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 30. One of a kind ♫ ft. Maxence Pâris de Valdre

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MessageSujet: 30. One of a kind ♫ ft. Maxence Pâris de Valdre   30. One of a kind ♫ ft. Maxence Pâris de Valdre EmptyMer 28 Jan 2015 - 18:14

Il y a des gens qui cataloguent les autres, qui les décrient pour tel ou tel trait de caractère, les raillent et les mettent de côté. Moi je ne fais pas partie de ceux-là, je suis même plutôt du côté de ceux qui se font payer leur tête, ou invectiver. Ceux qu'on regarde de travers, dont on se moque, qu'on refuse d'aborder et d'apprendre à connaître réellement. Et moi, malgré tout, je n'ai jamais voulu tomber dans ces travers-là. C'aurait sans doute été assez facile, finalement, que de faire comme les autres et de m'en prendre à quelqu'un de plus démuni que moi, de rire de ses mésaventures ou de ses différences, quoi que je ne suis pas complètement sûre que ce soit particulièrement facile, mais toujours est-il que pour moi, c'est tout simplement impensable. Et au final, j'ai tendance à agir complètement à l'inverse. Il faut croire que faire partie des losers me donne l'impression d'appartenir à un groupe, je ne sais pas trop. Ce que je sais, c'est que voir quelqu'un rejeter un autre sur les apparences, ça me donne simplement envie d'aller voir la personne qu'on a mise de côté. Et aujourd'hui, cette personne-là, c'est Maxence.

Je dois bien avouer que jusque-là, j'ai peu prêté attention à lui, mais ce n'est pas lui particulièrement, c'est comme pour tout le monde. C'est juste que je rêve dans mon coin, et que m'isoler des autres m'évite d'être la cible des moqueries - ou au moins de m'en rendre compte. Sauf qu'aujourd'hui, j'ai entendu ces filles qui riaient sous cape, et j'ai suivi la direction de leurs regards. Elles parlaient de bizarreries, du fait qu'il ne touchait jamais personne, d'une histoire de douche pour une main effleurée... Ca m'a intriguée, et peinée pour lui, aussi, parce que ces messes basses, il a dû les entendre. Peut-être pas celles-là particulièrement, mais les autres du même acabit. Et je sais que ça blesse, quand bien même on fait tout pour n'en rien laisser paraître. Quant aux TOCs qu'il peut avoir, je le plains plus qu'autre chose, parce que ça ne doit pas être facile tous les jours. Alors je me suis approché de lui, quand nos chemins ont été amenés à se croiser près de la tapisserie d'Elianore, et je me suis arrêtée à deux petits mètres, me contentant d'un sourire et d'un signe de la main en guise de salut. S'il a peur des contacts, j'ai plutôt intérêt à ne pas lui tendre la main, quand bien même ça partirait d'un geste amical.

« Salut Maxence. Je suis Micaëla. Mais on peut m'appeler Mi. Ou Mica. C'est plus court... »

Je lui souris, mais au fond, je n'en mène pas bien large, parce qu'autant je sais répondre quand on m'accoste, et j'ai même plutôt le contact facile, autant là, je ne sais juste pas trop quoi raconter. J'aurais dû trouver une excuse, mais à vrai dire, je n'y ai pas réfléchi, mais alors, pas du tout. Une main dans ma poche caresse doucement Brontë, comme si elle allait pouvoir me donner une idée de génie pour éviter que le silence ne s'installe entre nous.

« On est ensemble en étude des runes et en grec. »

Oui mais encore ? Je ne sais absolument pas où je veux en venir avec ça, et j'imagine sans peine qu'il ne comprend absolument pas ce que je fiche là. Et en même temps, je ne peux vraiment pas lui tenir rigueur de l'air perplexe qu'il affiche et de son silence, parce que je crois bien que je n'aurais pas mieux réagi moi-même si la situation était inversée.

« Je me disais juste que... Si t'as besoin d'un coup de main, je me débrouille pas trop mal, alors... Enfin tu vois. Je suis dispo. Pas comme... »

Du regard, je fusillai deux filles qui gloussaient un peu plus loin en jetant de fréquents coups d'oeil vers nous, même si je doutais fort que mes oeillades pussent être réellement intimidantes.

