérivé d'une ville autrefois réduite en cendres. Il paraît qu'ils descendent de ceux qui ont survécu aux pirates ce jour-là. Elle n'en sait rien, tout ce qu'elle sait, c'est ce que ça signifie : un champ de cendres, des ruines... Des choses qu'on ne peut que laisser derrière soi, tenter de les oublier. Est-ce ce qui l'a incitée, ou aidée, à quitter sa famille ? Difficile à dire, elle ne saurait pas quoi répondre à cette question.

    Prénoms : Calliane Hannah Enora. Les deux premiers signifient « celle qui a une belle voix » et « la grâce ». S'ils avaient quelque doute à la naissance, ses parents ignorent certainement aujourd'hui à quel point ces deux prénoms lui vont à ravir. Quant à Enora, il signifie « honneur », et est aussi le prénom de la femme qui a hébergé la famille quelque mois à leur arrivée en ville, le temps qu'ils trouvent un travail et un logement décent, ce qui n'est pas toujours évident, pour ceux qui viennent des côtes assaillies par les pirates. Quand Calliane est née, ses parents ont rendu hommage à cette femme à leur manière, en baptisant leur enfant ainsi.
    Et sans doute tout cela a-t-il influé sur son caractère et sa vie.

    Surnoms : Calli est le diminutif de son premier prénom. Elle évoque rarement les deux autres : seule la vieille Enora avait le droit de l'appeler affectueusement Nanou en référence à son deuxième prénom.

    Age : 21 ans.

    Profession : Barde. En apprentissage toujours...

    Origine : Gahaxina.

    Origine : Rachel Bilson.


Description

Fiche Icoash03 Fiche Icoash04

    Caractéristiques physiques : Sans doute comme la plupart des jeunes filles de son âge, elle vous dirait bien qu’il n’y a pas grand chose à dire sur son physique. Mais on ne la croirait pas, et peut-être au fond réaliserait-elle qu’on a raison de douter. Ne serait-ce que parce que son teint mat, ses cheveux et ses yeux sombres, lui donnent un petit air d'exotisme qui rappelle ceux qui proviennent de l'Arche, alors que ce n'est pas son cas.

    De taille moyenne, elle a tout d’un joli petit bout de femme et rien à envier à ses aînées. Des formes généreuses, une silhouette sculptée par la danse, si elle ne cherche pas particulièrement à se mettre en valeur, elle doit bien avouer que non, elle ne laisse pas vraiment la gente masculine totalement indifférente. Son regard exprime toute sa douceur et sa joie de vivre, ou ses frayeurs, aussi, parfois, et bien qu’elle tente de masquer ses émotions, il lui est bien difficile de garder un masque neutre et de ne rien transmettre.

    Des lèvres ni trop pulpeuses ni trop minces, de grands yeux éloquents et un sourire qui a quelque chose d’assez enfantin malgré son regard parfois trop lourd, il règne comme une aura un peu mystérieuse autour de la jeune femme à peine sortie de l’adolescence, sans doute trop tôt catapultée dans un monde d’adultes de par les accroc qui jalonnent sa courte vie.

    Peut-être est-ce ce qui fait qu’elle garde ce look un peu décalé. Elle aime tout ce qui touche à cette Bretagne dont on lui a parlé, à l'Irlande dont on lui a vanté l'immensité de ses verts pâturages, et à la musique country qu’elle a découverte en arrivant en ville. Son style vestimentaire se retrouve mâtiné de ses diverses influences, de sa douceur et sa rêverie aussi.

    Santiags et bottes de cuir ont sa préférence, sans doute parce que c'est avec elles qu'elle a appris ces danses en lignes dont elle connaît les pas par coeur. Des jupes larges plus ou moins brodées, des blousons de toiles ou de cuir, des chemisiers à l’ancienne et de petits hauts ajustés et colorés emplissent sa garde-robe. Elle n’a pas vraiment de style particulièrement défini, mais s’il y a bien une chose qu’elle n’est pas, c’est trop classique. Et les couleurs sobres sont assez rares sur elle.

