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 09. Cause we all need explanations ♫ ft. Caliane

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MessageSujet: 09. Cause we all need explanations ♫ ft. Caliane   09. Cause we all need explanations ♫ ft. Caliane EmptyMer 28 Jan 2015 - 17:30

« Attention de ne pas te fracasser la tête D'Aramitz... »

C'était exactement le genre de chose que je ne comprenais pas et qui me blessaient, qu'elles soient dirigées contre moi ou non. Pourtant, on ne peut pas dire que ma relation avec Alix était particulièrement proche. Depuis sa tentative de suicide, elle avait quasiment coupé les ponts. Pourtant, en un sens, nous avions été plutôt proches pendant un temps. Ca n'avait rien à voir avec ma relation avec ma cousine, ou avec Ana', mais petites, nous nous soutenions lors de ces interminables soirées mondaines auxquelles nous étions tenues d'assister. Je me souviens encore parfaitement de la première fois où, enfant, je l'avais vue arriver dans l'alcôve où je m'étais moi-même isolée. Nous avions joué ensemble, discuté, et évité ainsi l'ennui qui nous gagnait à chacune de ces réunions. Pendant des années, même si nous n'étions pas les meilleures amies du monde, nous avions la présence de l'autre pour ne pas perdre complètement pied dans ce monde qui n'était définitivement pas le nôtre. Et aujourd'hui... et bien je crois que la prochaine mondanité orchestrée par mes grands-parents sera un calvaire de plus.

Ca ne m'empêchait pas d'être encore dans le sillage d'Alix, parfois, même si je me faisais peu remarquer. J'étais là, j'observais, parfois je m'absorbais dans mon univers. Mais les mots de la brunette m'avaient choquée, et je la dévisageais, le sourcils froncés. Ce qui manifestement ne lui plut pas.

« Quoi ?! »

Ma première pensée avait été de répondre "rien" et de passer mon chemin. Eviter l'affrontement. Je détestais les conflits, et je sentais bien que c'était ce vers quoi on risquait de se diriger. Mais en même temps, j'avais besoin de comprendre.

« Pourquoi ? »

Pourquoi était-elle aussi dure avec elle ? Pourquoi avait-elle tant de rancoeur ? Si je me souvenais bien, elle était là, elle faisait partie de ceux qui avaient récupéré Alix lorsqu'elle avait tenté de mettre fin à ses jours. Si elle avait été là pour l'aider à ce moment-là, pourquoi avait-elle l'air de lui en vouloir tellement maintenant ? Je ne parvenais pas à comprendre et j'avais besoin de réponse. Mon ton de voix n'était pas agressif pour autant, loin de là. C'était une simple question, posée d'un ton neutre, sans aucune animosité. J'avais besoin de savoir, simplement.

***

Je n'avais aucune certitude d'obtenir une réponse, et à vrai dire, je ne m'y attendais pas vraiment. Qui répondrait à la fille qui était plus souvent dans son monde qu'auprès des autres, la fille qui racontait des histoires à dormir debout d'esprits des disparus, la fille qui évitait les conflits autant que possible, qui laissait dire quand on l'insultait ? Pas grand monde. Je sais que j'ai des défauts, et ne pas vouloir me battre, éviter les conflits peut en être un parfois. Dans d'autres cas, chercher la conciliation pouvait être vu comme une qualité, mais la situation n'était pas toujours celle-là. Et là, tout ce que je voulais, c'était comprendre, sans être sûre de pouvoir parvenir à ce but. Et pourtant, la brunette ne semblait pas vouloir partir et me laisser en plan.

J'ignorais qu'elle connaissait Cygnus. Et je ne savais rien de leurs relations. Je ne crois pas que si je l'avais su, j'aurais pu lui en parler à vrai dire. Comment parler de ça, avec qui que ce soit, d'ailleurs, alors que je n'étais même pas sûre de ce que je pouvais réellement penser de lui ? A vrai dire, j'ignorais même que lui et elle avaient trouvé Alix. Je savais qu'elle avait fait cette tentative, comme un peu tout le monde. Mais moi, je ne l'en blâmais pas.

« Au cas ou tu ne serais pas au courant, elle à tenté de se suicider... »

Ce n'était à mes yeux pas vraiment une explication et j'observais mon interlocutrice, silencieuse, attentiste.

« J'ai un peu de mal avec la lâcheté... Et c'est un euphémisme. »
« Ah... »

J'approchais doucement, un peu mal à l'aise et nerveuse. La lâcheté, c'était bien quelque chose qu'on pouvait me reprocher, n'est-ce pas ? Après tout, je ne me défendais pas. J'étais capable de défendre les autres, s'il le fallait, mais moi ? Ce qu'on pouvait me faire n'avait pas vraiment d'importance. Je passais une main dans mes cheveux.