« Comment ça se passe, pour toi ? »

A l'origine, le sous-entendu, c'était les cours... mais à bien y réfléchir, je me rends compte qu'il peut mettre un peu tout ce qu'il veut dans cette phrase, et même si au fond, ma question porte aussi sur le reste, sur ses troubles et sa vie de tous les jours, sans doute vaut-il mieux qu'on s'en tienne aux cours. Ca ne doit pas être très facile à gérer au jour le jour sans qu'une inconnue ne vienne en plus fourrer son nez là-dedans. N'empêche que dans ma petite tête, l'idée que la psychomage pourrait l'aider comme elle m'aide moi commence à faire son petit bonhomme, et je ne sais juste pas encore comment amener le sujet, mais j'y pense de plus en plus.

***

Je n'avais pas vu la fille qui avait tenté de percuter Maxence, mais à présent, je ne pouvais pas les ignorer complètement, elle et ses copines, qui riaient dans leur coin un peu plus loin. C'était quelque chose que je n'arrivais pas à comprendre, ce besoin de se moquer des autres pour se sentir... supérieure ? meilleure ? Je ne sais pas, c'est pour moi un véritable mystère. La méchanceté gratuite, je ne l'ai jamais comprise, je ne la comprendrai jamais, je crois et c'est une des rares choses qui peut réussir à me faire sortir de mes gonds. En l'occurrence, mon regard tournait parfois de mon camarade à ce groupe, plus sombre lorsqu'il s'en approchait, et se radoucissait quand il revenait vers lui.

Je n'étais pas vraiment certaine de la façon dont ma proposition allait être perçue, mais j'espérais que ce serait de façon positive. Autant pour moi que pour lui, au fond, parce que je crois que j'avais vraiment besoin de me sentir 'proche' - dans un sens tout relatif du terme - de quelqu'un d'autre que mes cousins. Je crois qu'au fond, je cherchais à avoir le sentiment de n'être pas la seule intruse dans l'école, et même si au départ, c'était à but altruiste que j'étais venue le voir, je crois qu'il y avait aussi une bonne part d'égoïsme dans ma démarche. Et d'ailleurs, c'était manifestement une mauvaise idée, parce que les joues du Hestia s'empourprèrent aussitôt qu'il comprit mes propos et je regrettais déjà de le mettre aussi mal à l'aise. C'était tout à fait à l'opposé de ce que j'avais souhaité, et j'eus un mouvement de recul. Sans doute, même, que mon regard dût trahir mon désarroi, tandis que lui me remerciait... et m'expliquait plus ou moins abruptement qu'il n'avait pas besoin de moi.

« Euh… Merci… Je crois… Mais j’ai pas de problème, je peux me débrouiller tout seul. »

Une main nerveuse vint jouer avec une mèche de mes cheveux tandis que l'autre caressait encore Brontë dans ma poche. Je crois que je n'aurais pas été beaucoup plus embarrassée s'il avait juste tourné les talons pour me laisser là, à la merci des oies qui gloussaient toujours à quelques pas de nous.

« Désolé, je… J’ai du mal. Désolé.
- Non c'est moi. Je voulais pas... Enfin c'était juste une proposition comme ça, je dis pas que t'en as besoin. Juste qu'au cas où bah... Tu peux venir me voir. Je suis... »

Une paria moi aussi ? Oui mais non, je ne voulais absolument pas ramener les choses à moi, au fait que j'étais la cible des railleries des autres.

« Je suis pas comme elles. »

Je crois que c'était tout ce que j'étais capable de dire sans en dire trop, justement. Je voyais bien qu'il avait envie d'à peu près tout sauf être là, avec moi et surtout face à ces pauvres idiotes qui n'avaient manifestement rien de mieux à faire que nous observer en riant, et je crois que lui expliquer ma nature n'aiderait absolument pas.

« On peut aller ailleurs. Marcher. Plus loin. Enfin si tu veux... Moi j'ai l'habitude, à force je les écoute plus mais... »

Mais je suis toute seule quand mes cousins sont pas là. Et non, une fois de plus, je ne dirai pas ça à voix haute, parce que je n'ai aucune envie qu'on s'apitoie sur mon sort. Ce que je n'avais pas prévu, c'était qu'une des filles continue son petit manège, et s'approche méchamment de lui.

« Hey Maxence... tu me donnes un baiser ?
- Mais vous allez le laisser tranquille à la fin ? »

C'était grotesque. Tout. La fille, son arrivée, ses mots et sa tentative de le toucher... Par réflexe, en même temps que j'avais parlé, je l'avais repoussée, elle, avant qu'elle ne franchiss les dernières dizaines de centimètres qui les séparaient. Et la réaction du groupe ne se fit pas attendre.

