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 28. La maladie des palominos ♫ ft. Rosalina C. Bertone

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MessageSujet: 28. La maladie des palominos ♫ ft. Rosalina C. Bertone   28. La maladie des palominos ♫ ft. Rosalina C. Bertone EmptyMer 28 Jan 2015 - 18:11

Il faisait déjà froid pour la saison, j'avais beau ne pas y prêter réellement attention, je devais bien me rendre compte que je portais déjà des tenues plus hivernales que d'ordinaire. Je ne m'en inquiétais pas outre mesure, je me disais que c'était passager, mais voilà, la journée, je portais déjà des pulls plus épais, et j'avais ressorti les grandes bottes. Et si, la nuit, je portais toujours le T-shirt « I ♥ licornes » que Nath' m'avait offert à la fête foraine, j'avais résolu de passer en plus un pantalon de pyjama satiné. Je ne sortais d'ailleurs pas de ma chambre sans, déjà, une robe de chambre de flanelle serrée à la taille. Bref. L'hiver approchait plus vite que prévu, même si je ne comprenais pas encore à quel point ce pouvait être préoccupant.

C'était donc avec l'uniforme hivernal que j'arpentais les couloirs à la recherche de ma cousine, de longues chaussettes de laine blanche couvrant déjà mes jambes. Depuis qu'elle avait sa propre chambre de préfète, je devais bien avouer que sa présence avec moi le soir me manquait. Mais je n'y pouvais pas grand chose, et du temps où nous cachions Leyna, ça avait été la seule chose à faire, de toutes les façons. Parfois, je me disais que cacher Brontë chez elle pourrait être une solution, mais je refusais de le lui imposer. Ma ratoune m'appartenait à présent, et il étai hors de question que je me défile. Quitte à prendre les sanctions qui risquaient sans le moindre doute de me tomber dessus si on découvrait la petite bestiole qui restait sagement cachée dans ma robe de sorcier. Heureusement qu'elle était adorable, elle aurait sans doute déjà fini expulsée (et moi avec peut-être), ou pire, dans le ventre d'un des chats de l'école, sinon...

« Hey Rosa ! »

Elle sortait de sa chambre comme je m'approchais d'elle, et un sourire fleurit sur mon visage. J'avais pris l'habitude de venir la trouver avant qu'elle ne quitte ses nouveaux appartements, avant nos cours, histoire d'avoir un petit moment à nous, rien qu'à nous, et même si parfois j'arrivais trop tard, il y avait des jours, comme ce matin, où je tombais juste. Elle fermait à l'instant la porte derrière elle.

Ce matin, nous avions nos options, et comme nous ne suivions pas exactement le même cursus, nous aurions cours séparément. Je connaissais son emploi du temps par coeur, de même que le mien, celui de Flo et, même si je ne le disais pas trop fort, celui de Nath. Et je m'en voulais de ne pas connaître aussi celui d'Ophélia, mais je doutais qu'elle, de toutes les manières, cherche à connaître le mien. Et j'allais rajouter quelque chose, je ne sais même plus exactement quoi, quand un autre élève était passé en courant, alarmé. Nous avions arrêté sa course, pour savoir ce qu'il se passait et ce qu'il annonça me glaça le sang.

Je ne voulais pas le croire. Je ne voulais pas l'entendre. Pourtant je devais bien me résoudre à l'évidence : ce qu'on nous avait annoncé était vrai. Avec Rosa, nous avions couru jusqu'aux écuries dès que nous avions appris. Et nous n'étions pas les seules. Des dizaines d'élèves, des centaines peut-être, attroupés devant les stalles, pleurant pour nombre d'entre eux. Des cris qui fusaient, aussi, parfois. Et mes yeux s'embuèrent instantanément, chargés autant de ma peine que de celle des autres.

Je les connaissais tous. Je passais tellement de temps auprès d'eux ! Quand il était tombé malade, et qu'il avait été mis en quarantaine, déjà, j'avais eu le coeur lourd. Quand j'avais demandé de ses nouvelles, inquiète de ne pas le voir parmi les autres et qu'on m'avait expliqué son état, j'avais pleuré, déjà. Le palefrenier avait tenté de me rassurer, de m'affirmer qu'il allait se remettre, que ce n'était qu'un mauvais moment à passer. Et j'avais fini par le croire.

Sauf que personne n'avait prévu ça. Sa disparition, c'était l'annonce de sa mort, en quelque sorte. Je n'avais pas besoin qu'il nous l'explique : sans soin, il ne survivrait pas. Quand celui qui s'occupait des lieux nous avait vues, Rosa et moi, et qu'il nous avait demandé de l'aide, je tremblais déjà comme une feuille, atterrée. Mais ça ne m'empêcha pas de répondre du tac au tac.

