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 38. Twilight at autumn ♫ ft. Gael Fabre

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MessageSujet: 38. Twilight at autumn ♫ ft. Gael Fabre   38. Twilight at autumn ♫ ft. Gael Fabre EmptyMer 28 Jan 2015 - 18:27

Je ne suis pas sûre de croire aux anges ni aux démons. Je ne suis pas sûre de croire en grand chose, au fond. S'il y a un Dieu, et des anges, pourquoi ils ont pris ma mère si tôt ? Et si le paradis existe, pourquoi je peux encore la voir, parfois, quand je l'appelle ? Pourquoi je vois tant d'esprits encore sur Terre, à errer parmi nous ? Il y a un moment que j'ai décidé de laisser de côté ces questions, de ne plus me pencher dessus parce que c'est un vrai casse-tête et que je n'ai, de toute façon, pas de réponse. J'essaie simplement de faire les choses en mon âme et conscience, pour ne pas les regretter ensuite. Et pour qu'elle soit fière de moi, de là où elle est maintenant. Je ne suis pas toujours sûre que ça fonctionne bien, et ça fait un moment que j'ai arrêté de l'appeler tous les trois quatre matins, parce qu'au final, je crois que ça me fait toujours mal de la voir partir en sachant que ce sera toujours difficile de la revoir, même si j'y arrive maintenant. D'autant que je ne peux pas trop en parler, je dois garder ça pour moi, parce que personne ne me croit, ou presque, d'une part, et parce que ceux qui me croient en souffriraient. Je ne me vois pas dire à mon jumeau que j'ai revu Maman, alors que je sais que lui, il en est incapable. Et même si nous n'en avons jamais parlé, je crois qu'au fond, je sais qu'il en souffre, comme on en a tous soufferts. Et je crois que j'ai de la peine même pour Ophélia, quand bien même on ne s'entend pas du tout. Mais j'ai beau me dire qu'il faut que je fasse des efforts aussi envers elle, comme j'en fais pour Nath, je n'y arrive pas. Déjà parce que je vois bien qu'elle, elle n'en fait pas du tout, contrairement à mon jumeau, et puis parce que... dès que je la regarde, je vois Maman. Et c'est terriblement difficile de rester sereine devant elle.

Mais ça aussi, je n'en parle pas. A qui je pourrai en parler, d'ailleurs ? Rosa et Flo ont du mal avec elle parce que nous sommes proches, et leur avis est forcément biaisé. Nath, on a déjà bien du mal à avoir une relation normale tous les deux, c'est certainement pas le moment de rajouter des difficultés supplémentaires. Papa, je suis sûre qu'il a autant de mal que moi quand il la regarde, quoi que lui, il a plus tendance à la choyer justement parce qu'elle lui rappelle Maman et ça aussi, ça me rend jalouse. Et je ne vais certainement pas en parler à mes grands-parents, qui, de toute façon, ne veulent rien avoir à faire avec moi. Et je crois que je le leur rends bien, surtout depuis qu'ils ont décidé d'adopter Gaël. Ce n'est pas contre lui, loin de là, lui je l'adore, c'est un garçon super et d'un côté, je suis contente qu'il fasse partie de ma famille. Mais... C'est tellement ridicule, cette façon qu'ils ont de tenter par tous les moyens d'avoir un héritier pour les Du Pin. Ils n'ont pas réussi - encore ? - à faire en sorte que Nath change de nom, alors ils tentent avec quelqu'un d'autre... Et je ne peux pas m'empêcher de penser qu'ils doivent être bien contents de la disparition de sa mère... Est-ce qu'ils se rappellent seulement ce que c'est, que de perdre un proche ? Ils ont perdu leur fille, ils ont donc la mémoire si courte ? Je trouve ça détestable de profiter de la douleur de quelqu'un pour se l'accaparer.