« Toi la mytho tu la ramènes pas !
- Tu devrais être déjà bien contente qu'on t'ait pas pourri la vie après ce que t'as fait à Sophie !
- Venez les filles, on laisse les deux monstres ensemble... »

Voilà, j'avais tout gagné. Un monstre, hein, c'était ça que j'étais ? Et lui ? Juste parce qu'on était différents ? C'était des choses qu'on n'avait pas choisies, ni l'un ni l'autre, on n'y pouvait rien. Est-ce qu'il fallait obligatoirement qu'on soit rejeté par les autres à cause de ça ? En l'occurrence, j'étais absolument certaine qu'à présent, soit il refusait purement et simplement de continuer à me parler, soit il allait me demander des explications. Et je n'étais pas vraiment décidée sur ce que je préférais dans l'histoire. En découlait que j'avais détourné le regard, plus capable de le regarder dans les yeux après l'intervention des copines de Sophie...

***

Je ne savais, au final, pas grand chose de Maxence. Je savais ce que les gens murmuraient sur son passage et que je trouvais odieux, je savais qu'il ne supportait pas le contact et qu'il avait pas mal de névroses, et je voyais bien ce que donnaient ses résultats en cours, parfois, surtout en pratique. J'ignorais cependant parfaitement l'existence de sa soeur et les problèmes que celle-ci rencontrait. Et j'étais bien incapable de lire dans ses pensées, à cet instant, comme il fixait le groupe des filles acariâtres et moqueuses de l'école, sans réagir tout d'abord malgré la tentative de l'une d'elle de le mettre encore plus mal à l'aise qu'il ne pouvait l'être d'ordinaire.

Est-ce les cris des filles qui le firent réagir ? Ou le fait qu'elles s'en aillent ? A ce moment-là, seulement, il se rapprocha de moi, gardant malgré tout une certaine distance dont je ne pouvais décemment pas lui tenir rigueur, compte tenu de ses propres troubles. D'autant que pour ma part, je n'étais pas une grande fana des contacts avec les étrangers non plus à vrai dire.

« Merci… Je… J’étais perdu dans mes pensées, je n’ai pas compris. Tu n’es pas un monstre, tu le sais ? Ce sont elles, les monstres…
- C'est rien… Elles sont juste… particulièrement désagréables, mais ce que j'ai annoncé à Sophie était pas forcément agréable non plus… Juste que je pouvais pas faire abstraction de ce que j'avais vu et… »

D'un geste vague de la main, j'abandonnai la fin de ma phrase, pas très certaine de vouloir m'étendre sur le sujet. Et en même temps… Est-ce que je ne devais pas lui dire finalement ? Lui expliquer pourquoi les autres étaient comme ça avec moi ? Lui expliquer pourquoi, en conséquence de tout ça, j'allais voir la psychomage régulièrement, si je voulais amener le sujet sur le tapis ? Ca n'était pourtant pas une décision facile à prendre, et en l'occurrence, je rebondis plutôt sur le reste de ses propos.

« Et non, je sais que je ne suis pas un monstre… Mais j'ai beau dire que je les écoute plus, essayer de ne pas les croire, parfois c'est plus difficile que d'autres… Et toi non plus tu n'en es pas un, qu'importe ce que peuvent dire les autres. »

Je haussai les épaules, tentant de ne pas trop détourner le regard, mais guère à l'aise pour autant. Il valait mieux que je ne m'arrête pas, sinon je n'aurai sans doute pas le courage de poursuivre sur ma lancée.

« C'est pas parce qu'on est différent qu'on n'a pas le droit au même respect que les autres… Qu'on éprouve pas les mêmes sentiments qu'eux ni qu'ils ont le droit de tout se permettre… »

Je replaçai une mèche de cheveux derrière mes oreilles, signe de nervosité assez évident, tentai un sourire bien fade. Allez Mi, t'y es presque…

« Ce que tu vis et mon don, ça a beau ne pas être très commun et peut-être faire un peu peur ou je ne sais pas quoi, on ne l'a pas choisi, c'est comme ça… C'est pas normal qu'on nous stigmatise à cause de ça… »

***

Du peu que je connaissais de Maxence, je crois que j'imaginais assez que ce devait être assez difficile pour lui d'être là en face de moi et de ne pas juste couper court à la conversation et s'enfuir en courant. Et pourtant, je devais être encore assez loin de la vérité. J'aurais juste voulu qu'on puisse avoir une conversation normale sans en arriver à ça... Evoquer mon don n'avait pas du tout été dans mon objectif d'origine, je devais bien l'avouer. Tout ce que je voulais, c'était lui proposer un peu d'aide, lui montrer qu'il pouvait ne pas être tout seul ici comme ça avait l'air d'être le cas assez régulièrement. Et que tout le monde n'était pas forcément comme les idiotes qui se décidaient enfin à partir. Après avoir lâché une phrase qui faisait pour moi l'effet d'une bombe, et qu'il fallait que je justifie au moins un minimum. Ce que j'avais résolu de faire, finalement, au moins brièvement, en évoquant ce que j'avais pu voir. Résultat, je redoutais pas mal sa réaction. Après tout, ça n'était pas parce qu'il avait ses propres problèmes qu'il était prêt à encaisser les différences des autres...

