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 56. La prise du marché noir ♫ ft. people

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MessageSujet: 56. La prise du marché noir ♫ ft. people   56. La prise du marché noir ♫ ft. people EmptyMer 28 Jan 2015 - 22:09

J'ai suivi le mouvement. Parce qu'il le fallait, parce que c'était mon rôle. Qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ? Le pinceau avait besoin de nous, j'y étais liée, c'était tout. Tout ce qui importait, quand bien même tout le reste s'écroulait. Depuis quand étais-je aussi attentiste ? Où était-elle passée, la Micaëla de la bataille des gradins, qui protégeait sa cousine, ses frère et soeur, ses camarades, et même les inconnus, hein ? Sans doute morte et enterrée... Je m'étais toujours dit que le jour où je me retrouverais vraiment confrontée à la Fronde, je trouverai un moyen de ne pas me trahir complètement. Que d'ici là, on aurait trouvé une autre solution pour le pinceau, qui n'impliquerait pas la possession par quelque entité avide de son pouvoir. Illusions. Ca ne pouvait pas se passer si facilement. On ne pouvait pas s'en sortir indemne.

J'ai vu Evangeline et Wade échanger des mots trop durs, bien que vrais d'une certaine manière. J'ai vu Adnae au comble de l'euphorie. Et comme Artemis et d'autres, je suis restée en retrait, au départ. Ca ne peut pas juste s'arrêter comme ça, je le sais, et pourtant, comme j'aimerais... Comme j'aimerais que les prochaines heures n'existent pas. Est-ce que j'aurais pu les prévoir ? Si j'arrivais à mieux maîtriser la partie divinatoire de mon don, peut-être. Ca n'est pas le cas, malheureusement. Sinon j'aurais su que Jeanne allait tomber, encore. J'avais ma baguette en main, quand c'est arrivé, mais pas vraiment l'intention de l'utiliser contre les frondeurs. Je n'aurais sans doute pas eu le temps de faire quoi que ce soit, mais ça n'empêchait que je m'en voulais. Artemis s'était élancé près d'elle, et à son tour avait été touché. Et moi, sans l'aide d'aucun sort, j'étais pétrifiée.

Je ne voulais pas de ça. De cette guerre entre nous, ou contre eux selon les points de vue. De cette guerre interne, pour moi, entre le pinceau et mes convictions. Elles-mêmes en conflit, d'ailleurs. Je n'étais pas pour la République. Je ne partageais pas ses valeurs. Mais je n'ai jamais apprécié la Magie Noire et son usage, la dépendance qu'elle avait tendance à induire non plus. Et par-dessus tout, il y avait l'artefact. Est-ce que je regrettais d'avoir été à sa recherche ? Parfois. Mais ce que je ressentais pour cet objet mythique était indéfectible, et même s'il m'isolait de ceux que j'aimais, je savais au fond que je n'aurais pas été liée avec eux malgré tout, eussé-je refusé de prendre par à sa quête. Les autres membres de l'Elite seraient devenus mes ennemis. Et je ne suis pas sûre que j'aurais supporté d'être ainsi distanciée de Wade et Rosalina. Pourtant à tout bien y réfléchir... N'était-ce pas effectivement le cas ?

Eva entravait Aurore, et je crois que c'était ce que je n'aurais jamais songé voir arriver. Et des sorts fusaient à présent de partout. Ma baguette en main, je me bornais à me protéger, à protéger les membres de l'Elite à ma protée, parce que c'était ce que j'étais censée faire, n'est-ce pas ? Chacun se lançait dans une bataille que je ne pouvais plus voir autrement que vaine et peu à peu, les visages qui m'importaient le plus disparaissaient dans la cohue.