Mais comme je le disais, au fond, je suis quand même contente qu'il fasse en quelque sorte partie de ma famille. Je l'aimais déjà bien avant, depuis qu'on s'est dressés ensemble contre l'Organisation Secrète, mais plus ça va, et plus j'ai l'impression qu'on a de points communs. Alors quand j'ai aperçu sa silhouette, là-bas près de la rivière, je n'ai pas vraiment hésité à le rejoindre. Je n'avais pas vraiment prévu de m'arrêter là-bas, à la base, mais plutôt de pousser jusqu'aux écuries. Mais quand je l'ai reconnu, et je crois que comme mon frère, je serai capable de le reconnaître entre mille maintenant, j'ai changé d'avis. J'allais déjà voir les abraxans presque tous les jours, je pouvais bien m'en passer ce soir - quoi que ce n'était pas dit que je n'y fasse pas un saut plus tard, mais passons - et prendre un peu de temps pour... je ne sais trop quoi en fait, mais ne serait-ce que m'asseoir près de la rivière avec lui. Il avait eu le temps de changer de page, et même si j'avais bien compris qu'il dessinait, je n'ai pas posé de question. S'il avait voulu que je voie son dessin, il aurait gardé son cahier ouvert dessus. Ce n'était pas le cas, et je n'étais vraiment pas du genre à embarrasser les gens, même pour assouvir une certaine curiosité.

Ce que j'aurais pensé si j'avais vu le visage de ma cousine ? A vrai dire, je n'en sais trop rien. Mais je crois que d'une certaine façon, j'aurais peut-être été un peu jalouse. Je ne crois pas avoir de sentiment particulier pour lui - d'autant que je me suis déjà entichée de deux garçons dans le vide en l'espace de deux mois et que je n'étais pas vraiment pressée d'essuyer une nouvelle déception - c'est juste que... disons ce qui est, il est clair que Rosa a largement plus de succès que moi. Il faut dire aussi qu'elle a un caractère plus jovial que le mien, et que partout où elle va, il n'y a pas écrit 'menteuse', 'bitch', 'tourmenteuse' ou que sais-je encore sur son front. Et parfois, je me dis qu'il faudrait que je parte, moi aussi, comme elle a été à Poudlard, pour rencontrer des gens qui n'auraient pas vent de mon don et des mésaventures que j'ai pu avoir avec certains destinataires des messages des disparus. Et qu'il faudrait que je fasse comme me l'a suggéré Mademoiselle Courterois : me faire oublier, taire mon don de médium, refuser de passer les messages, ne pas parler des rêves que je fais... Mais je ne suis pas certaine d'en être capable. J'aurais l'impression de me trahir, et de trahir Maman. Et ça, c'est sans doute la dernière chose que je voudrais.

Il a sans doute raison, cela étant, dans la façon dont il imagine la réaction de mes grands-parents s'il leur annonçait qu'il sortait avec Rosa. C'est perturbant pour moi, cette histoire d'adoption parce que pour le coup il deviendrait un peu... mon oncle. Alors qu'on a le même âge ou presque. C'est assez bizarre, vraiment. Et ça fait d'eux deux des cousins en quelque sorte, même si au final, il n'y a toujours aucun lien de sang. Et moi, comment je réagirais ? Evidemment, si ma cousine me disait qu'elle l'aime et qu'elle est heureuse, je serai heureuse pour elle. Et je crois qu'au fond, c'est ça le principal, je serai contente pour eux, s'ils se trouvent être heureux ensemble. Juste que moi... je resterai seule à les regarder quoi.

Hum... Etait-ce le coucher de soleil, la musique qu'il écoutait, la tranquillité de la rivière ? Je n'en sais rien, mais bien que j'ignore à cet instant tout de ce penchant qu'il pouvait avoir pour Rosa, le fond du problème me trottait dans la tête : j'étais toujours toute seule. Contrairement à ma cousine, moi je n'avais même pas été ne serait-ce qu'embrassée par un garçon une seule fois dans ma petite vie et autant, jusqu'à ces derniers mois, je n'y pensais pas vraiment, autant à présent... et bien il fallait bien que je devienne une adolescente comme les autres à un moment, et je me demandais un peu quand ça serait mon tour. Et si je finirai par regarder un jour un garçon qui s'intéresserait vraiment à moi, pas seulement à lui-même comme Cygnus ou à une autre fille comme V.

« Salut Gaël ! Tu dessines ? »

Je me suis installée à côté de lui, naturellement. Il n'y a pas vraiment beaucoup de monde avec qui je me sens à l'aise, en dehors de mes cousins, mais lui en fait pourtant partie. Sans doute parce que beaucoup de choses nous rapprochent, au fond. Et pendant quelques instants, je regarde à mon tour le coucher de soleil, me remémorant ce que Zeppelin m'avait dit, cet été, dans l'atelier.

