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 18. Les animaux sont nos amis ♫ ft. people

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MessageSujet: 18. Les animaux sont nos amis ♫ ft. people   18. Les animaux sont nos amis ♫ ft. people EmptyMer 28 Jan 2015 - 17:44

La course aux livres avait été une torture. Pas physiquement, évidemment, mais mentalement. D'accord, j'avais ri de la mésaventure d'un jeune homme, mais je crois que mes nerfs lâchaient un peu, parce qu'au fond, je ne trouvais pas vraiment ça drôle. Et certainement pas quand la même chose m'était arrivée un peu plus tôt. J'étais quelqu'un de particulièrement pudique - et ce n'était rien de le dire - alors qu'on dévoile à tous mes sous-vêtements - quelque peu enfantins par ailleurs - c'était la pire humiliation pour moi. Et même si j'avais l'air de m'en sortir, je n'arrivais pas à m'ôter ce souvenir de la tête. Je me revoyais presque comme si je n'appartenais plus à mon corps, ainsi soumise au regard de tous, et grimpant ensuite à une échelle que je refusais de redescendre pour pleurer. Je me revoyais là-haut, secouée de sanglots convulsifs, incapable d'un geste de plus, regrettant de ne pas être animagus pour disparaître dans un trou de souris.

Et maintenant, j'avais vraiment, vraiment besoin de me changer les idées. Et je regrettais l'enclos des abraxans, la salle de musique ou l'atelier de BeauxBâtons où j'aurais pu me réfugier. J'étais à Londres encore, plus pour longtemps, certes, mais c'était maintenant que j'avais besoin d'une échappatoire et il n'y avait ici plus qu'un endroit qui m'y semblait propice : la ménagerie magique. A défaut des raclements et des hennissements des chevaux, j'aurais le gazouillis des oiseaux, peut-être.

Je poussai la porte de la boutique, un sourire ravi sur les lèvres au son du carillon qui tinta doucement. Il y avait quelques clients, mais je n'y prêtai pas vraiment attention, saluant simplement le tenancier d'un sourire avant d'arpenter les allées, observant les lignes d'un pelage ou la courbe d'une crête de plumes. Il n'y avait décidément à ce moment-là rien de tel pour m'apaiser. Sauf peut-être retourner à l'hôtel et sortir mon violon, mais je devais retrouver ma cousine chez Madame Guipure, alors je ne me voyais pas quitter Diagon Alley pour rejoindre le Londres moldu entre temps. Même s'il n'y avait pas de contre-sort à l'apparate par ici, je savais que si je commençais à jouer, je perdrais complètement la notion du temps et je ne voulais pas faire attendre Rosa' non plus. La ménagerie était sans le moindre doute une option plus raisonnable : juste un petit tour pour me calmer et je rejoindrai Rosa', juste à l'heure pour notre rendez-vous.

Et ça commençait déjà à fonctionner. Rien que d'être là, entourée surtout d'animaux et non plus d'élèves courant dans tous les sens et se tirant dans les pattes pour être les premiers à sortir de la boutique, c'était rassurant. Rassérénant. A tel point, sans doute, que je commençais à me sentir chez moi et que l'idée folle d'ouvrir la cage des rats pour les caresser. Et pendant quelques secondes, ce fut juste parfait. Toucher le pelage de ces minuscules créatures avait définitivement des vertus thérapeutiques sur moi. Mieux encore, l'un d'entre eux avait commencé à grimper sur mon bras, m'arrachant un sourire de satisfaction. C'est à cet instant que le patron de la boutique me surprit, et son cri effraya la pauvre bête qui arpentait mon gilet et elle s'échappa en un éclair, effrayant une femme d'un certain âge qui devait avoir les rongeurs pour épouvantard.

« Tu l'as faite sortir, retrouve-la ! »

La ? Je souris sans trop me rendre compte jusqu'à ce que le regard qu'il m'adressa me rappelle à l'ordre. J'y comptais bien à vrai dire, j'avais trop peur que la femme prenne n'importe quel objet comme ustensile pour écraser la pauvre bête qui la terrifiait et qui, à mon goût, n'avait fait de mal à personne. Il fallait que je la trouve avant elle. Et le patron avait beau m'avoir donné l'ordre de retrouver le petit rat, il s'était mis à sa recherche aussi, répétant à voix basse des « petits petits petits » ridicules qui ne risquaient pas le moins du monde de faire revenir la bestiole vers lui. Un peu de nourriture, en revanche...

Plutôt que de courir les rayons dans tous les sens, je cherchai une friandise à lui présenter, quelque chose qui l'attirerait plus que... ça. Je jetai un regard vers le vendeur, circonspecte quant à sa capacité à gérer cette boutique, et plongeai dans l'arrière boutique pour en sortir quelques graines et noix. M'asseyant loin du tumulte, je déposai mes offrandes et m'installai un peu plus loin. Il faudrait un peu de patience, le temps qu'elle s'éloigne du chahut et qu'elle se décide à approcher. Mais j'avais de la patience, à en revendre même. Pour ne pas l'effrayer, je gardais le silence, mais chantonnais dans ma tête, les yeux mi-clos. Je crois que c'est à la quatrième chanson qu'elle pointa le bout de son museau.

« Viens par là ma belle... »

Je chuchotai à peine pour ne pas la voir se retrancher sous une cage et l'observai, avançant pas à pas, le nez en l'air, humant le parfum de la nourriture. Quand elle commença à grignoter quelques graines devant moi, j'approchai doucement ma main. Elle s'arrêta, esquissa un pas en arrière et j'arrêtai mon geste. Pendant quelques secondes, nous restâmes ainsi immobiles, et puis elle reprit son grignotage intensif. Depuis quand sa cage n'avait pas été remplie de nourriture ? Je la laissai faire encore, jusqu'à ce qu'elle s'arrête d'elle-même et approchai de nouveau ma main, délicatement, sans geste brusque. Alors elle grimpa sur mon bras et vint se percher sur mon épaule. Et je me levai tranquillement pour revenir vers le patron de la boutique.

« Elle est là... »

Je désignai simplement la ratoune à présent perchée sur mon épaule. L'homme me dévisagea un moment, l'air perplexe, puis se fendit d'un large sourire.

« Elle est sauvage d'habitude, personne la veut. Mais elle a l'air de t'avoir à la bonne, tu peux la prendre si tu veux. »

Je crois bien qu'il n'y avait rien de tel pour me rendre le sourire à ce moment-là et je le remerciai chaleureusement avant de filer. J'allais faire attendre ma cousine, et je n'aimais pas ça.
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