    Elle possède aussi une collection assez... impressionnante paraît-il, de boucles d’oreilles, pendentifs et autres breloques, rarement coûteux : il s’agit en général de verroteries bon marché, et très colorées, qu’elle récupère à droite à gauche, fonctionnant aux coups de coeur : Des pompons destinés à l’origine à orner des poignées de commode se sont parfois vus agrémentés de rubans, pendant au bout d’un sautoir de perles en plastique par exemple...

    Enfin, le maquillage est un artifice qu’elle ne consent à utiliser que lorsqu’elle s’en sent d’humeur, et elle peut tout aussi bien présenter un visage parfaitement dénué de tout cosmétique qu’une composition élaborée de couleurs sur les paupières et des lèvres ourlées de rouge à lèvres ou gloss aux couleurs assorties à sa tenue.

    Mentale : On dit d'elle que c'est une côtière, et ça n'a rien d'un compliment. On dit aussi qu'elle aime la musique, et qu'elle fait tout pour éviter les conflits. Que c'est quelqu'un de doux, qui recherche le calme, et qui pourtant peut faire preuve d'énormément de volonté et de détermination. Et on ne se trompe pas.

    C'est quelqu'un de simple, qui aime les petites joies de la vie, les fleurs, la chaleur des petits villages. Elle aime les voyages, l'imaginaire, et peut en effet passer des heures dans sa bulle à rêver de tout et n'importe quoi... Sa sensibilité parfois un peu trop à fleur de peau lui a souvent amené les larmes aux yeux, et son côté fleur bleue la cantonne bien souvent dans la déception : le romantisme n'est pas tout à fait la caractéristique principale du monde actuel.

    Même avant de découvrir ses pouvoirs, elle faisait preuve de l'empathie propre à tout humain, celle qui permet une compréhension particulière de la situation d'autrui, et s'avérait être une oreille attentive, aimable et à l'écoute de ceux qu'elle aime. Toujours disponible pour les autres, elle a bien du mal à refuser de rendre service, parfois à son propre détriment.

    Pourtant, dotée d'une bonne intuition, elle a tendance à savoir quand on cherche à l'avoir ou à profiter d'elle, mais, trop gentille, elle passe généralement sous silence ces avertissements, à moins de se mettre particulièrement en danger.

    Dès qu'elle entreprend quelque chose, c'est avec passion et une volonté de fer - ou presque - et elle n'abandonne pas facilement une tâche même vouée à l'échec, pas à moins d'avoir tout essayé pour arriver à son objectif. Plus exigeante envers elle-même qu'envers les autres et de loin, elle se pardonne difficilement ses erreurs, et peut devenir assez difficile à vivre lorsqu'elle se trouve en situation d'échec, car elle a bien du mal à se pardonner ses propres défaillances.

    ¤ Elle aime : Bien qu'elle soit absolument incapable de quoi que ce soit d'un point de vue artistique pur, elle apprécie l'esthétique d'une toile, les courbes d'une statue... mais rien ne vaut la mélodie d'une chanson. Quelques aquarelles ornent les murs de sa chambre, bien souvent représentant des paysages de bord de mer.

    Plus habituée à la campagne qu'à la ville, à la plage qu’aux rues bétonnées, elle aime les fleurs et le bruit de la mer, qu’elle trouve apaisants. Plutôt bonne jardinière, elle a appris la confection de bouquets, la dénomination scientifique et usuelle et la symbolique des fleurs. On est romantique ou on ne l'est pas, n'est-ce pas ?

    Elle aime également les symboles liés aux astres et les observer à la nuit tombée. Elle réagit particulièrement au temps qu’il fait et aux phases de la lune. Radieuse en plein soleil, elle a tendance à s’éteindre quelque peu par mauvais temps. Euphorique et pleine d’énergie lors des pleines lunes, elle semble plus apathique à la lune nouvelle.

    Mais ce qu'elle aime par-dessus tout, c'est chanter et danser. Se laisser porter par la mélodie et entamer une danse plus intuitives que parfaitement chorégraphiée, y ajouter des mots, des rimes qui viennent du fond de son coeur naturellement, et qui s'associent à ses mouvement gracieux... Et elle fait ça très bien.

