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 35. The only exception ♫ Kathaleen MacKenzie

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MessageSujet: 35. The only exception ♫ Kathaleen MacKenzie   35. The only exception ♫ Kathaleen MacKenzie EmptyMer 28 Jan 2015 - 18:21

C'était dans ma dernière lettre que je lui avais affirmé que je serai là pour l'accueillir à son arrivée à BeauxBâtons pour les Jeux Olympiques. La dernière qu'on se soit envoyée, parce qu'ensuite, la date fatidique était arrivée à une vitesse fulgurante. Les préparatifs pour la cérémonie d'ouverture m'avaient pris le peu de temps réellement libre que je pouvais avoir, puisque j'avais complètement refusé de ne plus jouer de violon ou de ne plus peindre. La toile pour Zeppelin avait été montrée à Jonatan et remise à sa nouvelle propriétaire une petite semaine auparavant et j'avais eu beau croquer deux ou trois scènes, je n'étais pas encore certaine de ce que représenterait mon prochain tableau. Je n'imaginais pas encore que la cérémonie d'ouverture me donnerait un macabre sujet d'oeuvre...

En tout état de cause, aujourd'hui, j'attendais à l'entrée de l'académie, inspectant les gens qui arrivaient pour l'occasion. Un peu plus tôt dans la journée, c'était les russes qui étaient arrivés, et j'avais fait la connaissance de Lina, qui avait l'air d'avoir une soif de connaissances sur la France et l'académie qui faisait plaisir à voir. Mais j'étais nettement plus fébrile à présent que je ne l'avais été avec mon homologue de Durmstrang. Et pour cause. Cette fois, c'était la seule jeune fille qui, à ma connaissance, partageait mon don, que je devais retrouver. Et quand bien même je savais qu'elle arriverait avec ceux de Poudlard et qu'elle était blonde, d'un an plus âgée que moi, je n'avais qu'une maigre description pour tenter de la retrouver, si bien que, contrairement à mon habitude de ne pas trop croiser le regard des gens, cette fois, je scrutais tous les visages à la recherche du sien.

Je craignais que la description que j'avais fait me concernant ne suffise pas à ce qu'elle m'identifie,même si nous n'étions pas quarante mille élèves à attendre à l'entrée du l'école, et Brontë devait sentir ma nervosité, car plusieurs fois, elle me pinça légèrement les doigts comme ma main la caressait dans le fond de ma poche. Des couettes de chaque côté du visage, bouclant dans mon dos, j'étais aussi impeccablement apprêtée que l'académie l'exigeait - et que je me devais de l'être puisque je faisais aujourd'hui figure d'hôtesse. Un collant blanc opaque sur les jambes pour contrecarrer le froid ambiant que la jupe de mon uniforme ne suffisait pas à arrêter, j'avais enroulé une écharpe aussi immaculée autour de mon cou, des pompons se balançant dans mon dos au bout de celle-ci. Il n'aurait plus manqué que je prenne froid avant la cérémonie d'ouverture !

J'en étais là, à me décourager de jamais la voir quand je le vis. Lui. Pas elle, tout d'abord, mais cet esprit qui l'accompagnait. Lui aussi à la recherche de quelque chose - et je compris finalement qu'il s'agissait de moi - il passait inaperçu pour tous les autres, évidemment. Mais pas pour moi. Au début, je me suis juste dit 'tiens, un nouvel esprit, je ne l'ai jamais vu ici encore celui-là'. Ca ne voulait pas dire grand chose, de nouveaux esprits, je pouvais en rencontrer des tas n'importe quand. Mais il m'avait vue, avait compris que je le voyais et s'était tourné vers la blonde non loin de lui pour lui parler. Trop loin pour entendre leur conversation, j'avais cependant réalisé que s'il s'adressait à quelqu'un, ça ne pouvait signifier qu'une chose et j'avais donc reporté mon attention sur la vivante. Mon visage s'était donc enfin illuminé d'un sourire et je lui avais adressé un signe de la main assez visible pour l'inviter à me rejoindre.

« Bonjour Kathaleen ! Je suis Micaëla comme tu peux t'en douter... Viens je vais te faire visiter ! »

Je l'avais attirée à ma suite, en direction des jardins et, un peu par hasard, du jardin volant où nous nous retrouvâmes finalement à l'écart des autres. Alors seulement je me tournais vers l'esprit.