« Je ne sais pas... Moi je n'aurais pas le courage de faire ça, je crois. Affronter la mort en face, ce n'est pas vraiment quelque chose de facile. Même pour abandonner une vie qu'on ne supporte plus. »

Je ne cherchais pas à me montrer moralisatrice ou quoi que ce soit du genre, mais je donnais simplement mon avis. Je connaissais Alix depuis très longtemps, même si on ne pouvait pas vraiment dire que je la connaissais bien. Je savais qu'elle comme moi n'avions jamais vraiment eu notre place dans la société aristocratique de nos familles, et que ça nous avait pesé, à l'une comme à l'autre. Je sais que je n'aurais pas fait comme elle, ne serait-ce que parce que je l'avais promis à ma mère, il y a longtemps maintenant, et parce que ma relation avec la mort, avec les morts, même, était assez particulière. Mais je ne jugeais pas.

« Et puis... est-ce qu'il n'y a pas des cas de figure ou ce qui peut sembler lâche au prime abord, au fond, relève d'un grand courage ? »

Je crois que je parlais plus de moi, en fait, comme pour me rassurer. Est-ce qu'on pouvait me dire que je n'étais pas la plus grande des lâches quand j'évitais les conflits, laissait passer les insultes et la diffamation comme si ça ne me faisait rien ? Parce qu'au fond, je n'étais pas insensible, ça me touchait, bien sûr. Je pensais simplement que ça ne valait pas le coup de se battre, pas pour ça. Et après les événements de l'année passée, je le croyais plus encore. On avait bien assez d'occasion où il fallait batailler et se montrer fort, je n'aimais pas me forcer quand ça n'était pas absolument nécessaire.

***

Il y a bien des raisons pour lesquelles les gens se détestent, mais je n'imaginais pas vraiment que c'était dû à ça. A cet acte désespéré. J'observai Caliane à mon tour, pas très à l'aise, mais jamais parfaitement sereine avec les gens que je ne connaissais pas plus que ça à discuter de choses qui me semblaient importantes. Mais je ne m'attendais absolument pas à ce qu'elle soit prise d'un fou-rire, je dois bien l'avouer.

« Désolée »

Je l'observai, secouant légèrement la tête pour indiquer que ça n'avait rien de grave, même si je ne comprenais pas. J'avais effectivement besoin d'explications, et même si je ne les avais pas demandées, je sus gré à mon interlocutrice d'expliciter sa réaction.

« Il n’y a aucun courage dans le fait de tenter de se tuer. C’est égoïste, lâche et pour ma part, également puéril ! Elle à tout simplement penser que non, elle n’allait pas se donner la peine de se battre, sans songer ne serait-ce qu’une seconde à ses proches ! »

Je hochai alors la tête, esquissant un sourire un peu nostalgique.

« Je te concède que c'est assez égoïste, au fond, mais je ne crois pas qu'on s'en rend vraiment compte quand on est dans cet état. Mais pour avoir perdu quelqu'un de proche, je sais ce que ressentent ceux qui restent. Quand c'est un accident, un coup du sort, on a déjà du mal à supporter le départ de ceux qu'on aime, alors quand ils partent de leur propre chef... Je crois qu'on n'arrive jamais à vraiment bien comprendre pourquoi, ni à se pardonner de n'avoir pas réussi à les aider... »

Je détournai le regard. Malgré les années, malgré mon don qui me permettait parfois de la retrouver encore, ne plus pouvoir me lover dans les bras de ma mère restait quelque chose de douloureux pour moi, et je ne doutais pas qu'il en était de même pour mon frère et ma soeur. J'imagine aussi pour mon père, même si nous n'en avions pas parlé. C'était sans doute pour ça qu'à l'heure actuelle, il n'avait pas encore refait sa vie.