« On va le retrouver. »

Comment ? Je n'en avais pas la moindre idée. Mais il ne me venait pas à l'idée de refuser d'apporter mon concours à cette entreprise qui s'avérait d'ores et déjà délicate. Et je me tournai vers ma cousine, cherchant son soutien à elle aussi.

***

La guerre des écuries, pour l'instant, je ne m'en rendais pas trop compte. Il faut dire que les commérages ne m'atteignaient que peu, à part ceux sur mon compte. J'étais dans mon monde la plupart du temps, et je ne réalisais pas encore l'ampleur que tout ça était en train de prendre. Je n'imaginais pas qu'on pouvait en vouloir à ce point à la Directrice, qui avait pourtant combattu contre l'Organisation à nos côtés, et que j'avais vue déposer ces fleurs sur les tombes au cimetière. Mais il y avait bien des gens pour saccager les fleurs, alors à partir de là, on pouvait bien tout imaginer. J'ignorais que ceux de ma maison allaient particulièrement se montrer anti-Courterois, et que ça risquait de me mettre dans une position assez délicate.

« Salut Mica ! Comment tu vas ce matin ?
- Comme à peu près tous les matins, et toi ? »

C'était à mon sens un matin comme les autres... Tout au moins le croyais-je, jusqu'à ce que nous croisâmes la route d'un élève affolé et que Rosa l'arrête dans son élan.

« Hey ! Attends ! Que se passe-t-il ?
- Un… Un… Un des palominos malade… Il… Il… Il a disparu ! »

Il n'en avait pas fallu plus pour que nous nous élancions vers les écuries et je dépassais bientôt ma cousine, peu avant que nous parvînmes à destination. Le spectacle était désolant, et moi, livide. Et je n'étais pas la seule d'ailleurs, à voir le visage de ma cousine.

« Aidez-moi… Il faut le retrouver… Il va mourir, sinon…
- Oui, oui, bien sûr, on va le retrouver. »

Sur ce point, donc, nous étions d'accord et d'un regard et d'un mouvement du menton, je lui indiquai les bois. Il n'y avait pas une seconde à perdre, le temps était compté : s'il n'avait pas les soins nécessaires, effectivement, le palomino avait toutes les chances d'y rester et bien évidemment, je ne le souhaitais pour rien au moinde.

« Rosa ! »

Plus blême encore que précédemment, je lui indiquait les tâches de sang qui maculaient le sol et les troncs d'arbres un peu plus loin. J'approchai, inquiète, incapable de savoir ce que ça signifiait exactement, mais ça ne me disait rien de bon.

« Qu'est-ce qu'on fait, on les suit ? »

Je posai la question de façon plus rhétorique qu'autre chose, car sans trop laisser le temps à ma cousine de répondre, j'ajoutai.

« Viens, on y va. »

On n'avait pas vraiment le temps de débattre toutes les trente secondes, de toutes les manières, et je m'enfonçai plus avant dans les bois, en vérifiant par moments que Rosa me suivait bien.

***

Ne plus être dans la même chambre que ma cousine me déstabilisait, mais je ne voulais pas l'ennuyer avec mes états d'âme. C'était un honneur qu'elle ait été nommée préfète, et quand elle me l'avait annoncé, j'avais été ravie pour elle. Mais je devais bien avouer que me lever seule dans le dortoir, même si les autres filles étaient là, c'était... différent.

« Ca va… »

Je sentais bien que ce n'était pas complètement sincère, et je ne savais pas à quoi c'était dû, ce qui la chagrinait et dont elle n'osait pas me parler. Les tensions palpables pour Rosa ne m'effleuraient pas encore, mais j'aurais été peinée pour Leyna, si j'avais été mise dans la confidence. Mais qui m'en parlerait, si ce n'était ma presque jumelle ?

De toutes les manières, nous n'avions pas vraiment eu le temps de discuter que l'affreuse nouvelle nous avait coupées dans notre élan, et que nous avions pris le parti de nous enfoncer dans la forêt, à la recherche du palomino. Ce n'était pas celui que je montais le plus souvent, mais ça ne m'empêchait pas de me sentir concernée, tout comme ma cousine. Et mon angoisse était montée d'un cran quand j'avais vu les tâches de sang devant moi.