« Pardon d'avoir été impolie, mais les autres ne croient pas vraiment à mon don ni à l'existence d'autres esprits que ceux qu'ils peuvent voir alors... J'évite de trop parler dans le vide quand je ne suis pas seule... ou accompagné d'une personne qui peut comprendre. Ravie de faire votre connaissance à vous aussi.! »

Même pour moi qui avais l'habitude des esprits, c'était un peu étrange de voir Kath se balader avec son esprit... personnel. La seule défunte qui avait un peu eu ce rôle pour moi, c'était ma mère, et il y avait bien longtemps que j'avais arrêté de l'appeler à tout bout de champ maintenant. Même si à voir ma camarade et feu son ami, je me demandais si je n'aurais pas pu avoir ce genre de relation avec ma mère malgré tout... Même si ç'aurait été vraiment égoïste et déplacé vis-à-vis de mon frère et de ma soeur.

« C'est la première fois que vous venez à BeauxBâtons ? Et en France ? Je suis venue à Poudlard l'an dernier, et je me demande si je ne vais pas demander à faire un voyage scolaire cette année comme ma cousine... Enfin, on en est pas encore là. Vous avez fait bon voyage ?! »

Je crois que j'étais tellement excitée à l'idée de rencontrer enfin une autre médium que j'en devenais une véritable pipelette. Et même si cette dernière phrase pouvait sonner un peu bizarre dans notre monde magique, elle m'était venue comme ça, sans trop réfléchir, pour renvoyer la conversation sur autre chose que ma personne. Sur mes hôtes, en l'occurrence, et même si c'était un peu une phrase toute faite, j'étais vraiment intéressée par la réponse qu'ils pourraient m'apporter.

***

« Micaëla, je suppose ? »

Elle supposait bien, mais en même temps, ce n'était pas très difficile à deviner n'est-ce pas ? Et moi, un peu trop surexcitée, sans doute, je m'étais sentie rougir sous son regard inquisiteur. Détaillée des pieds à la tête. Ce n'était pas vraiment quelque chose dont j'avais l'habitude, et évidemment, ça me mettait plutôt mal à l'aise en fait. Comme beaucoup de choses, certes, mais passons. Je ne voulais pourtant pas m'en formaliser, je ne voulais pas m'y attacher, et peut-être pour couper court à ce moment embarrassant pour moi, je l'entraînai visiter l'académie, sans songer tout d'abord à ses bagages. Et quand je me suis adressée au fantôme qui l'accompagnait et lui ai présenté des excuses pour l'avoir ignoré, je dois bien avouer que je suis restée assez surprise et perplexe de sa réponse.

« Ouais… Enfin… Si tu es contente de faire ma connaissance, tu seras bien la seule… Demande à Kathy un peu… Elle se débarrasserait volontiers de moi… »

Un peu embarrassée, j'ai laissé passer mon regard de l'un à l'autre, en alternance, tandis que ma consoeur médium répondait à son ami.

« Tim… Tu sais que j’ai fini par m’attacher à toi comme à un frère, mais à force, tu es… Pesant… »

Je ne pouvais évidemment pas comprendre ce qu'elle vivait, personnellement, je n'avais pas d'esprit attaché à mes basques en non-stop. A vrai dire, la seule défunte que je voyais régulièrement, c'était ma mère, mais je lui avais promis de ne pas abuser de mon don, de ne pas trop me raccrocher à elle. Elle était partie, il fallait bien que je m'y fasse. Et puis ce n'était pas juste vis-à-vis de mes frère et soeur, non plus. Donc à moins d'être vraiment perdue, j'évitais de faire appel à elle. Et donc, quand des fantômes venaient à moi, c'était le plus souvent parce qu'ils avaient des requêtes à formuler, pas pour simplement passer du temps avec moi comme c'était manifestement le cas pour Kathaleen et Tim.

« En effet, je suis Kathaleen. Ne t’inquiète pas, il a l’habitude d’être ignoré en public. »

Je souris à cette remarque, sans vraiment me formaliser de l'emploi de la langue anglaise. Après tout, elle est plus usitée que celle de Molière. Je me dis juste que vu mon débit jusque-là, j'ai peut-être surestimé sa compréhension, et j'opte, donc pour la langue de Shakespeare pour la suite de notre conversation, puisque, de toute façon, c'est celle qu'ils emploient tous les deux.