    ¤ Elle déteste : Elle dirait que détester est un terme un peu fort. Mais elle n'aime pas certaines choses, ça, elle ne peut pas le nier. La couleur blanche est peut-être bien la seule qui ne se retrouve pas dans sa garde-robe, comme elle a du mal avec tout ce qui se rapporte au deuil et aux enterrements, qu'elle associe à cette couleur comme le faisait les gens de son village d'origine.

    D’une nature assez libre, elle n’aime pas qu’on la bride, et fait parfois preuves de velléités rebelles, mais sa douceur naturelle et sa propension à tout faire pour éviter les conflits la poussent à ne pas s’élever contre l’autorité. Elle a alors plutôt tendance à s’enfermer dans sa bulle, laissant libre cours à son imagination à défaut de pouvoir s’exprimer ouvertement.

    La cruauté pure, la maltraitance, la méchanceté gratuite l’insupportent, et s’il est rare de la voir sortir de ses gonds, il est probable que des situations de ce type parviennent à la sortir de sa neutralité presque légendaire. Qu’on maltraite un animal ou, pire, un être humain (et elle classe dans la catégorie « humain » beaucoup de chose), et elle sort les griffes, presque littéralement. Et compte tenu de son pouvoir, c'est assez peu conseillé d'ailleurs, car si sa force physique est assez limitée, les dégâts émotionnels qu'elle peut alors engendrer sont assez lourds.

    Enfin, elle a du mal à supporter les lieux clos, qu’elle trouve oppressants, et tous les endroits confinés. Et « du mal » est un euphémisme. Quelques minutes dans une pièce exiguë et verrouillée, ou parmi une foule dense et elle perd tout contrôle. Et il n’est pas dit que ses propres crises de larmes ne se propagent pas à ceux qui l’entourent... Alors elle évite les endroits bondés en général, trichant pour se faire connaître lors des festivals sans avoir à les traverser de part en part.

    ¤ Aptitudes : Outre la danse, déjà évoquée, et l’astrologie, Calli est incollable que la symbolique des fleurs et les soins des plantes n’ont pas de secret pour elle, de même qu’elle possède de bonnes connaissances sur le folklore celte, à présent. Mais ce qui intéresse davantage sans doute et son entourage et nos lecteurs, ce sont ses dons de Barde, à sa savoir l'empathie et la créativité.


Dernière édition par Fiona - Admin le Lun 4 Jan 2010 - 1:51, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: Fiche   Fiche EmptyLun 27 Juil 2009 - 20:50


Histoire

Fiche Icoash20 Fiche Icoash21
Borders of salt, borders of sand
Land of the seas, green land of mine
Borders of salt, borders of sand
Riddled with dreams, green land of ours

Borders of salt, borders of sand
Land of beliefs, in crosses and stones
Borders of salt, borders of sand
Of endless prayer thrown through the skies

    Il y a des choses qu'on n'oublie pas, et dont la moindre évocation fait poindre un sourire au coin de nos lèvres, une étincelle nostalgique dans notre regard. Le bruit des vagues, le vent dans les arbres ont tendance à générer de tels stigmates chez Calli. Si elle est née dans la ville même, de taille plutôt restreinte, ses souvenirs s'égrènent entre les rivages et la campagne avoisinante. Elle a grandi dans une maison de campagne, une ancienne ferme réhabilitée par ses parents près des côtes au Nord de Gahaxina et se souvient - et se souviendra toujours sans doute - des courses à travers champs avec les autres enfants, des heures passées sur la plage à regarder la mer descendre lentement au rythme des marées, de la cloche de l'église annonçant qu'il était grand temps de rentrer. L'odeur du sel, des marais salant aussi. Surtout même.

    Elle dirait sans doute qu'il n'y a pas grand chose à raconter sur son enfance, qu'il n'y a rien d'extraordinaire, que c'est sans doute un peu comme tout le monde. C'est sans doute un peu vrai, ça l'est sans doute pour beaucoup de gens. Elle se souvient de Sarah et de Christine, de Romain et de Maxime, avec qui elle jouait au village, des jeux de tout et de rien, où un bout de ficelle se changeait en serpent venimeux, une pierre insignifiante devenait le plus précieux des trésors, par la magie de leur imagination. Elle se souvient du goût du sel, quand ils allaient dire bonjour au saunier et qu’il leur laissait tremper leurs petits doigts dans les cristaux blancs tout juste récoltés. Elle se souvient du patois des vieux, assis sur leur banc à refaire le monde, dont elle ne comprenait rien. Elle se souvient des musiques et des danses traditionnelles, qui revenaient parfois, lors des fêtes qu’on donnait au bourg.