« Qu’y a-t-il, Mica? »

L'inquiétude perçait dans la voix de Rosa, mais il aurait difficilement pu en être autrement, la mienne n'était guère plus sereine. Je pensais à voix haute, plus que je ne m'interrogeais réellement sur ce que nous devions faire, et quand la préfète m'attrapa le poignet pour me faire presser le pas, j'accélérais la cadence à mon tour. Il fallait que nous le retrouvions, le plus vite possible, j'en étais tout aussi consciente que ma cousine, même si je taisais mes inquiétudes : la panique ne nous serait d'aucun secours. Pourtant, des images terribles de la créature morte, vidée de son sang, ne cessaient de me hanter, et plusieurs fois, je secouai la tête, comme pour les chasser.

Je ne m'étais pas attendue à ça, cela dit. Je ne crois pas que j'eus déjà eu l'occasion d'en rencontrer réellement une. On parlait d'elles dans certains cours, elles faisaient partie de notre folklore, et en bonne celtique, j'avais quelques notions les concernant, mais j'hésitai, cependant. Et si je commettais un impair ? La nymphe avait l'air grave, et je mettais ça sur le compte de l'animal blessé et malade, sans que mon ressenti soit parfaitement logique pour autant. Et quand elle fit signe de nous approcher, de la rejoindre, je m'exécutai sans attendre, ni rechercher d'ailleurs, l'assentiment de Rosa. Toutes les aides étaient bonnes à prendre, d'où qu'elles viennent, et j'étais tellement obsédée par le sort du palomino que l'idée qu'elle puisse être là pour tout autre chose ne m'effleurait même pas l'esprit. Une fois auprès d'elle, je levai doucement une main, la paume tendue vers le haut, vers elle, sans toutefois la toucher.

« Nous sommes à la recherche d'un palomino blessé... Pouvez-vous nous aider ? »

Il n'y eut pourtant aucune réponse à ma question, et je restai un moment inerte, attendant que, peut-être, elle réagisse. Et puis je me tournai vers ma cousine, un peu perdue, ne sachant que faire à présent.

***

Bien sûr que nous courrions. Comment aurait-il pu en être autrement ? Comment aurions-nous pu prendre notre temps, alors que la vie du Palomino était en jeu ? Nous n'avions même pas le coeur à discuter de quoi que ce soit, et pourtant, j'aurais eu des choses à lui raconter. Pas des drôles, cela étant, puisque j'avais dû me rendre à l'évidence : je n'avais pas le moindre espoir avec lui... avec personne, d'ailleurs, mais ça n'était, donc, pas la question. Et comme je dépassai ma cousine, puis m'arrêtai, je ne réalisai pas que derrière moi, elle manquait de me rentrer dedans.

« Bon sang, Mi’ ! Tu pourrais faire… »

Je l'ai entendue, et pourtant, c'est comme si rien n'avait perturbé ma contemplation. Mon intérêt pour la créature qui nous fait face est indéniable, même si je suis, peut-être, moins expressive que Rosa.

« Ouah… »

J'aurais sans doute réagi de même si je n'avais pas été aussi obnubilée par le sort de la créature équine. Et d'ailleurs, la question que je pose à la nymphe est sans équivoque : c'est, malgré sa magnificence, ce qui occupe toutes mes pensées.

« Vous êtes magnifique. Les descriptions vous concernant dans nos livres d’étude sont tellement en-dessous de la vérité… J’aimerais vous dessiner, un jour si vous le permettez. »

J'avoue sans l'avoir dit qu'à cet instant, attendant la réponse de la nymphe, je me suis fait la réflexion également : cette créature est juste superbe et j'ai déjà ses traits en tête, évidemment. Je crois même que je reviendrai ici, plus tard, dans l'espoir de la revoir. Mais plus tard, donc. Quand nous n'aurons plus cette urgence à gérer.

« Je suis désolée pour la brusquerie de ma cousine, mais… Nos chevaux sont malades et l’un d’eux, qui est en danger de mort a disparu. Nous… nous avons vu des traces de sang dans la forêt. Des traces qui nous menaient par ici. Est-ce que vous l’auriez vu ? Il risque de mourir si nous ne le retrouvons pas. »

Rosa est certainement plus claire que moi, et quand elle a pris la parole après mon petit rappel à l'ordre, je hoche simplement la tête, guère plus rassurée qu'elle. A chaque seconde, j'imagine le pire, et maintenant que nous avons vu ces traces de sang, des scènes morbides et sanglantes me traversent l'esprit toutes les trois secondes. Je refuse d'y penser davantage, et pourtant, elle s'inscrive dans mes pensées sans que je parvienne à rien faire pour l'empêcher. Cependant, quand la nymphe prend finalement la parole, mon attention est toute accaparée par sa voix, autant que par son si beau visage.