« Et même si ce n’était qu’un appel au secours comme disent certains, le moment était mal choisi pour faire son caprice d’enfant pourrie gâtée ! »
« Il n'y a pas de bon moment pour ça, je crois... »

C'était une réflexion toute personnelle, qui, peut-être, pouvait laisser croire que je ne réalisais pas l'ampleur de ce qu'il s'était passé l'an dernier. Pourtant il n'en était rien. Chaque jour, je remerciai le ciel de ne pas m'avoir enlevé les miens cette fois. Et depuis peu, j'avais aussi promis à Ana' de faire des efforts pour renouer le contact avec mon frère jumeau. La vie était trop courte pour qu'on laisse le temps filer. Il fallait agir, réagir, bouger, retrouver ceux qui nous sont chers, avant qu'il ne soit trop tard. Et si Nath' partait avant que je puisse lui dire que je l'aimais, au fond, je crois que je ne pourrais jamais me le pardonner. En tout état de cause, j'étais de l'avis que les dépressionaires et les suicidaires ne savaient plus à quoi se raccrocher, et que ce qu'il pouvait se passer dans le reste du monde n'arrivait plus à contrebalancer leur douleur personnelle.

Caliane avait l'air d'avoir besoin de donner son avis, de l'affirmer haut et fort, et moi, j'avais besoin de comprendre. Au final, cette discussion semblait inévitable, et peut-être pas inutile, ni pour elle, ni pour moi.

« Je crois que ce qui me choque le plus, c'est qu'elle s'éloigne ainsi de ceux qu'elle a toujours connus. »

Oui, je parlais de moi, notamment. C'était sans doute un peu égoïste, d'autant que malgré les années, nous n'avions jamais été les meilleures amies du mondes, simplement des connaissances qui fuyaient ensemble les mondanités imposées par nos familles. Mais tout de même. Depuis sa tentative, elle s'était montrée de plus en plus distante, et je ne m'expliquais pas pourquoi. J'en venais à me demander ce que j'avais pu faire, ou ne pas faire pour mériter son courroux. Et quand la brunette face à moi reprit la parole, je me demandais dans qu'elle mesure j'avais pu mériter le sien aussi.

« Comme ? Tout dépend de ce que tu sous-entends ! »

Je haussai les épaules, avant de me décider à répondre.

« Juste qu'il y doit bien y avoir d'autres moyens de se battre, et que foncer tête baissée dans la bataille n'est pas toujours la seule solution. Moi je ne sais pas faire ça. Je ne sais pas tenir tête, je n'aime pas les conflits. Mais... Est-ce que ce n'est pas aussi une façon de se battre que d'endurer, de garder la tête haute, de continuer à vivre, malgré les affronts, les railleries, les coups bas ? Ou est-ce que c'est lâche de ne pas répondre à la violence par la violence ? »

Je ne sais pas agir autrement, mais je ne sais pas si c'est bien ou si au contraire, c'est quelque chose de répréhensible. Et je crois que j'avais besoin, à ce moment-là, d'avoir l'avis de quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'extérieur à ma famille proche ou à mon petit cercle d'amis. Quelqu'un qui pourrait me donner un indice sur ce que lui, aussi loin de moi, pouvait se faire comme une idée de mon comportement...

***

Le sourire de Caliane me laissa perplexe. Je n'avais fait qu'énoncer des choses que je savais par expérience, et je ne comprenais pas ce qu'il signifiait, ce qu'elle en pensait au fond. Comme si elle avait lu dans mes pensées, l'hadès reprit la parole, et ce fut mon tour d'esquisser un sourire.

« Pour être honnête avec toi, il n’y a pas de pardon à avoir. Elle doit juste assumer ses actes. Je veux dire, moi je n’ai jamais été proche d’elle, mais bon sang, à ta place, si elle avait été mon amie, elle aurait vite compris son erreur… »

Je hochai la tête. Ce n'était pas que je n'avais pas voulu en parler avec Alix. Mais celle-ci m'évitait, ne m'adressait plus la parole, et ma propension à éviter les conflits m'empêchait de la prendre entre quatre yeux pour lui mettre les points sur les i. Et au fond, je continuais de penser qu'un tel acte relevait quand même d'une profonde détresse, même si je pouvais comprendre que ça semble lâche.

« Avoues quand même que l’école n’avait vraiment pas besoin de ça, nous avions déjà assez le moral assez bas, sans que quelqu’un montre qu’elle pensait ne plus avoir aucun espoir, de choisir la fuite plutôt que le combat ! »

Une nouvelle fois, je hochai la tête. Je voyais très bien où elle voulait en venir. Mais que pouvais-je faire de plus qu'acquiescer ? L'année précédente avait été particulièrement difficile. De celles qu'on souhaite ne jamais avoir vécues. Moi-même, j'avais dû me battre, pas seulement pour moi, mais pour mes cousins, mon frère et ma soeur. Pour ne pas les voir eux aussi tomber sous les assauts de l'OS. Ophelia se rendait-elle simplement compte de ce que ça pouvait signifier ? Le froid qui régnait entre nous m'en faisait douter. Pourtant malgré la jalousie que nous ressentions l'une envers l'autre, elle restait ma soeur. Tout comme Nath restait mon frère. Plus encore, il était mon jumeau, et je me souvenais parfaitement du temps où nous étions inséparables, et qui se trouvait révolu. Ana' m'avait souvent poussé à aller vers lui, mais dès que mes grands-parents étaient dans les parages, c'était juste impossible. Et ici, nous évoluions dans des cercles différents. J'ignorais s'il y avait une bonne manière de m'y prendre. Mais je le souhaitais, malgré tout. Il fallait que je trouve le courage de le faire à présent...