    Et elle se souvient des gâteaux d’Enora, et de ses histoires. De sa présence et sa bonté. De son sourire éclairant son visage ridé. Elle était la grand-mère de tous les enfants de la grande ville, lorsqu'ils avaient dû quitter la côte, trop souvent assaillie par les pirates. Sans lien de sang aucun, Enora était pourtant unie à eux tous par le cœur. C’était elle qui avait accueilli les parents de Calli à leur arrivée quand ils étaient encore les intrus venant du Nord. C’était elle qui l’avait gardée, souvent, quand ses parents travaillaient, elle qui soignait les petits bobos engendrés par leurs jeux parfois trop brusques, essuyait ses larmes après quelque dispute qui serait oubliée dès le lendemain.

    Des choses simples, des souvenirs tout ce qu’il y a de plus ordinaires, mais qu’elle n’échangerait pour rien au monde. Toutes ces choses qui font qu’elle est celle qu’elle est aujourd’hui, avec son amour irraisonné pour la mer et les orages, son goût pour les danses traditionnelles et la musique celte qu'elle a découverte avec un des habitués du troquet, qui avait passé l'Arche. Toutes ces choses qu’elle garde précieusement en mémoire, témoins de son passé. Sa plus grande richesse, sans doute.
Fiche Icoash05 Fiche Icoash06

    Les premières fois vous laissent toujours un souvenir particulier, qu’il soit bon ou mauvais. Le premier baiser, le premier spectacle de danse, la ‘première fois’, le premier voyage à l’étranger, la première dispute, les premières récompenses, la première rupture... Quand on est aussi empathe qu'elle, la découverte laisse rarement de très bons souvenirs. Son avis à ce sujet est pourtant assez mitigé.

    Elle aurait dû se rendre compte que ça n'était pas normal, qu'elle n'aurait pas dû être ainsi fascinée par cette femme alors même que Noreen venait d'apparaître. Elle divaguait complètement quand sa moitié est apparue, la laissant inerte et incapable du moindre mouvement pendant plusieurs heures. Plusieurs heures, où elle mélangeait en rêve sa corneille et la strip-teaseuse, où elle ne savait plus quel était le lien qu'elle pouvait avoir avec l'un ou l'autre. Peut-être est-ce pour ça, aussi, que leur éloignement physique potentiel est si particulier. Quand elle avait fini par rouvrir les yeux et esquisser quelques mouvements Noreen était venue lui tapoter sur la main. Les mots ne servent à rien, entre elles deux. Et ça n'est même pas vraiment une forme de télépathie. Elles savent, c'est tout. Et même si elles ne savaient pas encore l'expliquer, elles savaient, toutes les deux, qu'elle était importantes pour elles.

    Elle admirait la jeune femme et ses mouvements gracieux et séducteurs, son harmonie avec la musique. Elle faisait le mur, la nuit, pour aller la voir. Et pendant quelques années, elle avait réussi à être suffisamment discrète pour ne pas se faire prendre.

    Elle avait quinze ans, et jusqu’alors, ses parents avaient tout ignoré de sa fascination pour une stripteaseuse. Seulement ses visites discrètes, ne le furent pas cette fois-ci, et comme elle soulevait un pan du chapiteau pour voir son idôle, son père lui avait attrapé le bras et l'avait ramenée chez eux, l'invectivant contre cette conduite inacceptable. Calli n'avait jamais aimé les conflits, et pourtant cette fois, elle avait haussé le ton, elle, l'enfant douce qui refusait tout conflit.Et elle avait fini par expliquer, non pas son attachement à la strip-teaseuse

    elle n’avait connu que des amitiés enfantines ou quelques béguins platoniques. Aimer, c’était aussi vaste et flou que tout ce qui concernait le monde des adultes, tout ce qu’elle n’avait jamais connu. Aimer, c’était papa et maman, et la vieille Enora au village. C’était sa famille et ceux qui s’y apparentaient. Et ça n’avait simplement rien à voir avec ce que c’était, réellement, d’aimer. Elle ne savait pas ce que c’était que de sentir son cœur battre plus fort lorsque quelqu’un de spécial s’approchait. Et Loanne était quelqu’un de spécial. Et son physique hors normes n’y était pour rien.