« C’est la première fois, en effet. On ne peut pas dire que je voyageais beaucoup, avant. Après… J’ai voyagé. Je ne suis pas fana des portoloin. Je préfère la poudre de cheminette, je crois, en fait…
- C'est vrai que ça n'a pas grand chose à voir niveau sensations… »

Je ne suis pas sûre que je me serai décrite comme quelqu'un de vraiment bien dans sa peau. Je ne me détestais pas, non, évidemment, je n'en étais pas arrivée là, mais on ne pouvait pas dire que j'étais vraiment la fille la plus populaire du monde, et je n'arrivais pas à complètement détacher les deux idées, à les dissocier l'une de l'autre. Ce qui est étrange, c'est que je n'ai jamais vraiment voulu être la fille la plus populaire du monde, juste qu'on arrête de m'en fiche plein la tronche parce que je dis des vérités qu'on ne veut pas entendre. Je m'aime bien, je n'ai pas peur de chanter, de jouer ou de danser devant les autres, mais en contrepartie, je suis incapable de parler de mes sentiments, de comprendre ce que les autres peuvent ressentir pour moi, et d'accepter aussi bien les marques d'affection qui ont plutôt tendance à me tétaniser ou d'encaisser les conflits. Bref… Je ne suis pas particulièrement mal dans ma peau, mais je ne suis clairement pas la fille la plus à l'aise en société non plus… Ce qui contrastait complètement avec mon goût pour les langues vivantes et mon oreille musicale, qui faisaient que là, face à Kathaleen, j'avais un accent presque irréprochable. Peut-être que je chercherais parfois certains mots, mais là-dessus, je me faisais confiance, et si elle, elle ne pouvaitt pas me parler français, je savais pertinemment que n'aurais aucun mal à m'exprimer dans sa langue.

Cela étant, il était temps que je réalise qu'elle trimballait toujours ses bagages et j'écarquillai les yeux, confuse.

« Mon Dieu je suis… blonde… »

Bon, on l'était toutes les deux, ce n'était peut-être pas la meilleure façon de commencer par me racheter.

« Tu veux peut-être qu'on dépose tes bagages ? On peut les mettre dans ma chambre, enfin mon dortoir, ou dans l'atelier si tu veux… Tu loges où pour le coup ? »

Je ne m'inquiétais absolument pas de la sécurité de ses affaires que ce soit dans la chambre Arlequin ou dans l'atelier créatif. L'une comme l'autre ne connaissait guère trop de passage et j'étais persuadée que ceux qui avaient l'habitude de fréquenter ces endroits ne seraient pas du genre à fouiller dans les valises d'une inconnue.

***

Je trouve ça drôle, leur relation. Les fantômes ne sont jamais venus à moi pour lier amitié, ils avaient tous quelque chose à me demander et puis ils sont partis. A part Maman, mais c'est différent, le lien que nous avons existait de notre vivant, il ne fait que perdurer dans la mort. Ce qui unit Tim et Kathaleen, c'est autre chose. Une véritable amitié, peut-être même plus que ça. Quelque chose que je pourrais bien lui envier, d'ailleurs. En attendant, je les regarde se chamailler, un léger sourire aux lèvres. Je trouve ça amusant, vriament. Même si pour le coup, je suis un peu en dehors de la conversation. Jusqu'à ce que l'autre médium renchérisse plus pour la forme qu'autre chose concernant les sensations des portoloins. « Non, ça, c’est sûr ! » A vrai dire, il n'y a pas grand chose de plus à ajouter sur ce sujet et si je n'avais pas tilté sur les bagages de mon homologue anglaise, je crois que le silence serait resté un moment, imposant. Je n'ai pas réalisé qu'elle n'avait sans doute pas compris cette expression qui, en définitive, restait typiquement française, je crois, mais puisqu'elle ne relevait pas, je ne risquais pas de m'en rendre compte. Au contraire, je m'attachais plutôt à sa réponse.

