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MessageSujet: Fiche   Fiche EmptyDim 10 Mai 2009 - 15:51

Fiche Nat02
Fiche Id
Nom : MacFarlane
Prénom(s) : Nathanael (Nathan, Nat’)
Age de votre perso : 28 ans, né le 22 juillet 2092, un peu avant minuit
Camp : Citizens
Profession (ou statut) : Membre de l’AFP
Torn

Broken window broken dreams, nothing but a trail of tears
Oh my God my little lady, where have they taken you - I never heard you scream

Strange how pain etches patterns on your heart
Just like frost grows on the window pain
And cold's no elixir, the fractals well veiled
My eyes gone black, they've pierced my hands and side

I've searched high and I've searched low, damn the motive I don't know
Another child torn from her father, where have they taken you - I'm praying for your soul

Show your face, tell me why it must be her
You faceless evil shake me to my core
And what do you do? With faith and belief
When tragedy buries me, buries me, buries me alive

Hold your hands up high, lift them toward the sky
When all I have - Is torn
Down down down, meet my pain tonight

Something wicked this way came, just ghosts and demons from my past
Are they trying to draw me out, vendictivly I'm recompensed - No shadow of a doubt

Hold your hands up high, lift them toward the sky
When all I have - Is torn
Down down down, meet my pain tonight

Somewhere out there lies a girl, stolen by a broken world
Can't escape my frozen past, shattered like a rock through glass

I'm Torn


Fiche Psycho
Description mentale :
D’un naturel réservé à l’origine, sa période de captivité n’a pas vraiment aidé à l’ouvrir aux autres, et on compte ses proches sur les doigts de la main. Les mots qu’on peut l’entendre prononcer en une journée aussi. Il a longtemps été un animal blessé, prêt à devenir agressif dès qu’il se sent en position de faiblesse, et réagit encore aujourd’hui assez facilement par la violence lorsqu’il se sent agressé.

Ca n’est pourtant pas foncièrement quelqu’un de méchant, face à un humain, entendons-nous bien, et à vrai dire, lorsque ses poings parlent pour lui à tort, il a tendance à le regretter assez amèrement, mais a bien du mal à l’avouer, et donc à se faire pardonner : il parle peu, avons-nous dit. Difficile de parvenir à s’expliquer avec quelqu’un dans ces conditions.

Ca n’empêche que ceux qui lui sont proches savent qu’ils peuvent compter sur lui, voire qu’il a parfois tendance à en faire un peu trop pour aller dans leur sens. Le terme de ‘sacrifice’ n’a pas vraiment de sens pour lui : quoi qu’il fasse, si c’est pour le bien-être d’un de ses proches, c’est qu’il devait le faire, même si c’est à son détriment personnel. Raison de plus pour qu’il ait toujours du mal à accepter le fait qu’il ait, lui, été récupéré par l’AFP, et que sa sœur, elle, soit toujours captive des Sicks.

La vengeance est cependant le maître-mot de sa psychologie actuelle, et il n’aspire qu’à une chose : retrouver sa sœur et faire payer aux Sicks qui les ont capturés et torturés pendant des années. La haine de ces créatures le ronge, et pour cause. Sept ans qu’il attend. On dit que la vengeance est un plat qui se mange froid, et à son sens, il est grand temps de passer à table…

Fiche Physics
Description physique :
Ni particulièrement grand, ni particulièrement petit, Nathan a toujours été plutôt dans la moyenne : de taille moyenne – du haut de ses 1m77, il ne rivalise pas avec les plus grands, et ne détonne pas particulièrement non plus -, de corpulence moyenne – on devine des muscles secs sous ses vêtements informe, mais il n’a ni la carrure d’un catcheur, ni la fragilité de certains efféminés -, un visage agréable sans en arriver aux gravures de mode, il fait partie de ces gens qu’on dit « normaux », « banals », et ça lui va très bien comme ça. Au moins la plupart du temps.

Des cheveux châtains, ni courts, ni vraiment longs, qui retombent parfois en mèches indisciplinées devant ses yeux, des yeux sombres, sans doute le plus expressif chez lui, à l’exception de ses poings rageurs, à première vue, il n’y a pas grand-chose de particulier à noter chez cet homme.