    Très vite, elles étaient devenues confidentes l'une de l'autre, plus encore qu'avant « l'accident ». Ash avait toujours été une oreille attentive, et loin de rejeter la différence de sa camarade, lui apportait son soutien. Elle était même plutôt fascinée par sa faculté à générer la lueur qui leur permettait de converser en douce le soir, bien après le couvre-feu. Et son admiration avait fini par se muer en ‘autre chose’. Autre chose de pas tout à fait naturel, diraient certains. A l’époque, elle était plutôt effrayée par ce qu’elle ressentait. Sa colocataire entrait dans la pièce et elle sentait son cœur s’emballer, ses doigts trembler. Sa peau diaphane, ses yeux couleur rubis la hantaient jour et nuit. Ses sourires lui faisaient chaud au cœur, ses larmes la déchiraient. Et elle ne pouvait décemment pas le lui avouer, de peur de tout gâcher. Les filles n’étaient pas faites pour aimer les autres filles, c’était bien connu... Alors pourquoi ne cessait-elle de penser à elle ? Pourquoi ne pouvait-elle pas rester parfaitement sereine dès que sa camarade entrait dans son champ de vision ? Pourquoi son regard carmin n’avait-il de cesse de peupler ses songes nocturnes ? Elle s’était tue, pourtant, malgré ses sentiments, malgré la douleur de tout garder pour elle, de peur de ce qui se passerait sinon, de peur de perdre son amitié, de se voir à son tour rejetée et isolée des autres.

    Jusqu’à ce qu’elle n’en pût plus. Jusqu’à ce qu’elle se décidât à faire ce qu’elle rêvait de faire depuis des semaines. C’était un soir de novembre. Il pleuvait, comme il pleut bien souvent en Bretagne, et l’orage la grisait. Les autres avaient souvent peur, et elle n’en était pas certaine, mais il lui semblait que Loanne était angoissée elle aussi. Elle, elle avait toujours aimé l’orage. Elle aimait être sur la plage, et regarder le ciel zébré par le tonnerre, sentir le vent sur son visage et la pluie alourdir ses cheveux châtain. Elle s’était approchée de son amie, l’avait d’abord prise par les épaules pour la rassurer, lui avait murmuré quelques mots de réconforts. Et puis de la simple accolade amicale, elle avait fini par lui effleurer la joue d’une main, et poser ses lèvres sur les siennes. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’elle lui rendît son baiser. Et elle n’avait pas compris, tout d’abord, ce qui s’était passé. comment l'eût-elle pu ? C’était un rêve, et elle ne voulait pas le briser, ne voulait pas s’éveiller. Et pendant quelques semaines, elle avait effleuré les portes du paradis.

    Le réveil avait pourtant bien fini par arriver, et la dure réalité l’avait frappée trop vivement. Elle avait fini par comprendre, malheureusement, par s’extirper de ce songe idyllique dans lequel elle s’était plongée plus ou moins volontairement. Loanne ne l’aimait pas. C’était elle qui l’avait manipulée. Sans le savoir tout d’abord, son pouvoir, parce que c’était bien de ça qu’il s’agissait, s’étant déclenché de façon totalement involontaire et fortuite... Et maintenant qu’elle réalisait ce qui avait dû se passer, maintenant qu’elle sentait ce qu’elle faisait, un profond dégoût l’envahissait. Et quand elle était dans cet état et que Loanne entrait dans la chambre, elles ne s’adressaient pas la parole, son propre dégoût d'elle-même presque lisible sur le visage de sa camarade. Qu’elle se calmât et laissât seulement parler son cœur et les tendres sentiments qu’elle éprouvait pour sa colocataire, et elles s’enlaçaient, s’embrassaient...
    C’était odieux et agréable à la fois.