« Je peux vous aider. Si toutefois vous apprenez à ouvrir les yeux et écouter la nature. Les sorciers ont oublié... Ils ont oublié combien Elle est précieuse et fragile. »

Je sais qu'elle a raison, complètement. J'aime la nature, les paysages sauvages, les plantes et les étoiles. J'aime la pluie, les orages et la neige, et le bruit de la mer. Je sais que les hommes, sorciers ou non, n'y prêtent pourtant que peu d'attention. Et sa voix... je crois qu'elle me touche particulièrement, plus encore que les mots qu'elle prononce, et pourtant son message me fait réagir. Je hoche la tête, tout d'abord, sans avoir quoi que ce soit à ajouter. Et puis je ferme les yeux, non pas pour aller à l'encontre de ce qu'elle dit, mais pour me concentrer sur un autre de mes sens : l'ouïe. J'écoute le silence, et le souffle du vent dans les feuilles. Le craquement de quelque branche au loin, sous le poids d'une créature, humaine ou non.

« La nature... »

Est-ce qu'il faut que je réponde davantage ? Je ne sais pas quoi dire. De fait, je suis surtout suspendue aux lèvres de la nymphe, et je finis même par m'asseoir en tailleur, prête à l'écouter, espérant que mes gestes soient plus éloquents que mon silence.

***

« Oui, s’il vous plait. »

Tout comme ma cousine, j'écoutais la nymphe avec toute l'attention dont j'étais capable, totalement subjuguée par son discours. Assise à même le sol sans faire grand cas de mon uniforme - de toute façon, un sort suffirait à lui rendre un aspect correct - je vis Rosa prendre place à mes côtés et hochai la tête. Les mains posées sur ma jupe, celle d'hiver, quand bien même personne ne verrait mes sous-vêtements cette fois - le souvenir de la course aux livres me hantait encore et j'aurais assurément du mal à l'effacer de am mémoire - j'observais la créature qui nous expliquait à sa manière ce qu'elle savait.

« J'ai en effet croisé un jeune palomino plus tôt dans la journée. La pauvre créature semblait perdue, elle s'est égarée jusque dans le ventre de la forêt. Affaiblie. Je n'ai malheureusement pas pu la secourir, car parfois on ne peut lutter contre la nature. Elle donne aussi généreusement qu'elle prend... Toutefois... Je sais où il se trouve. Là bas, bien plus loin vers l'Ouest. Par-delà des nids des fées et du repaire des loups. N'ayez crainte, la plupart ont déjà déserté les lieux. N'avez-vous pas remarqué ? N'avez vous pas senti ce mal infâme qui ronge le monde magique ? … Non bien sûr que non. Les sorciers ont oublié. »

Mon coeur se serra, d'abord à la mention du palomino, mais bien vite, un sentiment de honte s'ajouta à l'inquiétude qui m'étreignait. Oui, nous avions oublié. Aveuglés par nos habitudes, nous n'avions pas vu l'évidence : les appels au secours de la natures étaient pourtant flagrants. Rien d'étonnant qu'à présent, elle passe à la vengeance. La maladie de nos chevaux n'était qu'une première pierre tombée dans l'eau, qui ne nous avait pas même mis la puce à l'oreille. L'absence des loups comme elle le signifiait en était une autre, même si je songeais que pour ma part, j'aurais été bien en peine de la remarquer. Et puis...

« Le froid actuel... Comment n'avons-nous pas pu le comprendre plus tôt ? Ca n'est pas normal, n'est-ce pas ? Ca en fait partie aussi ? »

Mes bas de laine bleus et mes guêtres blanches auraient dû attendre quelques semaines encore avant de sortir des placards. Je fermai un instant les yeux, penaude, puis les rouvris pour regarder dans la direction indiquée par la nymphe. Le chemin n'avait rien d'accueillant, mais s'il fallait passer par là, je l'emprunterais. Je refusais de laisser notre monture dans une telle situation, quand bien même je découvrirais son corps déjà froid. Et je n'avais pas besoin de croiser le regard de Rosa pour savoir qu'il en serait de même pour elle.

« Que pouvons-nous faire ? » demandais-je finalement à la créature, désireuse non seulement de toute faire pour avoir ne serait-ce que la plus infime chance de sauver le cheval d'une part, mais aussi d'aider à rétablir l'ordre des choses d'autre part. J'aimais trop la nature, les plantes, les animaux, le bruit du vent, le chant de la pluie, la majesté de la neige et la force de la mer pour me résoudre à risquer de tout voir anéanti. Je n'étais absolument pas certaine de réussir à trouver une réelle solution, ni à rallier mes camarades à notre cause, mais je me promettais déjà de faire tous les efforts pour. Même de sortir de ma sacro-sainte neutralité s'il le fallait.
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