Et pourtant… Quand on y regarde bien, on pourrait noter que ses mains fines siéraient davantage à un pianiste qu’à un membre de l’armée. On pourrait noter les tremblements qui les secouent, dès lors qu’il est concentré, tremblements qu’il gère manifestement plutôt bien, car il vise tout à fait juste lorsque c’est nécessaire. On pourrait noter les changements dans son regard sombre, lorsque quelque chose le rend heureux, ou lorsqu’il est en colère, ou la nostalgie qui s’en empare, à l’évocation de sa sœur. On pourrait s’en rendre compte. Si on y prêtait vraiment attention.

Style vestimentaire :
Dans le genre sobre, on fait difficilement mieux. S’il peut ne porter que l’uniforme de l’A.F.P, il faut avouer qu’il ne cherche pas plus loin. Et même le reste du temps, il ne porte que du noir, uniquement ou presque, T-shirt et jean ou baggy… Rien de bien sorcier, il s’habille du premier truc qui passe, et n’apporte pas vraiment de soin à sa silhouette.

Signes distinctifs :
Des cicatrices, vestiges de sa période de captivité. Sur les épaules, principalement, mais aussi les avant-bras et le dos. Et nombre de traces de piqûres rendant ses veines très apparentes au creux du coude, stigmates des injections qui préservaient son humanité.
Fiche Story
Enfance :
« L’avant », surtout.

On ne peut pas vraiment parler d’enfance heureuse. On ne peut plus depuis des années, depuis que le virus s’est propagé, que les Sicks ont pris le contrôle de l’essentiel de la surface de la Terre. Pourtant, Nathan garde de plutôt bons souvenirs de son enfance, des jeux avec sa jumelle, de leurs parents. Parfois, il se surprend encore à regretter cette époque relativement insouciante. Bien sûr, il y avait toujours la menace. Bien sûr, ils ne devaient leur relative sérénité qu’à l’AFP et à l’autarcie partielle de Manhattan Island. Mais il faut avouer qu’en ces temps troublés, c’était pourtant une période assez tranquille pour la famille MacFarlane.

Fascinés par les paysages divers du continent américain, les MacFarlane avaient quitté leur Ecosse natale peu avant leur mariage, et s’ils avaient déjà sillonné les Etats-Unis à maintes reprises, ils se languissaient de pouvoir emmener leurs deux jumeaux à la découverte de ces petites merveilles qu’ils se plaisaient à admirer et à admirer encore dans les différents albums photos qui s’entassaient un peu partout dans leur appartement New-Yorkais. Nat' et Abi avaient très tôt voulu faire comme Maman, même s'ils ne pouvaient pas eux-même quitter l'île de Manhattan, et dans leur propres scraps-books enfantins s’amoncelaient des feuilles colorées ou des petites pierres ramassées par-ci par-là en ville, et dessins gribouillés aux feutres ou aux pastels en plus des clichés de leur père du coeur de la ville.

De ces jours-là, Nathan garde des images des rires de sa sœurs, de ses grandes envolées lyriques quelque peu déjantées, auxquelles il ne comprenait pas grand-chose, mais qui le faisaient sourire, ne serait-ce que parce qu’elle, elle riait, elle était heureuse. Et c’était bien tout ce qui comptait. Le jour et la nuit, disaient leurs parents, lorsqu’ils les décrivaient, et ils n’étaient pas loin de la vérité. Comme le jour et la nuit, ils étaient tout à fait différents, bien que jumeaux. Elle était née quelques minutes après lui, mais elles avaient suffi, ces quelques minutes, à leur donner deux dates de naissance différentes, deux signes astrologiques différents, pour ceux qui y croyaient encore, et deux caractères tout à fait différents surtout. Abigaïl était le jour, elle était née lion, le 23 juillet, sous l’égide du soleil, qui dorait sa peau et ses cheveux, et il entendait encore ses éclats de rire comme elle partait à la poursuite d’il ne savait quelle proie imaginaire lorsqu’elle était petite. Lui, il était la nuit, né la veille, peu avant minuit, sous l’astre lunaire. Déjà à l’époque, on s’étonnait qu’ils soient si dissemblables, elle petite blonde pleine de vie, aux yeux rieurs et rêveurs, un sourire illuminant presque toujours son visage, lui petit brun au teint pâle, trop calme et réservé. On s’interrogeait aussi sur le fait qu’il fût si avare de parole : Parfois, il expliquait simplement qu’il n’avait rien à dire, donc qu’il ne disait rien. La plupart du temps, il gardait le silence.