    *C’est pas possible... Pas ça... Pitié, pas ça... Pas à elle...*

    Combien de fois s'était-elle répété mentalement ces mots, ces suppliques ? Des centaines, des milliers de fois peut-être... Et elle ne savait plus comment faire. Parfois elle voulait tout lui avouer, et était sur le point de le faire, mais la terreur de la perdre prenait le dessus, et elle gardait le silence. Et elle avait continué, de peur de se voir rejetée par celle qu’elle aimait plus que de raison.

    Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et quel que soit le rêve dans lequel on se plonge, il finit toujours par y avoir un matin pour vous en tirer. Les vacances de Noël avaient été l’aube qu’elle eût voulu ne jamais voir se lever. Elles allaient rentrer chez elle, l’une et l’autre, et Ashley savait d’ores et déjà qu’elle n’en parlerait pas à ses parents. Parce qu’elle ne savait pas ce qu’ils en penseraient, parce qu’elle avait peur de leur réaction. Et parce qu’il lui faudrait sans doute expliquer ce qu’elle avait fait. Et ça, c’était tout simplement impensable.

    « Je te déteste... » avait-elle murmuré devant sa glace ce matin-là, fixant le reflet de ses prunelles sombres, trop brillantes pour ne pas trahir son trouble, avant que Loanne ne revînt de la salle de bains et qu’elle n’affichât un masque plus ou moins neutre.

    Evidemment, son état n’était pas passé inaperçu, mais elle avait prétexté le retour à son petit village, le changement d’habitudes pour expliquer son malaise passager et ça en était resté là. Un baiser fugace dans leur chambre avant qu’elle ne passât quelques bijoux – breloques sans valeur aux teintes chatoyantes – accordés à la jupe en jean large brodée de fleurs colorées et au pull à col roulé qu’elle portait sous son blouson en jean, une accolade sur le quai de la gare et un « je t’aime » lourd de sens murmuré avant qu’elle ne se détournât et ne fît claquer les talons de ses bottes de cuir sur le macadam pour grimper dans son train... Les derniers instants de pseudo-bonheur qu’elle avait fabriqué. Elle avait éclaté en sanglots, seule dans un compartiment dont elle avait tiré les rideaux et fermé la porte, dès que son amie n’avait plus été en mesure de la voir. Elle n’aurait plus d’emprise sur elle, pendant ces vacances, et Loanne comprendrait. Elle était mutante elle aussi, elle devinerait plus ou moins bien ce qui s’était passé. Et sans doute qu’elle ne le lui pardonnerait pas.

    Et sans doute qu’elle ne se le pardonnerait pas elle-même.

    Etait-ce la culpabilité qui l’avait trop rongée ? Elle avait fini par en parler, contrairement à ce qu'elle avait tout d'abord pensé. Non pas à ses parents, dont elle redoutait par trop la réaction, et dont elle ne connaissait pas l’avis sur la communauté mutante, mais à Enora, la vieille Enora, toujours prête à aider les autres, celle qui avait accueilli ses parents à leur arrivée sur le sol français, celle qui l'avait tant de fois gardée, enfant, en attendant qu'ils rentrent... Et voilà qu’à présent, elle se montrait attentive à la jeune fille qui partageait son prénom et lui prodiguait ses conseils. Et Ashley ne pouvait qu’admettre qu’elle avait raison quand elle lui affirmait qu'elle devait être honnête avec ceux qu'elle aimait, et leur dire la vérité, aussi difficile cela fût-il.

    « Qu’est-ce que je vais faire, si elle me déteste maintenant ? Si ils me détestent tous ? »


Dernière édition par Fiona - Admin le Mar 5 Jan 2010 - 15:48, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: Fiche   Fiche EmptySam 8 Aoû 2009 - 23:01


Histoire (suite)