« Les gens m'imaginent dessiner des couchers de soleil et des paysages doux... ça les surprend toujours quand ils voient mes toiles... »

Un loup se détachant sur un cimetière nocturne, zébré d'éclairs. Une forêt en flamme, un palomino ensanglanté et une nymphe éplorée. Une forêt hivernale, aux arbres noirs décharnés sur un sol enneigé, au milieu de laquelle apparaît un sombral. C'étaient mes trois dernières toiles, et sans doute que Gaël les avait vues, dans l'atelier. Ceux qui ne me connaissent pas imaginent difficilement que ce puissent être les miennes. Mais c'est justement qu'ils ne me connaissent pas. Qu'ils ne savent pas ce que j'ai vu, ce qui m'a marqué, même si j'en parle peu.

« C'est sûr que la lumière dorée du crépuscule, c'est beau mais... Ca correspond sans doute mieux à des gens qui ne sont pas passés... par ce qu'on a connu. »

On. Mes frère et soeur, oui, et moi. Mais lui aussi. Des traumatismes dont on n'a pas toujours envie de parler, desquels on évite souvent de se plaindre, mais qui sont là, malgré tout, enfouis dans nos coeurs. Moi j'ai beau regarder le ciel d'ocre et de lavande, il ne m'éveille pas grand chose. Peut-être qu'un jour je le regarderai différemment. Un jour. Peut-être. Mais pas aujourd'hui.

***

« Salut Mi', oui je dessine. Pour l’instant, ce n'est pas encore fini. Il me reste pas mal de choses à rectifier. Je n'avais pas envisagé de dessiner ça au départ, mais c'est assez bien réussi alors je laisse. »

Je hochai simplement la tête. C'était tout à fait vrai : c'était assez réussi. Même si ce n'était, effectivement, pas ce qu'il voulait faire au départ, et pas ce que moi, j'aurais sans doute pris pour modèle. Je ne connaissais pas non plus la musique qui passait sur son appareil et tandis qu'il reprenait son oeuvre, j'écoutais tranquillement. Rêvasser, rester immobile et simplement écouter le bruit du vent dans les feuilles, ce n'était pas vraiment comme si je n'étais pas habituée à le faire. Et puis j'avais un peu l'impression que ça me permettait de renouer un peu avec la nature, et de tenir la promesse que j'avais faite à la nymphe, même si ça ne suffirait pas. Que c'était une première étape pour faire ce qu'il fallait pour que tout ce qui se déréglait ces derniers temps redevienne fonctionnel, comme avant. Au loin, j'entendais les chevaux des écuries, et rien que ça, ça avait le don de me rasséréner, de toutes les manières. Et puis je crois que pour n'importe qui, le bruit de l'eau qui coule, le courant de la rivière, ça avait quelque chose d'apaisant. Si bien que là, près de celui que je devrais peut-être un jour considérer comme un oncle, je me sentais bien. La bataille contre l'OS était derrière nous, la reconstruction de l'académie avait rendu sa splendeur aux bâtiments, à défaut de permettre de raviver la nature dépérissant chaque jour un peu plus. Et d'oublier, réellement, tout ce qu'il s'était passé.

Gaël acheva son dessin, et se décida manifestement à plier bagages. Alors j'allais me lever et me préparer à repartir aussi... Sauf que son poste radio - joliment ensorcelé, d'ailleurs - lui échappa et termina au fond de l'eau. Aïe...

« Euh... dis, tu ne connaitrais pas un sortilège qui puisse réparer un objet aussi compliqué que ça ? »

Je grimaçai, et l'observai sortir sa baguette avec une pointe d'inquiétude. Avec les dérèglements actuels, je craignais fort que sa tentative pour récupérer son bien échoue, et qu'un accident se produise. Heureusement, il n'en fut rien, et je réalisai que j'avais retenu ma respiration. Inspirant de nouveau, j'inspectai l'appareil qu'il avait fait sortir de l'eau.

« Est-ce qu'un REPARO ne pourrait pas fonctionner ? Bon je tente... »

Je n'en étais pas certaine, mais je ne me voyais pas non plus ne rien tenter et laisser mon 'cousin' dans le pétrin. Et le laisser tenter lui, et peut-être se blesser ? Non plus. Alors je sortis ma baguette et lançai le sort en question, ou tout au moins le tentai, silencieusement.