A quel moment je l'ai aperçue ? Je n'en sais rien. Sans doute quand tous les regards se sont tournés vers l'arrivée du Directeur et du secrétariat des fraudes. Scarlett. A la base, je ne la porte pas plus que ça dans mon coeur, et pour cause, mais... De là à souhaiter qu'elle soit arrêtée, comme Cornélya, Jeanne et Eva ? Oh non... Bien sûr que non ! Voir les trois jeunes femmes mises en joue me tue, mais que puis-je faire d'autre à présent ? M'interposer n'apporterait rien d'autre que me mettre à la même place qu'elle, personne n'y gagnerait rien. Je n'ai plus qu'à prier pour trouver quelque chose par la suite pour leur venir en aide, parce que je crains fort pour leur sentence à présent. Pour l'heure, je reste en arrière, un regard autour de moi pour voir si d'autres s'intéressent à mon cas, détournent le regard de la scène. Qui a réellement fait attention à moi, en réalité ? Qui fait réellement attention à elle, derrière ce stand juste à côté de moi ? Personne je crois, ni maintenant, ni réellement depuis le départ, dans les couloirs, où j'ai suivi le mouvement, et j'espère que je ne me trompe pas.

« C'est bon Scarlett, je crois que tu peux te relever... Je suis désolée, je n'aurais pas dû t'inciter à m'accompagner. Après tout, tu ne fais pas partie de l'Elite, c'était trop dangereux... »

Je lui ai tendu la main, de l'autre côté du stand, un regard insistant qui tentait de lui faire comprendre qu'elle devait rentrer dans mon jeu.

« Fais-moi confiance, je t'en prie... »

Un murmure, à peine audible, même pour elle. Est-ce qu'elle a seulement vu mes lèvres bouger ? Je n'en sais absolument rien, et j'attends, inquiète, sa réaction à venir. Elle n'a pas vraiment de raison de me faire confiance, à la base... On ne se connait guère plus que cet incident où ma claustrophobie démesurée l'a forcée à me secourir... Est-ce que ça suffira à ce qu'elle accepte ma protection, celle d'une Elite, celle de l'ennemi, sans doute ? J'en doute... Mais c'est pour notre bien à toutes les deux. Et c'est peut-être la seule chose dont j'arrive à être à peu près fière aujourd'hui : j'aurais au moins tenté de protéger des gens. J'espère juste que je ne suis pas en train de signer mon propre arrêt, peut-être pas de mort, mais... presque.

***

Est-ce que j'imagine déjà l'ampleur que tout ça va prendre ? Pas le moins du monde. Je le redoute, mais j'espère qu'on arrivera à... disons minimiser la casse. J'endosse un rôle dont je ne veux pas réellement. Je n'ai jamais particulièrement aimé la magie noire, et je ne cautionne pas vraiment son usage, mais je n'ai, au fond aucune envie de voir ceux qui en font le trafic être punis. Surtout parce qu'une partie, manifestement, font partie des gens que j'apprécie, que ce soit réciproque ou non. Et quand bien même je ne connais pas les autres... Ca n'est pas moi. L'Elite, le Ministère, la répression des fraudes contre les nouvelles règles, l'hégémonie du sang... Ca n'est pas moi. Ca ne l'a jamais été, et au fond ça ne le sera jamais.

Mais il y a l'artefact. Il y a le pinceau, celui de Da Vinci, celui que je dois protéger. Quoi qu'il arrive. Je sais bien que je suis sous son emprise, quelque part au fond de moi. Mais je ne peux pas m'en détacher. En ça, clairement, je suis faible.

« J'étais avec toi avant de venir. Tu m'as demandée de t'accompagner, je ne voulais pas, tu as insisté mais tu ne savais pas vraiment ce qui allait se passer. On reste ensemble. » »

J'ai esquissé un sourire, hoché légèrement la tête. J'aurais peut-être au moins servi à ça, ce aujourd'hui. A protéger une personne. Et toutes les autres ? Je n'ai pas été surprise de voir Cornélya parmi les résistants... Pas depuis le réfectoire. Je suis désolée Corny, je ne peux pas feindre à chaque fois... Est-ce que ça soulage ma conscience ? Absolument pas. Des mouvements dans la foule, Archibald qui passe manquant de me fiche par terre. Je m'en fiche un peu, à vrai dire, mon attention accaparée par leur arrivée, et par le triste spectacle qui s'en suit.

Je vois Jeanne, et Cornélya, encerclées. Je vois Evangeline, qui a tenté de nous faire réagir. J'ai entendu ce qu'elle a dit, je l'ai compris, je le conçois totalement. Mais je ne peux pas. Elle est plus forte que moi, sans le moindre doute. Et je la vois, maîtrisée à présent, sous les baguettes de la répression des fraudes. Livide, Scarlett derrière moi, je ne sais, une fois de plus, plus quoi faire.