Il y a pourtant une fois au moins – surtout – où il regrette de ne pas avoir élevé la voix.

***

Si on lui demandait quand ça avait eu lieu, il répondrait juste "il y a une éternité". A vrai dire, s'il n'avait pas été capable de revoir le visage de sa soeur, s'il n'avait pas pu entendre encore et encore les mots qu'elle avait prononcés, il n'aurait pas su dire quel âge ils pouvaient avoir, tous les deux. Mais il la connaissait par coeur, et la peur qu'il avait lue ce jour-là dans son regard lui resterait à jamais en mémoire, tout comme les premières paroles qui avaient passé ses lèvres après des jours de silence.

Ils avaient quatorze ans, presque quinze. Les souvenirs de cette période lui restent flous, et pourtant si vivaces à la fois. Leur père venait d'annoncer la nouvelle. Ils avaient limité les voyages depuis que les premiers Sicks avaient été repérés sur le continent, depuis que Dallas était tombée. Mais il en avait marre de cette vie recluse, ils allaient sortir de la ville, comme avant, et ces enfoirés de Sicks n'avaient qu'à bien se tenir. Mais que comptait-il faire, son père, en définitive, face aux hordes sanguinaires qui avaient débarquées ? Caque jour, ils progressaient, gagnant du terrain, et personne ne doutait qu’ils finissent bientôt par envahir l’ensemble du continent. Mais il avait l'air tellement sûr de lui, et Maman ne disait rien. Elle n'avait pas l'air complètement rassurée, mais la captivité l'usait elle aussi, il le savait. Même eux, enfants, avaient connu l'avant, quelques années seulement, mais quelques années tout de même, alors leurs parents qui avaient toujours aimé l’aventure, les voyages, la découverte et les grandes randonnées, encaissaient mal le fait de devoir se réfugier à New-York, pourtant leur domicile, pour se protéger. C’était trop étroit pour leurs âmes éprises de liberté, ils voulaient revoir les montagnes et les grands lacs et il ne savait trop quoi d'autre qu'eux, trop jeunes, ne connaissaient que dans les livres, tous ces paysages lointains que les jumeaux n’avaient encore pas eu l’occasion de découvrir. Alors ils avaient décidé de partir.

"Vous êtes assez grands maintenant" avait dit Papa, et Nathan avait croisé le regard terrorisé d'Abigaïl à ses côtés.
"Pourquoi ?" avait-il voulu demander, bien qu'il gardât le silence. Il était trop jeune pour contredire les décisions de leurs parents, trop conscient de la main de sa soeur dans la sienne, cherchant à être rassurée. Il l'avait serrée, et il n'avait rien dit. Ils étaient assez grands. Pour vivre l'enfer, apparemment.

Ils étaient partis, quelques jours après cet ersatz de discussion. Comme si ça avait été une simple randonnée... cauchemardesque. Il n'avait pas fallu aller loin pour subir les premières attaques, les Sicks s’étant manifestement bien plus rapidement intégré au paysage qu’ils ne le croyaient encore en ville. Et leur père avait tenu bon, un temps. Jusqu'à ce qu'une mauvaise rencontre ne lui laisse une vilaine balafre sur le bras et qu'il ne contracte le virus. Ils avaient bien cru que leur mère tournait folle, lorsqu'il avait commencé à déclarer les premiers symptômes, et il était mort. Comme ça. Tout avait été si vite...

"Il faut brûler son corps", s'entendait-il encore dire, et il voyait encore clairement leur mère pleurer devant les flammes.

Ils auraient encore pu rentrer, à ce moment-là, retourner à Manhattan Island, en sécurité. Et pourtant ils avaient continué. Et sans leur père, la rencontre suivante avait ouvert les portes de l'Enfer, si tant était qu'on eût pu supposer que ça n'était pas déjà l'Enfer sur Terre.