Et tant qu'à parler de courage, les propos de Caliane me faisaient m'interroger, de nouveau. Plus encore, même, que l'acte d'Alix et la vison qu'on pouvait avoir d'elle, c'était l'impression que je pouvais donner qui m'inquiétait. Je m'étais battue, pourtant, pendant les gradins. Mais nous étions nombreux à l'avoir fait, ce n'était pas vraiment du courage, à mon sens, une simple obligation. Il n'y avait pas vraiment d'autre choix. Si je m'étais élevée seule contre tous, là, ç'aurait réellement été de la bravoure. Mais ça, j'en étais incapable.

« Rassures toi Micaëla, je ne te trouve pas lâche. Patiente oui, mais pas lâche. Car en effet, foncer dans le tas n’est pour moi pas la chose la plus raisonnable à faire, parfois oui, mais pas tout le temps. Après, nous avons tous notre façon de faire face. Tu as la tienne, j’ai la mienne, et d’autres ont la leur. Et puis, il y a toute sorte de violence… La seule chose, c’est qu’il ne faut pas abandonner ta fierté pour la fouler du pied. »

La raison. La patience. Des choses que je comprenais. Qui m'étaient familières. Quant à abandonner ma fierté... Je haussais les épaules.

« Je ne suis pas particulièrement fière, tu sais, mais je sais qui je suis, ce qui fait partie de moi et que je renierai pas, même si on me crache au visage. Tu entendras peut-être de drôles de choses sur moi. Tu es libre de les croire ou non, je ne peux pas y faire grand chose. Je sais simplement que... »

Je ne voyais pas comment finir ma phrase sans parler de mon dos et ce fut mon tour de passer une main dans mes cheveux, nerveuse.

« J'ai un don... Quelque chose de particulier que même dans notre monde sorcier on a du mal à appréhender. »

Je ne le sentais pas. Je n'aimais pas en parler, les gens ne comprenaient généralement pas. J'avais dit à la Directrice que je me ferais oublier, mais comment effacer cette partie de moi sans m'oublier pour autant ? Je ne voulais pas me renier. Je ne voulais pas renier ma mère. Et comme j'avais commencé, je résolus d'aller jusqu'au bout. Au pire, si Caliane le prenait mal, je m'en irai.

« Je vois les gens qui sont morts. Je vois leurs esprits, comme je te vois toi. Je peux leur parler quand ils en expriment le besoin ou si je me concentre énormément pour les appeler à moi. Et souvent ils ont des messages pour ceux qui restent. Mais... En général, on ne me croit pas, on croit que j'invente. Si tu poses la question autour de toi, je sais l'avis qu'on te donnera sur moi. Je suis une folle furieuse qui n'a rien de mieux à faire que de tourmenter ceux qui souffrent déjà bien assez comme ça. »

Je baissai le regard, les doigts noués devant moi. Plus je parlais, et plus je sentais que j'en disais trop. Et en même temps, je ne pouvais m'empêcher de continuer, parce que j'en avais déjà marre de me cacher. D'ordinaire, je restais dans mon coin, mais quand j'avais quelque chose à transmettre, je le faisais. Là ça faisait une quinzaine de jours que j'avais fermé la porte aux esprits, et je m'en voulais énormément. Je me raccrochais à l'idée que le dernier message que j'avais à faire passer venait de la mère d'Amadeus, et qu'il n'était pas entre nos murs en ce moment. C'était un bon prétexte... mais je savais que je n'avais, au demeurant, pas cherché à savoir où il se trouvait. Et ça me bouffait, déjà.

« Je n'aime pas les conflits, et je ne sais pas me battre contre une cause perdue. Alors je laisse dire. Qu'ils croient ce qu'ils veulent, je sais ce que je suis, ce que je fais. Et si eux le refusent, j'ai au moins les remerciement des âmes dont j'ai tenté de transmettre les messages. »

Voilà, c'était dit. Mais je n'osai pas soutenir le regard de la brunette, redoutant ce que je pourrai y trouver.
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