« Tu sais que les grands-parents n'aimeraient pas vraiment te voir dessiner ? Je suis la paria parce que j'aime peindre et jouer du violon, alors... Enfin ce n'est pas moi qui irai leur en parler, hein ! »

Je lui adressai un sourire et un clin d'oeil, lui laissant le temps de tester le résultat de ma tentative de réparation - dont j'étais à vrai dire assez incertaine.

« Quand Rubens a commencé à parler de nouvelles règles, j'ai eu peur qu'il ferme l'atelier. Et à vrai dire, il n'a parlé que des vrais clubs, mais l'atelier, ça n'en est pas un, alors j'ai un peu toujours la trouille que du jour au lendemain, il décide qu'on n'a plus le droit de s'y retrouver pour peindre, sculpter ou simplement dessiner... »

Je lâchai un soupir. Devant d'autres personnes, je ne me serai sans doute pas permis de commentaire, mais c'était Gaël, et je pensais sincèrement pouvoir lui parler honnêtement, sans crainte.

« Je ne l'aime pas. Quand les écuries ont commencé à se taper dessus au sujet de Mademoiselle Courterois. les Hébé ont pris fait et cause contre elle, et j'étais encore le mouton noir parce que je n'étais pas d'accord. Maintenant, je suis certaine que les miens regrettent amèrement la Directrice, même si les Hadès, les Hypnos et mon écurie, on a eu droit à des privilèges... D'ailleurs c'est quoi ça, sincèrement ? Favoriser des écuries et pas les autres, c'est le meilleur moyen pour créer encore plus de clivage... Comme si on se tirait pas déjà assez dans les pattes avant qu'il arrive... D'ailleurs, on devrait même pas se parler, t'es à Zeus ! »

Ca n'était évidemment pas sérieux sur cette dernière phrase, il le saurait bien et de toute façon, mon ton de voix et mon nouveau clin d'oeil en attestaient. Mais en parlant de Zeus, je songeai toujours aux deux autres : Ophélia, qui me détestait toujours aussi cordialement, et surtout Nath. C'était de plus en plus souvent que je songeais à nos jeux d'enfants, notre complicité perdue. Et ça me manquait de plus en plus. Alors certes, de temps en temps, nous essayions de renouer le contact, mais étions-nous réellement capables de redevenir aussi proches qu'avant ? Je ne pouvais m'empêcher d'en douter. Un nouveau soupir passa mes lèvres, si je me décourageais à l'avance, je n'arriverai à rien. Il fallait que je garde espoir, et que je continue à faire des efforts vers lui, si je voulais qu'un jour, on puisse de nouveau se confier l'un à l'autre, naturellement, sans être toujours sur nos gardes vis-à-vis de ce qu'on allait dire, des fois que ça soit mal perçu... Et puisque j'en étais à penser à lui...

« Dis... Tu parles à Nath et Ophé de temps en temps ? Comme vous êtes dans la même écurie... »

Au fond, je ne sais absolument pas comment terminer cette phrase, alors je la laisse en suspends. Il sait ou au moins il s'est sans le moindre doute rendu compte du froid qu'il pouvait y avoir entre mon frère, ma soeur, et moi. Eux deux, ils se parlent toujours, sont des frère et soeur ordinaires... Mais moi... Il doit bien voir que je suis à l'écart, même si nous n'avons jamais vraiment eu l'occasion d'en parler. Je ne sais pas pourquoi je m'y mets finalement aujourd'hui, mais ce n'est peut-être pas plus mal de toute façon, et puis si vraiment le sujet ne lui convient pas, on passera à autre chose. Ce n'est pas comme si on n'avait pas de point commun sur lesquels lancer la conversation...

***

Je n'avais, au final, aucune idée de la réussite ou non de mon sort. J'espérais cependant sincèrement ne pas avoir envenimé les choses. C'était un joli appareil, et un sort plutôt joliment réussi, ç'aurait été dommage de voir tout ça réduit à néant... Encore moins par ma faute, alors que je voulais seulement arranger les choses... En attendant d'en avoir le coeur net, nous continuions à discuter... de ce qui nous passionnait, n'en déplaise à mes 'chers' grands-parents...