Peut-être aurait-il mieux valu qu'ils meurent. Peut-être auraient-ils moins souffert, s'ils étaient passés de l'autre côté, de celui de leurs tortionnaires. Il fallait croire qu'ils avaient d'autres plans pour eux. Ils n'étaient pas morts, ni l'un, ni l'autre, ils n'étaient pas devenus des Sicks, eux, contrairement à leur mère. Non. Eux, on les avait enfermés, avec d'autres humains terrorisés, paniqués, presque fous pour certains. Jamais il n'avait lâché la main d'Abi, et elle n'avait pas versé une larme, jusqu'à ce qu'on vînt la chercher. Il s'était interposé, et le Sick qui avait prévu de se repaître de "la blondinette" à l'origine avait eu un sourire narquois. Il n'aurait pas fait le poids, s'il l'avait envoyé valser, il le savait, même si ça ne l'avait pas empêché de se dresser pour tenter de protéger sa soeur. Et à son plus grand étonnement, ça ne s'était pas passé ainsi. La créature qui lui faisait face avait souri, donc, cet air mesquin sur son visage comme il le dévisageait de pied en cap, et il l'avait emmené. Et il avait souffert, sous le regard indifférent de sa mère, à présent Sick, "occupée" avec un autre captif.


Dernière édition par Fiona - Admin le Mer 9 Sep 2009 - 16:34, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: Fiche   Fiche EmptyMar 12 Mai 2009 - 10:39

Fiche Story
Enfance (suite) :
Les autres, ils les piquaient dès l'apparition des premiers symptômes, pour les garder humains, pauvres marionnettes entre leurs mains. Lui, on le laissait subir la fièvre, les troubles de la vision, les tremblements, et pire que tout, l'agressivité incontrôlable ou presque. Ca avait été le plus difficile : de faire tant d'efforts pour ne pas devenir violent, pas envers Abi. Elle n'avait plus souri, ni parlé non plus, pendant quelques semaines, où il s'interposait, à chaque fois qu'on devait venir la chercher elle, et où on le laissait souffrir jusqu'aux dernières limites. Et quand elle avait repris la parole, ça avait été pour lui murmurer.

"Maintenant, on a quinze ans tous les deux."

Ils étaient venus, ce jour-là. Et ils l'avaient emmenée. Parce qu'elle avait refusé que ça fût lui qui subît tout ça, cette fois encore. Et parce qu'il n'avait pas pu lui refuser, à elle. Il redoutait qu'ils lui fissent subir la même chose qu'à lui, mais peut-être parce qu'elle n'avait pas contrecarré leur volonté, elle, ou parce qu'elle semblait docile, ou peut-être encore parce qu'ils lui réservaient ce traitement à lui uniquement, ils avaient été cléments - si on pût appeler cela ainsi - avec la jeune fille. Comme avec la plupart des autres, en définitive. Et elle avait eu droit à l'injection dès que les premiers tremblements avaient commencé.

"Je ne veux pas que tu souffres davantage à cause de moi, Nat'", lui avait-elle murmuré avant qu'ils ne l'emmènent la première fois. "Je serai forte, je te le promets."

Pas une fois elle n'avait craqué. Pas une fois, elle n'avait tenté de se dérober, comme il l'avait vu faire parfois par les autres captifs. Résignée, elle se levait, et elle avançait vers la créature qui l'emmenait, le regard vide. Comme si elle n'avait plus été vraiment là, comme si son esprit était parti ailleurs, loin de cet Enfer. Il espérait qu'en effet, elle pût parfois s'échapper, au moins par l'esprit, de tout ça. Lui en était incapable.

Et s'il l'admirait, il s'en voulait aussi terriblement, qu'elle eût l'impression qu'il ne l'eût pas crue assez forte pour supporter ces épreuves-là. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle pouvait être très forte, ou en tout cas se faire violence pour, même si elle était terrorisée au fond d'elle, parce que c'était sa jumelle, et qu'elle ne se laissait jamais abattre totalement. Mais il avait simplement voulu l'épargner, et sa démarche avait été mal comprise par celle à qui il se raccrochait. Cette fois seulement, il avait pleuré, recroquevillé dans la cage où il était enfermé avec les autres, le visage abrité entre ses bras pour qu'on ne surprît pas ses larmes pleines d'amertume. Il n'avait pas voulu ça, il avait seulement voulu la protéger, il était là pour ça, non ?