    La réponse était pourtant évidente, et la vieille femme n’avait pas eu besoin de mots pour le lui faire comprendre. Son sourire, son regard et ce qu’elle ressentait avait suffi. Elle ne pouvait pas revenir en arrière, et elle ne pouvait s’entêter dans son mensonge. Et si Loanne ne lui pardonnait pas, elle n’y pourrait rien, sans doute. Il fallait qu’elle l’accepte, qu’elle soit honnête avec elle. Elle lui devait bien ça. Comme il fallait qu’elle accepte la réaction de ses parents, à qui elle ne pourrait pas mentir éternellement. Et la vieille Enora n'avait pas l'air de croire qu'ils pourraient réellement la rejeter, bien que cela ne suffît pas à la rassurer. Les fêtes de Noël n’étaient pas tout à fait le moment idéal pour les révélations dramatiques, et elle avait attendu le dernier jour pour finir par le leur avouer. Et s’ils avaient d’abord eu l’air surpris, eu un mouvement de recul instinctif que son pouvoir lui avait cruellement fait ressentir, ils étaient bien vite revenus vers elle, l’assurant de leur soutien. Elle était ce qu’elle était, et ça n’enlevait rien au fait qu’elle fût leur fille unique, leur don du ciel. Elle savait ses parents compréhensifs, elle ne pouvait que leur être reconnaissante de l’être davantage encore qu’elle l’avait imaginé.

    « J’ai quelque chose à réparer. » leur avait-elle dit en montant dans le train qui la ramenait vers Brest. Elle doutait cependant que les choses se passent aussi facilement avec sa colocataire.

    Pourtant contrairement à ses craintes, ça ne s'était pas si mal passé. Bien sûr, Loanne avait été déçue. Pas furieuse, non, et peut-être que c'était pire ainsi. Ashley l'avait senti, bien plus qu'à travers ses regards et les mots qu'elles échangeaient, relativement neutres. Sa camarade se montrait compréhensive, mais son cœur était empli de regrets. Bien sûr, les larmes avaient roulé sur ses joues. Elle n'avait pas voulu ça, et sentir la tristesse de son amie était la pire des tortures, ou presque. Etre rejetée par elle eût sans doute été pire encore. Mais l'autre mutante savait ce que c'était que de ne rien contrôler. Elle connaissait la peur d'être rejetée, la honte de soi-même et de ce qu'on avait fait. Et elle ne lui avait pas imposé ça, n'en avait pas rajouté au mal-être visible, et sensible même, de sa camarade. Il n'avait plus été question d'amour, en tout cas pas réciproque dès lors, mais une autre complicité était née entre les deux jeunes filles, issue sans doute de leur différence qui les rapprochait inévitablement, les démarquant des autres. Une complicité plus forte encore, sans doute, parce véritable, dénuée des artifices qui avaient noué leur idylle passagère.

    Elle avait cru tout perdre en découvrant sa mutanité et elle en avait souffert, c'était indéniable. Mais on ressort grandi de toute épreuve, dit-on, et pour Ash, savoir qu'elle pouvait compter sur ceux qu'elle aimait, malgré sa différence, et se découvrir membre d'une communauté particulière avaient aussi eu un côté bénéfique. Et malgré toutes les difficultés que son pouvoir pouvait parfois lui causer, jamais elle n'avait regretté, en définitive, d'être mutante, car jamais elle n'aurait voulu effacer les liens que cela lui avait permis de tisser.

    Et qu'elle n'aurait jamais cru voir un jour s'affadir. Loin des yeux, loin du cœur, dit-on. Mais Ashley a dû déménager et changer d'école l'année du baccalauréat, laissant Loanne derrière elle.
    Promise Me ?
Fiche Icoash18 Fiche Icoash17


    Les années en Irlande
    Toss the Feathers ?


Dernière édition par Fiona - Admin le Mer 26 Aoû 2009 - 11:01, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: Fiche   Fiche EmptyDim 9 Aoû 2009 - 22:50

Histoire (suite)

Fiche Icoash16 Fiche Icoash15


Is a Bhríd Óg Ní Mháille
'S tú d'fhág mo chroí cráite
'S chuir tú arraingeacha
An bháis trí cheartlár mo chroí
Tá na mílte fear i ngrá
Le d'éadan ciúin náireach
Is go dtug tú barr breáchtacht'
Ar Thír Oirghiall más fíor
Oh Bríd Óg O'Malley
You have left my heart breaking
You've sent the death pangs
Of sorrow to pierce my heart sore
A hundred men are craving
For your breathtaking beauty
You're the fairest of maidens
In Oriel for sure


    Une autre jeune fille... mais qui ne la regarde pas.