« Oui je sais, c’est pour ça que quand je ne les ai pas dans les pattes, je profite un maximum pour m’inspirer et pouvoir créer. Et puis je sais que tu ne leur dirais pas. »

Je hochai la tête. Il avait raison, et de cacher son jeu, et d'en profiter quand il pouvait, et aussi concernant le secret que je garderai. De toutes les façons, mes grands-parents ne m'adressaient pas la parole, alors il n'y avait pas de risque que j'aille leur vendre la mèche concernant le côté artiste de Gaël. D'autant que c'était quelque chose qui nous rapprochait, et que je n'avais absolument aucune raison de ruiner notre relation, bien au contraire. Surtout que ce n'était vraiment pas mon genre, d'une part, et que ce n'était vraiment pas comme si j'avais quarante mille amis, d'autre part... C'aurait été particulièrement idiot de ma part, et méchant qui plus est. Et en dépit de ce que tout le monde disait autour de nous, ce n'était pas dans ma nature.

M'inquiéter pour les autres, et pour notre école, et pour la nature qui périclitait et... tout en fait, c'était plutôt dans mes habitudes, cependant. Pas pour moi, mais pour mes proches. Pour Gaël, pour Rosa, pour Flo, pour Nath et même Ophé, oui. Et vu comme les choses partaient dans tous les sens ces derniers temps, il y avait de quoi être particulièrement inquiète, à vrai dire.

« Je suis du même avis que toi, moi aussi j’ai eu peur. Je trouve le nouveau règlement totalement injuste ! Déjà qu’avec toutes ces nouvelles règles on se croirait dans un camp militaire moldu, alors si en plus, il décide de fermer l’atelier, avec quoi tous les artistes de l’école vont bien pouvoir se divertir ?!
- Je ne l'aime pas.
- Moi non plus… »

Comme quoi il y avait plusieurs sujets sur lesquels nous étions plutôt d'accord. Comme quoi cette différence que le nouveau directeur faisait entre les écuries était définitivement complètement idiote et ridicule. La preuve, nous nous entendions très bien tous les deux, alors pourtant que l'un était chez les Zeus, et l'autre chez les Hébé. Enfin évidemment, si on regardait comment ça se passait avec mon frère et ma soeur, c'était... tout à fait différent. Un sujet qui me peinait toujours autant, même si, autant je pouvais faire des efforts pour renouer le contact avec Nath qui me le rendait bien - ou en tout cas arrivais-je à le croire parfois - autant avec Ophé, ça semblait particulièrement compromis. A vrai dire, j'ignorais parfaitement comment j'allais pouvoir briser la glace avec ma cadette. J'avais beau tourner et retourner la situation dans tous les sens, je ne voyais pas de solution satisfaisante.

« Je... J'ai parlé à Ophélia la semaine dernière, oui, elle va bien. Mais il faut dire qu'avec le sortilège que je lui ai lancé le mois dernier, elle a encore une dent contre moi. Pour ce qui est de Nath' et bien, je le vois oui, mais je... on va dire qu'on ne se parle pas vraiment...
- Oh... Un accident je suppose ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Comment ça s'est terminé ? »

Ce n'était pas mon genre d'enfoncer le clou, ce n'était absolument pas pour remuer le couteau dans la plaie que je posais la question, mais je crois qu'au fond, j'étais un peu inquiète. Pour ma soeur, oui, n'allez pas lui dire, de toutes les façons, elle ne me croirait pas... Et au fond, je crois que je n'avais pas besoin de savoir les détails, alors j'ajoutais.

« Enfin ça n'a pas trop d'importance, tu ne l'aurais pas dit comme ça si ça avait été grave... Mais j'imagine bien ma soeur continuer à t'en vouloir longtemps, il faut bien avouer... »

Je croisais alors son regard, et même sans mon don qui permettait parfois que je capte certaines pensées - quoi que cet aspect de son application avec les vivants me soit particulièrement étranger encore - j'aurais pu lire aisément ce que ses yeux semblaient vouloir dire. J'esquissai un sourire pour toute réponse, je crois qu'il n'y avait pas grand chose de plus à dire, et posai un instant la tête sur son épaule.

« J'aimerais vraiment qu'un jour, les choses soient aussi simples avec eux qu'elles le sont entre nous... »

Ce qui était parfaitement sincère. Avec Gaël, ça avait toujours été presque évident, facile. J'en venais à me demander comment les choses pouvaient alors être si difficile avec ma propre famille... Et un soupir las passa mes lèvres. Il fallait pourtant bien que je crois en ce que mon ami me suggérait : si je perdais tout espoir, alors il n'y aurait réellement plus rien à faire, et ce serait réellement triste.
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