Quand elle était revenue, le regard vide jusqu'à ce qu'elle posât les yeux sur lui, il avait levé sur elle des yeux rougis. Deux larmes avaient alors roulés sur les joues d'Abi, et elle était venue vers lui. Ils n'avaient rien dit, ni l'un, ni l'autre, mais s'étaient blottis l'un contre l'autre. Il n'y avait rien à dire, parce qu'ils n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre davantage. Il avait voulu la protéger, et s'était mis en danger pour elle. Elle avait fait la même chose pour lui. Ils n'avaient pas besoin de chercher à s'éviter des souffrances mutuelles, qu'ils étaient de toute façon voués à subir, mais simplement à être là, l'un pour l'autre, à se soutenir mutuellement. Et plus jamais l'un ne chercha à prendre la place de l'autre.

La raison du choix de votre camp et le reste de sa vie :
Ils avaient vingt-et-un ans. Abi comptait les jours, les semaines, les mois et les années... lui n'y prêtait plus attention depuis longtemps. mais ce matin-là, elle lui avait murmuré à l'oreille : "Ca y est, on est majeurs". Ses bras s'étaient resserrés autour des frêles épaules de sa jumelle, et il avait murmuré en retour : "Bon anniversaire, petite soeur". la nuit avait été sans étoile, le ciel chargé de nuages noirs ne laissait deviner le lever du soleil que par la teinte rougeoyante que prenait l'horizon. Et lorsque l'orage était tombé sur la plaine, le tonnerre ne fut pas le seul vacarme à retentir : on attaquait le camp, certains Sicks tombaient; la plupart contre-attaquaient, et les coups de feu pleuvaient. La main d'Abi serrée dans la sienne, il avait tenté de fuir. Un soldat avait dû les voir, car au lieu de reculer comme ses camarades, il était venu au-devant d'eux, repoussant les Sicks qui les prenaient en chasse. Et il était tombé auprès d'eux, blessé et inconscient. Alors Nat' l'avait porté, délaissant pour un temps la main de sa jumelle qui courait à ses côtés. Malgré la confusion, il avait repéré les autres soldats, et se dirigeait vers eux. Il avait toujours été très observateur, et il était presque parvenu jusqu'à eux quand la voix d'Abi avait retenti, s'éloignant. L'un des Sicks l'avait attrapée, la ramenant parmi les captifs. Elle lui faisait signe de continuer, des soldats, venaient le chercher et l'entraînait en arrière, et d'autres Sicks s'élançaient à leur poursuite. Il n'avait pas le choix.

"Je reviens te chercher !" lui avait-il hurlé avant de parcourir avec les autres les derniers mètres leur permettant de se mettre à couvert. Les autres prenaient en charge leur camarade inconscient, et certains le harcelaient de questions, alors qu'il ne quittait plus la scène des yeux : Abi avait disparu, et c'était mécaniquement qu'il leur avait répondu, et qu'il s'était laissé emmené vers leur base.

"Il a reçu une balle à l'épaule gauche, juste sous la clavicule, et une autre dans la jambe droite, dans la cuisse. Sa tête a heurté le sol assez durement dans la chute, une pierre peut-être, c'est pour ça qu'il est inconscient. Juste inconscient."

Dix, vingt, trente fois ? il ne saurait dire combien de fois la question "A-t-il été touché par un Sick ?" lui avait été posée. Il avait à chaque fois répondu non, tout comme il avait nié avoir lui-même été griffé ou mordu par eux lors de l'assaut. L'antidote leur avait pourtant été administré, à son plus grand regret, car il était certain que ces deux doses avaient été perdues pour rien.