Histoire (suite)

Fiche Icoash12 Fiche Icoash11


    Pourquoi part-elle aux States ?
    En tout cas : rencontre un garçon, qui joue de la country ? Apprend la danse en ligne, sort avec lui...

Those memories of you still haunt me
Every night when I lay down
I'll always love you my little darling
Until the day they lay me down


    Those memories of you - Un accident ?


Dernière édition par Fiona - Admin le Mer 26 Aoû 2009 - 11:00, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Fiche   Fiche EmptyLun 10 Aoû 2009 - 23:04

Pouvoirs

Fiche Icoash07 Fiche Icoash08


    Nom de scène : Fata Morgana, la fée Morgane. Il faut sans doute que cela soit expliqué... Fata Morgana, c’est le nom qu’on donne à un effet d’optique. Un mirage à répétition, en quelque sorte, qui ne survient qu’en certaines parties du monde, car il nécessite des conditions atmosphériques assez particulières. Un mirage. Comme ce que son pouvoir provoque chez les gens : l’illusion d’avoir certains sentiments.

    Et puis la fée Morgane, c’est aussi la sorcière des mythes celtes, celle qui cherche à faire tomber le roi Arthur. Une sorcière, qui peut en effet créer des philtres d’amour, manipuler les sentiments des autres, à sa manière. Sauf qu’elle le fait volontairement, et dans un but tout à fait personnel et vil. Non, elle ne lui ressemble pas, en effet. Ca aussi, c’est un mirage.


I sowed the seeds of love
I sowed them in the spring
I gathered them up in the morning so clear
When the small birds so sweetly sing



    Empathie :
    ¤ L’empathie pure.
    Le dictionnaire définit ce terme comme la faculté intuitive de se mettre à la place d’autrui, de percevoir ce qu’il ressent. Ca n’a pas grand chose d’intuitif pour ce qui concerne Ashley. Mais pour le reste, bien qu’il s’agisse d’une définition humaine, qui ne prend pas en compte les facultés mutantes, c’est tout à fait juste. Elle peut percevoir les sentiments des autres, positifs ou négatifs : la peur, la joie, la peine, l’amour, la haine, l’enthousiasme, la tristesse, la compassion, la colère... Il lui a d’ailleurs fallu apprendre à lutter en quelque sorte contre ce pouvoir, à ne pas se mettre complètement à la place des autres. Parce que c’est constant, si elle n’y prend pas garde, elle peut confondre les sentiments de ceux qui l’entourent et les siens propres.

    Pourtant, s’il n’y avait que ça, elle le vivrait sans doute mieux. C’est une chose que d’avoir un don qui vous fait souffrir, qu’il vous faut parfois endurer, voire combattre. C’en est une autre que de pouvoir faire du mal ou semer la confusion chez les autres, surtout lorsqu’on ne maîtrise pas encore cet aspect et qu’il se déclenche quand bon lui semble.

    ¤ Le contrôle des sentiments.
    Car Ashley peut également exercer un certain contrôle sur les émotions d’autrui. Etrange miroir à l’empathie, cette application de son pouvoir peut ainsi lui permettre de transposer ses propres sentiments sur les autres. Involontairement, elle en a usé pour la première fois sur sa colocataire et amie, qui est alors devenue plus qu’une simple amie.
    Mais ses propres sentiments ne sont pas les seuls qu’elle peut transférer : couplé à l’empathie, elle peut très bien utiliser les sentiments d’une personne pour interférer sur ceux d’une tierce personne sans passer par elle-même.

    ¤ Marque empathique.
    A terme, elle pourrait retrouver la « trace » d’une personne par le biais de ses émotions, un peu comme les télépathes repèrent la trace psychique de quelqu’un. Moins développée cela dit que son homologue psychique, ce pouvoir ne permettra pas une portée très large, mais pourra être utilisé sur l’échelle d’une petite ville, ou d’un quartier d’une grande agglomération. Autre limitation : il ne pourra s’agir que d’une personne sur laquelle son empathie a été utilisée au moins une fois, faute de quoi elle sera incapable de la reconnaître.

    Autre chose ? :


Vous

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    Nom : Kenthira
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    Comment avez-vous connu le forum ? Par les admins Smile
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