« Il faut partir. Maintenant.
- Tu ne pourras pas Archi... plus maintenant. »

Un murmure, plus pour moi qu'autre chose, mais... je le sais, j'en ai la certitude. Plus personne ne pourra partir, à présent. Et lui, comment pourrais-je l'aider ? A cet instant, je crois bien que c'est impossible. Triste constat, qui me désole particulièrement. Alors je fais... la seule chose que je peux faire : je fais signe à Scarlett de me suivre et m'approche d'Aurore, pour entendre alors ses cris.

« EVA ! Lâchez-la, elle est innocente ! Elle est une Élite, vous n’avez pas le droit !
- Aurore calme-toi… ça ira… reste avec Wade et les autres… »

Les larmes montent à mes yeux, que je tente de contenir un maximum. Je ne veux même pas croiser leurs regards, à aucune d'entre elles. Je me suis approchée pour délivrer Aurore, et je m'y tiens. Je crois que je ne me fais pas trop d'illusion quant au fait qu'elle va se jeter sur la sirène dès qu'elle pourra se mouvoir, et je sais qu'elle a plus à y perdre qu'à y gagner mais... Si Nat', Ophé', Flo' ou Rosa' avait été à la place d'Eva, j'aurais sans doute eu la même réaction. J'aurais sans doute agi, réellement. Vraiment ? Alors pourquoi je ne le fais pas, là ? Quelle différence que ça ne soit pas mon frère, ma sœur ou mes cousins sous les baguettes des représentants de l'ordre ? J'ai honte, terriblement honte de moi. Et pourtant non, je n'arrive pas à m'y résoudre. Le sort d'Aurore est levé.

« Fais attention à toi petite Licorne... Je crois qu'elle cherche à te protéger, tu sais... »

Un murmure seulement, à son intention. Au final, on ne se connaît pas plus que ça, toutes les deux, mais ça ne m'aura pas empêchée de l'entendre, parfois, dans les appartements de Marie-Antoinette, parler des licornes à sa façon, entre autres. J'aime cette féérie, et pourtant, je ne lui ai jamais dit. A vrai dire, je n'ai été vers aucun d'eux, quand bien même on partage le même fardeau. Tu le cherches aussi, si t'es seule, Mi... La libérer, ça aura finalement été la seule chose que j'aie faite pour elle. Et à présent, je ne l'empêcherai pas, si elle se lève et fonce. Je voudrais être capable de le faire. Mais je ne le suis pas. Tout ce que j'arrive encore à penser, c'est qu'Artemis a pris un sort, tout à l'heure.

« Dis-moi... Tu sais quel sort il a pris ?... »

C'est vers Scarlett, donc, que je me suis retournée pour poser cette question, le désignant de ma baguette, prête à aller près de lui... Mais d'ici à ce que je l'atteigne, il peut encore se passer n'importe quoi...

***

Pourquoi fallait-il qu'on en arrive là ? Et pourquoi ne l'ai-je pas vu venir ? J'ai un don, que j'ai apprécié, parfois, mais à cet instant, je le hais plus que je ne l'ai jamais haï, et je me déteste tout autant de n'avoir rien fait. Qu'aurais-je pu faire, cependant ? Je n'en sais rien, pourtant je ne peux pas m'empêcher de me sentir coupable, honteuse de ce qui se produit. Le coeur au bord des lèvres, je me retrouve stoppée dans mon élan. Je voulais aller libérer Artemis du sort qui le pétrifiait, j'étais en route pour quand ils ont chuchoté ces mots : « armoire à disparaître ». Quoi ? Pourquoi ? Dans quel but ? Je n'en sais rien, et le doute me terrorise. Je n'ai pourtant guère le temps de m'y attarder qu'un jeune homme s'est attaqué au Directeur, vite encerclé, sommé de s'arrêter.

« Arrête... »

Un souffle à peine s'échappe de ma gorge, je sens le drame arriver, horrifiée. Il ne s'est pas arrêté, et une deuxième fois, ils l'ont sommé de cesser... Et ils l'ont tué. Les larmes ont envahi mes yeux, mes mains se sont plaquées sur ma bouche dont aucun son, pourtant, n'est parvenu à s'échapper. J'ai vu l'esprit quitter le corps, et mes lèvres ont formé les mots « Je suis désolée », mais il s'en fiche éperdument, ils nous maudit tous autant que nous sommes, et je ne sais pas dans quelles proportions ça pourra être effectif mais... un sourire amer passe sur mes lèvres. Pour ma part, c'est déjà fait.