« Les gens… Leur intelligence reste à démontrer, et ne parlons même pas de leur gentillesse. Ils sont malsains, et ils aiment ça. Tu ne devrais pas te soucier de ce qu'ils disent. Et je sais bien comment c'est difficile. »

J'ai esquissé un sourire, parce que je ne m'attendais pas vraiment à autant de compréhension. Bon, je n'aurais pas dit que l'intelligence de tout un chacun restait à démontrer, mais je devais bien avouer que concernant la gentillesse... et bien il fallait croire que tout le monde ne fonctionnait pas comme moi... comme nous ? Et même s'il avait raison dans le sens où je ne devrais sans doute pas écouter ce qu'ils pouvaient tous raconter, je devais bien avouer que c'était plus fort que moi.

« Je sais... Mais c'est dur d'en faire complètement abstraction... »

Je haussais les épaules. Oui ça me pesait, d'autant que mes proches n'ont pas toujours été des exceptions à la règle, finalement, même si les choses tendaient à se calmer avec mon jumeau - ça n'était pas encore ça mais c'était toujours moins rude que lorsque nous étions plus jeunes, à la découverte de mon don ou après la mort de maman - et je ne parlais même pas de ma petite soeur, avec qui ça restait clairement la guerre froide.

« Tu parlais d'avoir vu… quelque chose. Qu'as-tu bien pu voir, pour qu'elle soit énervée comme ça ? »

Je n'ai pas répondu complètement, parce que... parce que je ne voulais pas dévoiler des choses aussi personnelles à quelqu'un qui n'était pas concerné. C'était une chose que de mettre les pieds dans le plat auprès de la personne destinataire du message d'un esprit, ou concerné par un de mes rêves, mais en parler à un étranger, c'était encore différent, et je ne souhaitais pas en arriver là. Cependant, j'avais résolu de répondre honnêtement à sa question, même si, une fois encore, je n'étais pas très certaine de sa réaction.

« Tu as un don ? Quoi donc ? Si tu souhaites me le dire, évidemment…
- C'est pas vraiment un secret, mais peu y croient malgré tout. Je suis médium et c'est très bizarre parce que c'est un don assez rare et disons peu médiatisé. Je vois... les gens qui sont morts. Pas juste les fantômes rattachés à l'école que tout le monde peut voir, mais aussi n'importe quel esprit. Et parfois je fais des rêves prémonitoires... En ce qui concernait Sophie, c'était cette partie-là de mon don qui la concernait. Mais j'imagine que ça ne s'est pas encore réalisé si elle croit toujours que j'ai juste cherché à lui faire du mal. »

Qu'il bafouille me passait littéralement au-dessus de la tête, déjà il continuait à me parler, c'était assez... énorme. Quant à Sophie... je n'avais jamais de date précise quant à la réalisation de ce que je voyais, par contre, ça finissait toujours par arriver - on n'était pas encore arrivé aux dérèglements magiques qui allaient prochainement complètement détraquer mon don. J'ai soupiré, une nouvelle fois, avant de secouer la tête.

« Et je sais pas ne pas en tenir compte, faire comme si je n'avais rien vu ou comme si les morts ne m'avaient rien dit. La Directrice m'a encouragé à me faire discrète mais... »

Nouveau haussement d'épaule.

« Le seul truc positif avec le personnel, c'est qu'on a disons un bon contact avec la psychomage. Elle est vraiment bien, j'y croyais pas trop à la base, d'autant que j'ai eu une vision la première fois que j'ai mis les pieds dans son bureau... Mais ça me fait vraiment du bien de lui parler. »

Je ne réalisais pas le moins du monde que je m'aventurais sur une pente particulièrement glissante. Je voulais juste l'aider et je me disais que si voir Mademoiselle Beauchêne me faisait du bien, ça pourrait être le cas pour lui aussi. Et...

« Tu sais, ça pourrait peut-être t'aider de la voir de temps en temps aussi... »

Un pavé dans la mare. Mais je ne m'en rendais pas encore compte.
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