Le soldat en question s'appelait Lucas. Il avait eu des mots avec son supérieur, à son sujet et à ce que Nathan en avait compris, il n'aurait pas été blessé s'il avait suivi les ordres qui intimaient le repli. Mais il les avait vus, Abi et lui, tentant de s'enfuir, et il avait désobéi pour venir les chercher, ou au moins essayer. En quelque sorte, ils s'étaient sauvés mutuellement. Qu'ils l'acceptassent ou non, cela créait des liens, et s'il le rejetait au départ, force lui était d'admettre que s'il y avait bien une personne au camp à qui il pouvait faire confiance, c'était bien Luke.

C'était beaucoup dire, au départ, car il n'adressait la parole à personne, à moins qu'on ne lui posât une question à laquelle il se devait d'apporter une réponse, et même son sauveur ne parvenait pas à le faire sortir de son mutisme. Et puis Nat' avait fini par aller le trouver, un jour où celui-ci n'était pas en mission, et il lui avait demandé sans préambule, connaissant au fond déjà la réponse :

"Vous n'y retournerez pas, n'est-ce pas ?"

Pas besoin d'être devin pour comprendre qu'il parlait de la zone où il avait été captif, ou sa soeur se trouvait toujours. Luke avait sans doute lu les rapports ou discuté avec ses collègues : il savait ce qui Nat' avait laissé derrière lui, qui était cette blondinette qui l'accompagnait quand il avait tenté de leurs venir en aide. Nathan avait seulement hoché la tête, l'air vaguement songeur un instant, le visage pourtant impassible. et puis il avait plongé ses yeux noirs dans ceux du soldat et avait seulement ajouté :

"Apprends-moi."

A tirer, à se battre, à survivre et à les exterminer, pourvu qu'il pût un jour être capable d'aller chercher Abi, de tenir la promesse qu'il lui avait faite avant qu'elle ne disparût. Il avait fallu du temps pour qu'il acceptât. Il avait fallu montrer qu'il n'abandonnerait pas, qu'il était déterminé.

"Avec ou sans toi, j'apprendrai", lui avait-il dit un jour, et sa volonté était sans doute visible. Luke avait accepté. Et il avait fallu plus de temps encore pour qu'il apprît ce qu'il voulait apprendre, pour qu'il devînt plus fort physiquement et plus adroit. C'avait été à son tour de compter les jours, les semaines, les mois et les années, comme Abi l'avait fait jusque-là. Comme lorsqu'il était enfant, il remplissait les albums de notes sur ses avancées, de la toute première cible qu'il avait touchée en plein coeur, de tout ce qui manifestait de son apprentissage. Des albums qu'il avait dépouillés des photos de ses parents, à présent entassées dans un carton au fond d'un placard, et sur la dernière page desquels ces quelques mots étaient griffonnés, de son écriture serrée et penchée :
I'll Reach You

Remember when you walked out into the rain
The railroad and the sky were calling your name
Can you hear them whisper:
"Come and get lost with us"
You've been chasing shadows in your hometown
You searched for answers that refused ever to be found
So you compromised and found a new horizon
Ever since you left you're always on my mind

So here's to you if you care to listen
Here's to you, let me cross the distance

Even if you're not here
I'll reach you, I'll reach you
Even though you're away, I'm near
We'll forgive and forget
I'll reach you

Seven years and seven days you've been gone
Seven years of changing faith and opinion
Would you recognize me
If you walked beside me?
I would keep on waiting
It's been too long

Here's to you if you care to listen
Here's to you, let me cross the distance

Even if you're not here
I'll reach you, I'll reach you
Even though you're away, I'm near
We'll forgive and forget
I'll reach you

Even if you're not here
I'll reach you, I'll reach you
Even though you're away, I'm near
We'll forgive and forget
I'll reach you

I'll Reach You...

Fiche Doctors
Célébrité sur l’avatar : Robert Sean Leonard
Fréquence de connexion : On va dire 7/7j, peut y avoir des exceptions, mais globalement, c’est ça.
Comment avez-vous connu le forum ? : Par Lucas O’Connell (ô surprise ^^)
Code réglement : Rivality And War Between Human (avec un s c'est mieux... Si c’est entre eux, ils vont être plusieurs les humains, a priori Rolling Eyes - qui a dit la chieuse a encore ouvert sa grande bouche ? Bon ptêt un peu d'accord... :huhu:)
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