J'entends les cris comme s'ils étaient loin de moi. Assez, oui. Pourtant ce n'est pas terminé, je le sais bien. J'entends le hurlement de Scarlett près de moi, et les mots d'Adnae un peu plus loin. J'entends, mais c'est comme si je n'étais plus vraiment là.


« Il faut faire quelque chose. On doit sortir d'ici avant que les dégâts ne soient plus importants. On capture ceux qui se trouvaient dans le coin, et on dégage. »

Dégager... Etait-ce ce que tentait ma « protégée » ? Ou bien... Combien de temps me faut-il pour comprendre ? Pour réagir ? J'ai le sentiment de voir tout ça au ralenti.

« Vous l'avez tué ! MONSTRES ! Vous n'aviez pas le droit ! »

Non, sur ce point, on est d'accord. Ils n'avaient pas le droit. Personne n'a le droit de prendre la vie d'un autre. Mais ici, à présent, ils les ont tous, les droits, n'est-ce pas ?

« Expelliarmus.
- Scarlett, NON ! »

J'ai voulu m'élancer pour l'arrêter, mais elle était déjà trop loin, et Ivy déjà sur elle.

« Petrificus Totalus ! »

Je l'ai vue tomber, pétrifiée, mais curieusement, je suis soulagée. Pétrifiée, pas tuée. C'était déjà ça. Un sursis, cependant : qu'arrivera-t-il aux prisonnières, à présent ?

« D'autres volontaires peut-être ?
- Ne bougez pas ou je lui jette le sort de sectrumpasa. »

Manifestement oui. Cornélya... Je ne sais plus quoi faire, perdue, je l'entends son discours, et je le comprends, mais je ne peux tout simplement pas.

« Camarades, vous croyez que ne rien faire résoudrait les problèmes ? Si on veut récupérer notre liberté, il faut se battre pour le récupérer. Ne vous laissez pas intimider. Battez-vous pour votre liberté et celle des autres. Est-ce que quelqu'un désire finir comme cet élève, tué sous nos yeux ? Est-ce ainsi que fonctionne la République ? Par la peur et la soumission ?
- Alors c’est vivre soumis ou mourir libre. C’est ça votre ultimatum ? »

Je ne suis plus libre depuis l'an dernier pour ma part. Est-ce que j'ai encore le courage de vivre ainsi, cependant ? Il faut croire que oui, parce que les yeux plein de larmes, après avoir jeté un coup d'oeil en direction de Wade sans pourtant vraiment le voir, j'ai poursuivi sur ma lancée première, en arrière : libérer Artemis. C'est inutile, inapproprié qui plus est, mais au fond, qu'est-ce que je peux réellement faire ? Rien sans mettre en jeu ma place dans l'Elite. Rien sans renier le Pinceau. Je ne peux pas. Et doucement, je suis venue m'agenouiller près de l'Hypnos, m'occupant de lui, à défaut de pouvoir aider les autres. Jeanne, Eva, Scarlett, Cornelya et tous les autres... Un frisson me parcourt l'échine comme je crains le sort qui leur sera réservé. Si ils étaient sacrifiés, eux aussi ? Je sais d'ores et déjà que je suis incapable de me pardonner ce qui vient de se passer... Rien ne pourra jamais racheter mon inaction, et pourtant je suis toujours là, inactive. A quoi bon continuer ainsi ?

« Artemis ? »

Je ne sais même pas si mon état me permet de lancer les sorts visant à lui rendre sa mobilité de façon correcte et l'inquiétude doit s'entendre dans ma voix. C'est un cauchemar... Tout ça, c'est un affreux cauchemar... J'aimerais que ça le soit, toujours... C'est pourtant bel et bien la triste réalité. Un poids de plus sur mes frêles épaules. Un que je ne suis pas sûre d'être encore capable de porter.

Et pour votre lâcheté, que plaidez-vous ? Coupable votre honneur...
Mais ça fait bien longtemps que la sentence est exécutée.
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