« Euh oui, en effet, j’aimerais bien poser mon sac, même s’il n’est pas très lourd. »

J'hésite encore entre nous diriger vers chez moi ou vers l'atelier. Elle n'a pas répondu à ma question, finalement, du coup je ne sais pas si l'un des deux sera plus adapté, mais au fond, ça n'a pas grande importance... et j'opte finalement pour l'atelier. Ma seconde maison, en quelque sorte.

« Viens, on va par là. Y a pas grand monde dans l'atelier, en général, on pourra mettre tes affaires avec les miennes qui y restent... bah un peu tout le temps en fait. »

Ce n'était pas comme si je n'y avais pas mes habitudes, au fond. Et puis au moins, les gens qui fréquentaient l'atelier me connaissaient, et pas juste pour être la fille qui raconte n'importe quoi.

« Et sinon, tes proches, comment ils ont pris le fait que tu étais medium ? »

Ah... voilà qu'on entre dans le vif du sujet. Je ne me souviens plus très bien de ce que je lui ai dit par lettre, enfin écrit, mais tant pis, au pire je me répéterai.

« Disons que ça de dépend de qui on parle dans ma famille... Mes grands-parents ne m'aiment pas beaucoup, c'est le seul truc qui les rend un peu fiers, parce que ça doit venir de leurs ancêtres ou un truc du genre. Mais bon, je reste la pestiférée qui fait de la musique quand même. Mes frère et soeur n'y ont pas vraiment beaucoup cru et je crois pas que même maintenant, ça soit un sujet facile à aborder mais... de toute façon on ne se parle pas beaucoup. Quant à mon père, il n'y comprend pas grand chose, mais au moins il ne juge pas. Il faut dire que ma mère était médium aussi, alors j'imagine qu'il a l'habitude d'admettre ce truc qui lui passe au-dessus... »

Etait, puisqu'elle n'est plus là. Je crois que je lui ai dit, ça. Je crois, mais je n'en suis pas tellement sûre, au fond. Il se passe tellement de choses ces derniers temps que je ne retiens plus tout très bien. Ce que je sais par contre, c'est qu'au dehors, c'est encore plus compliqué...

« Quant aux autres élèves de BeauxBâtons... Joker. Mes cousins ne comprennent pas très bien mais au moins, ils acceptent ça tel quel, même si je ne peux pas vraiment leur en parler. Pour le reste de l'école en revanche, je suis la fille qui raconte des cracks pour faire souffrir les autres, qui profite des décès ou des périodes difficiles pour enfoncer le couteau dans la plaie... Y a juste la psychomage qui essaie de m'aider mais... au fond, à part m'écouter, je vois pas très bien ce qu'elle peut faire. »

J'ose à peine lui demander en retour comment ça se passe pour elle. De mémoire, d'impression dans ses lettres, c'est encore plus difficile pour elle que pour moi, et pour cause, elle vient d'une famille non-sorcière. Mon père est sans doute étonnamment compréhensif, lui qui ne connaissais rien à la magie avant ma mère. Je garde le silence, pour le coup, et ouvre la porte de l'atelier où je l'invite à déposer son sac, près de mes toiles et d'un tas de matériel divers, aussi bien en peinture qu'en photographie. J'ai donné sa toile à Zeppelin, mais il reste les autres. La nymphe éplorée devant le cadavre du palomino, par exemple. Ou le sombral devant la forêt décharnée...

« Tu peux poser ça ici. Avec mes affaires... »

Je me répète, alors je me tais, et lui adresse simplement un sourire engageant. Ensuite on a repris la visite des lieux, fait le tour du propriétaire, comme on dit. Je nous ai faites ressortir pour lui montrer les endroits que j'aimais le plus, l'enclos aux abraxans, notamment, et le bord de la rivière. On est ensuite revenues vers les lieux communs importants : la violette et ses thermes, la tulipe et sa salle à manger, le trèfle et ses salles de classe... Finalement, on est repassées prendre ses affaires à l'orchidée, et je nous ai guidées vers la primevère où elle pourrait s'installer, le temps de son séjour. Ca me fait plaisir, réellement, d'avoir quelqu'un avec qui partager cette partie de moi, de nous, et de faire la connaissance de son fantôme lié. Je ne sais pas si c'est aussi positif pour elle que pour moi, mais clairement, cette rencontre me fait du bien. Dommage que la suite des événements ait été moins réjouissante...
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